EPPA Infos n°11

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N°11

SOMMAIRE

EDITORIAL Page 1 © EPPA M. KROPP © EPPA P. MILLELIRI FOCUS : Valorisation et em ploi des personnels soignants du SSA Page 2 © EPPA P. MILLELIRI ACTUALITES AGENDA Page 4 © EPPA P. MILLELIRI

La lettre d’information de l’Ecole du Personnel Paramédical des Armées

EDITORIAL

LA FMO OUI, MAIS PAS QUE !

Depuis 2011 les élèves infirmiers bénéficient d’une formation milieux et opérationnelle (FMO) (EPPA infos n°1). Cette FMO conduit à l’attribution d’un brevet avec insigne (EPPA infos n°8). Outre le NRBC, la médecine des ambiances extrêmes, tropicales et épidémiques, la médecine de catastrophe et la gestion du stress, la FMO consacre 200 heures aux activités militaires. Mais les activités militaires ne se limitent pas uniquement à la FMO. Le maintien du niveau des acquis de la formation militaire initiale d’instruction militaire et de la condition physique des sous-officiers élèves fait par tie de la mission de l’EPPA. C’est une mission au quotidien : tenue militaire, déplacements en ordre serré, couleurs le matin, cérémonies commémora tives (18 juin, 11 novembre), défilés du 14 juillet, etc. L’emploi du temps intègre 4 heures d’activités physiques et sportives par semaine.

D’autres activités soutenues par le commandement ont été développées ces dernières années le plus souvent à la demande des élèves : • Dans le cadre d’un protocole d’accord signé en tre la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) et l’EPPA en juillet 2012, deux élèves ont participé dès le mois d’août 2012 à la campagne Groupement opérationnel de lutte contre les feux de forêt (GOLFF) en Corse avec les Formations militaires de la sécurité civile (For MiSC). En 2013, trois élèves sont partis en juillet et trois autres en août. Pour la campagne 2014, six élè ves de la 3 les.

ème compagnie sont déjà désignés et ont commencé les formalités au Régiment d’instruction et d’intervention de la sécurité civile n°7 à Brigno • Un partenariat a été développé avec le Bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM) afin de faire bénéficier aux élèves infirmiers volontaires d’un stage complémentaire d’une semaine sur véhi cules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) et ambulances de réanima tion. Ces stages viennent en plus de ceux réalisés dans le cadre de l’obtention du DE à la Brigade de sapeurs pompiers de Paris (BSPP) et au BMPM. Dix élèves ont effectué ce stage au cours de l’été 2013 et quatre au cours des vacances de Pâ ques 2014. Pour l’été 2014, 16 élèves des 2 ème et 3 ème compagnie vont bénéficier dans la prise en charge des urgences.

© ECPAD de cette opportunité de pouvoir se perfectionner • La marche de Nimègue est un évènement annuel international aux Pays-Bas durant lequel les 45 à 50 000 participants dont 5 000 militaires de plus de 65 nationalités différentes parcourent de 30 à 50 km par jour, quatre jours de suite. Les militaires français y participent depuis les années 70-80 par des initiatives individuelles. Aujourd’hui l’Union nationale des officiers de réserve (UNOR) assure le relais et la coordination de cette marche pour les militaires. En 2013 deux élèves ont participé à cette marche en intégrant une autre équipe. En 2014, une équipe de 12 élèves fera le déplacement du 15 au 25 juillet pour représenter l’EPPA.

• Trois équipes de cinq élèves de la 2 ème compagnie ont participé le 1 er mars à l’Ecole militaire inter-ar mes (EMIA) de Saint-Cyr Coëtquidan à la course de 89 km en mémoire des 89 militaires français morts en Afghanistan. Parmi ces équipes, une était compo sée d’élèves ayant servi en Afghanistan.

Ces activités leur permettent pour certains de com pléter leur formation, pour d’autres de se dépasser, pour tous d’entretenir l’esprit militaire, de déve lopper la cohésion et la volonté de représenter fiè rement les paramédicaux infirmiers, leur promotion et l’Ecole.

Médecin général Jean-Pierre Carpentier Commandant l’EPPA

Directeur de la publication :

MG Jean-Pierre Carpentier

Directeur de la production :

MC François-Xavier Goehrs

Rédacteur en chef :

CNE Lionel Ajenjo y Jordan

Rédacteurs :

Le Gaillard MG Jean-Pierre Carpentier, MGI Claude Pierre, CNE Lionel Ajenjo y Jordan, MCH Henri Beaujault, SGT Lucie

Infographie/mise en page :

M. Patrice Milleliri

Prise de vues :

Photothèque EPPA

Juin 2014

FOCUS

VALORISATION ET EMPLOI DES PERSONNELS SOIGNANTS DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES

Mandatée par le Directeur central du service de santé des armées (DCSSA) pour conduire une étude portant sur la valorisation et l’emploi des personnels soignants, l’Inspection du service de santé des armées (ISSA) a mis en place un groupe de travail qui s’est réuni pour la première fois le 21 janvier 2013. Ce groupe de travail était composé d’infirmiers, d’aides-soignants, d’auxiliaires sanitaires, exerçant à l’hôpital et dans les forces, de grades allant de caporal-chef à directeur des soins de première classe, et de deux médecins, l’un hospitalier et l’autre exerçant dans les forces.

