Transcript Lèpre, Dr Mahé , vendredi 7 mars 2014
La lèpre Maladie
infectieuse endémique
due à une mycobactérie :
Mycobacterium leprae ou Bacille de Hansen
Atteignant essentiellement :
la peau et certains nerfs périphériques
1
La lèpre • Le traitement spécifique est très efficace à condition d’être appliqué précocement • En absence de traitement précoce : risque de complications neurologiques : névrites paralysies, ulcérations ….
laissant des
séquelles
invalidantes • Fréquence pendant ou après le traitement de réactions immunologiques avec risque de névrites, nécessitant un traitement adapté 2
La lèpre est une maladie infectieuse neurologique dont le diagnostic précoce est dermatologique 3
La lèpre • La lèpre est-elle encore une maladie honteuse, maudite, déshonorante, entraînant une
réaction de rejet
?
4
La lèpre • Progrès importants réalisés, grâce à : Information et éducation sanitaire Suppression de l’isolement Actions des associations luttant contre la lèpre : Fondation Follereau, Ordre de Malte …. Raoul Follereau (1903 – 1977) Journée mondiale des lépreux ….
• Mais dans certaines régions persistent encore des préjugés, tabous … 5
Quelques dates
1873 : découverte du Bacille par
Hansen (norvégien)
6
Quelques dates (suite) avant 1950 : - pas de traitement spécifique - isolement +++
:
Léproserie
7
Quelques dates (suite) 1950 : 1er médicament efficace = Dapsone ( Disulone ) 1982 : Polychimiothérapie (PCT) associant =
rifampicine
+ clofazimine + disulone) 1999 : Décryptage du
génome
de
M. leprae
8
Situation actuelle dans le monde
• Nombre de
nouveaux cas
détectés en 2009 =
300 000
• Nombre de malades
guéris
depuis 1985 =
14 millions
• Nombre de malades « guéris » porteurs d’
infirmités
liées à la lèpre =
2 à 3 millions
9 pays les plus touchés par la lèpre
( taux de prévalence > 1 cas pour 10.000 habitants) • • • • • • • • • Inde Brésil RD du Congo Népal Tanzanie Mozambique Madagascar Angola Rep Centre Africaine
Global trend of new case detection of leprosy reported by W.H.O. from 1985 to 2008
900000 800000 700000 600000 500000 400000 300000 200000 100000 0
85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08 year
Americas, annual new case detection of leprosy reported by WHO from 1991 to 2008
60000 50000 40000 30000 20000 10000 0 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
ye ar Africa, annual NCD of leprosy reported by WHO from 1991 to 2008
60000 50000 40000 30000 20000 10000 0
year
Prévalence et nombre de nouveaux cas
5000000 4000000 3000000 2000000 1000000 0
Evolution du nombre de malades de la lèpre dans le monde
Nouveaux cas Malades enregistrés pour traitement
Apport de la génomique
La lèpre en France et dans les DOM TOM
• France métropolitaine Pas de statistiques Estimation : 15 à 20 nouveaux cas / an • DOM TOM : 101 nouveaux cas en 2009 (Mayotte : 51, Guyane : 30)
L’agent pathogène :
M. leprae
un réservoir essentiellement humain ?
Peut être hébergé par : - tatou singe mangabey Mais rôle contaminant négligeable Dans la nature ?
: séquences d’ADN mais rôle contaminant non prouvé
L’hôte : ses capacités de défense
vis-à-vis de
M.leprae
- Défense immunitaire Immunité à médiation cellulaire v.à v.
