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12 AVRIL
Maintenant ça suffit! On marche contre l'austérité,
pour l'égalité et le partage des richesses (lire p. 4)
2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec Frank Mouly - Camille Lainé - Julia Castanier - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Patrice Bessac - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 Gérard Streiff Tél.: 01404012 41 - Mèl : [email protected] - Relecture: Jacqueline Lamothe - Mise en pages: Zouhair. [email protected]
SERVEZ-VOUS www.pcf.fr
MUNICIPALES: FORTE POUSSÉE DE
LA DROITE ET DE L'EXTRÊME DROITE
Le PCF, troisième force politique en nombre d'élus
12avril
Affichette
Tracts
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MARCHONS
contre l’austérité
pour l’égalité
et le partage
des richesses
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PARIS•12 AVRIL•14H•RÉPUBLIQUE-NATION
INTERNET
www.pcf.fr
Mardi 1er avril,
les organisateurs
de la marche du 12avril
ont tenu une
conférence de presse
devant l’Hôtel-Dieu
e vote de dimanche a confirmé la poussée de la droite et de l'extrême
droite enregistrée au 1er tour. Le PS encaisse une sévère défaite et
perd 150 villes de plus de 9 000 habitants. Dans ce contexte difficile,
le PCF n'est pas épargné. Il perd 48 villes de plus de 3 500 habitants et en
gagne 12. Il reste la troisième force politique en nombre d'élus. Pour la
direction du PCF, ces résultats traduisent la « déception » et le
« désarroi » de nombreux électeurs de gauche face à la politique de
François Hollande. Dimanche soir, Pierre Laurent a appelé à un changement
de cap de la politique. Une exigence que porteront le 12 avril dans la rue
des dizaines de milliers de manifestants venus de tout le pays.µ (lire p. 2)
L
147 villes
(de + 3 500 hab.)
seront dirigées
par un maire
communiste/
Front de gauche
(lire p. 2)
Europe: l'austérité de
plus en plus contestée
(lire p. 3)
551 - Supplément à l’Humanité du 2 avril 2014 - PAGE I
MUNICIPALES
Élections municipales 30 mars 2014
147 villes de plus de 3 500 habitants
seront dirigées par un maire communiste/Front de gauche
ALLIER : Désertines. ALPES-DE HAUTE-PROVENCE : Les Mées. ALPES-MARITIMES : Carros, Contes. BOUCHES-DU-RHÔNE : Arles*, La Bouilladisse,
Ensuès-la-Redonne, Gardanne, Martigues*, Noves, Penne-sur-Huveaune, Port-de-Bouc, Roquevaire, Le Rove, Septèmes-les-Vallons. CALVADOS : Dives-surMer, Giberville. CHER : Saint-Germain-du-Puy, Vierzon. CÔTES-D’ARMOR : Bégard, Ploufragan. DORDOGNE : Boulazac, Trélissac. EURE : Brionne, Gravigny.
GARD : Aramon, La Grand-Combe, Rousson. INDRE-ET-LOIRE : Chateau-Renault, Saint-Pierre-des-Corps. ISÈRE : Échirolles*, Fontaine, Saint-Martind’Hères*, Saint-Maurice-l’Exil, Saint-Quentin-Fallavier, Salaise-sur-Sanne. LANDES : Tarnos. LOIRE : Firminy, La Ricamarie, Unieux. LOIRET : Chalette-surLoing, Saran. MEURTHE-ET-MOSELLE : Ecouvre, Homécourt, Jarny, Joeuf, Mont-Saint-Martin, Varangéville, Villerupt. MEUSE : Etain. MORBIHAN : Ploeren. MOSELLE : Algrange, Audin-le-Tiche, Talange. Serémange. NORD : Auby, Aulnoye-Aymeries, Avesnes-les-Aubert, Capelle-la-Grande, Douchy-les-Mines,
Escaudain, Flines-lez-Raches, Guesnain, Herin, Louvroil, Marly, Onnaing, Petite-Forêt, Raismes, Saint-Amand-les-Eaux, Seclin, Somain, Trith-Saint-Léger,
Waziers. OISE : Montataire, Ribécourt-Dreslincourt, Thourotte. PAS-DE-CALAIS : Angres, Annay, Avion, Billy-Montigny, Calonne-Ricouart, Grenay, Lilliers,
Marles-les-Mines, Méricourt, Rouvroy, Saint-Simonienne, Sallaumines. PUY-DE-DÔME : Aubière, Courpière, Thiers. PYRÉNÉES-ORIENTALES : Cabestany.
