Exercice physique et douleur - Institut de Kinésiologie du Québec

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Transcript Exercice physique et douleur - Institut de Kinésiologie du Québec

Exercice physique et douleur

14 février 2014

Yvan Campbell

1

Détails des références au : http://www.yvanc.com/ref.htm

Yvan Campbell

514-754-3475 [email protected]

Campbell, Y. (2014).

Exercices physiques et douleur, GDL 750: Approches physiques. Microprogramme de 2e cycle en gestion de la douleur Université de Sherbrooke, Campus de Longueuil, Longueuil, Qc, Canada.

© 2014 Institut de kinésiologie du Québec. Reproduction permise avec consentement écrit de l’auteur.

2

1980

Programme PERT CSST

1992

repos complet au lit.

Approche «médecine sportive» (Mayer, 1980,83) Lindström

2004

Rainville Liddle

2011

Landmark 3

Exercice Prévention primaire Fréquence Durée Intensité

Landmark T. & Coll. (2011)

Associations between recreational exercise and chronic pain in the general population: Evidence from the HUNT 3 study, Pain 152 (2011) 2241–2247. 4

Partie 1 La douleur nociceptive 5

Les deux types de douleur • Nociceptive (ou aiguë) • • sans lésion avec lésion • Chronique (ou persistante, > 3mois) • • neuropathique psychogénique

Boulanger, A. et coll. (2008)

Algorithme de traitement de la douleur neuropathique. Recommandations d'un forum québécois sur la douleur neuropathique (I et II).MedActuel, Vol. 8, # 12 et 13.

Cervero, F (2012)

. Understanding Pain: Exploring the Perception of Pain, MIT Press

Marchand, S. (2008)

Neurophysiologie du développement et du traitement de la douleur. Le patient. Vol. 1, no 5.

Merskey, H. Bogduc, N. (1994)

Classification of chronic pain: description of chronic pain syndromes and definitions of pain terms. 2e ed. IASP press, 209-12.

Saffon, N. (2007)

Physiopathologie de la douleur, Équipe Résonance.

6

Le système nerveux, au début… 7

Système nerveux, siège de la douleur 8

Mécanisme de la douleur nociceptive,

douleur 3 2 1

9

La douleur nociceptive, sans lésion alarme Temps 10

La douleur nociceptive, avec lésion (tissus mous)

douleur 3

L’inflammation, le début de la guérison

2 1 Marchand, S.

dans

Beaulieu, P. (2005)

Pharmacologie de la douleur. Les Presses l’Université de Montréal. 11

La douleur nociceptive, avec lésion alarme immobilisation retour au mouvement Guérison Temps 12

Facilitation périphérique (plasticité du SNC) • Sensibilisation des nocicepteurs par des substances relâchées à la suite d’une lésion.

Marchand, S.

dans

Beaulieu, P. (2005)

Pharmacologie de la douleur. Les Presses l’Université de Montréal. 13

Facilitation centrale • Sensibilisation du nocicepteur secondaire et des autres structures centrales

Marchand, S.

dans

Beaulieu, P. (2005)

Pharmacologie de la douleur. Les Presses l’Université de Montréal. 14

Modulation de la douleur nociceptive 15

Modulation de la douleur, par R. Melzack «Des chiens de la même portée élevés dans des milieux différents réagissaient de façon très différente à la douleur.» 16

Modulation de la douleur

douleur M é canismes excitateurs + M é canismes inhibiteurs -

17

La douleur nociceptive • • Utile Disparaît avec la guérison 18

Consignes vs exercice vs douleur nociceptive

Quebec task force on whiplash associated disorder. (1995)

Spine 20(85).

Frémont, P., Côté, C. (2001)

Les blessures musculaires: prévention, traitement et réadaptation. Le clinicien, octobre 2001. 19

Conduite à suivre en douleur nociceptive • Contrôle de la douleur (soulagement) 20

Importance du contrôle de la douleur Non !

Oui  21

Conduite à suivre en douleur nociceptive • Contrôle de la douleur (soulagement) • Éducation et rassurance 22

Éducation et rassurance Éduquer réduit l’absentéisme

Indahl, A. (1995)

étude sur intervention d’éducation en première ligne (sub-aiguë)

Explications Rassurance concernant l’activité et l’effort physique.