M. leprae
= Prédisposition génétique Gène de susceptibilité à lèpre
per se
Les facteurs environnementaux
• Idem autres maladies dans les PED (sous développement) • Spécifiques lèpre : - consultation tardive (discrétion S. de début) - interdits, tabous …
Histoire naturelle
• Le bacille :
Mycobacterium leprae
ou Bacille de Hansen 19
Le bacille de la lèpre
capricieux : - non cultivable sur milieu artificiel paresseux : multiplication en 12 jours tatou Inoculation à la souris 20
Le bacille de la lèpre
• Ces 2 caractéristiques de
M. leprae
• sont expliquées par l’analyse génomique Génome de
M leprae
(3.27 Mb) est + petit que celui de
M. tuberculosis
(4.41 Mb) • Caractéristique essentielle : 40 à 50 % du génome est « vide » (nombre important de pseudogènes ne codant pour aucune fonction) Nombre important de gènes inactivés ou ayant disparu (évolution historique de
M leprae
) 21
Histoire naturelle
•
Contamination
Sortie : -voies aériennes supérieures (V.A.S.) : rhinite, toux, crachats (+++) - peau (+/-) Entrée : - V.A.S. +++ - peau +/ 22
Histoire naturelle Incubation =
« Lèpre infection »
-
pas de tests diagnostiques immunologiques fiables Durée : en moyenne de
2 à 5 ans
(avec extrêmes de q.q.s. semaines à 30 ans) 23
Histoire naturelle
•
La maladie : Polymorphisme +++
Grande variété de symptômes = en fonction de la résistance immunologique vis-à-vis du bacille prédisposition génétique - facteurs favorisants : malnutrition, promiscuité …. « maladie de la pauvreté »
BCG
? : un certain rôle protecteur
VIH
? : rôle non prouvé 24
Les classifications
- Classification immunologique (Ridley Jopling) - Classifications opérationnelles » Bacilloscopique » Clinique 25
Classification de Ridley Jopling
26
Les classifications opérationnelles
(OMS) •
Classification bactériologique,
basée sur l’Indice bactériologique (IB) (quand la bacilloscopie est réalisable et fiable) IB = 0 : forme
pauci bacillaire (PB)
IB = ou > 1+ :
forme multi bacillaire (MB)
27
Les classifications opérationnelles
(OMS) •
Classification clinique
: basée sur le nombre de lésions cutanées de lèpre (quand la bactériologie n’est pas réalisable) 1 seule lésion : forme
mono lésionnelle
< 5 lésions : forme
pauci bacillaire (PB)
5 lésions et + : forme
multi bacillaire (MB)
28
Diagnostic clinique
Principaux aspects cliniques Signes cutanéo-muqueux Signes neurologiques Signes ostéo-articulaires Signes ORL, ophtalmo Signes viscéraux Les réactions les rechutes 29
Aspects cliniques
Formes pauci bacillaires (PB
) Correspondent schématiquement aux formes Indéterminée (I), Tuberculoïde (T) et une partie des formes inter polaires (BT) de la classification Ridley et Jopling
Formes multi bacillaires (MB)
Correspondent aux f. lépromateuses et à la majorité des f. inter polaires (BB et BL) de la classification Ridley et Jopling 30
Forme Indéterminée (I)
forme de début :
intérêt +++
du diagnostic à ce stade
tache
ou macule : -
hypochromique ou rosée
- 1 à 5 cm - le plus souvent unique sensibilité : normale ou diminuée +/ évolution : - guérison spontanée (fréquente) - passage aux autres formes PB ou MB (I,B ou L)
diagnostic difficile
: risque d’erreurs - par excès - par défaut Ana-path (infiltrat péri annexiel) pas toujours contributif 31
Forme tuberculoïde (T)
apparaît d’emblée ou après une f. I. non traitée taches
planes
( macules) ou
infiltrées
à
limites nettes
- à bordure plane ou en relief - hypo chromiques ou érythémateuses -
unique ou peu nombreuses (< 5)
- anhidrose -
anesthésie (tact, piqûre) névrite
: hypertrophique, avec déficit sensitif et /ou moteur, localisée à certains nerfs (voir S. neurologiques) 32
Forme lépromateuse (L)
évolution d’une forme I. non traitée S. cutanéo muqueux - macules à
bordure floue
ou
nodules
(lépromes) ou
infiltration
diffuse extrémités ou visage (faciès léonin) -
nombreuses
(> 5) parfois multiples, disséminées - asymétriques -
