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APPLICATIONS DU PREMIER PRINCIPE AUX SYSTÈMES EN RÉACTION CHIMIQUE L’eau de mer Le volume (en mL) d’une solution d’eau salée à 25°C et sous une pression de 1 bar est donné par : 3 V = 1001,38 + 16,62m + 1,77m 2 + 0,12m 2 où m est le nombre de mol de NaCl introduit par kg d’eau pure. On donne la masse molaire de NaCl M = 58,5 ⋅ 10−3 kg ⋅ mol -1 . On prendra pour l’eau pure une masse volumique de 1000 kg ⋅ m -3 . a) La salinité (en g de sel par kg d’eau de mer) à la surface des océans est représentée ci-dessous. Elle est donc en moyenne de 35 g ⋅ L-1 . La mer morte est une exception puisqu’elle possède une salinité de 275 g ⋅ L-1 . Calculer la masse volumique de l’eau salée de la mer morte. Elle vaut en fait 1240 kg ⋅ m -3 du fait de la présence de chlorure de magnésium. Expliquer pourquoi. Quelle est la conséquence de cette valeur ? On donne la masse volumique moyenne du corps humain : après exhalation : 1025 kg ⋅ m -3 , après inhalation : 945 kg ⋅ m -3 b) Donner l’expression du volume molaire partiel Vm de NaCl. Donner sa valeur numérique lorsque l’eau est saturée en NaCl (lorsque l’on introduit plus de 357 g ⋅ L-1 ), pour m = 1,0 mol ⋅ kg -1 puis pour m = 0,1 mol ⋅ kg -1 et enfin pour une solution infiniment diluée. Comparer avec le volume molaire du chlorure de sodium solide Vm = 30 mL ⋅ mol -1 . Interpréter. réponse : a) ρ = 1160 kg ⋅ m -3 b) Vm = 19,5 mL ⋅ mol -1 pour m = 1,0 mol ⋅ kg -1 . 1. Transition de phase phase ∆ f H 0 (298 K) C pm 0 (298 K) ( kJ ⋅ mol -1 ) ( J ⋅ K -1 ⋅ mol -1 ) H2 gaz 0 28,8 CO 2 gaz – 393,5 37,1 H 2O liquide – 285,8 75,3 H 2O gaz – 241,9 33,6 CO gaz – 110,5 29,1 ∆ vap H 0 ( kJ ⋅ mol -1 ) 40,7 a) Calculer l’enthalpie standard de la réaction CO(g) + H 2 O(g) = CO 2 (g) + H 2 (g) à 700 K en utilisant la table entière. b) Même question en supposant inconnues les données sur H 2 O(g) à 298 K. réponse : a) ∆ r H 0 = −39,8 kJ ⋅ mol -1 b) ∆ r H 0 = −39,7 kJ ⋅ mol -1 2. Enthalpie de combustion d’un alcane La combustion d’une mol d’un alcane gazeux, de formule brute générale C n H 2 n + 2 dans une quantité suffisante d’oxygène 3n + 1 O 2 (g) → nCO 2 (g) + (n + 1)H 2 O(l) admet pour réaction de référence : C n H 2 n + 2 (g) + 2 On détermine expérimentalement l’enthalpie standard de cette réaction à 298 K : ∆ r H 0 = −(657n + 251) kJ ⋅ mol -1 . a) Justifier cette relation à partir des valeurs suivantes à 298 K : enthalpie standard de sublimation du carbone graphite : ∆ sub H 0 (C(graphite)) = 719 kJ ⋅ mol -1 ; enthalpie standard de dissociation de la molécule H 2 : ∆ dis H 0 (H 2 (g)) = 435 kJ ⋅ mol -1 ; enthalpies standard de formation ∆ f H 0 (CO 2 (g)) = −392,9 kJ ⋅ mol -1 ; ∆ f H 0 (H 2 O(l)) = −285,8 kJ ⋅ mol -1 ; énergies moyennes de liaison D(C − C) = 360 kJ ⋅ mol -1 ; D(C − H) = 418 kJ ⋅ mol -1 Comment expliquer la petite différence obtenue ? b) Calculer la température de flamme adiabatique d’un mélange C 2 H 6 (g) / air initialement à 298 K placé à l’air libre où les réactifs sont supposés se trouver en proportions stœchiométriques. La réaction est totale. On donne : C pm 0 (CO 2 (g)) = 44,22 J ⋅ mol -1 ⋅ K -1 ; C pm 0 ( N 2 (g)) = 28,58 J ⋅ mol -1 ⋅ K -1 ; C pm 0 (H 2 O(g)) = 33,60 J ⋅ mol -1 ⋅ K -1 ; C pm 0 (H 2 O(l)) = 75,32 J ⋅ mol -1 ⋅ K -1 ; ∆ vap H 0 ( H 2 O) = 40,7 kJ ⋅ mol -1 réponse : a) ∆ r H 0 = −(636,7n + 244,8) kJ ⋅ mol -1 b) Tf = 2730 K 3. Pression d’explosion On remplit à 298 K un récipient indéformable calorifugé de volume V = 5 L avec un mélange constitué à 20% en volume de H 2 (g) et 80% de Br2 (g) sous une pression de 1 bar. La réaction qui a lieu H 2 (g) + Br2 (g) = 2HBr(g) est supposée totale. On donne son enthalpie standard à 298 K : ∆ f H 0 (298 K) = −72,45 kJ ⋅ mol -1 5 R . Justifier cette valeur. 