Les Echos 01.10.14

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26 // PME & REGIONS
Mercredi 1 octobre 2014 Les Echos
er
750.000
CHAMPAGNE-ARDENNE — Une
décembre, pour des retombées économiques de l’ordre de près de
20 millions d’euros. 2.000 kilomètres de voies cyclables supplémentaires seront répertoriées à partir
de janvier sur un nouveau portail
Internet, www.marandovelo.fr.
Pascal Sittler/RÉA
CYCLISTES À VÉLO AU BORD DE LA LOIRE
Le premier itinéraire cyclable de
France a enregistré une hausse de
fréquentation de 11 % depuis le
début de l’année malgré la météo
difficile cet été. Le Comité régional
du tourisme de la région Centre
table sur 930.000 personnes à la fin
innovateurs
Vives tensions chez
Electrolux à Revin
soixantaine de salariés du groupe
Electrolux à Revin dans les
Ardennes ont menacé hier de faire
exploser une citerne de gaz pour
protester contre les conditions
de la cession de cette usine
à Selni. Les salariés ont décidé
de passer la nuit avant l’examen
aujourd’hui du plan social
en comité d’entreprise.
Sanofi pilote un centre
de recherche médicale
inédit en Europe
nous permettra de consolider nos
bases statistiques ainsi que les
paramètres clefs de sélection des
risques », explique Stéphane
Quairet, directeur marché des
entreprises du GAN.
AQUITAINE
Cesa Drones ouvre
de nouvelles zones
d’essais en vol.
Une école de pilotage
va être créée pour
les 900 opérateurs
de drones enregistrés.
LE PROJET
FGATC
Voler au-dessus de l’océan
Frank Niedercorn
— Correspondant à Bordeaux
Centre d’essais et d’expertise, et
bientôt école de pilotage. La
société Cesa Drones a l’ambition de devenir un pôle de référence pour le petit monde des
drones civils en pleine effervescence. Car si plus de 900 opérateurs de drones se sont déjà
enregistrés auprès de la Direction générale de l’aviation civile
(DGAC), ils peinent encore à
rép ondre aux exigences des
clients industriels.
De nombreuses questions se
posent encore en termes de sécurité ou de fiabilité de ces engins.
« Il est devenu nécessaire de trouver des terrains d’essais tant pour
les drones eux-mêmes que pour les
AFP
Bordeaux veut devenir une zone
d’essais et d’expertise pour les drones
Cesa Drones veut devenir un pôle de référence dans le monde des
drones civils, un secteur en pleine effervescence. Photo Cesa Drones
technologies qu’ils embarquent :
caméras vidéo, appareils photo,
capteurs », insiste François Baffou, directeur général de Bordeaux Technowest.
La technopole basée à Mérignac qui pousse cette activité
depuis l’origine possède la majorité du capital de Cesa Drones
aux côtés d’Helileo et M3 Systems (spécialistes de la géolocalisation) et de 2MoRo (logiciels
aéronautiques). Elle vient de
signer un accord-cadre avec
GAN. L’assureur s’engage à préconiser aux opérateurs de tester
leurs appareils et leurs télépilotes avant de signer des contrats.
« Nous sommes dans un marché
émergent et innovant. Il est important d’approfondir nos connaissances de ce type de risques et d’en
suivre de très près l’évolution. La
démarche de certification du Cesa
Technowest avait développé cette
activité de centre d’essais depuis
2009 sur le camp militaire de
Souge. L’offre est désormais beaucoup plus professionnelle grâce à
une structure mobile qui permet
aux propriétaires de drones d’enregistrer tous les paramètres de vol.
L’investissement de 1 million
d’euros, appuyé par l’Etat et la
région, va aussi permettre de faire
sortir les drones du camp. La zone
de vol de 30 kilomètres carrés jusqu’à 600 mètres d’altitude est adaptée aux drones à hélices mais insuffisant pour les appareils, à voilure
fixe, capables de voler sur de
longues distances et désormais
demandés par de grandes entreprises comme EDF ou la SNCF pour
surveiller leurs infrastructures.