Recommandations sur gestion de l’activité.

Une seule intervention .

Indahl, A., Velund, L., Reikeraas, O

. (1995). Good prognosis for low back pain when left untampered. Spine. Vol 20, # 4, pp 473-477.

23

Éducation Éduquer change les conceptions

Effet de la remise d’un livret (« the back book ») sur les peurs et croyances relatives à la douleur. effet des nouvelles consignes sur les peurs et croyances relatives à la douleur

15 14 13 12 11 10 9 8 1e consultation 2 semaines back book Consignes usuelles 3 mois 1 an

Le groupe qui a reçu l'éducation (en rouge) démontre un indice de peurs et croyances plus bas après 2 semaines, 3 mois et 1 an.

Burton, K., Waddell, G., Tillotson, M., Summerton, N. (1999),

Information and advice to patients with back pain can have a positive effect. Spine. Vol 24, # 23, pp 2484-2491 24

Conduite à suivre en douleur nociceptive • Contrôle de la douleur (soulagement) • Éducation et rassurance • Gestion de l’activité 25

Gestion de l’activité

Évitez l'immobilisation + point d’inflexion

26

Données probantes

Rossignol, M. (2006)

Clinique des lombalgies interdisciplinaire de première ligne. Direction de la santé publique. Agence de la santé et des services sociaux de Montréal. 27

Conduite à suivre en douleur nociceptive Votre intervention est TRÈS importante car on prévient la chronicité durant la phase aiguë et la phase subaiguë.

28

Chronique littéraire

Marchand, S. (1998)

Le phénomène de la douleur. Chenelière McGraw-hill, Montréal.

Beaulieu, P. (2005)

Pharmacologie de la douleur. Les Presses l’Université de Montréal.

Cervero,F (2012)

.

Understanding Pain: Exploring the Perception of Pain, MIT Press 29

Partie 2 La douleur chronique 30

Exercice et douleur chronique • Nociceptive ( ou aiguë, < 3mois) • Chronique ( ou persistante, > 3mois) • • Neuropathique Psychogénique

Boulanger, A. et coll. (2008)

Algorithme de traitement de la douleur neuropathique. Recommandations d'un forum québécois sur la douleur neuropathique (I et II).MedActuel, Vol. 8, # 12 et 13.

Marchand, S. (2008)

Neurophysiologie du développement et du traitement de la douleur. Le patient. Vol. 1, no 5.

Merskey, H. Bogduc, N. (1994)

Classification of chronic pain: description of chronic pain syndromes and definitions of pain terms. 2e ed. IASP press, 209-12.

Saffon, N. (2007)

Physiopathologie de la douleur, Équipe Résonance.

31

La douleur chronique Douleur aiguë Douleur aiguë Douleur chronique 32

Douleur neuropathique • • Lésion / dysfonction au niveau du système nerveux Plusieurs mécanismes, et ceux-ci sont complexes •

La douleur est réelle

33

La douleur chronique, un déséquilibre

M é canismes excitateurs + > M é canismes inhibiteurs -

34

Un exemple de déséquilibre, la fibromyalgie 35

Le rôle des médicaments

M é canismes excitateurs + M é canismes inhibiteurs -

• Réduire l’hyperactivité des mécanismes excitateurs • Stimuler les mécanismes inhibiteurs Boulanger A et al. L’actualité médicale 2008; 8(13)25-29.. 36

Cause des dysfonctions • Concept de plasticité neuronale La douleur chronique affecte la morphologie du cerveau.

L’effet est réversible si on réussit à réduire la douleur.

37

Douleur psychogénique • La psyché peut moduler et même induire une douleur chronique.

• primaire ( ex: troubles somatoformes) • secondaire (construits psychologiques)

Fordyce, W.E. (1976)

Behavioral Methods for Chronic Pain and Illness. Saint-Louis, Mosby.

Melzack, R. Wall, P. (1982).

The Challenge of pain. Penguin Books, England.

Melzack, R. (1990).

The Tragedy of Needless Pain. American Scientific, special issue: medicine.

