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Not Without Taking Responsibility Une lettre ouverte en réaction à l’appel « Not Without Switzerland »1 Le 4 mars 2014, l’Union des Etudiant-­‐e-­‐s de Suisse (UNES) et la Conférence des Recteurs des Universités Suisses (CRUS), soutenus par d’autres organisations diverses,2 ont lancé un « appel pour un espace européen et international des hautes écoles ouvert » qui depuis a été signé par plus de 28’000 personnes. Dans cet appel dont le titre est « Not Without Switzerland » on lit que « [d]epuis la votation sur l’initiative contre l’immigration de masse », « la Suisse de formation et de recherche court le risque de se retrouver isolée suite à l’exclusion des programmes de formation et de recherche » de l’Union Européenne. Cet appel amène à un report problématique du débat autour l’initiative contre l’immigration de masse – et cela pour deux raisons : premièrement, d’une manière assez caractéristique, la cause de cette situation regrettable reste implicite et deuxièmement, les membres des établissements d´enseignement supérieur y apparaissent comme de pures victimes. De cette manière, une politique élitaire d’intérêts est pratiquée et fournit alors un argument pour ceux et celles qui ont initié la votation du 9 février 2014. Nous réfutons ce double report avec force. « Naming Responsibility » Ceux et celles qui, dans le contexte des programmes Erasmus+ et Horizon 2020, se révoltent contre dégradation de la Suisse à un Etat tiers, doivent tout d´abord expliquer à quoi cette mesure réagit. Le fait que l’initiative contre l’immigration de masse soit mentionnée deux fois dans le texte d’appel ne masque pas le fait qu’il ne s’agit justement pas d’une discussion à cause de la votation-­‐même. Au centre de l’appel, il y a plutôt la peur que « l’internationalité inhérente au monde des hautes écoles » et donc « la communauté scientifique suisse » soient « menacées ». Il n’est pas dit de qui vient cette menace. Comme l’appel s’adresse « aux décideurs et décideuses politiques en Suisse, à Bruxelles et dans les pays européens », le texte leur attribue cependant au moins une responsabilité partielle. C’était pourtant la votation du peuple suisse qui a approuvé l’initiative contre l’immigration de masse avec 50,3 % des votes. Avec ce vote, il a remis en question l’accord sur la liberté de circulation de l’Union européenne qui constitue la base des contrats bilatéraux – y compris la participation aux programmes de soutien et d’échange de l’Union européenne. Cette responsabilité politique devrait être nommée d’une façon claire et nette. 1
http://www.not-­‐without-­‐switzerland.org La Conférences des Recteurs des Hautes Ecoles Spécialisées Suisses (KFM), la Conférence Suisse des Rectrices et Recteurs des Hautes Ecoles Pédagogiques (COHEP), les Académies et le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique(FNS). 2
« Taking Responsibility » Au lieu d’ériger l’Union européenne en malfaiteur et « la Suisse comme lieu de formation et de recherche » en victime, on aurait pu attendre une réflexion un peu moins centrée sur eux-­‐mêmes de la part des « hautes écoles », des « institutions de la formation », et des « enseignant-­‐e-­‐s, chercheurs, chercheuses et étudiant-­‐e-­‐s de Suisse » signataires. Les membres des établissements d´enseignement supérieur suisses ont, au préalable, la responsabilité de construire un espace universitaire européen et international et de s’engager contre des tendances discriminatoires et racistes dans la société. Un échange ouvert se crée avant tout à travers les personnes qui le vivent et seulement, en deuxième lieu, par des bailleurs de fonds et des programmes. Et surtout : un échange ouvert ne se construit pas en poursuivant des intérêts particuliers. Cela est plutôt la politique des partisan-­‐e-­‐s d’un régime migratoire basé sur des contingents. Au lieu de rédiger des textes qui peuvent aussi bien être signés par les responsables de la situation actuelle, et à la place de