Pour appuyer la réflexion du groupe, des tables rondes ont été organisées dans trois Hôpitaux d’instruction des armées (HIA), pour les personnels hospitaliers, quatre Directions régionales du service de santé des armées (DRSSA) pour les personnels des forces et à l’Ecole du personnel paramédical des armées (EPPA) pour rencontrer les futurs infirmiers des forces. Cette phase de recueil de données sur le terrain a été menée en parallèle d’une étude prospective conduite par la Division performance synthèse. Le rapport final remis au DCSSA est un état des attentes et des propositions des soignants du service de santé des armées, recueillies lors des tables rondes et à partir des résultats des travaux d’un collège représentatif des différents métiers de la santé au sein du service. Il ne préjuge ni de la faisabilité, ni de l’opportunité des propositions formulées.

L’analyse des données a permis de dégager des attentes contrastées de la part du personnel dont voici un échantillon non exhaustif :

1. La reconnaissance.

Ce besoin représente une attente particulièrement forte, il se traduit en termes : • d’affichage (grade, décorations, intitulés des appellations…), • de rémunérations (adoption du protocole Bachelot, prise en compte des responsabilités et des contraintes), • de considération de la part de l’environnement de travail (regard des médecins sur les infirmiers, des soignants hospitaliers sur les soignants des forces, des officiers des unités sur les paramédicaux…).

2. La formation

Globalement la formation continue est jugée insuffisante, en tout cas très inférieure à celle offerte aux médecins. Une forte attente de formation à l’urgence s’exprime dans les forces. En milieu hospitalier la demande concerne plus les nouvelles prises en charge.

Dans les deux cas le personnel estime que les formations de proximité, y compris en partenariat avec le service public, doivent être préférées aux formations institutionnelles centralisées ou assurées en milieu militaire éloigné.

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3. Les échanges

Le souhait de renforcer les liens entre les forces et l’hôpital se manifeste dans les deux milieux. L’approche va de la mise en place de rencontres jusqu’à la systématisation d’affectations alternées, en passant par l’organisation de séjours courts. Il apparait clairement que le passage à l’hôpital pour les soignants des forces, relève, pour la plupart, plus de la nécessité que de l’attraction.

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4. Les responsabilités

Conscients de leur niveau universitaire et confiants dans leur compétences, les paramédicaux attendent que leurs soient confiées plus de responsabilités.

C’est vrai en termes de management (coordination des soins à l’hôpital et dans les forces, fonctions de commandement) comme en termes de prise en charge (gestes techniques, éducation thérapeutique, suivi clinique, responsabilité de la permanence des soins…). La réflexion a été poussée loin par certains membres Juin 2014

FOCUS

du groupe de travail qui ont élaboré des fiches de poste d’infirmiers spécialisés (traumatologie, médecine communautaire…).

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5. La carrière

De fortes attentes sont exprimées concernant les parcours de carrière.

Les aides-soignants et auxiliaires sanitaires représentent indubitablement la population la plus en souffrance dans ce domaine.

La valorisation des acquis et de l’expérience est jugée insuffisamment utilisée et peu soutenue par l’institution.

Les infirmiers des forces pensent qu’elle pourrait constituer une véritable opportunité d’accéder à un statut de cadre en unité.

L’exercice professionnel, les perspectives de carrière et les attentes, s’avèrent fondamentalement différents selon que l’on est un paramédical exerçant en milieu hospitalier ou dans les forces. Aux deux extrêmes et de façon caricaturale, on peut opposer : • l’infirmier d’un régiment d’infanterie de marine (RIMA), sous-officier de la spécialité santé, issu des forces, ayant intégré le statut militaire technicien des hôpitaux des armées (MITHA) : - rompu à l’exercice en médecine d’unité et au métier des armes, envoyé régulièrement en opérations extérieures (OPEX), travaillant sur le terrain au contact avec l’ennemi, seul face à l’urgence ou au sein d’une équipe réduite.

• l’infirmier de réanimation, recruté à la sortie d’un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) civil : ayant une faible ou très faible expérience militaire, ayant acquis une technicité élevée, voire hyperspécialisée, n’ayant jamais fait d’OPEX ou parti une fois seulement, travaillant en antenne, en groupement médico-chirurgical (GMC) ou en hôpital militaire de campagne (HMC), donc souvent à l’arrière, toujours au sein d’une équipe santé.

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6. La vie courante

Enfin de nombreuses attentes relevant de la vie courante ont été formulées : diminution de la charge administrative, amélioration du soutien logistique avant départ en OPEX, fluidification des démarches administratives, mise à disposition d’un système d’information performant dans les forces… © EPPA P. MILLELIRI Ce panorama d’attentes très contrasté a conduit les participants et les membres du groupe de travail à faire des propositions, pour certaines innovantes, de coopération entre les deux milieux.

Cette transformation est en marche et s’inscrit pleinement dans le projet 2020 du Service.