McCracken LM., Gross, RT (1993)

. Does anxiety affect coping with pain ?. Clin J Pain, vol 9, 253-259

McCracken LM., (1997)

. Attention to pain in person with chronic pain - a behavioral approach. Behavior Therapy, 28: 271-284

McCracken LM., (2005)

. Contextual cognitive behavioral therapy for chronic pain. Progress in pain research and management. IASP, volume 33 38

Construits psychologiques • • • Kinésiophobie (syndrome peur-évitement) Catastrophisme Hypervigilance

Fordyce, W.E. (1976)

Behavioral Methods for Chronic Pain and Illness. Saint-Louis, Mosby.

Vlaeyen, J.W.S., Kole-Snijders, A.M.J., Rotteveel, A.M., Ruesink, R., Heuts, P.H.T.G. (1995a).

The role of fear of mouvement / (re)injury in pain disability. Journal of Occupational Rehabilitation. 5(4), 235-252.

Vlaeyen, J.W.S., Kole-Snijders, A.M.J., Boeren, R.G.B., Ruesink, R., Van Eek, H. (1995b).

Fear of mouvement / (re)injury in chronic low back problem and its relation to behavioural performance. Pain. 62, 363-372.

Sullivan, MJL, Bishop, SR, Pivik, J. (1995)

The pain catastrophizing scale: development and validation. Psychol. Assess. vol 7, 524-532

McCracken LM., Gross, RT (1993)

. Does anxiety affect coping with pain ?. Clin J Pain, vol 9, 253-259

McCracken LM., (1997)

. Attention to pain in person with chronic pain - a behavioral approach. Behavior Therapy, 28: 271-284

McCracken LM., (2005)

. Contextual cognitive behavioral therapy for chronic pain. Progress in pain research and management. IASP, volume 33 39

Un processus dynamique La proportion est différente, et celle-ci change avec le temps.

40

Partie 3 Réadaptation par l’exercice en contexte de douleur chronique 41

La réadaptation en contexte de douleur chronique (enjeux) 42

La réadaptation en contexte de douleur chronique • Profil de la clientèle ( 4- 7 %) • • • • • • • • Douleurs constantes Toujours en traitement Multi-médication En arrêt de travail Magasinage médical Multiples conflits Syndrome dépressif Isolement Ils souffrent vraiment 43

L’approche biopsychosociale • Après un certain temps, ce n'est plus la lésion qui cause la douleur et l'incapacité, mais bien les conséquences de cette lésion.

Campbell, Y. (2006).

Mécanique articulaire, dos et posture, KIN 3024. Université de Montréal, département de kinésiologie (diagramme).

. 44

Donc … • La prise en charge de la douleur chronique est complètement différente de la prise en charge de la douleur nociceptive.

45

Le modèle d’intervention de l’IKQ Préparation Développement Retour à l’activité 46

Partie 3.1

La phase 1 47

2 comportements face à la douleur chronique • La majorité des individus en douleur chronique sont déconditionnée : comportement d’évitement.

• Certains ne le sont pas (10 – 15 %) : comportement de persistance malgré la douleur.

48

Face à la douleur, un comportement de peur Le modèle de peur-évitement (kinésiophobie)

Vlaeyen, J.W.S., Kole-Snijders, A.M.J., Rotteveel, A.M., Ruesink, R., Heuts, P.H.T.G. (1995a)

. The role of fear of mouvement / (re)injury in pain disability. Journal of Occupational Rehabilitation. 5(4), 235-252.

49

Comportement de peur-évitement (kinésiophobie) 50

Face à la douleur un comportement de persistance de l’effort • Un comportement alternatif à la peur-évitement : un comportement de persistance malgré la douleur « Besides fear-avoidance beliefs and pain-related fear, pain/task persistence behavior have been shown to be associated with pain and disability »

HASENBRING Monika I.