muqueuses
: rhino laryngo pharyngées
(contagion +++) S. neurologiques
présents ou discrets (voir S. neuro) 33
Formes interpolaires (B)
Formes BT, BB et BL Traduction d’une immunité variable et instable vis-à-vis de
M. leprae
Symptomatologie intermédiaire entre les f. T et L Risques ++ de névrite réactionnelle (voir réactions lépreuses) 34
Signes neurologiques
Névrite
: signe essentiel de la lèpre Rencontrée dans toutes les formes de lèpre, à des degrés divers Plus fréquente dans les formes T et B que dans les formes L Fréquente et de survenue rapide dans les
Réactions
lépreuses (voir Réactions lépreuses) 35
Signes neurologiques Névrite hypertrophique
(gros nerf) avec troubles trophiques (mutilations)
déficit sensitivo moteur
dans le territoire des nerfs atteints entraînant paralysies puis Cubital : griffe 4ème et 5 ème doigt Cubital + Médian : « main de singe » Radial : main tombante SPE : steppage Tibial postérieur : griffes + MPP Facial : paralysie faciale, lagophtalmie Plexus Cervical Superficiel (hypertrophie) 36
Lésions ostéo articulaires
Secondaires - aux
S. neurologiques
(+++) - atteinte directe par
M leprae
-
traumatismes,
surinfections
… Lésions destructives
(ostéolyse)
: amputation (doigts, orteils, pyramide nasale …) En absence de traitement spécifique
« la lèpre ronge inexorablement »
37
Lésions ORL • Surtout dans les
formes L,
évoluant depuis longtemps sans traitement • Nez : -
rhinite
congestive (contagion) - lésions ostéo cartilagineuses nez en « lorgnette », en « selle », « bouledogue » de • Larynx :
dysphonie
(raucité de la voix) 38
Lésions ophtalmologiques
• Dans les formes T ou R. Reverses - Paralysie du VII :
lagophtalmie
- Paralysie Trijumeau : - anesthésie cornéenne, sourcils
kératite
glaucome, cécité • Dans les formes L : Dacryocystite, conjonctivite, iridocyclite, alopécie des • Ex ophtalmo systématique 39
Atteintes viscérales
• Devenues rares :apparition tardive dans les formes L non traitées • Mais peuvent aussi se voir dans les
ENL récidivants, négligés
•
vascularite
(Arthus)
Rein + + +
(vascularite, amylose) • Ganglions, app.épididymo testiculaire (gynécomastie), foie, surrénales 40
Formes particulières
• Lèpre
nerveuse
pure (intérêt +++) • Lèpre de
Lucio
• Forme
histoïde
• Forme MB localisée (rechutes) 41
Les réactions lépreuses
Intérêt +++ : font toute la
gravité
de la lèpre car : - fréquentes (15 à 30 %) - pendant ou après la PCT - risques +++ de
névrites
Dues à modifications immunité vis-à-vis de
M leprae
- Immunité à médiation cellulaire :
Réaction reverse
- Immunité humorale :
Erythème noueux lépreux (ENL)
Nécessitent un
traitement d’urgence
42
Réaction reverse
• • Dans les formes interpolaires • Augmentation de l’immunité à médiation cellulaire • Le plus souvent en cours de PCT • Parfois : - spontanément avant PCT - tardivement après PCT
Exacerbation des lésions cutanées
•
Névrite
hypertrophique déficitaire fréquente • URGENCE :
corticothérapie
précoce si névrite 43
Erythème noueux lépreux (ENL) • Dans les formes L (parfois BL) • Immuns complexes circulants (ph. d’Arthus) • Fréquence +++ • Le plus souvent en cours de PCT • Facteurs favorisants (stress, traumatisme …) • S généraux : fièvre, asthénie • • S cutanés
(nouures) S. neurologiques +++
et risque S. viscéraux • Traitement : AINS, Thalidomide, Corticothérapie 44
Evolution Longue incubation Lente évolution Rechutes tardives La lèpre : un « film au ralenti » mais avec parfois de rapides et redoutables accélérations en cas de « réactions » 45
Bactériologie • Intérêt : - Diagnostic de confirmation des formes MB et des rechutes MB Classification PB / MB • Prélèvement - mucus nasal (mouchage) - lésions cutanées et lobes oreilles (scarification) 46
Bactériologie (suite) • Coloration (Ziehl-Neelsen) • Lecture : selon échelle de Ridley en fonction du nombre de BAAR ( bacilles acido alcoolo résistants) par champ :
