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Grandeurs et Décadences

Barbarasong

De « L’opéra de Quatre Sous » 1928

Einst glaubte ich als ich noch unschuldig war und das war ich einst grad so wie du, Vielleicht kommt auch zu mir einmal einer und dann muss ich wissen was ich tu. Und wenn er Geld hat, und wenn er nett ist, und sein Kragen ist auch werktags rein, Und wenn er weiss was sich bei einer Dame schickt, dann sage ich ihm : nein!

Da behält man seinen Kopf oben und man bleibt ganz allgemein. Sicher scheint der Mond die ganze Nacht, Sicher wird das Boot am Ufer festgemacht, Aber weiter kann nichts sein...

Ja, da kann man sich doch nicht nur hinlegen, Ja da muss man kalt und herzlos sein. Ja da könnte so viel geschehen, Aber da gibt’s überhaupt nur : nein!

Der erste der kam war ein Mann aus Kent, er war wie ein Mann sein soll. Der zweite hatte drei Schiffe im Hafen und der dritte war nach mir toll. Und als sie Geld hatten, und als sie nett waren, und ihr Kragen war auch werktags rein, Und als sie wussten, was sich bei einer Dame schickt, da sagte ich ihnen : nein Da behielt ich meinen Kopf oben und ich blieb ganz allgemein. Sicher schien der Mond die ganze Nacht, Sicher war das Boot am Ufer festgemacht, Aber weiter konnte nichts sein...

Ja da kann man sich doch nicht nur hinlegen, Ja da musst ich kalt und herzlos sein. Ja da könnte so viel geschehen, Aber da gab’s überhaupt nur : nein!

Jedoch eines Tags, und der Tag der war blau, da kam einer der mich nicht bat, und Er hängte seinen Hut an den Nagel in meiner Kammer und ich wusste nicht mehr was ich tat. Und als es kein Geld hatte, und als er nicht nett war, und sein Kragen war auch am Sonntag nicht rein, Und als er nicht wusste was sich bei einer Dame schickt, zu ihm sagte ich nicht nein.

Da behielt ich meinen Kopf nicht oben und ich blieb nicht allgemein!

Ach es schien der Mond die ganze Nacht, Und es war das Boot am Ufer losgemacht, Und es konnte gar nicht anders sein...

Ja da musst ich mich doch einfach hinlegen, Ja da konnte ich nicht kalt und herzlos sein. Ja da musste so viel geschehen, Ja da gab’s überhaupt kein nein!

Autrefois je croyais, quand j’étais encore innocente, et je l’étais autrefois tout comme toi, qu’un homme viendrait peut-être à moi, et alors je devrais savoir quoi faire. Et s’il était riche, et s’il était gentil, et si son col de chemise était propre même les jours de travail, Et s’il savait comment on traite une dame, alors je lui dirais : non !

Ici on garde la tête haute et on se contient. Bien sûr, la lune a brillé toute la nuit, bien sûr le bateau était amarré sur la rive, mais cela ne pouvait mener à rien. Oui on ne peut quand même pas seulement s’allonger, Oui, on doit être froide et sans cœur. Oui tant de choses pourraient arriver, mais ici il y a avant tout : non !

Le premier qui est venu était un homme du Kent, il était comme un homme doit être. Le deuxième avait trois bateaux au port, et le troisième était super avec moi. Et comme ils avaient de l’argent, Et comme ils étaient gentils et que leurs cols étaient propres même les jours de travail, Et comme ils savaient comme on traite un dame, alors je leur ai dit : non !

Alors j’ai gardé la tête haute et me suis contenue. Bien sûr la lune a brillé toute la nuit, bien sûr le bateau était amarré à la rive, Mais cela ne pouvait mener à rien.

Oui on ne peut quand même pas seulement s’allonger, Oui, je devais être froide et sans cœur. Oui beaucoup de choses auraient pu quand même arriver, mais ici il y a avant tout : non !

Cependant, un jour, et ce jour-là était bleu, vint un homme qui ne me supplia point. Il suspendit son chapeau au clou dans ma chambre et je ne savais plus ce que je faisais. Et comme il n’avait pas d’argent, et comme il n’était pas gentil, Et son col n’était même pas propre le dimanche, Et comme il ne savait pas comment on traite une dame, alors je ne lui ai pas dit : non.