Cesa Drones va se doter de deux
zones d’essais supplémentaires à
côté de l’héliport de Dax, et surtout
dans le nord du Médoc, où les
drones pourront voler sur 50 kilomètres au-dessus de l’océan. n
Date de création : 2014
Directeur : Ulf Nehrbass
Effectif : 130 chercheurs
Secteur : recherche médicale
Christian Lienhardt
— Correspondant à Strasbourg
Après l’avoir testé en Corée, lorsqu’il dirigeait l’Institut Pasteur
de Séoul, le docteur Ulf Nehrbass jette les bases d’un partenariat public-privé inédit en
Europe dans la recherche translationnelle. Baptisé FGATC
(French-German Advanced
Translational Drug Discovery
Center),ceprojetestissuducentre R&D de Sanofi à Strasbourg,
créé en 1972, mondialement
connu pour ses travaux sur les
nouveaux traitements dédiés à
la maladie du sommeil, à l’épilepsie et aux nausées provoquées par la chimiothérapie. Ce
centre franco-allemand, installé
à Strasbourg et dirigé par Ulf
Le spécialiste des lubrifiants Cipelia
se dote d’un nouveau siège social à Amiens
La capacité de l’usine
d’Amiens pourrait
atteindre
50.000 tonnes par an.
Guillaume Roussange
— Correspondant à Amiens
Jules Verne, 15 hectares et un
bâtiment d’un p eu moins de
30.000 mètres carrés vont être
aménagés, moyennant un investissement de « 30 à 40 millions
d’euros », selon Joël Leclercq,
PDG du holding Cipelia, qui commercialise notamment les marques Igol, Yacco ou Unil Opal.
Un pôle stratégique
Le projet était dans les cartons du
groupe depuis longtemps. Cipelia, le spécialiste de la fabrication
de lubrifiants, d’huiles et de lubrifiants industriels, a finalement
trouvé le terrain nécessaire et
obtenu les autorisations administratives pour bâtir son nouveau siège social. Sur la zone
Outre la zone de pro duction
dédiée à la fabrication de lubrif i a n t s p o u r l ’a u t o m o b i l e e t
l’industrie ou de produits de spécialités, le nouveau site abritera
l’administration du siège, ainsi
qu’un centre de R & D. A terme,
50.000 tonnes de produits lubrifiants devraient y être fabriquées,
soit quatre fois plus que la production réalisée sur le site historique du groupe, situé près du
centre-ville. Un niveau qui propulserait Amiens parmi les principaux sites de production du
groupe, en France et en Europe.
Le site belge fabrique 10.000 tonnes de lubrifiants par an et celui
des Pays-Bas 100.000. Le PDG, qui
entretient des liens affectifs avec
la ville d’Amiens, siège historique
du groupe, estime que la capitale
picarde constitue un pôle stratégique pour satisfaire cette augmentation de la demande. « 40 %
du lubrifiant consommé en France,
soit plus de 230.000 tonnes, l’est
dans un rayon de 200 kilomètres
autour d’Amiens. L’emplacement
est d’autant plus capital que la
majorité des expéditions se fait par
camion », insiste le responsable.
Cette position a d’ailleurs joué un
rôle essentiel dans la croissance
continue enregistrée par Cipelia, au
cours des vingt-cinq dernières
années. En 1987, date d’entrée au
sein d’Igol de Joël Leclercq, l’entreprise réalisait 4 millions d’euros de
chiffre d’affaires seulement.
Après avoir mené une stratégie
de croissance externe offensive, au
rythme d’une acquisition par an,
Cipelia s’est hissé au rang de
numéro un français et de numéro
deux européen des producteurs de
lubrifiants indépendants. Son chiffre d’affaires atteint aujourd’hui
près de 500 millions d’euros. n
HISTOIRES D’AVENIR, AVEC
deux ans. En 2014, son chiffre d’affaires a eindra les
5,2 millions d’euros.
Aujourd’hui, SRETT a des ambi ons mondiales. « Nous vendons
essen ellement en France, mais nos systèmes sont déployés
interna onalement et notre objec f est d'a eindre la
taille d’une ETI. Il est vital de figurer parmi les leaders »,
confirme Philippe Salamitou qui a procédé l’an passé à une
augmenta on de capital de 1,4 million d’euros, complétée
prochainement par un prêt pour l’innova on d’un million
d’euros. « Bpifrance accepte des condi ons d’incer tude
qu’aucune banque ne saurait gérer et nous apporte la sérénité
dans notre développement, un luxe qui nous permet de
concentrer notre énergie sur les sujets essen els : les clients,
les produits, les marchés », se réjouit le chef d’entreprise.
❴❵❛❜❝❞❜ eneurs, Bpifrance vous soutient en prêt et capital, contactez Bpifrance de votre région : bpifrance.fr
© SRETT
Recherche en Technologies Transverses) conçoit et fournit
des systèmes de télésuivi basés sur l’intégra on de capteurs
sans fil. Elle a notamment développé deux procédés brevetés,
Orbitrack, un service de télésurveillance d'équipements
industriels, et T4P, dédié au télésuivi médical de pa ents
apnéiques pris en charge à domicile.
