BSV Cultures Ornementales et ZNA N°2 du 30 04 2014
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N°2
30 avril 2014
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Sommaire
En bref
Pression parasitaire faible
Cultures ornementales
RAVAGEURS :
P2
RAVAGEURS
Otiorhynque: Nymphose en cours
Chenilles défoliatrices: Augmentation des populations de
tordeuse
Pucerons
Otiorhynque
Acariens
Nématodes des feuilles
Psylles
Chenilles défoliatrices
Cochenilles
P3
AUXILIAIRES
MALADIES
P4
Phytophthora
cinnamomi
Bud blast
Oïdium
M ildiou
Rouille
Cylindrocladium
MALADIE :
Mildiou: Quelques cas relevés sur hébé
Plusieurs larves
d’otiorhynques
Zoom sur
Le Phytophtora
cinnamomi
P5
Retrouvez les BSV sur
le site de la Chambre Régionale d’Agriculture ou
le site de la DRAAF
www.bulletinduvegetal.synagri.com
http://draf.bretagne.agriculture.gouv.fr.
N°2
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Cultures Ornementales
► Ravageurs
Acariens
Pucerons
Une légère augmentation de la pression pucerons est remarquée ces derniers jours. Ainsi on relève la présence de nouveaux foyers de pucerons, principalement aptères, en jardin
et en production sur le feuillage jeune sur l’ensemble de la
région. Ces attaques sont observées sous abris et en extérieur principalement sur: Rhododendron, camélia, rosier,
photinia, abélia et arbustus. Dans certains cas les premiers
symptômes sont notés (enroulement de feuilles).
Les prévisions météorologiques nous a nnoncent une remontée des températures en début de semaine procha ine, ce qui augmente le risque de voir se développer de
nouvea ux foyers de pucerons.
La situation au niveau de ce ravageur est très calme. A part
deux attaques de phytopte (micro acarien) dans le Finistère
sur camélia sous abris et dans les Côtes d’Armor sur bambou
sous abris, rien est signalé concernant les acariens.
Le redoux prévu en début de semaine prochaine risque
d’augmenter les cha nces de voir d’anciens foyers d’a cariens se développer. Il faut donc rester vigila nt et bien
observer les cultures.
Nématodes des feuilles
De nouvelles contaminations sont observées sur hortensia
dans le Finistère sur jeunes feuilles.
Ces dégâts sur tiges et feuilles peuvent être causées par
deux némat odes :
Otiorhynque
La nymphose de ce ravageur est toujours en cours. Aucun
adulte est pour le moment observé. Par contre des dégâts de
larves sont toujours notés dans les Côtes d’Armor sur rhododendron en production.
Le processus de nymphose est bien entamé, l’apparition
des adultes est imminente.
· Aphelenchoides fragariae
· Ditylenchus dipsa ci.
Les feuilles attaquées présentent un limbe déformé, des
taches huileuses puis brunes apparaissent sur les pousses, les pétioles et les nervures entrainant une déformation et un éclatement de ces organes.
Psylles
Deux attaques de psylle sont relevées dans le Finistère et
les Côtes d’Armor sur eleagnus sous abris. Les premiers dégâts étaient visibles (piqûres de nutrition).
Une nymphe d’otiorhynque
(Photo: www.rhododendron.fr)
N°2
Lorsque l’infestation reste localisée il est conseillé de
supprimer les pousses colonisées par les larves le plus t ôt
possible.
Les principaux auxiliaires commercialisés sont une bact érie (bacillus thuringiensis) et un insecte prédateur
(Macrolophus caliginosus).
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Cochenilles
Chenilles défoliatrices
Des tordeuses de l’œillet sont observées dans 4 structures du
réseau sous abris (2 dans les Côtes d’Armor, 1 Finistère, 1
Morbihan) sur pittospore et griséline. Ces attaques restent
localisées mais engendrent une défoliation partielle des végétaux.
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Des cochenilles farineuses sont observées dans plusieurs
structures sous abris dans le Finistère et les Côtes d’Armor
sans engendrer de dégâts notables. Celles ci sont présentes
sur photinia, palmier, phormium et choisya.
En méthode de lutte préventive, il exist e des pièges à
phéromones afin de détecter la présence des mâles adultes et donc de limiter les a ccouplements.
La lutte méca nique par le nettoyage manuel à l’ea u savonneuse ou à l’alcool à 10% peut s’avérer efficace.
La lutte biologique peut être mise en pla ce, voici les
principaux auxiliaires commercialisés:
•
•
•
Contre les cochenilles farineuses: insect es parasitoïdes (Anagyrus pseudococci, Lept omastix dactylopii,
Coccidoxenoides perminut us) insecte prédateur
(Cryptola emus montrouzieri)
Contre les cochenilles à bouclier: insect es parasitoïdes (Aphytis melinus, Encarsia citrina), insectes prédateurs (Chilocorus nigrit us, Rhizobius lophant hae)
Contre les cochenilles à carapace: insect es parasitoïdes (Coccophagus lycimnia, Metaphycus flavus, Microterys flavus)
Il est très importa nt de déterminer l’espèce de cochenille
à cibler afin d’adapter le choix de l’a uxiliaire.
► Auxiliaires
Une chenille de tordeuse de
l’oeillet
(Photo: Forêt d’Orléans.com)
Un adulte d’hémérobe (photo: P. LIBOUREL)
L’activité des auxiliaires est en augmentation cette dernière
quinzaine. Ainsi on observe de plus en plus de syrphes adultes
et de coccinelles adultes. Des hémérobes ainsi que des pucerons parasités par des micro hyménoptères sont aussi observés mais à moindre échelle.