Alors je n’ai pas gardé la tête haute et je ne me suis pas contenue. Ah, la lune a brillé toute la nuit et le bateau a lâché les amarres, Et plus rien ne pouvait changer. Oui je devais quand même m’allonger, Oui, je ne pouvais quand même pas rester froide et sans cœur.

Ah, tant de choses devaient se passer, oui, il n’y a aucun non.

Bertolt Brecht

Hôtel

1940 Ma chambre a la forme d’une cage Le soleil passe son bras par la fenêtre Mais moi qui veux fumer Pour faire des mirages J’allume au feu du jour Ma cigarette.

Je ne veux pas travailler Je veux fumer… Guillaume Apollinaire

Nanna’s lied (la chanson de Nanna)

1939

Meine Herren mit siebzehn Jahren kam ich auf den Liebesmarkt Und ich habe viel erfahren, böses gab es viel, doch das war das Spiel Aber manches hab ich doch verargt.

Schliesslich bin ich ja auch ein Mensch, Gott sei dank, geht alles schnell vorüber Auch die Liebe und der Kummer sogar Wo sind die Tränen von gestern Abend?

Wo ist der Schnee vom vergangenen Jahr?

Freilich geht man mit den Jahren leichter auf den Liebermarkt Und umarmt sie dort im Scharen.

Aber das Gefühl wird er staunlich kühl Wenn man damit auch zu wenig kargt Schliesslich geht ja jeder Vorrat zu Ende Gott sei dank...

Und auch wenn man gut das handeln lernte auf der Liebermess Lust in Kleingeld zu verwandeln Wird doch niemals leicht, nun es wird erreicht Doch man wird auch älter unterdes Schliesslich bleibt man ja nicht immer siebzehn.

Gott sei dank...

Messieurs, j’avais dix-sept ans quand j’ai atterri dans le marché de l’amour. Et j’ai vécu beaucoup de choses- surtout des mauvaises, mais c’était le jeu. Quand même, j’en ai beaucoup souffert Après tout, je suis moi aussi un être humain.

Dieu merci, tout passe vite- Aussi bien l’amour que la peine. Où sont les larmes de la nuit dernière ? Où sont les neiges de l’année passée ?

Bien sûr avec les années, cela devient plus facile sur le marché de l’amour Et on y embrasse tout un régiment. Mais les sentiments deviennent étonnamment froids Quand on les donne trop facilement Après tout, tout finit par s’user.

Dieu merci, tout passe vite… Et, bien qu’on apprenne les astuces du commerce, dans cette foire à l’amour, Changer du plaisir en petite monnaie Ne sera jamais facile ; on y arrive tout de même, Mais entre-temps, on devient vieux Après tout, on ne peut pas avoir toujours dix-sept ans.

Dieu merci, tout passe vite… Bertolt Brecht

Berlin im Licht

1928

Und zum spazieren gehen genügt das Sonnenlicht Doch um die Stadt Berlin zu sehen genügt die Sonne nicht Das ist kein lauschiges Plätzchen Das ist ‘ne ziemliche Stadt.

Damit man da alles gut sehen kann Da braucht man schon einige Watt Na wat denn, na wat denn?

Was ist das für ‘ne Stadt denn?

Komm mach mal Licht damit man sehen kann, ob was da ist!

Komm mach mal Licht, und rede nun mal nicht.

Komm mach mal Licht, dann wollen wir doch auch mal sehen, Ob das ‘ne Sache ist : Berlin im Licht.

Et pour se promener la lumière du soleil suffit Mais pour voir la ville de Berlin le soleil ne suffit pas Ce n’est pas un petit endroit isolé C’est une grande ville.

Pour qu’on puisse tout bien voir On a besoin de quelques watt Alors quoi, alors quoi ?

Qu’est-ce donc pour une ville ?

Viens, allume la lumière, qu’on puisse voir ce qu’il y a à voir !

Allons, allume la lumière, et ne parle plus.

Allons, allume la lumière, car nous voulons nous aussi voir Ce que c’est pour une chose : Berlin dans la lumière.

Kurt Weill

Je ne t’aime pas

1934 Retire ta main, je ne t’aime pas Car tu l’as voulu, tu n’es qu’un ami Pour d’autres sont faits le creux de tes bras Et ton cher baiser, ta tête endormie.