2 b) Calculer la température et la pression de l’explosion (à l’équilibre). a) On prend pour tous les gaz intervenant CVm 0 ≈ CVm ≈ réponse : b) Tf = 995 K , pf = 3,34 bar 4. Température de flamme On considère un brûleur alimenté sous une pression p = p 0 = 1 bar à T = 298 K par un mélange CO/air (un volume de CO 1 pour cinq volumes d’air). La réaction de combustion est : CO(g) + O 2 (g) = CO 2 (g) , elle est totale et on donne 2 0 -1 ∆ r H (298 K) = −283 kJ ⋅ mol . On donne les capacités thermiques molaires standard des corps gazeux suivants en J ⋅ mol -1 ⋅ K -1 : C pm 0 [CO 2 (g)] = 44,22 + 8,79 ⋅ 10− 3 T − 8,62 ⋅ 105 0,49 ⋅ 105 0 −3 ; C [ N (g) ] = 28 , 58 + 3 , 77 ⋅ 10 T − ; p m 2 T2 T2 1,67 ⋅ 105 . T2 Calculer la température de flamme adiabatique. C pm 0 [O 2 (g)] = 29,96 + 4,18 ⋅ 10 − 3 T − réponse : T2 = 1730 K 5. Titrage d’une base forte par un acide fort On place un volume V0 = 1 L d’hydroxyde de sodium de concentration c = 1 mol ⋅ L-1 à la température θ 0 = 18 ° C dans un calorimètre de masse équivalente d’eau µ = 100 g . On verse avec un débit volumique qV = 5 cm3 ⋅ s -1 une solution d’acide chlorhydrique de concentration c = 1 mol ⋅ L-1 à la température θ 0 = 18 ° C . L’enthalpie standard de réaction à 25°C de H 3O + + OH − = 2H 2 O vaut ∆ r H 0 = −114 kJ ⋅ mol -1 . On considère en première approximation que pour toutes les solutions, masse volumique et capacité thermique massique à pression constante sont égales à celle de l’eau pure : ρ = 1 kg ⋅ L-1 et c p = 4,18 J ⋅ K -1 ⋅ g -1 . a) Calculer la température à l’équivalence. b) Calculer et tracer la température du mélange à la date t : θ(t ) . réponse : a) θ equivalence = θ 0 − θ = θ0 − cV0 [µ + ρ(V0 + qV t )]c p cV0 ∆ r H 0 = 31°C b) θ = θ0 − (µ + 2ρV0 )c p ∆ r H 0 pour t ≥ tequivalence = cqt [µ + ρ(V0 + qV t )]c p ∆ r H 0 pour t ≤ t equivalenc e = V0 dV V0 qV 6. Énergie réticulaire de l’iodure d’argent On donne : — les enthalpies standard de formation à 298 K : ∆ f H 0 (kJ ⋅ mol -1 ) AgI (s) Ag (g) I (g) Ag (s) I2 (s) – 61,8 284,6 106,8 0 0 — l’enthalpie standard de première ionisation de l’argent atomique à 298 K : ∆ ion H 0 [Ag (g)] = 731 kJ ⋅ mol -1 ; — l’enthalpie standard d’attachement électronique de l’iode atomique à 298 K : ∆ att H 0 [I (g)] = −295 kJ ⋅ mol -1 . 1 a) Déterminer l’enthalpie standard ∆ r H 1 0 (298 K) de AgI (s) → Ag (s) + I 2 (s) 2 1 0 b) Déterminer l’enthalpie standard ∆ r H 2 (298 K) de Ag(s) + I 2 (s) → Ag(g) + I(g) 2 c) Représenter le cycle thermochimique (cycle de Born-Haber) permettant de calculer l’enthalpie standard réticulaire de l’iodure d’argent. En déduire l’énergie réticulaire ∆ ret H 0 (298 K) de l’iodure d’argent. Décomposer le cycle en réactions élémentaires dont on donnera le nom. réponse : c) ∆ ret H 0 (298 K) = 889,2 kJ.mol-1 Élaboration d’un ciment Données : masses molaires M (Ca ) = 40,0 g ⋅ mol -1 , et, à 298 K : Le ciment Portland (le plus utilisé) est élaboré par réaction dans un four chauffé à 1700 K, d’un mélange de calcaire CaCO 3 (s) et d’argile (constitué de SiO 2 (s) et Al 2 O 3 (s) ). Le constituant principal du ciment non hydraté est le silicate de calcium Ca 3SiO 5 (s) formé selon la réaction totale : CaCO 3 (s) + SiO 2 (s) = Ca 3SiO 5 (s) + 3CO 2 (g) (réaction 1) L’énergie nécessaire à cette réaction peut être apportée par la réaction totale : CH 4 (g) + 2O 2 (g) = CO 2 (g) + 2H 2 O(g) (réaction 2) dont on donne ∆ r H 20 (298 K) = −803 kJ.mol -1 . a) Calculer la température atteinte par combustion dans les proportions stœchiométriques de CH 4 dans l’air, le système étant initialement à T = 298 K . b) On utilise pour réaliser (1) l’énergie dégagée lors du retour à 1700 K du système précédent. Quelle masse de méthane faut-il brûler pour transformer une tonne de calcaire ?