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Uc’estT votre
I voix.
Djibouti
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nous à l’adresse:
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EDITION N° 190 DU 09 MARS 2014
Édito
A cette violence verbale s’ajoute une recrudescence de la répression envers les militants de l’oppo-
Cette semaine, l’actualité a été marquée par la
sition unie USN : mineures, lycéens, journalistes,
violence des paroles de nos gouvernants : tour à
sympathisants,+ Personne n’échappe à cette ré-
tour, le président de l’Assemblée Nationale Illégiti-
pression et la prison de Gabode ne désemplie
me, le premier ministre et le président de la répu-
pas.
blique ont qualifié les leaders de l’opposition de
Heureusement que la course historique de Soulei-
terroristes, d’associés du diable, de traites à la sol-
man vient de donner un peu de bonheur et beau-
de des puissances étrangères, d’opportunistes.
coup d’espoir à notre peuple.
Bravo frère!
Bref des paroles et une joute verbale dignes des
Chers lecteurs, retrouvez dans cette édition un
animateurs de la Radio Mille Collines.
Quelle sera la prochaine étape dans cette escala-
résumé de l’actualité politique et le rapport du
Haut-commissariat aux Droits de l’Hommes sur la
de ?
situation à Djibouti.
Bonne lecture!
SOMMAIRE
USN
Images de la mobilisation
Communiqué de presse
Célébration de la journée internationale de la femme : le discours de Saada
Mal gouvernance
Détenus politiques, répression et mal gouvernance
Droits de l’Homme
Le régime djiboutien encore et toujours pointé du doigt pour ses atteintes aux droits humains
Escalade verbale, arrestations et placements en mandat de dépôt se multiplient
Evénement
Souleiman dans l'histoire : bravo frère!
Médiaux internationaux RFI : Aïsha: entre exil et combats
USN
images de la mobilisation vendredi 07 mars
USN
Communiqué de presse
USN
Célébration de la journée internationale de la femme : le discours de Saada Ahmed Houssein
Discours de Madame Saada Ahmed Houssein, député légitime et secrétaire questrice à l’ANL
A la célébration de la Journée Mondiale de la Femme
08 mars 2014
Madame la Présidente du Mouvement des Femmes de l’USN,
Mesdames les députées,
Mes chères compatriotes,
C’est un privilège pour moi de pouvoir célébrer cette journée
mondiale de la femme avec vous. Il m’est impossible de vous
cacher cette émotion que j’éprouve, de la fêter parmi vous et
mes premiers mots seront pour vous, filles et femmes du
Mouvement, en lutte depuis plus d’une année.
à toutes Djiboutiennes éprises de justice, de liberté et de démocratie.
Un mouvement dans lequel s’épanouissent des jeunes comme Badalcha et Djouweria, mineurs, emprisonnées toutes les
deux pour leurs convictions et engagements politiques, qui
serviront longtemps d’exemple et de modèle à beaucoup
d’autres jeunes filles; des moins jeunes, à l’image de notre
charismatique Présidente Saada Farah Badar, figure emblématique du processus de démocratisation de notre pays.
Un mouvement, avant-gardiste qui porte en lui la promesse et
l’émergence de nouvelles structures, de nouvelles organisations, de nouveaux modes de vie plus stables, plus justes et
plus belles.
Auprès de vous toutes, et au sein de ce mouvement, mon engagement a pris un sens particulier, dans un pays où l’engagement est risqué, dans un pays où la prise de parole est interdite, où tout geste est calculé. Ce qui nous a réunies, est
Je vous dis merci car vous avez été à nos côtés, vous avez été
tout d’abord un refus de mensonge et de duperies, et ensuite,
notre force, vous avez été notre arme, vous avez été notre
une véritable volonté à vouloir incarner les valeurs et l’âme
meilleur moyen d’agir.
d’un pays, le nôtre.
Pour cela, je vous redis, encore, une fois de plus merci.