Ne me parle pas lorsque c’est le soir Trop intimement, à voix basse même Ne me donne pas surtout ton mouchoir, Il renferme trop le parfum que j’aime.

Dis-moi tes amours, je ne t’aime pas, Quelle heure te fut la plus enivrante Je ne t’aime pas, Et si elle t’aimait bien ou si elle fut ingrate, En me le disant ne sois pas charmant,

Je ne t’aime pas… Je n’ai pas pleuré, je n’ai pas souffert, Ce n’était qu’un rêve et qu’une folie.

Il me suffira que tes yeux soient clairs, Sans regrets du soir, ni mélancolie, Il me suffira de voir ton bonheur, Il me suffira de voir ton sourire.

Conte-moi comment elle a pris ton cœur Et même dis-moi ce qu’on ne peut dire… Non, tais-toi plutôt… Je suis à genoux… Le feu s’est éteint, la porte est fermée… je ne t’aime pas, Ne me demande rien, je pleure, c’est tout… Je ne t’aime pas, ô mon bien-aimé Retire ta main, je ne t’aime pas… Maurice Magre

Youkali

1935 ( ?) C’est presque au bout du monde, Ma barque vagabonde, Errant au gré de l’onde M’y conduisit un jour.

L’île est toute petite Mais la fée qui l’habite Gentiment nous invite A en faire le tour.

Youkali, c’est le pays de nos désirs Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir Youkali, c’est la terre où l’on quitte tous les soucis C’est dans notre nuit comme une éclaircie L’étoile qu’on suit, c’est Youkali Youkali, c’est le respect de tous les vœux échangés Youkali, c’est le pays des beaux amours partagés C’est l’espérance, qui est au cœur de tous les humains, La délivrance, que nous attendons tous pour demain… Youkali, c’est le pays de nos désirs, Youkali, c’est le bonheur, c’est le plaisir, Mais c’est un rêve, une folie Il n’y a pas de Youkali !

Et la vie nous entraîne Lassante, quotidienne,

Mais la pauvre âme humaine, Cherchant partout l’oubli, A, pour quitter la terre, Su trouver le mystère Où nos rêves se terrent En quelque Youkali… Youkali… Roger Fernay

Voyage à Paris

1940 Ah ! la charmante chose Quitter un pays morose Pour Paris, Paris joli, Qu’un jour dut créer l’Amour.

Guillaume Apollinaire

Complainte de la Seine

1934 Au fond de la Seine, il y a de l’or Des bateaux rouillés, des bijoux, des armes Au fond de la Seine, il y a des morts… Au fond de la Seine, il y a des larmes… Au fond de la Seine, il y a des fleurs De vase et de boue elles sont nourries Au fond de la Seine, il y a des cœurs Qui souffrirent trop pour vivre la vie… Et puis des cailloux et des bêtes grises… L’âme des égouts soufflant des poisons Les anneaux jetés par des incomprises Des pieds qu’une hélice a coupés du tronc… Et le fruit maudit des ventres stériles, Les blancs avortés que nul n’aima, Les vomissements de la grande ville, Au fond de la Seine, il y a cela… O Seine clémente où vont les cadavres O lit dont les draps sont faits de limon, Fleuve des déchets, sans fanal ni havre, Chanteuse berçant, la morgue et les ponts,

Accueille le pauvre, accueille la femme, Accueille l’ivrogne, accueille le fou, Mêle leurs sanglots au bruit de tes lames Et porte leurs cœurs parmi les cailloux… Au fond de la Seine, il y a de l’or Des bateaux rouillés, des bijoux, des armes… Au fond de la Seine, il y a des morts, Au fond de la Seine, il y a des larmes… Maurice Magre

Buddy on the nightshift (Copain de l’équipe de nuit)

De « Lunch Time Follies », Oscar Hammerstein 1942

Hello there buddy on the nightshift I hope you slept all day Until the moon came out and woke you up and sent you on your way!

Hello there buddy on the nightshift I hope you’re feeling fine!

I left a lot of work for you to do on a long assembly line.

I wish I knew you better, but you never go my way For when one of us goes on the job, the other hits the hay!

Goodbye now buddy on the nightshift And push those planes along!

And when the sun comes up I’ll take your place all wide awake and strong I’ll follow you, you’ll follow me and how can we go wrong!

Salut copain de l’équipe de nuit, J’espère que tu as dormi toute la journée Jusqu’à ce que la lune arrive, te réveille et t’envoie sur ton chemin!

