MRECI- NEWSLETTER N° 090 du 02 janvier 2015

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Transcript MRECI- NEWSLETTER N° 090 du 02 janvier 2015

REPUBLIQUE DU BURUNDI
MINISTERE DES RELATIONS EXTERIEURES
ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE
MRECINEWSLETTER N°
090 du 02 janvier
2015
Actualité nationale
Sommaire
Note de la rédaction :
L’équipe de la Direction de la
Communication et de l’Information vous présente ses vœux
pour l’année 2015 : qu’elle soit
une année de paix, de bonne santé et succès pour tous les destinataires de notre bulletin et pour
les lecteurs qui nous suivent sur
le site du Ministère ou sur les réseaux sociaux. Nous remercions
ceux et celles qui ont pris la peine de nous faire part de leurs
commentaires, critiques ou suggestions.
Nous remercions particulièrement l’ambassade de France au
Burundi pour le soutien matériel
qu’elle nous a apporté et souhai-
Le Président de la
République adresse un message de
vœux à la nation
tons que d’autres partenaires
songent à nous appuyer surtout
en cette année où le peuple burundais à un grand rendez-vous
avec l’histoire. En effet, nous
souhaitons pouvoir effectuer des
descentes sur terrain et couvrir
en temps réel l’ambiance et le
déroulement des meetings et
des élections. Nous comptons
sur votre partenariat dynamique!
Le Président de la République adresse un message de vœux à la nation
C’est depuis Ngozi que le Président de la
République du Burundi S.E Pierre NKURUNZIZA a adressé son traditionnel discours de vœux à la nation. Il a rendu grâce
à Dieu pour l’année qui touche à sa fin. « A
tout le peuple burundais et aux
« étrangers » vivant sur le sol Burundais,
Nous vous souhaitons une bonne année :
une année de paix, de réconciliation et de
bonne cohabitation, une année de consolidation de la bonne gouvernance démocratique qui nous conduit à un développement
durable. Quant au thème de cette an-
née que nous commençons, le voici :
«FAISONS UNE INTROSPECTION PUIS,
CHOISISSONS NOUS-MÊMES DE VERI-
TABLES LEADERS, CAPABLES DE
NOUS FAIRE PARVENIR AU DEVELOPPEMENT DURABLE. »
Il a rappelé que ce discours tombe au
moment où il venait d’échanger avec
le peuple : « Nous prononçons ce discours au lendemain d’une émission
publique spéciale qui a passé sur
toutes les radios, une émission au
cours de laquelle nous avons répondu à pas mal de questions intéressant la vie nationale. A leur tour,
les Ministres vont continuer à fournir de la
lumière aux interrogations touchant leur
domaine chacun.»
Arrêt sur les grandes réalisations
du Gouvernement
en 2014
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Trois projets de loi
analysés et adoptés à 4
l’unanimité par les
sénateurs burundais
Clôture de la session
ordinaire d’octobre au 5
Sénat
A PROPOS DE LA VISITE
DE TRAVAIL DU MINISTRE
DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION INTERNATIO- 6
NALE EN FRANCE
Nomination de 4 ambassadeurs extraordinaires et plénipoten- 7
tiaires
Nominations au Ministère des Relations Exté7
rieures et de la Coopération Internationale
Les autorités belges
attendues à Bujumbura pour une visite
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ministérielle
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Arrêt sur les grandes réalisations du Gouvernement en 2014
Tiré du discours du Président de la
République à la Nation le 31 décembre 2014 ;
Domaine de la sécurité :
« Dans le secteur de la sécurité, il
a été construit de nouveaux logements dans 10 camps militaires, et
la réhabilitation des infrastructures
a été effectuée à bien des endroits
ailleurs. Très prochainement, il est
prévu la construction de 14 bureaux communaux de police, et 2
Commissariats Provinciaux.
Des policiers et des militaires ont
construit eux-mêmes leurs propres
infrastructures au cours des travaux communautaires.
Des Comités de sécurité ont été
mis sur pied à travers tout le pays.
Ils sont inclusifs, et la formation
continue à être assurée aux membres afin que les bénéficiaires
comprennent toujours mieux le
rôle qu’ils sont appelés à jouer.