Indice Bactériologique (IB)
( voir fiche ILEP
« comment réaliser un frottis cutané dans la lèpre »)
• Si IB = 0 : malade classé
PB
• Si IB = ou > 1+ : classé
MB
47
Etude viabilité et Antibiogramme
•
Inoculation à la souris
: pour étude viabilité de
M leprae
(confirmation) et antibiogramme (recherche de résistance) Inconvénients : - méthode lourde, très peu de labos équipés (animalerie) et résultats tardifs (8 à 12 mois) •
PCR
: actuellement utilisée pour étude de la sensibilité de
M leprae
à la Rifampicine (résultats en 48 H) 48
Traitement de la lèpre
Traitement de la lèpre
•
Prise en charge
d’un malade très différente selon : - forme clinique - stade évolutif - réaction lépreuse - neuropathie - séquelles neurologiques
Traitement de la lèpre
• Différente aussi selon qu’il s’agit d’un : -
pays développé
, bien médicalisé PEC personnalisée -
pays en développement
approche « santé publique » recommandations OMS
Traitement médical
Les médicaments actuellement utilisés •
Rifampicine
•
Disulone
ou dapsone ou DDS : (sulfone) •
Clofazimine
(Lamprène)
La PCT recommandée par l’OMS
• Bases théoriques de la PCT • Schémas OMS • Résultats
Bases théoriques de la PCT •
Justification PCT Tuer rapidement le maximum de bacilles et éviter à tout prix sélection mutants résistants
en utilisant association d’AB (PCT) de
mécanismes action différents
- Avec PCT - mutants R à DDS tués rapidement par RIF - mutants R à RIF tués (lentement) par DDS + CLO - efficacité +++ de la RIF
PCT (OMS)
depuis 1981 (modifié en 1997)
Lèpre PB
- Adulte : RIF 600 mg/mois ( supervisée) x 6 mois DDS 100 mg/jour (non sup.) x 6 mois - Enfant (> 10 ans) RIF 450 mg/mois (supervisé) x 6 mois DDS 50 mg/jour (non sup.) x 6 mois
PCT (OMS)
•
Lèpre MB -
Adulte RIF 600 mg/mois (supervisé) x 12 mois CLO 300 mg/mois (supervisé) x 12 mois + 50 mg/jour (non sup.) x 12 mois DDS 100 mg/jour (non sup.) x 12 mois - Enfant (> 10 ans) RIF 450 mg/mois (supervisé) x 12 mois CLO 150 mg/mois (supervisé) x 12 mois + 50 mg/1 jour sur 2 (non sup.) x 12 mois DDS 50 mg/jour (non sup.) x 12 mois
PCT (OMS)
• • •
Posologie RIF = mensuelle
- efficacité - faisabilité (supervision dans les PED) Durée : 12 mois ( 1997) (précédemment : 24 mois) Problème des MB avec une IB = ou > 4 - 24 mois - suivi 5 à 7 ans
PCT (OMS)
•
Pays industrialisés
RIF : poso. quotidienne Durée PCT : - 24 mois - ou négativation IB ( = 2 à 6 ans)
Pas preuve meilleure efficacité
Fréquence des réactions lépreuses ( # 40 %)
PCT (OMS)
-
Résultats Efficacité
-
Rechutes : 1 % - Si rechute : - pas de résistance à RIF
- efficacité nouvelle PCT -
Bonne tolérance
voir effets secondaires
Autres schémas de PCT •
Autres molécules à l’étude
Justification : - prévoir survenue résistance - raccourcissement durée PCT Antibiotiques : - quinolones : oflo, péflo, sparflo, moxifloxacine - cyclines : minocycline - macrolides : clarithromycine - dérivés rifamycine : rifapentine
Autre schémas de PCT
•
Schémas à l’étude
- RIF 600 mg + OFLO 400mg +MINO 100mg (ROM) 1 fois par mois X 6 mois (PB) ou 12 à 24 mois (MB) - ROM prise unique dans les PB avec une seule lésion - RIF + MOXIFLO + MINO (PMM) : en cours d’évaluation • Évaluation efficacité : % de rechutes (2 10 ans) recul :
7
ans minimum
Un schéma ne doit pas avoir % rechutes > PCT/OMS
Traitements de substitution
-
dans les
rares cas contre-indication ou résistance à 1 AB
C.I. à RIF
(f. MB) (OMS) - OFLO 400/j. + MINO 100/j. + CLO 50/j. x 6 mois puis CLO 50/J + OFLO 400/j. ou MINO 100/j. x 18 mois
C.I. à CLO
(MB) (OMS)
:
ROM / mois x 24 mois
C.I. à DDS
(OMS) PB : RIF 600 + CLO 300/mois + CLO:50/j. x 6 mois MB : PCT standard OMS sans la DDS
Traitement des états réactionnels
•
URGENCE
-
Risque : névrite paralysie séquelle
irréversible
1) Réaction reverse (R type 1) - si névrite : -
repos, immobilisation du membre - Corticottt : Prednisone 1 mg kg / j. x 2 à 3 sem.