Salut, copain de l’équipe de nuit, J’espère que tu te sens bien ! Je t’ai laissé beaucoup de travail à faire sur une longue ligne d’assemblage.

J’aimerais te connaître mieux, mais tu ne croises jamais mon chemin, Car quand l’un de nous commence le travail, l’autre va au plumard !

Au revoir maintenant, copain de l’équipe de nuit, Et envoie loin ces avions ! Et quand le soleil se lèvera, je prendrai ta place, tout bien éveillé et fort Je te suivrai, tu me suivras, comment pourrions-nous nous tromper !

Sanglots

1940 Notre amour est réglé par les calmes étoiles Or nous savons qu’en nous beaucoup d’hommes respirent Qui vinrent de très loin Et sont un sous nos fronts C’est la chanson des rêveurs Qui s’étaient arraché le cœur Et le portaient dans la main droite Souviens-t’en, cher orgueil De tous ces souvenirs Des marins qui chantaient comme des conquérants Des gouffres de Thulé, des tendres cieux d’Ophir Des malades maudits, de ceux qui fuient leur ombre Et du retour joyeux des heureux émigrants De ce cœur il coulait du sang Et le rêveur allait pensant à sa blessure délicate.

Tu ne briseras pas la chaîne des causes, Et douloureuse, et nous disait, Qui sont les effets d’autres causes Mon pauvre cœur, mon cœur brisé Pareil au cœur de tous les hommes, Voici nos mains que la vie fit esclaves, Est mort d’amour, ou c’est tout comme Est mort d’amour et le voici Ainsi vont toutes choses Arrachez donc le vôtre aussi Et rien ne sera libre jusqu’à la fin des temps Laissons tout aux morts Et cachons nos sanglots.

Guillaume Apollinaire

Das lied von den braunen Inseln (la chanson des îles brunes)

De “The Oil Islands”, Lion Feuchtwanger 1928

Das ist von den braunen Inseln das Lied Die Männer sind schlecht und die Weiber sind krank Und eine Äffin macht dort den Betrieb Und die Felder verdorren im Ölgestank Gehst hin, Freddy? Ich nicht Teddy Der Dollar allein macht das Herz nicht froh Gehst hin Freddy? Ich nicht Teddy Ich, wenn Affen sehen will, ich geh im Zoo

Das sind die braunen Inseln mein Jung Die weiber sind krank und die Männer sind schlecht.

Eine Äffin hält dort das ganze in Schwung Und wer kommt ist gesund und wer geht ist geschwächt Gehst hin, Freddy?...

Wer kommt ist gesund und wer geht ist geschwächt Die Äffin regiert in Bett und Fabrik Die Äffin hat Geld und die Äffin hat Recht Und das Mannsvolk pariert in Bett und Fabrik Gehst hin, Freddy?

Petroleum stinkt und die Insel stinkt Sie stinkt nach gelbem und schwarzen Mann.

Doch der Dollar stinkt nicht den das Erdöl bringt Und gegen die Äffin kann keiner an Gehst hin, Freddy?...

C’est la chanson des îles brunes. Les hommes sont méchants et les femmes sont malades. Une guenon y fait des affaires Et les champs dépérissent dans la puanteur d’huile. Y vas-tu Freddy ? Moi pas, Teddy, Le dollar seul ne rend pas le cœur heureux. Y vas-tu Freddy ? Moi pas, Teddy, Si je veux voir des singes, je vais au zoo.

Ce sont les îles brunes, jeune homme, Les femmes sont malades et les hommes sont méchants. Une guenon fait marcher le tout. Et celui qui arrive est en bonne santé et celui qui part est affaibli.

Y vas-tu Freddy ?… Celui qui arrive est en bonne santé et celui qui part est affaibli. La guenon dirige tout au lit et dans la fabrique. La guenon a de l’argent et la guenon a tous les droits, Et la foule des hommes obéit au lit et dans la fabrique.

Y vas-tu Freddy ?… Le pétrole pue et l’île pue. Elle pue l’homme jaune et l’homme noir. Mais le dollar ne pue pas, qu’apporte l’huile de la terre, Et personne ne peut rien contre la guenon.

Y vas-tu Freddy ?…

Schickelgruber*

1942 In a hamlet in the Tyrol an old lady isn’t viril She is languishing and heavy is her heart.

For she thinks about her baby who, had he been christened Abie, Maybe might have never played the monster’s part.