RHÔNE : Givors, Vénissieux*. SAÔNE-ET-LOIRE : Saint-Vallier. SARTHE : Allonnes. SEINE-MARITIME : Dieppe*, Gonfreville-l’Orcher, Grand-Couronne,
Harfleur, Le Houlme, Oissel, Saint-Etienne-du-Rouvray, Le Tréport. SEINE-ET-MARNE : Champs-sur-Marne, Mitry-Mory, Nangis, Quincy-Voisins. YVELINES :
Limay, La Verrière, Magnanville. SOMME : Camon, Longueau. VAR : La Cadière-d’Azur. VAUCLUSE : Entraigues-sur-Sorgue. HAUTE-VIENNE : Ambazac, Rilhac, Saint-Junien. ESSONNE : Grigny, Morsang-sur-Orge, Saulx-les-Chartreux. HAUTS-DE-SEINE : Bagneux*, Gennevilliers*, Malakoff*, Nanterre*. SEINESAINT-DENIS : Aubervilliers*, La Courneuve*, Montreuil*, Saint-Denis*, Stains*, Tremblay-en-France*, Villetaneuse. VAL-DE-MARNE : Bonneuil, Champigny*, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi*, Fontenay-sous-Bois*, Gentilly, Ivry*, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges*, Vitry*. VAL-D’OISE : Bezons, Fosses, Marlyla-Ville, Pierrelaye.
(* 22 villes de plus de 30 000 habitants. En Italique les 12 villes gagnées)
Pascal BEAUDET
Aubervilliers
( 76 000 habitants)
Une nécessaire révolution à gauche
L
es municipales 2014 ont été marquées par une
abstention inédite et un gain massif de villes
par la droite au détriment de l’ensemble de la
gauche et singulièrement du PS.
Elles envoient incontestablement un fort signal
« d’opposition » à la politique de F. Hollande et
sont clairement symptomatiques d’une société
malade. Malade d’un gouvernement sourd aux aspirations populaires, indifférent à la souffrance
sociale et qui a trahi avec cynisme ses engagements électoraux. Malade d’un système politique
de plus en plus inadapté, qui vit pour lui-même et
sur lui-même. Malade d’un PS qui s’approprie la
gauche en s’affranchissant de ses valeurs. Malade
d’une droite et d’un FN qui attisent la surenchère
antisociale, les haines et les divisions.
Malade de politiques d’austérité au service du capital et des marchés financiers qui détruisent le
lien social et le travail…
Ces élections sont la victoire par défaut de ceux
qui veulent à tout prix se faire une place dans la
société telle qu’elle est, contre ceux qui veulent
changer la société pour plus de liberté, d’égalité
où tout le monde à sa place. Elles sont un mauvais
coup pour ceux qui souffrent de la crise et qui ont
besoin d’emploi, de protection sociale et de solidarité.
Dans ce contexte de crise exacerbée et en partie
victime du rejet massif du PS, le PCF et le Front de
gauche résistent malgré des inégalités et même
enregistrent quelques gains. Le PCF conserve 75 %
des grandes villes qu’il dirigeait.
Dans certains départements comme les Hauts-deSeine, la Seine-Maritime, l’Essonne, la Meurthe-etMoselle, le PCF retrouve au soir du 2e tour 100 %
de ses municipalités. Pour la première fois depuis
1995, le PCF gagne, avec Montreuil et Aubervilliers, deux villes de plus de 80 000 habitants et
garde les conquêtes de 2008 avec en particulier
Dieppe et Vierzon. Dans le Val-de-Marne, le PCF
avec le Front de gauche à la tête de dix villes, malgré la perte de Villejuif, est la première force de
gauche.
Le PCF reste nationalement la 3e force politique en
termes de municipalités et d’élus locaux, loin devant EELV et le FN présentés un peu hâtivement
par les médias comme les grands vainqueurs de ce
scrutin.
Il n’a toutefois pas été épargné par la vague de
conquête de la droite et de l’extrême droite. La
perte de sept municipalités communistes de plus
de 30 000 habitants, parfois à une poignée de
voix, est un coup très dur pour les populations.
Elle s’inscrit dans le contexte national mais ren-
voie aussi à des situations locales impossibles à
ignorer. Elle illustre la difficulté de résoudre la
contradiction entre une demande croissante de
services publics de proximité et de protection sociale et de ressources budgétaires qui fondent en
raison des choix gouvernementaux depuis 20 ans.
Banaliser ces pertes et surtout ce que révèlent sur
la société française les résultats des municipales
serait une faute politique : la crise économique et
sociale est devenue une crise politique et institutionnelle.
Face à la progression de la droite et la poussée de
l’extrême dans les urnes, dans la rue et dans les
consciences, dans une société qui se délite, l’espoir et l’alternative à gauche est à reconstruire.