Oui, nous avons bravé l’interdit. Oui, nous n’avons pas voulu
En ce jour de célébration de la journée mondiale de la femme, être serviles. Oui, nous avons pris position par conviction et
mes pensées vont vers ces milliers de Djiboutiennes oubliées non par intérêt.
depuis 37 ans, ignorées, délaissées par un système en faillite,
Cet engagement demande deux choses : De l’ambition. Nous
en banqueroute et putrescent.
l’avons pour notre pays. Sinon, nous ne serions pas ici. Il deMes pensées vont vers ces femmes qui donnent beaucoup à mande aussi du sacrifice ! Nous le vivons quotidiennement.
leur pays mais qui ne reçoivent rien, mes pensées vont vers
N’est-ce pas Saada Abdi, Nima Barkad et Saada Fouad qui
celles qui vivent dans l’ombre, celles qui souffrent dans leur
souffrent de l’absence de leurs maris, emprisonnés arbitrairequotidien, en silence, celles qui sont en difficulté, de PK12,
ment depuis plus d’une année ? N’est-ce pas des mères et
de Warabaley, de Layabley, de Hayableh, d’un peu partout
des jeunes filles djiboutiennes qui ont été torturées par la
dans la ville de Djibouti et dans les districts.
gendarmerie dans la nuit du vendredi 02 août 2013 au sameMes pensées vont aussi à toutes ces femmes engagées, qui à di 03 août 2013 pour avoir participer à une marche pacifique
travers « le Mouvement des femmes de l’USN » ont formé une dans la banlieue de Balbala à Cheick Moussa ? N’est-ce pas
nouvelle force politique dans notre pays. Un mouvement fort, horrible de voir sur facebook, les témoignages saisissants et
indépendant, qui n’est prisonnier ni d’une caste, ni d’un clan, bouleversants de ces femmes brutalisées, déshabillées à
ni d’une tribu et qui n’est la propriété de personnes si ce n’est coups de ciseaux ?
USN
Célébration de la journée internationale de la femme : le discours de Saada Ahmed Houssein
N’est-ce pas plusieurs d’entre nous qui avons subies les représailles les plus terribles pour avoir dit non à une dictature
vieille de 37 ans ? N’est-ce pas Oubah Barkad, Présidente de
l’UDJ de Hayableh, qui, pas plus tard qu’hier, à l’aube, a été
terrorisée chez elle suite à un assaut effectuée par la gendarmerie nationale ? N’est-ce pas, nous, qui sommes espionnées
en permanence ? N’est-ce pas nous, qui vivons la confrontation chaque jour avec des hommes en uniformes sous les
ordres ?
présente des nombreuses similitudes avec celle que nous
menons aujourd’hui, ici, à Djibouti.
Comment ne pas citer la mère de notre indépendance, Aicha
Bogoreh, pour le dévouement et l’abnégation dont elle a fait
preuve pour que notre pays devienne souverain.
Sans oublier Aicha Dabaleh et Nima Djama, nos porte-voix,
obligées de s’exiler et interdites de rentrer au pays, qui malgré
cet exil forcé, continuent inlassablement leur combat, le nôtre, chacune à sa manière et cela dans deux continents difféNous tenons bon parce que nous sommes mus par une volonrents ; l’une en Europe et l’autre en Amérique du Nord.
té de fer et un idéal pour lequel nous sommes prêtes à tout
Toutes ces femmes qui ont voulu se mettre au service de
sacrifier. Ce caractère lucide et inflexible de notre engageleurs concitoyens et de leur pays doivent façonner notre engament ne peut être compris sans revenir aux grandes étapes
gement et nous devons mettre au cœur de notre mouvement
des femmes en lutte dans l’histoire.
les valeurs que ces femmes ont incarnées afin de donner à
Plusieurs grandes femmes ont joué un rôle essentiel dans la
chaque Djiboutienne, le moyen d’accomplir ses rêves, de
lutte des femmes et m’ont personnellement marqué à jamais.
concrétiser ses ambitions et de réussir sa vie.
Nusaybah Bint Ka’ab, qui a pris part vaillamment à la bataille
Cette fierté que je lis dans vos yeux, cette dignité affichée
de Uhud auprès du Prophète(SAW), de son mari et de ses
sans aucune complaisance, cette détermination à avancer
deux fils, en mesure de sacrifier sa propre vie pour le Prophècoûte que coûte vers des droits démocratiques, sont la plus
te (SAW). L’histoire de cette femme, blessée dans cette batailgrande force de notre mouvement. Nous en sommes consle, m’a appris à défendre becs et ongles mes idées jusqu’au
cients. J’en suis consciente. Elles sont là ! Au plus profond de
dernier souffle.
vous-mêmes. Et c’est cela qui va redonner de l’espérance à
Jeanne D’Arc, «fille du peuple», très pieuse, pour son courage, nos sœurs les plus faibles et les plus vulnérables.
son franc-parler et surtout pour sa volonté à vouloir sauver le
A nous de leur donner plus d’amour et plus de respect.