If her son had only married, if her lust had not miscarried Who can say for certain what might not have been?

In her somber weeds of sorrow she is hopeful some tomorrow Will undo the passion that produced a sin.

Schickelgruber! You were born a child of shame.

You have always been a bastard, even though you changed your name.

Came the headlines, then the breadlines, As your will to power grew.

Schickelgruber! What a pretty how-dy-do!

Though a mother, I can smother mother love at thought of you!

In his youth his one obsession was to practice a profession And he dabbled with the palette and the paint.

But the art he couldn’t master, so he went from paint to plaster And today he calls himself a plaster saint.

Is he good or evil fairy?

All his palls have now grown wary, That is, those of them who didn’t rate the purge.

And the scent will ever linger how he gave his friends the finger Just to gratify and culminate an urge.

Schickelgruber! Once the dew was on the rose.

Where you’ll end up in the wind up Schickelgruber heaven knows.

Ever ruthless, ever truthless, When the judgment day is due, Repercussions from the Russians Schickelgruber say you’re through.

Every village that you pillage In revenge will turn on you!

Dans un hameau dans le Tyrol une vieille femme n’est pas virile, Elle se languit et son cœur est lourd. Car elle pense à son bébé qui, eût-il été baptisé Abie, N’aurait peut-être jamais joué le rôle du monstre. Si seulement son fils s’était marié, Si ses désirs charnels n’avaient pas fini en échec, Qui peut dire de façon certaine ce qui aurait pu ne pas se passer ? Dans les sombres marécages de sa douleur, elle espère que quelque lendemain Va effacer cette passion qui produisit un péché. Schickelgruber ! Tu es né enfant de la honte. Tu as toujours été un bâtard, bien que tu aies changé ton nom.

Sont arrivés les unes des journaux, puis le rationnement Alors que ton désir de pouvoir grandissait.

Schickelgruber ! Quelle belle entrée en matière.

Bien qu’étant mère, je pourrais étouffer l’amour maternel à ta seule pensée !

Dans sa jeunesse, sa seule obsession était de pratiquer une profession, Et il a barboté dans la peinture, une palette à la main. Mais il ne pouvait maîtriser l’art, alors il a passé de la peinture au plâtre Et aujourd’hui il se fait appeler un Saint de plâtre. Est-il une bonne ou une mauvaise fée ? Tous ses copains ont appris à se méfier, Ou plutôt, ceux d’entre eux qui n’ont pas subi l’épuration. Et l’odeur restera toujours, de comment il a fait un bras d’honneur à ses amis, Juste pour gratifier et faire aboutir son ardent désir.

Schickelgruber ! Jadis, la rosée était sur la rose. Où tu finiras dans la liquidation, Schickelgruber, seul le ciel le sait. Toujours impitoyable, toujours menteur, Quand le jour du jugement viendra, Des rumeurs de Russie, Schickelgruber, disent que tu es foutu. Chaque village que tu as pillé, En gage de revanche, se retournera contre toi !

Howard Dietz *Nom du père de Hitler.

Alabama song (chanson d’Alabama

1930 ) De « Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny »

Oh show us the way to the next whisky bar Oh don’t ask why.

For we must find the next whisky bar For if we don’t find the next whisky bar I tell you we must die.

Oh moon of Alabama We now must say goodbye We’ve lost our good old mama And must have whisky oh you know why.

Oh show us the way to the next little dollar Oh don’t ask why.

For we must find the next little dollar For if we don’t find the next little dollar I tell you we must die.

Oh moon…

Oh montre-nous le chemin jusqu’au prochain bar à whisky Oh ne demande pas pourquoi.

Car nous devons trouver le prochain bar à whisky Car si nous ne trouvons pas le prochain bar à whisky Je te dis que nous mourrons.

Oh lune d’Alabama Nous devons maintenant nous dire au revoir Nous avons perdu notre bonne vieille maman Et devons avoir du whisky, tu sais bien pourquoi.

Oh, montre-nous le chemin jusqu’au prochain petit dollar Oh ne demande pas pourquoi.

Car nous devons trouver le prochain petit dollar, Car si nous ne trouvons pas le prochain petit dollar Je te dis que nous mourrons.

Oh lune d’Alabama… Bertolt Brecht