Le PCF et le Front de gauche entendent prendre
toute la mesure de ce qui s’est passé et en appelle
à une révolution à gauche. Celle-ci a besoin d’un
acte fondateur assis sur l’intervention
citoyenne.µ
Pascal Savoldelli
membre de l'Exécutif national du PCF,
responsable aux élections
Patrice BESSAC
Montreuil
(102 000 habitants)
Michèle GRÉHAUME
Onnaing
(8 700 habitants)
PARTI PRIS
Manuel Valls, premier ministre
François Hollande n'entend que de l'oreille droite
F
rançois Hollande n'a pas écouté le
message des Français. A part le
premier ministre, rien ne change. La
nomination de Manuel Valls à la tête
du gouvernement est précipitée.
C'est une fuite en avant, un choc
pour les électeurs de gauche qui ont
manifesté leur mécontentement et
leur désarroi lors du scrutin municipal. Une nouvelle fois, François Hollande tourne le dos à la gauche.
Le Président maintient le cap de
l'austérité. Le pacte de responsabi-
lité reste la priorité. La réduction de
50 milliards d'euros de dépenses publiques et la baisse des impôts et
des cotisations sont incompatibles
avec les efforts annoncés en faveur
de la santé, de l'éducation et de la
jeunesse. D'ailleurs le Président est
resté très flou. Aucune mesure
concrète. Le pacte de solidarité,
c'est du vent !
Si François Hollande avait vraiment
écouté les Français, il aurait annoncé
un grand plan de justice fiscale et
sociale, des investissements pour
les services publics, la hausse du
SMIC, un soutien aux collectivités locales, l'interdiction des licenciements boursiers… Bref, une politique de gauche ! A un mois et demi
des européennes, il aurait dû engager le bras de fer avec Bruxelles
pour libérer le pays du pacte budgétaire. Décidément le Président de la
République n'entend que de l'oreille
droite.
J'appelle solennellement l'ensemble
des forces et des militants de gauche
qui ne se reconnaissent pas dans les
choix de François Hollande à se rassembler et à travailler ensemble à
l'émergence d'une alternative à
gauche. Ne laissons pas le champ
libre à un retour de la droite. Je
donne rendez-vous à tous ces
femmes et hommes de gauche le 12
avril prochain pour un grand rassemblement populaire et citoyen pour un
sursaut politique plus que jamais nécessaire. µ
Pierre Laurent
Claude NOWOTNY
Thiers
(11 500 habitants)
551 - Supplément à l’Humanité du 2 avril 2014 - PAGE II
L’INTERVIEW
Une force de résistance
et de reconstruction à gauche
Comment caractériser le panorama politique au lendemain de ces municipales ? Comment analyser
les résultats du PCF ? Et comment se prépare la marche contre l’austérité du 12 avril ? Entretien avec
Jacques Chabalier, responsable du secteur Vie du Parti.
AU LENDEMAIN DE CE SECOND TOUR, COMMENÇONS PAR L’ANALYSE DES
RÉSULTATS.
JACQUES CHABALIER : On est encore dans l’analyse « à chaud ». Il va nous falloir
approfondir. On en aura l’occasion lors des réunions du Conseil national du 2 avril puis du 11
avril prochain. D’emblée, je veux souligner l’importance de l’investissement militant des
communistes dans cette campagne, quelles qu’aient été les configurations politiques. Un tel
investissement, dans un contexte politique difficile, avec des hommes et des femmes qui ont
investi le terrain et vont siéger, souvent pour la première fois, dans les conseils municipaux,
est porteur d’avenir. C’est de bon augure pour les initiatives politiques à prendre. Je dirai
ensuite qu’on se trouve dans une situation politique très grave. Un pas de plus a été franchi
dans la crise politique (abstention, rejet de la politique...). L’ensemble de la gauche perd 155
villes de plus de 9 000 habitants et 68 de plus de 30 000 au profit de la droite, et beaucoup de
communautés d’agglomération vont basculer à droite. Le FN, même s’il n’a pas obtenu tout ce
qu’il voulait, l’emporte dans 14 villes et a atteint son objectif de gagner en crédibilité au plan
local. Tout cela va entraîner des répercussions graves pour les populations, en termes de
restrictions budgétaires, de logiques d’austérité, d’attaques contre les services publics.
ET LE SCORE DU PCF ?