Royaume de France. De nos jours, combien sont-elles, à mouA nous de leur inculquer cet esprit de patriotisme qui fait dérir à l’âge de 19 ans pour être libres ?
faut à cause d’un régime qui a perverti plus d’une DjiboutienMarie Curie, professeur de Physique, prix Nobel de Physique
ne.
en 1903, puis prix Nobel de Chimie en 1911, pour sa détermiA nous de combattre tous ces chiffres et statistiques afflination et sa capacité à résister à toutes les difficultés ; qui
geants sur les conditions de femmes à Djibouti : Un taux d’am’a beaucoup influencé dans ma vocation.
nalphabétisme qui dépasse les 56% chez les femmes, un taux
Simone Vieil, l’une des figures politiques françaises les plus
de chômage avoisinant les 69% chez les femmes.
populaires, pour son charisme et sa grandeur d’âme ;
A nous de donner une réalité concrète aux différentes disposiAung San Suu Kyi, «le papillon de fer», figure historique de
tions de la «Convention sur l’Élimination de toutes les formes
l’opposition Birmane, pour avoir développé une lutte nonde Discrimination à l’Égard des Femmes (CEDEF)», disposiviolente contre la dictature militaire de son pays. Lutte qui
tions qui connaissent diverses fortunes quant à leur applica-
USN
Célébration de la journée internationale de la femme : le discours de Saada Ahmed Houssein
A nous de donner une réalité concrète aux différentes dispositions de la «Convention sur l’Élimination de toutes les formes
de Discrimination à l’Égard des Femmes (CEDEF)», dispositions qui connaissent diverses fortunes quant à leur application.
A nous de renforcer ces dispositions, à commencer par son
1er article qui dénonce, certes, la discrimination en raison du
sexe mais dont n’existe aucun texte traitant expressément de
la discrimination à l’égard des femmes.
A nous d’améliorer cette notion Homme/Femme et particulièrement les conditions de nos concitoyennes, à nous de trouver ce juste équilibre.
Cela passe par un contact permanent avec les couches de la
société les plus défavorisées, cela passe par une pédagogie
volontariste, cela passe par un travail de portes à portes.
Eh bien, je suis décidée à mener ce travail avec assiduité, eh
bien, je suis décidée à conduire cette construction en profondeur. Nous aurons besoin de la compétence, de la bonne volonté et surtout de la patience. C’est nécessaire. Restons mobilisées. La reconstruction du pays passe par là ! C’est un défi ! Et nous devons le gagner ensemble car il y va de la pérennité d’un État, de l’avenir d’un peuple et de l’épanouissement
de la femme Djiboutienne.
Vive la Femme
Vive le Mouvement des femmes de l’USN
Vive le peuple
Vive la République
Merci de votre très aimable attention.
Mal gouvernance
Détenus politiques
Alerte USN: Avec 14 nouveaux placements sous mandat de dépôt, 35 détenus politiques
croupissent à la prison centrale de Gabode à Djibouti depuis hier 8 mars 2014
Hier 8 mars 2014, 14 membres de l’USN, arrêtés le 4 mars 2014 dans la capitale, ont été placés
sous mandat de dépôt à la prison centrale du pays, Gabode, par le parquet de la République. Ces
incarcérations portent le nombre des détenus politiques qui croupissent en cette prison à 35.
C’est l’un des chiffres les plus élevés depuis le début de la crise post-électorale à Djibouti, crise
née des élections législatives du 22 février 2013.
Ce durcissement de la répression est destiné à briser l’USN dont le projet d’accord politique transmis le 6 février 2014 au chef de l’État, gêne le régime par son sérieux et sa pertinence. Le pouvoir
se réfugie donc à nouveau dans la fuite en avant et la répression aveugle dans l’espoir d’une reddition de cette coalition des partis djiboutiens d’opposition. Pure illusion, car l’USN ne cèdera pas
à la répression.