On a démantelé 72 bandes de
malfaiteurs dans la ville de Bujumbura et à travers certaines Communes de l’intérieur du pays, et un
assez grand nombre d’armes à feu
a été saisi. Nous saisissons cette
occasion pour demander que les
efforts pour retirer de la population
ces armes soient multipliés, pour
que la sécurité au moment des
élections prochaines plus rassurante. Toujours dans le secteur de
la sécurité, nous allons poursuivre
les actes de maintien de la paix
partout où ils s’imposent, lorsque
les Nations Unies ou l’Union Africaine nous en auront exprimé la
demande. »
Dans le domaine de la justice :
« Beaucoup de réalisations ont été
enregistrés – et de bonnes ! En
effet, dans un délai de 18 mois
seulement, 49.000 jugements ren-
dus au niveau des tribunaux de
Résidence ont été mis en exécution, et plus de 4.3OO ont été en
appel. Pour rapprocher la justice
de la population et des justiciables, 9 tribunaux de Résidence
ont été construits, et 5 tribunaux
de Grande Instance réhabilitées.
Nous rappellerions qu’environ
3.000 prisonniers ont été libérés
en application des mesures de la
Grâce Présidentielle, d’autres ont
vu leur peine réduite conformément à la loi. »
Dans le domaine de la justice
transitionnelle :
« S’agissant du domaine de la
justice transitionnelle, nous venons de faire un pas extraordinaire. En effet, nous avons dernièrement mis sur pied la Commission
Vérité et Réconciliation, et cela
constitue presque la dernière étape dans le Processus de Paix.
Nous espérons que les membres
qui composent cette Commission
travailleront avec zèle et sagesse
pour guérir définitivement le peuple burundais. »
Dans le secteur de l’emploi et
de la sécurité sociale :
« Il a été mis en place une politique nationale du travail dans l’intention de réduire le chômage et
la pauvreté. Il a été créé un Comité National du Dialogue Social
pour mener des concertations
entre le Gouvernement, le patronat et les employés ; ce Comité
aide surtout dans la prévention et/
ou la résolution des conflits. Nous
nous réjouissons du fait que le
phénomène des grèves chez les
fonctionnaires a diminué d’ampleur.
Le Gouvernement poursuit ses
efforts pour l’augmentation de
l’emploi. Dans le secteur de l’agriculture et de l’élevage par exemple, par le biais des projets PRODEMA et PAIOSA, nous avons
accordé des fonds à environ 578
groupements et associations coopératives. Ainsi, plus de 5.800
emplois ont été créés, en faveur
surtout des jeunes. l existe également un projet agro pastoral qui
sera implanté dans les régions de
l’Imbo et dans le Kumoso. Nous
avons prévu qu’il fournira des emplois surtout aux femmes. »
Lutte contre la faim et la pauvreté :
« Dans le Programme de lutte
contre la faim et la pauvreté, le
Gouvernement a distribué plus de
4000 têtes de bétail de race améliorée ; il a distribué plus de
65.000 lançons de bananiers,
1.100.000 boutures de manioc, 61
tonnes de riz et 8 tonnes de
maïs ; plus de 651.554 ménages
ont reçu de l’engrais chimique
équivalant à 16.395 tonnes à un
prix abordable. Bien plus, une
étendue de plus de 3.000 hectares a été aménagée dans les marais de 8 Provinces.
Beaucoup d’emplois ont été également donnés à la population lors
des travaux de construction des
routes goudronnées reliant Cankuzo et Muyinga, Bubanza et
Ntamba, Ntamba et Ndora, Mugina et Nyanza-Lac en passant par
Mabanda ; les travaux de pavement en pierres des routes traversant les quartiers de la ville de
Bujumbura ont aussi aidé dans
l’octroi de l’emploi. »
Lutte contre les changements
climatiques :
« Dans le but de faire face aux
conséquences fâcheuses du
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changement climatique, environ 4,5 millions d’arbres
ont été plantés et des courbes de niveaux ont été tracées à beaucoup d’endroits. Bientôt, nous allons
planter des arbres sur environ 2.000 hectares. »
Urbanisation du pays :
« En ce qui concerne l’urbanisme, environ 5.700 parcelles ont été viabilisées dans 14 centres urbains de
l’intérieur du pays. Le Fonds de Promotion de l’Habitat Urbain a donné plus de 23 milliards des prêts à
plus de 2.000 personnes, tandis que nous sommes
en train de finaliser un projet de construction d’environ 1.500 appartements à Bujumbura et plus de 3.000
à l’intérieur. Ce programme d’urbanisation est secondé par celui de l’aménagement des villages de
développement dans le cadre duquel plus de 15.000
maisons ont été déjà construites. »
Electricité :
« Même si l’électricité n’est pas encore très répandue suite à la faible puissance de certaines
centrales hydroélectriques ajoutée à l’augmentation des consommateurs, une centrale hydroélectrique a été construite cette année sur la rivière
Kayongozi, et la centrale de Murore qui facilite le
pompage de l’eau a été réhabilitée. Les moyens
techniques et financiers pour construire les centrales
hydro-électriques sur les rivières Jiji et Murembwe
ont été mobilisés.