J. C. : Le PCF n’échappe pas totalement à la poussée de la droite, même s’il
a fait la preuve, dans cette campagne, y compris dans les villes perdues, d’une réelle
capacité de mobilisation, de résistance. Les chiffres ? On avait 184 villes de plus de 3 500
habitants gérées par un maire communiste ; on en perd 48 ; on en garde 136 ; et on en gagne
11, avec deux villes de plus de 30 000 habitants, dont une de plus de 100 000, Montreuil. Mais
je répète : on n’a pas encore de bilan complet. Même si nous restons la troisième force
politique en terme de réseau d’élus, on va en perdre, pas seulement dans les villes dirigées
par un maire communiste et qu’on a perdues mais aussi dans ces villes qui basculent de
gauche à droite, et où nous avions des responsabilités dans l’exécutif. Voilà des points
d’appui politiques en diminution. On va analyser cette situation ville par ville, département
par département, en passant aussi au crible les choix stratégiques qui ont été faits. Dans ce
contexte, il y a deux priorités. Premièrement se tourner vers les populations, avec nos
militants, nos élus, les mobiliser pour appliquer les programmes sur lesquels nous avons été
élus pour résister aux politiques d’austérité, pour combattre les choix locaux de la droite là
où elle est aux responsabilités. Ensuite, s’exprimer sur l’attente de changements que ces
élections ont montrée. La politique gouvernementale a été sanctionnée. On disait avant ce
scrutin que Hollande n’avait pas de majorité sur sa politique, c’est encore plus vrai
aujourd’hui. On va nous parler de remaniement ministériel, pour mettre en œuvre le pacte de
responsabilité. Mais aujourd’hui, la question qui se pose, c’est celle d’un changement de
politique. L’austérité mène l’ensemble de la gauche dans le mur. C’est une autre politique qui
est nécessaire, voilà ce qu’il faut faire venir en débat. Les réponses que Hollande a l’intention
d’apporter vont aggraver encore le choc politique. Il n’a pas l’intention d’entendre ce qu’ont
dit les électeurs. Dans ce cadre, on va être mieux une force de résistance et une force de
reconstruction à gauche, ce qui n’est pas encore assez bien perçue. Nous allons nous adresser
à toutes celles et ceux qui ne croient plus en la politique aujourd’hui ou s’en sentent exclus
en donnant à voir , dans le débat politique à venir, quatre ou cinq grands thèmes de
propositions sur ce qu’il faut aujourd’hui changer. En terme de salaires et de pouvoir d’achat,
de développement des services publics, de réorientation des politiques européennes, etc.
QUELLES INITIATIVES PRENDRE ?
J. C. : On compte s’adresser au pays, à tous les électeurs de gauche
aujourd’hui démobilisés ou abasourdis. Le 12 avril fait partie de ces initiatives ; il s’agira
d’une marche, le 12 avril après-midi, de République à Nation. Cette action tombe bien, d’une
certaine manière ; il y a nécessité d’une réorientation complète des choix politiques et cette
manifestation y travaille. On l’a préparée avec un appel large, de personnalités, de
responsables d’associations, de syndicalistes, de partis politiques. On n’a pas levé tous les
obstacles, il y a des débats politiques au sein des organisations, mais aujourd’hui cet appel
correspond bien aux exigences de la situation. Signé par plus de 200 noms, très divers, il
parle de riposte face à la droite ; il dénonce les politiques d’austérité et surtout il porte la
nécessité d’une alternative. L’heure est à la mobilisation, dans les fédérations, chez les
communistes, pour réussir cette marche. Ce sera un défi. Mais la manière dont cette action
s’est préparée fait penser qu’il est possible de réussir quelque chose d’important. Le 12 avril
doit permettre un réel sursaut à gauche, elle doit être aussi un tremplin pour la campagne,
courte, des élections européennes dans laquelle nous allons très vite nous engager.µ
Propos recueillis par Gérard Streiff
PLANÈTE
Europe : l’austérité contestée
L
es élections européennes du 25 mai se
distinguent à plus d'un titre des précédentes. Au cœur d'une crise aggravée sur
le plan économique, social et politique, la
construction européenne ultra-libérale est à
présent massivement rejetée et sa légitimité
contestée. Ces élections seront aussi placées
sous le signe de la résistance et de la mobilisation sociales à l'échelle européenne ; un fait
inédit dans notre histoire. Le mouvement social peut être l'invité surprise de ces
échéances cruciales pour ouvrir une nouvelle
voie en Europe, ainsi que nous y invite la
Confédération européenne des syndicats (CES)
qui organise le 4 avril à Bruxelles une euromanifestation pour un plan d'investissement
européen, des emplois stables et l'égalité.