Le journaliste de La Voix de Djibouti (LVD) et cadre de l'USN, Maydaneh Abdallah
Okieh, est arrêté ce matin à 11 heures par des gendarmes de la brigade de Cheik
Moussa à Balbala, banlieue populaire et populeuse de la capitale djiboutienne. Il
est interpellé à son domicile de la Cité Maka Moukarama. Cette arrestation est la
énième de ce journaliste qui a croupi par deux fois à la prison centrale du pays,
Gabode.
répression
Mal gouvernance
Djibouti le 4 mars
Alerte USN/LVD : Quatre détenus politiques USN condamnés hier à un mois de prison ferme par la chambre des flagrants délits du tribunal de première instance de Djibouti
Quatre des membres de l’USN interpellés le 21 février 2014 dans la capitale pour prétendus troubles à l’ordre public et
manifestations illégale, ont comparu hier 4 mars 2014 devant la chambre des flagrants délits du tribunal de première
instance de Djibouti. Ils étaient défendus par Maître Zakaria Abdillahi Ali. Ils ont tous été condamnés à un mois de prison ferme. Il s’agit de :
1)
Badalcha Houssein Elmi (lycéenne, battue à l’interpellation),
2)
Sahal Farah Bouh (étudiant, durement battu à l’interpellation),
3)
Goumaneh Mahamoud Ragueh,
4)
Ali Nouh Houssein.
Djibouti le 4 mars 14
Alerte USN/LVD : Le détenu politique USN Goumaneh Mohamoud Ragueh battu et blessé à l’oeil en prison
Toujours hier 4 mars 2014, au matin, le détenu politique Goumaneh Mohamoud Ragueh, membre de l’USN, a été violemment
battu et blessé par des gardiens de prison. Il a été atteint à l’œil et s’est présenté devant le juge dit des flagrants délits dans
cet état. Cela n’a pas empêché sa condamnation à un mois de prison ferme pour troubles à l’ordre public et manifestation
illégale, accusations totalement fallacieuses qui lui avaient fallu l’arrestation du 21 février 2014 dans la capitale. En même
temps que la petite Djouria Kader Elmi, mineure et lycéenne de 16 ans encore en prison.
Nous tirons l’alerte sur cette atteinte grave aux droits humains et du détenu.
Alerte LVD/USN :
Répression antianti-USN : Huit membres de plus jetés à la prison centrale de Gabode
Huit membres de l’USN, arrêtés hier 4 mars 2014 à Arta-ville par la gendarmerie, viennent d’être placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Gabode par le Parquet de la République. Il s’agit de :
1) Ismaël Ahmed Assoweh (Député USN)
2) Idriss Aden Osman (Député USN),
3) Mohamed Ali Dirir,
4) Elmi Waiss Guelleh,
5) Amarreh Guedi Sahal,
6) Abdourahman Moussa Waiss,
7) Aden Elmi Farah,
8) Houssein Robleh Waiss (Député suppléant USN).
répression
Mal gouvernance
Djibouti le 4 mars 14
Alerte LVD : L’USN toujours interdite d’activités et durement réprimée
L’Union pour le salut national (USN), coalition des partis djiboutiens d’opposition, victorieuse des élections législatives du
22 février 2013, est toujours empêchée de tenir meeting et subit la répression du pouvoir en place. C’est ainsi que, hier 4
mars 2014, ses meetings d’information dans la capitale et dans les chefs-lieux des régions, ont été interdits et qu’elle a
partout subi des actes de répression illégale. Dans la capitale, le siège central du parti d’opposition UDJ et l’un des lieux
de rassemblement, s’est vu encerclé par un imposant dispositif policier à partir de 10 heures. De sorte que les dirigeants
de l’USN qui s’y sont réunis dès 8 heures et demie, sont restés bloqués à l’intérieur jusqu’à 17 heures. L’autre lieu de
meeting de la capitale, un terrain de football jouxtant la caserne des pompiers de la banlieue de Balbala, a été, lui, investi
puis occupé par le groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). De même, tous les meetings de province ont été interdits par la force.