Les travaux de construction des centrales hydroélectriques sur les rivières Mpanda et Kaburantwa
se poursuivront, et la construction des barrages
hydroélectriques sur Jiji et Murembwe vont bientôt commencer. Il est prévu aussi la distribution
du courant électrique sur les Chefs-Lieux des
communes Rango (Kayanza), Bukinanyana
(Cibitoke), et à l’hôpital de Kigutu (Bururi) ; des
Centrales de production de l’énergie solaire seront établies à Gitega et à Bubanza. »
Mines :
« Dans le secteur minier, un permis d’exploitation
du Nickel de Musongati a été délivré, tandis que
les procédures de normalisation de l’exploitation
et de la vente des minerais se poursuivent. »
Education :
« Dans le secteur de l’Éducation, le programme
qui allège la charge des parents et les encourage
à envoyer leurs enfants à l’école, j’ai nommé la
gratuité de l’enseignement primaire, se poursuit.
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Dans la mise en application du nouveau programme de l’École Fondamentale, 462 salles de
classes ont été construites, des recyclages ont
été organisés en faveur de 10.068 enseignants
des classes de 7ème et 8ème années, 103.500 manuels (livres d’élèves) et 4.200 livres du maître
ont été confectionnés. Ainsi, l’École Fondamentale est en train de prendre racine.
Nous avons construit plus de 2000 salles de classes, 2 hôpitaux, 71 centres de santé, 32 bureaux
ou blocs administratifs des zones, des communes ou des écoles, 7 salles de réunions, 4
centres de collecte de lait; 53 nouvelles plantations d’arbres ont été aménagées, tandis que les
travaux se sont poursuivi sur 4 stades et 5 terrains de jeux en cours de construction.“
Préparation et organisation des élections:
« Nous vous le répétons, vous pouvez rester
tranquilles, les élections se dérouleront merveilleusement bien. En effet, nous sommes déjà habitués à leur organisation, et qu’il s’agisse de
quelqu’un qui voudrait rester au pouvoir ou y accéder, tout le monde le sait, il n’y a aucune autre
voie que nous nous soyons convenu dans l’Accord d’Arusha pour la Paix et la Réconciliation
ainsi que les différents accords de cessez-le-feu,
si ce n’est la voie des urnes.
Nous sommes doublement en liesse, car il n’y a
plus de mouvement rebelle au Burundi. Dès que
des groupuscules s’improvisent en se disant
commencer la guerre, les corps de défense et de
sécurité les ont d’avance vus et, en une fraction
de seconde, ils les mettent hors d’état de nuire.
Nous les exhortons à rester forts dans la lutte et
qu’ils se préparent plutôt à suivre une formation
supplémentaire sur les techniques de la sécurité
en période électorale, surtout qu’ils ont déjà montré qu’ils en sont capables ici chez nous, et qu’ils
bien sollicités par la Communauté Internationale.
Nous demandons à la Communauté Internationale
d’envoyer sans délais les observateurs de ce processus électoral au Burundi et les exhortons à décaisser
les fonds promis à cette fin. Ainsi il sera mis fin aux
éventuelles spéculations. Nous rassurons donc tous
les Burundais que les moyens financiers pour l’orga-
nisation des élections seront disponibles. »
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Un pasteur congolais loue l’organisation de la croisade par la famille présidentielle
Au deuxième jour de la croisade organisée par la
famille présidentielle burundaise, le samedi le 27
décembre 2014, la population était très nombreuse et
joyeuse au stade de Ngozi où la prière d’action de
grâce a débuté dans l’après-midi par des chansons religieuses.