Le 2 mars à Lisbonne, le 22 mars à Madrid, des
centaines de milliers de femmes et d'hommes
ont manifesté contre les politiques d'austérité
et l'autoritarisme qui l'accompagne. Depuis
2010, les mobilisations se sont multipliées en
Espagne et au Portugal, mais aussi en Grèce,
en Italie, en Roumanie, et même en GrandeBretagne ou en Allemagne et en France. Elles
convergeront dans l'euro-manifestation de
Europe
vendredi qui exige un véritable changement de de milliers de marcheurs qui envahiront Paris
cap, le rejet de l'austérité du dumping social,
créeront l'événement.
et des attaques contre les droits des travailLa large démobilisation de l'électorat de
leurs et la protection sociale.
gauche, notablement du PS, aux municipales,
Dans notre pays, ce rejet avait provoqué la dé- moins de deux ans après les présidentielle et
faite de Nicolas Sarkozy mais le retournement législatives, souligne ô combien que la polide François Hollande sur le pacte budgétaire et tique menée par le Président et son Premier
son renoncement à combattre son « véritable ministre, non seulement tourne le dos aux atadversaire », le monde de la finance, ont pié- tentes de la majorité qui l'a porté au pouvoir,
tiné tout espoir de
mais aussi provoque le
changement.
découragement. Elle
Depuis 2010, les mobilisations laisse présager une
Lancé le 26 mars,
l'appel de plus de
très forte abstention
se sont multipliées en Espagne
deux cents personnaet au Portugal, mais aussi en Grèce, aux élections eurolités, responsables
péennes qui, sur fond
en Italie, en Roumanie, et même
syndicaux, associade consensus entre soen Grande-Bretagne ou
tifs et politiques à la
ciaux-démocrates, libéen Allemagne et en France.
marche du 12 avril
raux et conservateurs,
contre l'austérité,
ferait la part belle à
pour l'égalité et le partage des richesses invite une extrême droite aujourd'hui galvanisée.
à l'action et au rassemblement. La majorité
L'engagement populaire dans le débat polipour une politique de gauche dans ce pays
tique et la lutte sera pourtant déterminant
existe dans notre peuple, elle doit reprendre le pour faire entendre la voix des travailleurs et
dessus et se faire entendre. Elle peut mettre
des peuples pour une Europe de solidarité et
en échec le pacte de « responsabilité » dicté
du co-développement plutôt que de la concurau pouvoir exécutif par le Médef. Les dizaines rence et du repli.
“
”
Les semaines à venir seront donc déterminantes
pour redonner confiance et espoir au mouvement populaire, social et citoyen dans sa capacité à peser sur le cours de la construction européenne. Cette dernière doit être refondée
sur quatre exigences : le progrès social, l'emploi, la démocratie et la paix pour tous.
Dans un paysage sinistré et un contexte des
plus inquiétants pour notre avenir, la candidature à la présidence de la Commission d'Alexis
Tsipras, portée par le Parti de la gauche européenne, offre une nouvelle vision de l'Europe
et permettra d'inscrire nos campagnes nationales dans une dynamique européenne, elle
aussi inédite. La CES appelle de ses vœux un
printemps de mobilisation sociale dont le coup
d'envoi sera donné le 4 avril à Bruxelles.
Soyons tous au rendez-vous de la lutte et du
débat politique, et faisons ensemble de cette
campagne le moment où le peuple puisse reprendre la main.µ
Lydia Samarbakhsh,
responsable aux Relations
internationales du PCF
551 - Supplément à l’Humanité du 2 avril 2014 - PAGE III
APPEL POUR LA MARCHE DU 12 AVRIL
MAINTENANT ÇA SUFFIT !
Marchons contre l’austérité, pour l'égalité et le partage des richesses
ous n’en pouvons plus de voir la droite et l’extrême droite battre le
N
pavé avec leurs cortèges de haine de l’autre, d’intolérance, de racisme, de sexisme, d’homophobie et d’intégrisme.
En France, comme dans toute l'Europe, la rigueur budgétaire et l’austérité
imposées par la Commission européenne, François Hollande et le gouvernement pour satisfaire les marchés financiers nourrissent ce climat malsain. Les conséquences sont là: services publics démantelés, acquis sociaux mis à mal... Le chômage monte, la précarité s’étend, les jeunes galèrent, les salaires et les retraites sont en berne. Les inégalités se creusent
tandis que les grandes entreprises versent aux actionnaires des dividendes insolents. Partout ces politiques provoquent indignations, colères
et désespoirs. Elles nous révoltent.
Elles s’accompagnent du recul général des droits: à l'éducation, à l’emploi,
à un revenu correct, à la santé, à un logement stable et décent. Les inégalités d’emploi et de rémunération attaquent plus durement les droits des
femmes et des migrant-e-s. La répression s'abat sur les sans-papiers, les
Roms, les plus précaires, et celles et ceux qui les défendent. Alors que des
choix politiques résolument à gauche devraient s’imposer face à la crise,
les renoncements du gouvernement devant les exigences du Medef et de
la droite en matière sociale, environnementale, familiale et sur le droit de
vote des étrangers... scandalisent.