Ces interdictions illégales des meetings d’information de l’USN se sont accompagnées de multiples arrestations et de
violence physique anti-USN. De nombreux membres et sympathisants de l’USN ont ainsi été arrêtés par la gendarmerie
qui les détient depuis lors dans les cellules glauques de la Section de recherches et de documentation (SRD) de la Gendarmerie. Parmi eux, figurent :
Interpellés à Arta, chefchef-lieu de la région du même nom, hier 4 mars 2014 :
1) Ismaël Ahmed Assoweh (Député USN)
2) Idriss Aden Osman (Député USN)
3) Mohamed Ali Dirir,
4) Elmi Waiss Guelleh,
5) Amarreh Guedi Sahal,
6) Abdourahman Moussa Waiss,
7) Aden Elmi Farah,
8) Fatouma Miguil Bouh,
9) Houssein Robleh Waiss (Député suppléant USN),
Interpellés à Balbala Cheik Moussa, banlieue populaire et populeuse de la capitale, hier 4 mars 2014 :
10) Neiman Ibrahim Nour,
11) Moukhtar Barreh Bouraleh,
12) Iltireh Omar Outeh,
13) Nasser Abdillahi Atteyeh,
14) Kadar Hassan Elmi,
Arrêté la veille, jeudi 3 mars 2014, à AliAli-SabiehSabieh-ville :
15) Abdi Djama Farah dit Abdi Nour.
Comme d’habitude, ces détenus politiques n’ont pas pu avoir accès ni à un avocat ni à un médecin.
Mal gouvernance
Mal gouvernance et répression
Alerte USN/LVD : A Djibouti, le maintien en prison de Djoueria Kader Elmi, lycéenne mineure de 16 ans, prolongé d’une semaine
La juge pour mineurs du tribunal de première
instance de Djibouti, devant laquelle la lycéenne et mineure de 16 ans, membre de
l’USN, Djoueria Kader Elmi, a comparu ce matin 3 mars 2014, a décidé de maintenir cette
adolescente en détention à la prison centrale
de Djibouti, Gabode. Son avocat, Maître Zakaria Abdillahi Ali, qui était pourtant présent au
Palais de justice, n’a pas pu la défendre. De
même, la demande de liberté provisoire émise
par Djoueria Kader Elmi a été rejetée.
La lycéenne mineure de 16 ans a été arrêtée
vendredi 21 février 2014 et placée sous mandat de dépôt le 23 février 2014. Déférée devant un juge pour adules (chambre des flagrants délits) le 25 février 2014, elle a été libérée d’office, mais elle a quand même été
maintenue en prison sur on ne sait quelles
instructions jusqu’à aujourd’hui où ce maintien en détention a été prolongé d’une semaine. Elle doit comparaître à nouveau devant la
juge pour mineurs lundi 10 mars 2014. Soit
autant de jours sans apprentissages scolaires.
Par ailleurs, la petite Djoueria Kader Elmi et l’autre lycéenne et militante USN détenue à Gabode, Badalcha Houssein Elmi, se plaignent toutes deux d’être soumises à une forte pression psychologique
et à des tâches forcées par le directeur de la prison de Gabode, le zélé Ali Aden Bouraleh. Or, celui-ci
devrait au contraire prendre les dispositions nécessaires pour que ces deux lycéennes puissent poursuivre sur place leurs apprentissages scolaires.
Droits de l’Homme
Le régime djiboutien encore et toujours pointé du doigt pour ses atteintes aux droits humains
Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels a livré ses observations finales sur la situation des
Droits de l’Homme à Djibouti.
Sans aucune exception le Comité a pointé les carences et la mal gouvernance dans tous les domaines.
Morceaux choisis :
•
Manque d’indépendance de la Commission nationale des droits de l’homme
•
Prévalence de la corruption au sein de l’administration de l’État
•
Absence d’une législation relative aux réfugiés
•
Ampleur du chômage
•
Abandon de l’établissement d’un salaire minimum
•
Politisation de l’activité syndicale et la baisse du nombre d’adhérents
•
Répression des membres de syndicats ou de travailleurs en grève par les autorités de l’État
•
Travail des enfants
•
Pauvreté et extrême pauvreté
•
Mortalité maternelle élevée
•
Abandon scolaire, insuffisance de la qualité de l’enseignement public
Découvrez le rapport complet sur le site du Haut-commissariat aux Droits de l’Hommes des Nations Unis.
http://tbinternet.ohchr.org/_layouts/treatybodyexternal/Download.aspx?symbolno=E/C.12/DJI/CO/1-2&Lang=Fr
(version française)
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Droits de l’Homme
Escalade verbale, arrestations et placements en mandat de dépôt se multiplient
Communiqué de presse : Djibouti, le 07 mars 2014 5) Amarreh Guedi Sahal,
6) Abdourahman Moussa Waiss,
Depuis la dernière tentative avortée d’un dialo- 7) Aden Elmi Farah,
gue politique nous assistons de la part du pou8) Houssein Robleh Waiss (Député suppléant USN).