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► Maladies
Phytophthora cinnamomi
Cette maladie est faiblement présente, seul un cas est détecté sur une variété sensible de pieris sous abris dans le Finistère. Les dégâts ne sont pour l’instant pas importants.
Bud blast
Rouille
Deux structures (1 dans 29 et 1 dans 22) sont concernées par
cette maladie sous abris. Les attaques ont été notées sur
heuchère engendrant la dégradation du feuillage de celle-ci.
Voici les différentes méthodes de lutte contre la rouille:
Ce champignon transmis par la cicadelle du rhododendron est
présent dans une pépinière du Finistère engendrant quelques
avortements de boutons floraux.
PREVENTIVE:
•
Oïdium
Cette maladie a été observée dans le Finistère et les Côtes
d’Armor sur spirées, lagerstroemia (sous abris) et rosiers
(sous abris et en extérieur) sans engendrer de dégâts importants.
•
•
Limiter les condit ions trop humides (diminuer la densité des pla ntes afin de favoriser l’aération, éviter
l’arrosage par aspersion le soir et la nuit
Limiter la plantation d’espèces sensibles à une même
espèce de rouille
Effectuer des rotations a u sein de la culture afin de
perturber le cycle du champignon
CURATIVE:
•
Lutte mécanique: ramasser et brûler les feuilles mortes et les parties végétales concernées
Cylindrocladium
Une faible attaque de cylindrocladium est observé dans un
jardin amateur sur buis dans le sud du Morbihan.
Oïdium sur boutons floraux
de rosier
(Photo: rustica.fr)
Mildiou
Des attaques de mildiou sont relevées dans trois structures du
Finistère sur hébé ainsi que dans une pépinière des Côtes
d’Armor provoquant des premiers dégâts (dégradation du
feuillage). Toutes ces attaques ont été localisées sous abris.
Les conditions météorologiques actuelles (alternances de
périodes douces et humides) sont très favorable au développement du mildiou. Il est donc très important de rest er
vigila nt et de bien observer les cultures.
Attaque de cylindrocladium sur
buis
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► Zoom sur le Phytophtora
cinnamomi
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Le mode de dissémination le plus probable, pour les déplacements sur de plus longues distances est le transport avec du
sol ou des débris végétaux.
Flétrissement d’un
plant de
rhododendron causé
par le P.cinnamomi
Identification
Le Phytophtora Cinnamomi est un champignon très fréquent
en cultures ornementales. On peut le retrouver sur des essences comme le rhododendron, le camélia, le pittospore, l’azalée et plus de 1000 autres espèces hôtes.
Un collet de
résineux atteint
par le P.cinnamomi
Il vit dans les sols humides et provoque chez les plants infectés des symptômes de pourriture de racines.
L’origine géographique de P.Cinnamomi n’est pas clairement
établie. I l a été décrit pour la première fois en Indonésie
(Sumatra) , Zentmyer (1988) suggère que cette espèce est
indigène en Asie du Sud Est et dans le Sud de l’Afrique et
s’est disséminée à travers le Pacifique vers l’Amérique Latine
au cours du XVIII e siècles.
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Attaque de
P.cinnamomi sur
Cupressus
columnaris
Symptômes
Les premiers signes de la maladie sont le flétrissement, le
jaunissement et les feuilles mortes restant sans tomber sur la
plante. Dans la plupart des cas, l’attaque se solde par la
mort de la plantes surtout en périodes sèches lorsque celle-ci
a besoin d’eau.
Méthodes de lutte
Biologie
La température, l’humidité et le pH influencent tous la croissance et la reproduction du champignon. I l survit sur du matériel végétal mort et peut aussi survivre dans le sol sous forme de mycélium, sporanges, kystes de zoospores, chlamydospores et oospores. Le pathogène peut être transporté de manière naturelle par éclaboussures du sol, par du sol ou des
débris emportés par le vent ou par des mouvements d’eau et
les écoulements dans les canaux d’irrigation ou de drainage.
L’ensemble des observations contenues dans ce bulletin a été réalisé par les partenaires suivants : Pépiniéristes, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), CATE,
ST EPP, FREDON Bretagne, Conseil Général D’Ille et Vilaine
Dire ction de Publication
Chambre Régionale d’Agriculture
ZAC Atalante Champeaux 35 042 RENNES
Tel : 02 23 48 23 23
Contact : Alix DELEGLISE
Animateur inter-filières
•
En culture hors sol, pour les espèces sensibles, éviter les
excès d’eau qui entrainent des asphyxies racinaires, en
optimisant la conduite de l’irrigation surtout sur les
cultures nouvellement rempotées
•
Niveler les parcelles avec un bon écoulement et une bonne évacuation des eaux de drainage (intérêt de système
de drainage vertical comme les lits de graviers)
•
Bien choisir le type de conteneur (surélévation, croix,
trou de drainage)
Ré digé par :
FREDON Bretagne 5, Rue A. de St Exupéry
35235 T HORIGNE FOUILLARD
Contacts :
- Julien KERVELLA : Animateur Cultures Ornementales et Zones non Agricole
02 98 26 72 13
Comité de Relecture : CATE, Hervé LE SANN (Technicien indépendant), STEPP,
Chambres d’agriculture de Bretagne, DRAAF-SRAL-SRAL
Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles. S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d’Agriculture dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base
d’observations réalisées eux-mêmes dans leurs cultures et/ou sur les préconisations de bulletins techniques.