MARCHONS
contre l’austérité
POUR
l’égalité et le partage
des richesses
PARIS•12 AVRIL•14H
RÉPUBLIQUE-NATION
Avec l’assentiment enthousiaste du Medef, le Président de la République
veut désormais faire du « pacte de responsabilité » le cœur de sa politique. Au patronat, il octroie 35 milliards d’allègement de cotisations.
Qui peut croire que ce nouveau cadeau permettra de lutter contre le chômage ? Devant un Medef qui refuse de s’engager sur des créations d’emplois, le gouvernement Ayrault s’engage, lui, à réduire les dépenses publiques de 50 milliards d’euros. Dans la ligne de mire, la Sécurité sociale
et les services publics. Mais ce sont aussi les collectivités territoriales
asphyxiées, les associations étouffées, la culture sacrifiée. Ce n’est décidément pas cela que nous voulions, nous qui, par millions, avons contribué à chasser Sarkozy.
Personnalités morales, acteurs et actrices du monde de la culture et des
arts, du monde du sport, responsables syndicaux, associatifs, politiques,
nous sommes divers par nos engagements. Mais ensemble, nous voulons
construire une dynamique pour une alternative sociale, démocratique,
écologique et féministe, fondée sur la solidarité. Nous appelons le samedi 12 avril à Paris à une marche nationale d’espoir à gauche, contre
l’extrême droite, pour l’abandon du « pacte de responsabilité », pour
une juste distribution des richesses. Cette marche ne restera pas sans
lendemain.µ
12 AVRIL - L’ÉVÉNEMENT
200 personnalités du monde politique, syndical, associatif, culturel...
appellent à marcher le 12 avril contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses.
PERSONNALITÉS : Alévêque Christophe, humoriste ; Amable Bruno, économiste, université Paris-1 ; Amara Jean-Claude, créateur Droits Devant ; Andersson Nils, ancien éditeur ; André Tosel, philosophe ;
Aries Paul, rédacteur en chef les Z’indigné(e)s ; Beauvois Delphine, Front de gauche féministe ; Ben Ayed Choukri, chercheur ; Bernier Aurélien, essayiste ; Bidet Jacques, philosophe ; Bloch Bernard, comédien metteur en scène ; Bonnery Stéphane, chercheur sciences de l’éducation ; Brom Jean-Marie, chercheur au Laboratoire mixte CNRS/université Louis Pasteur (Strasbourg) ; Cassen Bernard, secrétaire général de Mémoire
des luttes ; Caveng Remy, sociologue, université de Picardie ; Churin Samuel, comédien ; Comolli Jean-Louis, cinéaste ; Cours-Salies Pierre, sociologue, professeur émérite Paris-8 ; Demoule Jean-Paul, professeur à Paris-1, ex-président de l’INRAP ; Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien ; Ethuin Nathalie, sociologue, université Lille-2 ; Fernandez Nilda, chanteur ; Gadrey Jean, économiste ; Gaillot Jacques, évêque ;
Généreux Jacques, économiste ; George Suzanne, écrivain ; Gérard Mordillat, cinéaste / écrivain cinéaste ; Gori Roland, professeur émérite, Appel des appels ; Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie ; Harribey Jean-Marie, économiste ; Husson Michel, économiste ; Jounin Nicolas, sociologue, université Paris-8 ; Lacroix Bernard, politiste, Institut universitaire de France ; Lagrave Rose-Marie, sociologue, EHESS ; Landini Léon, président de l’amicale Carmagnole-Liberté FTP-MOI ; Laurens Sylvain, sociologue, EHESS ; Le Pors Anicet, ancien ministre de la Fonction publique ; Lebaron Frédéric, sociologue, université Versailles-Saint-Quentin ; Lerichomme Jacques, conseiller régional PACA ; Lhomme Stéphane, observatoire du nucléaire ; Mangenot Marc, économiste ; Marty Christiane, féministe et chercheuse ; Masclet
Olivier, sociologue, université Paris-Descartes ; Mathieu Grégoire, maître de conférences en sociologie ; Mauger Gérard, sociologue, CNRS ; Naessens Muriel, Féminismenjeux, Théâtre de l’Opprimé ; Naszalyi Philippe, universitaire ; Neyrat Frédéric, sociologue, université de Limoges ; Nicolas Frize, compositeur ; Palheta Ugo , sociologue, université Lille-3 ; Pelletier Willy, sociologue, université de Picardie ; Pena Ruiz
Henri, philosophe ; Pépin Josée, membre du collectif Tenon ; Petit Jean-Claude, compositeur chef d’orchestre ; Pinçon Michel, sociologue ; Pinçon-Charlot Monique, sociologue ; Pinto Louis, sociologue, CNRS ;
Poliak Claude, sociologue, CNRS ; Pudal Bernard, politiste, université Paris-Ouest ; Pudal Romain, sociologue, CNRS ; Ramaux Christophe, économiste ; Ramonet Ignacio, journaliste ; Rigaudiat Jacques, économiste ; Ristat Jean, poète, directeur des Lettres françaises ; Séguy Georges, résistant déporté ex-secrétaire général CGT ; Sève Lucien, philosophe ; Trillat Marcel, cinéaste ; Trouvé Aurélie, militante altermondialiste ; Willemez Laurent, sociologue, université Versailles-Saint-Quentin.