Le pasteur congolais Joël Francis Tatu a, dans son
message, remercié le Président de la République du
Burundi S.E Pierre NKURUNZIZA et sa famille d’avoir organisé cette croisade et de l’avoir invité dans
cette prière. « Une telle prière d’action de grâce organisée par le Chef de l’Etat burundais à la fin de l’année 2014 témoigne que le Burundi est une nation
évangélique et prophétique qui reconnaît les bonnes
choses que Dieu a faites pour ce pays pendant cette
année », a souligné le pasteur Tatu. « Nous sommes confiants que le Tout Puissant qui a sauvegardé le Burundi en 2014 fera de même en l’an 2015 »,
a ajouté ce pasteur congolais. Il a terminé son
message en félicitant le Président Pierre NKURUNZIZA pour son 50èmeanniversaire de naissance et
en priant pour la guérison des Burundais malades.
La croisade de ce samedi a été clôturée par
une prière du président de la République du
Burundi : « Nous remercions Dieu et tous ceux
qui ont participé aujourd’hui à cette prière. Jésus est vivant et les Burundais marchent dans sa
victoire. Il les a sauvegardés en 2014 et il continuera à le faire pendant 2015 », a conclu le président
NKURUNZIZA.
Trois projets de loi analysés et adoptés à l’unanimité par les sénateurs burundais
Trois projets de loi ont été analysés et
adoptés le lundi 29 décembre 2014 à
l’unanimité par les sénateurs burundais. Il s’agit du projet de loi relatif à la
révision de la loi portant création, organisation, mission, composition et
fonctionnement de la police nationale
revenu au parlement pour une seconde lecture ; du projet de loi portant
ratification par la République du Burundi de la Charte de la reconnaissance
culturelle africaine et du projet de loi
portant règlement et compte-rendu
budgétaire pour l’exercice 2013.
Le projet de loi relatif à la révision
de la loi portant création, organisation, mission, composition et fonctionnement de la police nationale avait
été adopté par le sénat le 17 juin 2014
et revient au sénat pour une seconde
lecture. Le ministre de la Sécurité
publique, M. Gabriel Nizigama a
expliqué aux sénateurs que ce projet de loi étant organique, il doit être
conforme à la Constitution et aux normes de la logistique avant sa promulgation. C’est pour cela que le président de la République du Burundi a
saisi au mois d’août dernier la cour
constitutionnelle pour contrôle de la
constitutionnalité de ce texte et l’a lui-
même soumis au parlement pour une
seconde lecture en vue d’avoir un
texte amélioré et conforme à la
Constitution.
Le vice-président de la commission permanente chargée des
questions politiques, diplomatiques,
de défense et de sécurité saisi au
fond, M. Daniel Gélase Ndabirabe a
indiqué que les observations faites
par le gouvernement ont inspiré les
membres de la commission. Ils ont
fait siens les amendements de l’Assemblée nationale et formulé quelques amendements de fond et de
forme. Le projet a été adopté à l’unanimité avec 34 voix pour sur 34 sénateurs dont 30 présents et quatre procurations.
Le projet de loi portant ratification
par la République du Burundi de
la Charte de la reconnaissance
culturelle africaine a été également
adopté à l’unanimité de 34 voix sur
34 sénateurs dont 30 sénateurs présents et quatre procurations. Le
ministre de la Jeunesse, des
Sports et de la Culture, M. Adolphe Rukenkanya a expliqué l’intérêt pour le Burundi à ratifier cette
charte adoptée à Khartoum en
janvier 2006 par les chefs d’Etats
et de gouvernement de l’Union africaine. C’est une charte qui affirme
notamment la dignité de l’homme
africain et de la femme africaine
ainsi que le fondement populaire de
leur culture.
Les sénateurs membres de la Commission permanente chargée des
questions sociales, de la jeunesse et
de la culture, saisie au fond ont
estimé que la charte représente
un grand intérêt pour le développement et l’épanouissement du
secteur culturel. Elle offre un cadre de la mise en œuvre de la
politique culturelle nationale, favorise la prise en compte de la dimension culturelle dans le processus de
développement national et constitue
un tremplin pour l’ouverture et
l’intégration du Burundi dans les
ensembles régionaux et internationaux, a souligné le vice-président
de la commission, M. Athanase
Ndikumako. Sa mise en œuvre
exige la ratification par les deux tiers
des pays membres de l’Union africaine, à savoir 36 pays. Aujourd’hui,
seulement sept membres ont déposé les instruments de ratification. Le
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Burundi fait ainsi le 8èmepays qui ratifie
la charte, selon le ministre Rukenkanya.