puis très lente 5 à 8 mois - si pas de névrite : sédatifs, antalgiques, repos
Traitement des états réactionnels
-
2) Erythème noueux lépreux (ENL)
Risques neuro. et viscéraux (rénaux) (
R. type 2)
-
Thalidomide : efficacité +++
mais risques tératogènes et neuropathie sensitive Pas utilisé en routine dans les PED Poso initiale : 400 mg / j. en 2 prises Diminution progressive - Si CI ou non disponibilité Th. : repos-AINS et si névrite: corticottt. CLO 300 mg/j.
ou Pentoxifylline (Torental ®)
Traitement chirurgical
Intervention sur le nerf
•
Indication
Dans névrite aigue hypertrophique (réactions reverses) non améliorée après 4 à 5 j de corticothérapie =
décompression externe
- ouverture des canaux ostéo fibreux - incision longitudinale gaine nerveuse (cubital, médian, SPE, T.P.)
Chirurgie palliative
•
Mains
correction griffes (transferts tendineux, raccourcissements capsulaires, arthrodèses) •
Membres inférieurs
- steppage : transplantation tendineuse (transfert du J.A. et du FCO sur le JA et extenseurs orteils - correction griffe orteils •
Visage
chir. plastique, chir. de lagophtalmie
Chirurgie de « propreté »
• ou de « régularisation » des séquelles avec troubles neurotrophiques (MPP, ostéoarthrites extrémités, ostéolyse phalanges) : amputations, drainages suppurations, greffes + soins locaux quotidiens • Éducation sanitaire malades : - prévention récidives MPP Programme
PIRP
Prophylaxie
• Pas d’isolement des malades • Pas d’antibiothérapie prophylactique • BCG : protection vis-à-vis de
M leprae
de 50 %
Conclusion
• TTT antibactérien actuel :
très efficace
grâce au principal composant de la PCT = la rifampicine Mais à condition qu’il soit prescrit
très tôt
au stade purement dermatologique pour : -
prévenir les complications neurologiques
(risque majeur de cette maladie) -
empêcher la contamination
(intérêt épidémio)
D’où : intérêt majeur du
diagnostic précoce
Il faut donc pour cela que : - les malades consultent précocement - les personnels de santé sachent diagnostiquer une lèpre débutante
La lèpre est une maladie neurologique dont le diagnostic précoce est dermatologique
L’éradication est elle envisageable ?
Non l’éradication de la lèpre n’est pas envisageable Elimination
comme problème de santé
en voie de réalisation
publique
: (critère OMS : prévalence < 1 cas / 10 000 habitants) Mais le terme d’
élimination
confusion Car assimilé pour beaucoup à
éradication
Problème terminologique
Lèpre : maladie persistante « contrôlée » « contenue » (
contained
) « maîtrisée » Plutôt que maladie
éliminée
ne pourrait-on pas parler de maladie
contrôlée ?
En conclusion
On est encore loin de dire que la lèpre est une
maladie du passé
La vigilance doit être rigoureuse Maintenir activités de lutte / lèpre pendant encore des
décennies
Risque pour cette maladie
négligée :
devenir une maladie
réémergente !