SYNDICALISTES : Achaintre Thierry, secrétaire CGT Euriware ; Amiel Frédéric, syndicat ASSO Solidaires ; Angot Michel, FSU territoriaux ; Baille Nicolas, secrétaire général fédération CGT équipement environnement ; Bindel Jean-Luc, fédération CGT agroalimentaire ; Bonnard Jérome, Sud BPCE Solidaires ; Borras Stéphane, Solidaires 31 ; Bressan Eugénio, ex-secrétaire national SNES-FSU ; Bubakhti Ahmed, Sud PSA
Poissy Solidaires ; Camara Mamadou, secrétaire Sud -TICE Solidaires ; Canon Jean-Marc, secrétaire général de l’UGFF CGT ; Chauveau Raymond, syndicaliste CGT ; Chessa Mireille, syndicaliste CGT ; Cohen Fabien, secrétaire syndicat de dentistes centres de santé ; Couderc Christophe, secrétaire général de l’UD CGT 09 ; Damoiseau Philippe, Fédération Sud Collectivités territoriales Solidaires ; Debons Claude, syndicaliste
CGT ; Degoussée Laurent, Sud Commerce Solidaires ; Delecourt Christophe, syndicaliste CGT Finances ; Devauchelle Jean, syndicat AP-HP Solidaires ; Fayet Catherine, responsable Sud santé au CHSF ; Galepides
Nicolas, Sud PTT Solidaires ; Garcia Patricia, Sud sociaux Solidaires ; Ghazi Karl, responsable syndical CGT commerce ; Glorian Grégory, secrétaire général de l’UD CGT 62 ; Gravouil Denis, syndicaliste CGT culture ;
Harl Françoise, Sud Education Solidaires ; Jacquard Jean-Pierre, délégué CGT central CGT Ducros Mory ; Joly Pascal, secrétaire général de l’URIF CGT ; Juraver Philippe, syndicaliste CGT-Front des luttes ; Lafontan Jean, ex-secrétaire général SNEP-FSU ; Lambert Elie, Solidaires Douane ; Larrivée Frédéric, syndicaliste CGT Finances publiques Marseille ; Lavaud Marc, Solidaires 45 ; Le Reste Didier, syndicaliste CGT, Front
des luttes ; Leberquier Olivier, CGT Fralib ; Lemaire Arlette, secrétaire nationale SNASUB-FSU ; Lequeau Serge, Solidaires 22 ; Manciaux Catherine, co-secrétaire générale SNUPDEN-FSU ; Mangin Jean, sidérurgiste
FO à Florange ; Mathieu Xavier, syndicaliste CGT ex Conti ; May Eric, secrétaire syndicat de médecins ; May Oriane, présidente de l’AGE de l’UNEF ; Michel Claude, syndicaliste CGT spectacle ; Moreira Carlos, secrétaire général de la Fédération nationale CGT des Industries chimiques ; Orhesser Hélène, Solidaires 13 ; Ossant Hervé, secrétaire général de l’UD CGT 93 ; Painchan Reza, syndicaliste FO ; Périllat Marie-Cécile, responsable syndicale FSU ; Peyrade Marc, secrétaire général de la FILPAC CGT ; Pierre Le Ménahès, ex-secrétaire général CGT SBFM ; Piron Dominique, responsable départemental CGT 72 ; Ponvert Véronique, responsable syndicale FSU ; Prince Mickael, CGT STEF Chaulnes ; Puydebois Jean-Louis, syndicaliste FSU 19 ; Sanchez Daniel, syndicaliste CGT ; Schmitt Jérome, secrétaire de la Fédération des syndicats Sud Energie ;
Sergent Nicole, syndicaliste FSU ; Sueur Eric, secrétaire général FSU Ile-de-France ; Taillandier Christian, secrétaire national SNUITAM-FSU ; Talbot Baptiste, secrétaire général de la Fédération CGT des Services publics ; Téjas Patricia, syndicaliste CGT Finances ; Trésallet Guy, syndicaliste FSU-Front des luttes ; Van Rensberger Michel, responsable CGT Presstalis ; Vaulot Corinne, secrétaire générale CGT Educ 31 ; Verzeletti
Céline, syndicaliste UGFF CGT ; Vidallet Gisèle, secrétaire générale de l’UD CGT 31 ; Vire Emmanuel, SNJ CGT ; Wallet Nicolas, secrétaire général FSU 75 ; Witt, syndicaliste étudiante ; Ziegelmeyer Laurent, responsable CGT Sanofi Paris.