Professor of Medical Psychology and Director of the Dept. of Medical Psychology, Ruhr-University of Bochum, Germany

Monika I Hasenbring and Jeanine A Verbunt. (2010)

Fear-avoidance and endurance-related responses to pain: new models of behavior and their consequences for clinical practice. Clin J Pain 26(9):747-53 (2010) PMID 20664333 51

Le comportement de persistance augmente la douleur 52

Face à la douleur un comportement de persistance de l’effort

Monika I Hasenbring and Jeanine A Verbunt. (2010)

Fear-avoidance and endurance-related responses to pain: new models of behavior and their consequences for clinical practice. Clin J Pain 26(9):747-53 (2010) PMID 20664333

Vlaeyen, J.W.S., Kole-Snijders, A.M.J., Rotteveel, A.M., Ruesink, R., Heuts, P.H.T.G. (1995a)

. The role of fear of mouvement / (re)injury in pain disability. Journal of Occupational Rehabilitation. 5(4), 235-252.

53

Comportement de persistance 54

Phase 1 (peur-évitement) • • Éducation + exposition au mouvement Réactivation Phase 1 (persistance) • Éducation + gestion de l’effort en fonction de l’intensité de la douleur 55

Phase 1 (peur-évitement) • L’approche Cognitivo-Comportementale (1983).

• Agir sur les pensées et les émotions pour changer les comportements.

• • 1) Éducation.

2) Exposition graduée (désensibilisation systématique).

Turk, D.C., Meichenbaum, D., Genest, M. (1983)

Pain and behavioral medicine: A cognitive-Behavioral Perspective. New-York. Guilford press.

Wolpe J. (1958)

. Psychotherapy by reciprocal inhibition. Stanfort, CA. Stanfort University press. 56

Éducation (peur-évitement) « J’ai une hernie discale, un faux mouvement pourrait provoquer une paralysie. » 57

Le nouveau schème cognitif « J’ai une hernie discale, un faux mouvement pourrait provoquer une paralysie. » « Une hernie discale n’entraîne jamais la paralysie, elle finit par guérir et je peux immédiatement bouger en toute sécurité. » 58

Éducation • L’approche de groupe.

• Normalisation de la condition.

• L’approche individuelle.

• Focalisation sur problématique individuelle • Information écrite 59

Exposition • L’éducation seule est insuffisante.

• Il faut agir sur les centres supérieurs du SNC impliqués au niveau de la gestions des émotions fondamentales, en s’exposant de façon graduelle et progressive à l’élément phobogène, i.e. le mouvement.

60

Désensibilisation systématique après 3 jours d’exposition 61

Désensibilisation systématique après 20 jours 62

Réactivation (peur-évitement) • Augmentation de la dépense énergétique quotidienne 63

Réactivation physique 64

Réactivation 15000 pas 14000 pas 13000 pas 12000 pas 11000 pas 10000 pas 9000 pas 8000 pas 7000 pas 6000 pas 5000 pas 4000 pas 3000 pas 2000 pas 1000 pas 0 pas

m ode de vie actif m ode de vie sédentaire

65

Podométrie 66

Éducation (comportement de persistance) « Plus je m’entraîne, plus ma douleur disparaîtra rapidement » 67

Le nouveau schème cognitif « Plus je m’entraîne, plus ma douleur disparaîtra rapidement » « Bouger est bénéfique, mais je dois respecter le point d’inflexion de la douleur. » 68

Exposition • Autorégulation de l’effort et de l’intensité de la douleur en milieu contrôlé.

69

Chronique littéraire

Vlaeyen & coll. (2012)

Pain Related Fear: Exposure-Based Treatment for Chronic Pain. IASP press.

70

Partie 3.2

La phase 2 71

Le modèle d’intervention de l’IKQ Préparation Développement Retour à l’activité 72

Erreur majeure en réadaptation • Aborder la phase 2 avec un client kinésiophobe • Effet psy : renforcement de la peur, et des comportements de douleur • Effet physiologique: abaissement du seuil d’activation 73

Partie 3.2.1

Lien en la condition physique et la douleur 74

Lien entre la douleur et la condition physique Pourquoi le déconditionnement physique augmente la douleur?

75

Une hypothèse Prémisses: • Il y a une relation proportionnelle entre l’intensité de la douleur et l’effort physique.