Le projet de loi portant règlement et
compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2013 a été adopté par 35 sénateurs
dont 30 présents et cinq procurations. C’est une loi de règle-
ment qui arrête à chaque fin
d’année budgétaire, le montant
définitif des dépenses et des
recettes de l’Etat, ainsi que l’équilibre financier qui en résulte. C’est
un moyen offert aux parlementaires
de contrôler la gestion des autorisations budgétaire par l’exécutif. Ils
constatent les résultats et approuvent
les différences entre ces résultats et
les prévisions, d’après la présidente de
la commission permanente chargée
des questions économiques, de l’envi-
ronnement, des finances et du budget, Madame Fidès Sinankwa.
Selon le ministre burundais des
Finances et de la Planification du
développement économique, M. Tabu Abdallah Manirakiza, les ressources totales (les dons y compris) prévues pour un montant de 1.314 milliards de FBu ont été réalisées à
hauteur de 1.074 milliards de FBu,
soit un taux d’exécution de 81,8%.
Les recettes intérieures ont été réalisées à hauteur de 617 milliards sourdes prévisions de 565 milliards, soit
un taux de réalisation de 109,2%.
L’ensemble des dons qui avaient été
prévus à 711 milliards ont connu une
réalisation de 451 milliards de FBu,
soit un taux de réalisation de 63,5%.
La commission a estimé que ce
budget 2013 a été exécuté d’une
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façon satisfaisante, malgré les insuffisances signalées qui ne peuvent pas remettre en cause son
exécution conformément à la loi.
Elle a recommandé au gouvernement de dresser un inventaire physique de tout le patrimoine de
l’Etat (les routes, immeubles, les
terrains, charroi, etc.) à partir de
l’exercice 2015, afin de pallier à
une éventuelle spoliation des
biens de l’Etat. Le sénat a recommandé au ministre en charge des
finances de veiller à ce que soit
annexé à tous les projets de loi à
venir, des notes explicatives sur
les états de dépassement, de sous
consommation de crédit et les
états de non exécution des dépenses votés dans la loi des finances.
Clôture de la session ordinaire d’octobre au Sénat
Le président du Sénat, Honorable
Gabriel NTISEZERANA a procédé
le mercredi 30 décembre 2014 à la
clôture de la session parlementaire
ordinaire d’octobre. ça a été une
occasion pour faire le bilan de l’année 2014.
Dans le domaine du vote des lois,
la haute chambre du parlement a
analysé et adopté 16 projets de lois
au cours de la session de février
2014, 10 projets de lois au cours de
la session de juin 2014 et 13 au
cours de la session d’octobre. La
session d’octobre s’est essentiellement focalisée sur l’examen et
l’adoption du projet de budget général de l’Etat pour l’exercice 2015.
De nombreux autres projets de
lois ont été également analysés
et adoptés au cours de cette
session d’octobre. Il s’agit du
projet de loi portant statut des
langues au Burundi, de celui
portant ratification de l’accord bilatéral entre le Gouvernement du
Burundi et le Gouvernement des
Emirats Arabes Unis relatif aux ser-
vices aériens entre et au-delà
de leurs territoires respectifs,
signé le 30 septembre 2013 et
celui portant ratification, par le
Burundi, de l’accord de financement du « projet hydroélectrique
de Jiji-Murembwe » entre le Burundi et l’Association internationale de développement (IDA).
Les sénateurs ont également
adopté le projet de loi portant ratification du « projet d’urgence relatif à la violence sexuelle et basée sur le genre et à la santé
des femmes dans la région
des Grands lacs » ; celui portant
ratification de l’accord entre la
République du Burundi et l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) relatif aux
privilèges et immunités de l’OIAC
signé en avril 2009,ainsi que celui
portant ratification de la Charte de
la renaissance culturelle africaine.
Ils ont aussi adopté les amendements proposés par la commission
mixte paritaire du parlement sur le
projet de loi portant révision de la
loi portant organisation de l’admi-
nistration communale, le projet de
loi portant révision du code du commerce, celui portant cadre organique
des confessions religieuses en seconde lecture, celui portant révision
de la loi portant création, missions,
organisation, composition et fonctionnement de la police nationale en seconde lecture, ainsi que le projet de
loi portant règlement et compte rendu
budgétaire de la République du Burundi pour l’exercice 2013.