ASSOCIATIONS / AUTRES ORGANISATIONS : Antony Michel, ancien président des hôpitaux et maternité de proximité ; Azaria Ana, présidente de Femmes Egalité ; Bache Marinette, Résistance sociale ; BonnetOuladj Emmanuelle, dirigeante d’une fédération sportive ; Brival Marie-Laure, Collectif maternité des Lilas ; Butez Michel, coprésident du MRAP 93 ; Chailley Jean-Claude, Résistance sociale ; Chocteau Guillaume, responsable associatif ; Dareau Luc, militant Economie sociale et solidaire (ESS) ; Deluze Evelyne, secrétaire de la coordination des hôpitaux et maternité de proximité ; Derrien Hélène, vice-présidente de la
coordination des hôpitaux et maternité de proximité ; Dulong Ourdia, Faire front à gauche, amis de l’usine ; Eyraud Jean-Baptiste, DAL ; Favier Jean-Pierre, président d’un club omnisports ; Forte Eric, dirigeant ESS ;
Franchet Pascal, vice-président du CADTM-France ; Garcia Francisco, président d’Ensemble et solidaires UNRPA ; Guibert Geneviève, Collectif 37 Notre santé en danger ; Habel Janette, coprésidente de la Fondation
Copernic ; Hallinger Patrick, secrétaire de la Convergence nationale de défense et développement des services publics ; Hernando Michel, Faire front à gauche, amis de l’usine ; Khalfa Pierre, coprésident de la Fondation Copernic ; Le Mignot Renée, coprésidente du MRAP ; Longerinas François, dirigeant ESS ; Martins-Viana Lydia, dirigeante nationale du sport français ; Massiah Gus, membre fondateur de l’IPAM ; Mayer Sylvie, dirigeante ESS ; Milesy Jean-Philippe, dirigeant ESS ; Minot Didier, collectif des associations citoyennes ; Nay Françoise, présidente pour la coordination des hôpitaux et maternité de proximité ; Potavin Jack,
dirigeant ESS ; Robin Philippe, président d’un club omnisports ; Rollat Danielle, vice-présidente d’Ensemble et solidaires UNRPA ; Rotjman Suzy, CNDF ; Surduts Maya, CNDF CADAC ; Trouve Gilbert, dirigeant d’une
fédération sportive ; Villechalane Philippe, APEIS ; Vivien Didier, dirigeant sportif ; Zedriri Malika, APEIS.
POLITIQUES : Adenot Dominique, ANECR ; Amard Gabriel, président de la Gauche par l’exemple ; Assassi Eliane, PCF ; Autain Clémentine, Ensemble ; Bakin Benjamin, Alternative libertaire ; Besancenot Olivier, NPA ; Billard Martine, coprésidente du PG ; Buffet Marie-George, PCF ; Castex Françoise, députée européenne ; Chassaigne André, PCF ; Esquerre Laurent, Alternative libertaire ; Hoang Ngoc Liem, député européen ; Idir Nordine, MJCF ; Jallamion Lucien, République et socialisme ; Laurent Pierre, PCF ; Le Hyaric Patrick, député européen, directeur de l’Humanité ; Malaisé Céline, conseillère régionale Ile-deFrance ; Martin Myriam, Ensemble ; Martin Elisa, membre du BN du PG ; Mélenchon Jean-Luc, député européen, coprésident du PG ; Pelissier Jean-François, Ensemble ; Picquet Christian, Gauche unitaire ; Pierrel Christian, porte-parole national du PCOF ; Poupin Christine, NPA ; Poutou Philippe, NPA ; Simonnet Danielle, SN du PG, conseillère de Paris ; Soboul Edith, Alternative libertaire ; Toubhans Marie-Pierre, Ensemble ;
Touly Jean-Luc, conseiller régional apparenté EELV ; Vergiat Marie-Christine, députée européenne.µ
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