Relation entre la douleur estimée à l'aide d'une échelle visuelle analogue (VAS) de 0-10 cm et l'effort physique exprimé en vitesse sur tapis roulant pour une population de lombalgiques chroniques (n=17). Étude exploratoire pour l'élaboration d'un protocole d'évaluation sur tapis roulant pour lombalgiques : l'Indice de Douleur à l'Effort Physique (

I.D.E.P.-2005

). 76

Une hypothèse Prémisses: • • Il y a une relation proportionnelle entre l’intensité de la douleur et l’effort physique.

La relation concerne l’effort relatif 77

Exemple : avant la blessure 78

Douleur après 1 semaine de repos 79

Douleur après 8 semaines de repos 80

Modèle expliquant les liens entre le déconditionnement, la douleur et l’incapacité.

Si je me déconditionne, plus mon effort relatif pour une tâche donnée est grand, donc plus ma douleur est intense pour cette tâche spécifique.

condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques intensité de la douleur 81

L’augmentation de l’effort relatif requis pour chaque tâche a pour effet, par cumul, d’augmenter le niveau de fatigue générale.

condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques cumul intensité de la douleur fatigue générale 82

La fatigue générale étant augmentée, elle affecte elle-même le niveau d’effort relatif nécessaire pour chaque tâche spécifique, car l’effort relatif requis pour une tâche est augmenté avec la fatigue condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques intensité de la douleur fatigue générale 83

et augmente d’autant plus l’intensité de la douleur pour une même tâche physique. condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques cumul intensité de la douleur fatigue générale 84

L’augmentation de l’intensité de la douleur et l’augmentation de la fatigue générale entraînent un comportement d’évitement des tâches physiques..

condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques cumul intensité de la douleur comportement d’évitement des tâches physiques fatigue générale 85

Modèle explicatif de la relation entre le déconditionnement physique et l’augmentation de la douleur et de l’incapacité.

condition physique effort relatif pour des tâches spécifiques cumul intensité de la douleur fatigue générale comportement d’évitement des tâches physiques 86

Une hypothèse Le déconditionnement physique engendré par l’évitement dû à la kinésiophobie augmente l’effort relatif pour une tâche physique donnée et par le fait même l’intensité de la douleur ressentie pour cette tâche.

Au niveau psychologique, le phénomène confirme le lien entre le mouvement, la douleur et les croyances et idéations catastrophiques et entretient le comportement d’évitement.

87

Partie 3.2.2

Le point d’inflexion de l’intensité de la douleur 88

Contrôle de l’intensité de la douleur durant l’exercice Vrai ou faux • Dans le cas d’une douleur chronique, il est bénéfique de bouger peut importe l’intensité de la douleur.

Faux !

89

Une douleur trop intense à l’effort est une porte ouverte à la douleur persistante Il faut donc ajouter un concept, i.e. la modulation de l’effort selon le point d’inflexion de la douleur.

90

L’intensité de la douleur lors d’un effort 91

L’intensité de la douleur lors d’un effort 92

Potentialisation des mécanismes nociceptifs 93

Il faut donc arrêter l’effort au point d’inflexion, 94

sinon la douleur limite de plus en plus l’effort 95

Le respect du P.I. augmente la tolérance à l’effort 96

Le concept est transféré aux autres activités de la vie quotidienne.

97

Notes : le point d’inflexion de la douleur • • Éducation en laboratoire.

Généralisation aux autres activités physiques.

98

Maîtrise du point d’inflexion de la douleur 99

Partie 3.2.3

La phase 2 Entraînement des filières énergétiques 100

Entraînement des filières énergétiques 101

Entraînement des filières énergétiques • • Facteur déterminant pour régénération biologique Stimulation des mécanismes opioïdergiques endogènes 102

Entraînement des filières énergétiques • Plate forme pour entraînement pour point d’inflexion (P.I.) • Tx en continu si douleur moyenne sur V.A.S > 5 • Passage en Tx par intervalles si durée > 15-20 min. sans rencontre du P.I.

103

Effet sur analgésie opioïdergique endogène

Scheef, L. & coll (2012)

. An fMRI study on the acute effects of exercise on pain processing in trained athletes. Pain, 153. 1702-1714 104

Effet sur analgésie opioïdergique endogène • Le paramètre de charge clé est l’intensité (relative).