Dès sa créa on, SRETT a été soutenue par l’Etat français
comme le raconte son PDG : « L’appui de Bpifrance s’est
traduit par des disposi fs dis ncts, en par culier une aide
collabora ve de 110 000 € au lancement de la société,
puis une avance de 152 000 € en 2011 ». Un succès acquis
pour ce e PME qui connaît un taux de croissance moyen
de 50% par an et un doublement de ses effec fs tous les
L’INITIATIVE
P. FACTORY
Date de création : 2014
Cofondateurs : Bertrand
Bigay (à droite) et Patrick Siri
Fonds levés :
1 million d’euros
Secteur : incubation
Paul Molga
— Correspondant à Marseille
SRETT : FAIRE COMMUNIQUER LES OBJETS ENTRE EUX
❡❢❣❤✐e en 2004 par Philippe Salamitou, SRETT (Société de
P. Factory accélère
les start-up marseillaises
avec 43 patrons locaux
DR
PICARDIE
❥❦❧♠❧♥♥♦ Salamitou,
président-fondateur de SRETT.
Nehrbass, associera Sanofi à six
partenaires : l’Inserm, l’université de Strasbourg, la faculté de
médecine de Mannheim, le
Centre allemand de recherche
contre le cancer (DKFZ), le pôle
de compétitivité Alsace BioValley et le cluster BioPro.
L’objectif : partager leurs ressources et leurs expériences
pour transformer plus vite les
recherches biomédicales en
nouvelles thérapies. « C’est un
nouveau concept de travail, nous
définirons les types de maladies
sur lesquelles nous travaillerons
d’ici à quelques semaines », explique Ulf Nehrbass, qui a présenté
hier son projet à Dijon, lors de
l’université d’été de l’Association
françaisedessociétésdeservices
et d’innovation pour les sciences
delavie(Afssi).« Les200PMEde
notre secteur sont très intéressées
par ce type d’initiative auquelle
nous sommes prêts à participer »,
estime Claude-Alain Cudennec,
son délégué général. D’ailleurs,
plusieurs entreprises moyennes
seront associées au groupe
Sanofi, qui participera au financement de ce projet, quasiment
bouclé.
Parmi les bailleurs de
fonds, bpifrance devrait
s’engager à hauteur de 16 millions d’euros. « Nous chercherons très vite à élargir le cercle
et à associer d’autres sociétés et
groupes pharmaceutiques,
notamment allemands »,
assure Ulf Nehrbass. n
Pour lancer leur modèle d’accélérateur de start-up P. Factory,
les « serial entrepreneurs » Bertrand Bigay (Cityvox) et Patrick
Siri (Manille, LaChaineMarseille…) sont parvenus à mobiliser 43 actionnaires marseillais.
Des patrons de l’économie
numériqueettraditionnelle,qui
sont aussi dissemblables que le
négociant en fruits et légumes,
GérardCanavèse,oulacofondatrice de Monshowroom.com,
Séverine Grégoire.
Leur point commun : le
goût du travail en réseau à la
base du concept. « P. Factory
est un lieu de confrontation qui
met les créateurs face à des
experts contradicteurs pour
lever les principaux pièges de
l’aventure entrepreneuriale »,
expliquent les investisseurs.
Inspiré du modèle The Family,
qui a accéléré la percée d’une
centaine de start-up parisiennes avec un taux de réussite
supérieur à 50 % depuis sa
création en mars 2013, cette
i n i t i a t i ve s u d i s t e e n t e n d
accompagner au moins
30 projets dès son premier
exercice.
Une dizaine de jeunes
patrons sont déjà dans la boucle, hébergés à l’Ecole de management de Marseille, où ils
bénéficient d’un programme
d’éducation (atelier, « coaching », expertise), de réseaux
(entrepreneurs, financiers…) et
d’accès privilégiés à des ateliers
de concertation sur les produits
ou de confrontation à des
panels de clients. En contrepartie de la gratuité de ces services,
P. Factory prend d’emblée 3 %
du capital et bénéficie d’une
décote de 30 % sur la première
levée de fonds. « C’est un programme choc, qui investit sur le
capitalhumainpourvaloriserles
leviers financiers », explique
Oussama Ammar, à l’origine de
ce concept qui teste, lance sur le
marché ou abandonne en un
temps record de nouveaux
« business models ».
P. Factory dispose d’un million d’euros pour déployer son
programme. n