porter des T-­‐Shirts avec le slogan « Pas sur le dos des étudiants » lors de manifestations de protestation contre la votation du 9 février, nous appelons les étudiants suisses à prendre conscience de leur responsabilité et à se solidariser avec leurs concitoyen-­‐ne-­‐s sans passeport suisse. Et au lieu d’espérer, dans une position passive de victime, une vague de solidarisation européenne et de faire appel « aux décideurs et décideuses politiques », il est temps que les chercheurs travaillant en Suisse se mêlent du débat actuel – indépendamment de leur origine et de leur droit de voter en Suisse ou non. Les membres de « la Suisse comme lieu de formation et de recherche » devraient savoir se faire entendre autrement qu’en s´apitoyant sur eux-­‐mêmes – un comportement que ceux qui regardent « l’île des bienheureux » confédérale de « l’extérieur » ne peuvent prendre au sérieux. Nommer des responsabilités et assumer une responsabilité propre seraient deux premiers pas dans cette direction ! Liste des signataires Fabienne Amlinger, CAS Gender Justice Globalisation, University of Bern Carmen Aus der Au, Deutsches Seminar, Universität Zürich Vincent Barras, Institute Universitaire d’Histoire de la Médecine et de la Santé Publique, Lausanne Sofia Bempeza, Departement Kunst & Medien, Zürcher Hochschule der Künste Brigitta Bernet, Institut für Technikgeschichte, ETH Zürich Evtixia Bibassis, Zürich Marcel Bleuler, Institut für Kunstgeschichte, Abteilung Moderne und Gegenwart, Universität Bern Peter-­‐Paul Bänziger, Historisches Seminar, Universität Basel Marie-­‐Claire Caloz-­‐Tschopp, Collège International de Philosophie, Paris/Frankreich Alain Clavien, Histoire contemporaine, Université de Fribourg Hélène Coste, Religionswissenschaftliches Seminar, Universität Zürich Stephan Dahmen, Laboratoire de Recherche Santé-­‐Social, Haute école de travail social et de la santé, EESP, Lausanne Marie Drath, Deutsches Seminar, Universität Zürich Danja Erni, Forschungslabor für Künste an Schulen, Zürcher Hochschule der Künste Kijan Espahangizi, Zentrum „Geschichte des Wissens“ der ETH Zürich und der Universität Zürich David Eugster, Deutsches Seminar, Universität Zürich Aisha Fahmy, Studentin, Universität Zürich Camilla Franz, Studierende im Departement Kulturanalyse und Vermittlung, Zürcher Hochschule der Künste ZHdK Martina Fritschy, Zürcher Hochschule der Künste Miriam Ganzfried, Interdisziplinäres Zentrum für Geschlechterforschung, Universität Bern Jacob Geuder, Student, Universität Basel Simon Graf, Zürcher Hochschule der Künste Anja Gramlich, ETH Zürich Leo Grob, Student, Universität Bern Sabrina Habel, Deutsches Seminar, Universität Zürich Ruben Hackler, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich Karolin Heckemeyer, Pädagogsiche Hochschule, Fachhochschule Nordwestschweiz Johanna Herrigel, Geographisches Institut, Universität Zürich Arina Heussler, Departement Geschichte, Universität Basel Michael Hiltbrunner, Zürcher Hochschule der Künste Christian Huebler, Zürcher Hochschule der Künste Gisela Hürlimann, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich, und Institut für Technikgeschichte, ETH Zürich Anna Joss, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich Michael Just, Forschungsinstitut für Öffentlichkeit und Gesellschaft, Universität Zürich Annette Kappeler, eikones, Universität Basel Florian Kappeler, Graduiertenkolleg des Zentrums „Geschichte des Wissens“ der ETH Zürich und der Universität Zürich Heidi Kaspar, Anthropology Department, University of California, Berkeley/Vereinigte Staaten von Amerika Jan Kiepe, Philosophische Fakultät, Universität Erfurt/Deutschland, und Historiker in Zürich Stefan Kipfer, York University, Toronto/Kanada Stefanie Knobel, Departement Kunst & Medien, Zürcher Hochschule der Künste Franziska Koch, Zürcher Hochschule der Künste Lucie Kolb, Hochschule Luzern − Design & Kunst Thomas Lampart, Student, Pädagogische Hochschule Zürich Nora Landkammer, Institute for Art Education, Zürcher Hochschule der