Au niveau du contrôle de l’action
gouvernementale, sept questions
orales avec débats ont été posées
aux membres du gouvernement,
tandis que 16 séances d’approbation des nominations des candidats aux hautes fonctions de
l’Etat ont été tenues. S’agissant de
la représentation du peuple, les
membres des commissions permanentes ont effectué des descentes sur terrain en vue de recueillir des informations sur l’état
de la sécurité dans des zones citées par les médias comme lieux
abritant des bandes armées et ou
fauteurs de troubles.
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A PROPOS DE LA VISITE DE TRAVAIL DU MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE EN FRANCE
Du 22 au 24 décembre 2014, S.E.
Monsieur Laurent KAVAKURE,
Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération International de la République du Burundi a effectué une visite de
travail à Paris en République
Française où d’importantes rencontres ont été organisées au
siège de l’Unesco le 22 décembre et à l’Elysée le 23 décembre.
Au siège de l’Unesco, la délégation
du Ministre KAVAKURE a été
reçue par Madame Irina BOKOVA, Directrice Générale de l’Unesco. Cette rencontre a été une
bonne opportunité pour exprimer
la profonde gratitude du Burundi
suite à l’élection du tambour burundais au rang de patrimoine
culturel immatériel de l’humanité
au mois de novembre 2014. Le
Ministre a souligné que le Burundi dispose d’un riche patrimoine culturel de grande originalité qui mérite d’être valorisé à
l’instar du tambour, et sollicité
l’appui de l’Unesco pour appuyer
le projet de collecte et de
conservation du patrimoine
culturel initié par le Ministère
ayant la culture dans ses attributions.
En outre, le Burundi a déjà soumis une
liste indicative de sites éligibles au
rang de patrimoine mondial come
les chutes de Karera, les failles de
Nyakazu, la source la plus méridionale du Nil, le massif de Nkoma, le
lac Tanganyika etc. Le Ministre
KAVAKURE a requis l’expertise de
l’Unesco pour la valorisation de ce
patrimoine. La Directrice Générale
de l’Unesco a marqué l’intérêt de
son institution à réaliser un programme de renforcement des capacités qui lui serait soumis par la
partie burundaise.
Au niveau de l’éducation, les deux
délégations se sont félicitées de la
signature récente par le Burundi à
la conférence d’Addis-Abeba de la
Convention de l’Unesco sur l’harmonisation des diplômes. Elles
ont souligné l’intérêt du développement des filières scientifiques et
techniques. A cet égard, la Directrice Générale de l’Unesco a indiqué que le Burundi sera également bénéficiaire du projet
« micro science » destiné à installer des laboratoires dans les écoles pourra redonner à la jeunesse
le goût pour la science.
La délégation burundaise a entre
autre remercié l’Unesco pour son
appui à la tenue des états généraux » de l’éducation et sollicité
égalent un accompagnement pour
la mise en œuvre des décisions et
recommandation prise par ce forum.
Pour terminer, la Directrice Générale
de l’Unesco a par ailleurs salué
les avancées du Burundi en matière d paix et de stabilité et souhaité que la jeunesse burundaise
puisse bénéficier des programmes de culture de paix qui seront
initiés par la Maison Unesco au
Burundi.
Le Ministre KAVAKURE a pour sa
part soulevé la question de projets
régionaux soumis à l’Unesco lors
de la visite officielle de SE le Président de la République au mois
de mars 2013, à savoir un Institut
d’éducation physique à vocation
régionale, et une bibliothèque
numérique à vocation régionale,
en partenariat avec d’autres institutions. Il reviendra à la partie
burundaise de faire des propositions concrètes.
Enfin la délégation burundaise a réitéré l’invitation que SE le Président de la République a adressée
à la Directrice Générale de l’Unesco à visiter le Burundi.
A l’Elysée, la délégation burundaise a
été reçue par Madame Hélène Le
Gal, Conseillère Afrique à l’Elysée.
D’emblée, des échanges intéressants ont porté sur la récente élection de la nouvelle Secrétaire Générale de l’OIF où le Burundi avait
aligné un candidat et l’élection des
juges à la Cour pénale internationale où le candidat de la France a
été élu. Suite à la position du Burundi au courant de ces deux événements, le Ministre KAVAKURE
était porteur d’un message de
demande d’appui au Gouvernement français pour l’élection de
son candidat au poste d’administrateur à l’OIF. Une requête officielle a été adressée à SE le Président Hollande par son homologue burundais.