voir à une escalade verbale, à l’utilisation
9) Saïd Houssein Robleh (Député suppléant USN)
d’une sémantique guerrière et un appel à la vindicte populaire de l’opposition qualifiée de
Certains jeunes en mandat de dépôt à la
dangereux pour la paix sociale et la concorde
prison Centrale de Gabode ont été condamnationale. Du président de la république, du
nés :
premier ministre en passant par le président de
Badalcha Houssein Elmi (lycéenne en classe de
l’Assemblée c’est le même appel à savoir la dis- terminale Scientifique), Sahal Farah
qualification, le discrédit, le dénigrement, la
Bouh (Etudiant à l’Université de Djiboucalomnie, … de l’opposition.
ti), Goumaneh Mahamoud Ragueh et Ali Nouh Houssein, ont tous été condamnés à 1 mois de prison
ferme le 4 mars 2014. Quant à Djoueria Kader Elmi, lycéenne et mineure, est toujours placée en
Nous sommes convaincus qu’il est risqué voire
mandat à la prison centrale de Gabode. Une viodangereux de qualifier ses adversaires politilation caractérisée du respect des droits huques « d’opportunistes », de « fous », de
mains.
« criminels », des « associés du diable », ….
C’est une violation à la dignité humaine et aux
Depuis le 4 mars les arrestations et
droits qui constituent les fondements de la liles détentions se multiplient
berté, de la justice et de la paix dans un pays. Les détentions et les placements dans des centres comme Nagad (centre de transit pour les
étrangers en situation irrégulière), des commissariats de police ou des brigades de la gendarIsmaël Ahmed Assoweh et Idriss Aden Osman,
merie se multiplient. Il est très difficile de
placés en mandat de dépôt à Gabode
donner l’identité des personnes détenues ainsi
Article 51 : Les membres de l'Assemblée nationa- que leur nombre exact.
le jouissent de l'immunité parlementaire.
(Constitution Djiboutienne)
L’ODDH dénonce et condamne ces violations récurIsmaël Ahmed Assoweh, député élu de la Région
rentes et appelle une fois encore au pouvoir pud’Arta et Idriss Aden Osman, candidat Mohamed
blic :
Ali Dirir,
4) Elmi Waiss Guelleh,
1. Dans l’immédiat à la libération sans condi5) Amarreh Guedi Sahal,
tions de tous les prisonniers politiques, à la
6) Abdourahman Moussa Waiss,
cessation des poursuites et des harcèlements aux
7) Aden Elmi Farah,
sympathisants, aux militants, aux membres ainsi
8) Houssein Robleh Waiss (Député suppléant USN).
qu’aux responsables de l’opposition,
9) Saïd Houssein Robleh (Député suppléant USN) à
la députation à Djibouti-ville sur la liste de
2. Dans le moyen terme à l’aboutissement d’un
la coalition de l’opposition, ont été arrêtés à
Arta le 4 mars 2014 en compagnie de Houssein Ro- dialogue politique sincère et franc,
bleh Waiss, Said Houssein Robleh, Mohamed Ali
3. Dans le long terme à la mise en place des
Dirir, Elmi Waiss Guelleh, Amarreh Guedi Sahal,
Abdourahman Moussa Waiss et Aden Elmi Farah,
reformes démocratiques pour poser les jalons
tous de la Région d’Arta. Ils ont tous été plad’un véritable Etat de droit.
cés en mandat de dépôt à Gabode depuis le 5 mars `
2014. Mohamed Ali Dirir,
4) Elmi Waiss Guelleh,
5) Amarreh Guedi Sahal,
Agir pour la démocratie, la dignité et la justi6) Abdourahman Moussa Waiss,
ce.
7) Aden Elmi Farah,
Le Président de l’ODDH
8) Houssein Robleh Waiss (Député suppléant USN). Farah Abdillahi Miguil
9) Saïd Houssein Robleh (Député suppléant USN)
Mohamed Ali Dirir,
4) Elmi Waiss Guelleh,
Médiaux internationaux
RFI : Aïsha: entre exil et combats
Médiaux internationaux
RFI : Aïsha: entre exil et combats
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RFI : Aïsha: entre exil et combats