Künste Elena Lange, Institute of Asian and Oriental Studies, Department of Japanology, University of Zurich Frank Luck, Zentrum Gender Studies, Universität Basel Matthias Luterbach, Student, Universität Basel Dorothea Lüddeckens, Religionswissenschaftliches Seminar, Universität Zürich Simone Marti, Institute for Social Anthropology, University of Bern Margret Matzl, WSL − Institut für Schnee und Lawinenforschung, Davos Thomas Meier, Historisches Seminar, Universität Zürich Philipp Messner, Universitätsarchiv, Universität Zürich Katrin Meyer, Zentrum Gender Studies, Universität Basel Pauline Milani, Histoire contemporaine, Université de Fribourg, Claudia Moddelmog, Historisches Seminar, Universität Zürich Carmen Moersch, Zürcher Hochschule der Künste Kirsti Määttänen, Studentin, Pädagogische Hochschule Zürich Thomas Müllenbach, Zürcher Hochschule der Künste Yv E. Nay, Zentrum Gender Studies, Universität Basel Rahel Nüssli, Dozentur Soziologie ETH Zürich Thomas Poser, Deutsche Seminar, Universität Zürich Jonathan Pärli, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich Alecs Recher, Rechtswissenschaftliche Fakultät, Universität Luzern Catherine Robin, Geographisches Institut, Universität Zürich Basil Rogger, Departement Kulturanalysen und Vermittlung, Zürcher Hochschule der Künste Romy Rüegger, Departement Medien und Kunst, Zürcher Hochschule der Künste Roberto Sala, Departement Geschichte, Universität Basel Fabian Saner, Seminar für Allgemeine und Vergleichende Literaturwissenschaft, Universität Zürich Sigrid Schade, Institute for Cultural Studies in the Arts ICS Zürcher Hochschule der Künste Tobias Scheidegger, Institut für Sozialanthropologie und Empirische Kulturwissenschaft, Universität Zürich Juliane Schiel, Historisches Seminar, Universität Zürich Wolf Schmelter, Zürcher Hochschule der Künste Heiko Schmid, Zürcher Hochschule der Künste Michaela Schmidt, Departement für Architektur/Wohnforum, ETH Zürich Leena Schmitter, Historikerin und Geschlechterforscherin, Universität Bern Peter Schneider, Privatdozentur für Psychoanalyse, Universität Bremen/Deutschland Klaus Schönberger, Departement Kunst und Medien, Zürcher Hochschule der Künste Kerstin Schroedinger, Zürcher Hochschule der Künste Carolin Schurr, Department of Geography, University of Zürich Franziska Schutzbach, Zentrum Gender Studies, Universität Basel Bernadett Settele, Hochschule Luzern − Design & Kunst Amanda Shekarchian Baghdassarians, Deutsches Seminar, Universität Zürich Thomas Sieber, Zürcher Hochschule der Künste Tove Soiland, Historisches Seminar, Universität Zürich Simon Sontowski, Geographisches Institut, Universität Zürich Felix Stalder, Zürcher Hochschule der Künste Raji Steineck, Asien-­‐Orient-­‐Institut, Universität Zürich Tobias Studer, Hochschule für Soziale Arbeit, Fachhochschule Nordwestschweiz Anja Suter, Departement Geschichte, Universität Basel Jean-­‐Pierre Tabin, Haute école de travail social et de la santé EESP, Lausanne Jakob Tanner, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich Andrea Thal, Zürcher Hochschule der Künste und Haute école d’art et de design Stephan Trüby, Departement Design, Zürcher Hochschule der Künste Nelly Valsangiacomo, Section d’histoire, Université de Lausanne Sophie Vögele, Zürcher Hochschule der Künste und York University, Toronto/Kanada Barbara von Reibnitz, Deutsches Seminar, Universität Basel Koni Weber, Forschungsstelle für Sozial-­‐ und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich Florian Wegelin, Student, Zürcher Hochschule der Künste Tobias Weiss, Research Priority Programme Asia and Europe, Zurich University Selina Wenger, Zürcher Hochschule der Künste Sascha Willenbacher, Institute for Art Education, Zürcher Hochschule der Künste Rebekka Wyler, Historikerin in Zürich Mirjam Zbinden, Studienbereich Gesellschafts-­‐, Kultur-­‐ und Religionswissenschaften, Universität Freiburg Philipp Zimmermann, Historisches Seminar, Universität Zürich Martin Zimper, Cast/Audiovisual Media, Zurich University of The Arts