Un autre dossier important a concerné la mise en œuvre de l’Accordcadre entre la France et le Burundi
sur les orientations de la coopération au développement pour la
période 2013-2015 signé le 11
mars 2013. Le Burundi a été éligible sur la liste des pays prioritaires
de la coopération française. A une
année de l’expiration de la période
couverte par l’Accord-cadre, les
eux délégations ont convenu de
tenir une réunion d’évaluation des
experts en janvier 2015, en prélude à la visite officielle de SE le
deuxième Vice-président de la
République.
La délégation burundaise a ensuite informé la partie française de
l’évolution du processus électoral de 2015 et exprimé ses remerciements pour l’appui multiforme que la France accorde à
ce processus. Les deux délégations se sont félicitées du dialogue politique intensif convenu
au sens de l’article 8 de l’Accord de Cotonou révisé. Cependant, l’Union européenne
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devrait confirmer l’envoi d’une
mission d’observation électorale, et la partie française a promis d’en faire le suivi.
Au chapitre des droits de l’homme,
les deux délégations ont échangé en long et en large sur le
dossier des cadavres retrouvés
flottants sur le lac Rweru en
août 2014. La partie burundaise
a réaffirmé sa demande de mise sur pied d’une commission
internationale d’enquête indépendante sous l’égide de l’Union Africaine.
Pour terminer, la délégation burundaise a sollicité l’appui d’une
expertise française pour appuyer la mise en œuvre du Pac-
te linguistique récemment signé
avec l’OIF en marge du Sommet de Dakar. Au sujet des projets d’intérêt régional que S.E le
Président NKURUNZIZA a soumis à la France du temps du
Président Chirac, à savoir, un
Institut d’éducation physique à
vocation régionale et une bibliothèque numérique à vocation
régionale, les deux parties ont
convenu de discuter de ces
dossiers en profondeur lors des
prochaines séances de travail
des experts.
Les relations entre le Burundi et le
Kazakhstan ont été au centre des
entretiens entre le Ministre KAVAKURE et Monsieur Laurent TAIEB,
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Envoyé spécial Auprès du Ministre
pour l’Afrique francophone. Cette
rencontre faisait suite à sa rencontre avec son homologue du
Kazakhstan le 25 septembre 2014
à New York en marge de l’AG des
Nations Unies. Il importe de signaler que la signature de l’accord
d’établissement des relations diplomatiques entre le Burundi et le
Kazakhstan intervenu le 14 décembre 2014 au niveau de nos
représentations diplomatiques respectives à New York. Les entretiens de Paris visaient la préparation d’une visite de travail au Kazakhstan en vue de la concrétisation de cet Accord.
Nomination de 4 ambassadeurs extraordinaire et plénipotentiaires
En date du 26 décembre 2014, le Président de la Ré- Monsieur Jean Luc NDIZEYE ;
publique a élevé au grade d’ambassadeur extraordi- Monsieur Isidore MBAYAHAGA ;
naire et plénipotentiaire les personnes suivantes :
Monsieur Jean Bosco RUSHATSI ;
Maître Thomas BARANKITSE ;
Nominations au Ministère des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale
Madame Léonie NDIHOKUBWAYO quitte la tête de la Direction Afrique pour le poste de Premier conseiller
d’ambassade à Nairobi. Monsieur Charles RWANGA devient le nouveau Directeur Afrique.
Le président de la CENI lance un message d’apaisement pour des élections transparentes et pacifique
Le président de la Commission
électorale nationale indépendante
(CENI), M. Pierre Claver Ndayicariye a animé le vendredi 26 décembre 2014 un point de presse. En
organisant cette sortie médiatique,
il voulait lancer un message d’apaisement pour appeler le peuple et
les politiciens Burundais pour
que le pays puisse cheminer
vers des élections apaisées,
transparentes et pacifiques.
Il les a invités à adopter un langage d’apaisement et un comportement qui respecte la démocratie et
la tolérance. Il a en outre fait remarquer que, vu le niveau de
culture politique, démocratique
dans notre pays, ces élections ne
peuvent pas ressembler à celles
organisées dans les pays qui ont
une longue tradition démocratique.
C’est-à-dire que le niveau de culture politique, démocratique d’un
pays affecte dans un sens ou dans
un autre, la qualité du processus
électoral. Par exemple, dira-t-il, le
processus électoral d’un pays de
200 ans de pratique électorale ne
ressemble pas à celui d’un
pays où la pratique électorale
est de 10 ans ou 20 ans de
pratique démocratique. « Nous
sommes encore en train de
nous essayer et il faut toujours
améliorer cette trajectoire électorale ».