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CNE Lionel Ajenjo y Jordan Officier Chargé des Relations Publiques MGI Claude Pierre Inspecteur du service de santé des armées

Juin 2014

La 3

ème

Compagnie en exercice.

Les 5, 6 et 7 mai derniers, la promotion « ICS Miloche » s’est déployé sur le camp de Canjuers pour entretenir les fonda mentaux du militaire. La première journée est dédiée à la course d’orientation, le drill au PA MAC 50 et le sauvetage au combat. A la tombée de la nuit, début des activités nocturnes : réaliser par groupe une marche topographique de 24 km et un dénivelé positif de 750 m. Après l’arrivée du dernier groupe et une remise en condition d’1h30 pour les moins rapi des, nous reprenons les activités. Nous poursuivons la progression dans le sauvetage au combat et le combat du trinôme. Parallèlement, ce sont un atelier techniques d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR) et un tir au PA MAC 50 qui sont acti vés toute la journée. A l’issue, nous profitons de la nuit pour nous reposer en vue du lendemain. Le dernier jour sera rythmé par un rallye noté en groupe, ponctué par des ateliers de restitution des connaissances et savoir-faire travaillés les premiers jours. Cette sortie a été l’occasion d’un rappel bienvenu à la veille de notre départ en stage dans les forces.

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La 1

ère

Compagnie à Canjuers et dans l’arsenal de Toulon.

© EPPA P. MILLELIRI l’école avant le début des partiels.

Le plus grand camp d’Europe Occidentale, Canjuers, a accueilli l’Ecole du personnel paramédical des armées (EPPA) le mardi 3 juin. Après un réveil matinal et la perception de l’armement, direction le camp de Canjuers afin d’entretenir et de parfaire notre instruction militaire. Différentes activités vont se succéder : topographie, transmissions PR4G, sauvetage au combat, armement et combat du trinôme. En fin de journée, après s’être reconditionnés, c’est dans la fraîcheur de la nuit que les groupes de marche ont commencé à être lâchés pour 24 km dans des chemins accidentés et rocailleux, et d’interminables montées. Le peu d’erreurs de topographie nous a permis de dormir deux heures, précieuses au vu des activités du lendemain. 4h00, « Réveil ! »… Les yeux entrouverts, il faut nettoyer les baraquements avant le départ pour Toulon. Une fois sur place et après une présentation de l’exercice d’aguerrissement à venir, nous nous retrouvons avec un zodiaque, une haussière de 50m, des poutres, des brancards ainsi que des échelles sur les bras, et c’est parti pour une course à travers l’Arsenal. Boue, eau, obstacles, rien n’est laissé au hasard pour nous épuiser tant mentalement que physiquement ! Nous terminons par un parcours nautique en binôme. Après cette préparation physique et mentale au combat (PPMC) qui a renforcé la cohésion de la compagnie, nous nous reconditionnons afin de nettoyer et réintégrer l’armement, puis nous rentrons à l’EPPA. Finex, retour sur les bancs de

Participation au 56

ème

Pèlerinage militaire international (PMI).

Du 16 au 18 mai 2014 une délégation d’une vingtaine d’élèves de l’école s’est rendue à Lourdes pour participer au 56 ème Pèlerinage militaire international (PMI). Pendant plusieurs jours, les participants ont vécu l’évènement sur trois dimensions. La première, personnelle, où chacun a trouvé ce qu’il était venu chercher en lien avec ses motivations propres. Ensuite c’est dans une dimension de groupe que les élèves de l’EPPA ont pu vivre leur pèlerinage au milieu de 11 000 participants d’une quarantaine de nationalités. Des cérémonies, tant religieuses que festives, se sont succédées, le sentiment d’appartenir à une grande communauté militaire et religieuse a favorisé © EPPA H. BEAUJAULT les échanges entre nationalités. Troisièmement, c’est en tant que futur infirmier que nous nous sommes rendus utiles. Le SSA nous a inclus pour la circonstance à sa chaine hospitalière. Chacun a pris une garde dans le service hospitalisé dit « l’Accueil Notre Dame ». Les échanges avec les militaires blessés et malades ont été tout aussi chaleureux que ceux partagés avec le personnel soignant des HIA, présents pour les accompagner dans leur démarche de guérison spirituelle. Nous remercions vivement notre aumônier l’abbé Molin ainsi que la chaine de commandement de l’Ecole qui de par leur soutien et leur investissement nous ont permis de vivre ce grand moment de ressourcement et de fraternité. Rendez-vous est pris l’année prochaine les 15, 16 et 17 mai 2015… Ven 27 juin 2014 : 1 er , 2 et 3 juil 2014 : Dim 6 juil 2014 : Lun 7 juil 2014 : Lun 14 juil 2014 : Mer 16 juil 2014 : Lun 18 août 2014 :

ACTUALITES AGENDA

Pot des partants Terrain 2 ème Compagnie à Canjuers Départ du détachement 14 Juillet à Paris Run and bike Défilé à Paris, Toulon et Marseille Challenge inter-compagnie Rentrée universitaire Juin 2014