Dans sa communication, le président de la CENI est revenu
sur l’importance du dialogue qui
a caractérisé la réunion du 22 décembre 2014 portant évaluation de
l’enrôlement des électeurs. A cette
occasion, les participants ont eu
l’opportunité de partager des
MRECI-NEWSLETTER N° 090 du 02 janvier 2015
réflexions avec les parties prenantes sur les solutions techniques et politiques qui vont aider la
CENI à faire le toilettage du fichier
électorale provisoire. A cet effet, il
a été décidé, entre autres, que le
vote par procuration est annulé.
Avec cette décision qui avait
d’ailleurs fait ses preuves en
2005, M. Ndayicariye estime
que les manœuvres de ceux qui
se sont fait enregistrer avec plus
d’une carte d’identité sont totalement déjoués. Il a appelé tous les
Burundais à jouer le rôle qui est le
leur dans la conduite du processus
électoral. « La CENI à elle seule
ne peut rien. Elle a besoin de tous
les burundais et tous ceux qui se
sont engagés dans la compétition
électorale de 2015 », a-t-il souligné.
A la question de savoir si la CENI
va organiser un atelier d’évaluation
tel que demandé par 18 partis politiques, M. Ndayicariye dit les avoir
suggéré de définir les termes de
référence de l’atelier. Il s’agit d’abord, selon lui, d’un débat entre
politiciens qui, entre eux, parlent
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de la politique, des élections. Il
reconnait toutefois que si la CENI est associée dans cet atelier
comme observateur, elle va participer et récolter les recommandations qui concerneraient éventuellement le travail de la CENI.
Il estime par ailleurs que, avoir
0,025% d’irrégularités par rapport
à un fichier électoral provisoire de
3.600.000 inscrits, ce sont des
chiffres mineurs et notre code
électoral prévoit un toilettage de ce
fichier.
Le Bureau des Nations Unies au Burundi ferme ses portes
Le Bureau des Nations Unies au
Burundi (BNUB) ferme ses portes depuis le mercredi 31 décembre 2014, conformément à
la Résolution 2137 (2014) du
Conseil de Sécurité. Le Bureau
des Nations Unies au Burundi
(BNUB) a débuté ses activités le
1er janvier 2011 et avait pour
mandat d’appuyer le Gouvernement burundais afin de renforcer les institutions nationales,
de promouvoir et faciliter un dia-
logue national et une large parti- nement du Burundi et la comcipation à la vie politique, de munauté burundaise dans un
lutter contre l’impunité, de promou- certain nombre de domaines qui
voir et protéger les droits humains,
et d’élaborer des politiques écono- relevaient justement de sa commiques mettant l’accent sur la pétence. Aussi bien sur des
consolidation de la paix.
questions liées au dialogue poliPour Parfait Onanga-Anyanga, tique que sur des questions
le Représentant Spécial du Se- liées à la promotion de la goucrétaire Général et chef du vernance, de l’Etat de droit ; de
BNUB, la principale réalisation la promotion et du respect des
du BNUB au Burundi, c’est d’a- droits de l’homme et des quesvoir pu accompagner le Gouver- tions de développement.
Les autorités belges attendues à Bujumbura pour une visite ministérielle
Deux ministres belges, le Vice
-Premier Ministre et Ministre
des affaires étrangères et européennes, Didier Reynders
et le Vice-Premier ministre et
Ministre de la coopération au
développement, de l’agenda
numérique, des télécommunications et de la poste, Alexander de Croo, sont attendus à
Bujumbura du 6 au 7 janvier
2015 pour une visite de travail.
Les deux personnalités belges auront un agenda
(provisoire) chargé car le 6
janvier (de 11 h 15 à 11 h45),
elles visiteront le poste frontalier à arrêt unique à Gasenyi
dans Kirundo. De 12 h 15 à
13 h, ils vont inaugurer, en
compagnie du chef de l’Etat,
le projet « Pavage » à Kirundo. Le lendemain (de 9 h 9
h30), ils comptent animer un
point de presse à l’hôtel Roca
Golf. De 12 h à 12 h 30, le
Ministre de Croo sera à l’institut des sciences agronomiques du Burundi et à l’OBR
de 14 h 10 à 15h10. De 15
h05 à 16h, Reynders visitera
le Groupe de presse Iwacu.
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