• Impliquer le plus de groupement musculaire possible pcq l’input par les afférences nerveuses aux centres supérieurs du SNC semble aussi jouer un rôle. • On peut inclure une analgésie pharmacologique.

105

Effet sur analgésie opioïdergique endogène • Le P.I. peut être légèrement dépassé si retour au niveau de base lors de l’intervalle de repos relatif et si il n’y a pas d’augmentation du niveau de douleur d’un intervalle d’intensité à l’autre.

106

Partie 3.2.4

La phase 2 Entraînement des qualités musculaires 107

Entraînement des qualités musculaires • Exercice avec poids libres : • • • • Entraînement plus courts (recrutement de grandes masses musculaires).

Sollicitation des muscles accessoires (stabilisateurs, fixateurs, etc.).

Les exercices sont faits dans les trois plans biomécaniques.

Amélioration de la posture statique et dynamique.

108

Entraînement des qualités musculaires • Exercice avec poids libres : • • • • • Entraînement plus courts (recrutement de grandes masses musculaires).

Sollicitation des muscles accessoires (stabilisateurs, fixateurs, etc.).

Les exercices sont faits dans les trois plans biomécaniques.

Amélioration de la posture statique et dynamique.

Possibilité de travail en surcharge proprioceptive.

109

Système de progression ondulatoire 110

Système de progression ondulatoire 111

Transfert • Le concept de transfert se rapporte au taux de transformation des adaptations physiologiques en amélioration réelle de la fonction.

• Le niveau de transfert est le rapport entre les gains obtenus sur le plan de la fonction que l'on veut améliorer et les gains obtenus lors de l'exercice.

Zatsiorsky, V.M. (1995)

Science and Practice of strength training. Human Kinetics. 112

Plus les adaptations physiologiques induites par l'entraînement sont transformées en améliorations de la fonction, plus le niveau de transfert est grand gains obtenus sur le plan de la fonction que l'on veut améliorer gains obtenus lors de l'exercice. 113

Donc, • Un exercice fonctionnel est un exercice qui offre un haut niveau de transfert vers la fonction que l’on veut améliorer.

114

Comment favoriser le transfert ?

Variable 1

Volume :

• Augmenter le nombre d'exécutions d'un mouvement favorise l'apprentissage moteur.

• Une partie des savoir-faires moteurs «acquis et pratiqués» durant l’entraînement sont donc transférés à la fonction.

115

Comment favoriser le transfert ?

Variable 2

Spécificité :

• Plus l’exercice que l’on exécute comporte les mêmes caractéristiques biomécaniques et métaboliques que le mouvement que l’on veut entraîner, plus celui-ci est spécifique. 116

Comment favoriser le transfert ?

Variable 3

Surcharge proprioceptive :

• Le transfert est augmenté si les facultés d’ajustements proprioceptifs sont optimisées durant l’entraînement.

117

Partie 4 La phase 3 Retour à l’activité 118

Le retour à l’activité Fonction : activité exercée par un être vivant.

Activités de vie quotidienne Activités de travail Activités sportives

119

Phase 3, les principes • Éliminez les zones d’incertitude • Activités significatives • Impliquez le client dans la conception du plan • Condition de succès assuré au début du plan • Augmenter la fréquence, ensuite la durée • Progression ondulatoire si possible • Préparer la structure d’accueil (retour au travail) • Vérifier gains tertiaires 120

Le retour à l’activité Entraînement fonctionnel: Organisation d’un système d’entraînement de façon à optimiser le transfert des adaptations physiologiques en amélioration significative de la fonction que l'on cherche à améliorer.

Car le retour à la fonction est le but ultime de la réadaptation par l’exercice !

121

retour à l’activité progressive parce que les paramètres de charge (la fréquence, la durée et l’intensité de l’activité) sont soumis à une augmentation.

graduelle parce que cette augmentation doit être étalée par degrés et répartie sur un certain temps.

122

progression linéaire Surentraînement Récidive de pathologies musculosquelettiques (tendinite, bursite) Augmentation exagérée de la fatigue, causant alors une exacerbation excessive de la douleur lorsque le retour à l’activité se fait en contexte de douleur chronique. 123

progression ondulatoire La charge physique augmente proportionnellement avec le temps pendant une certaine période, et diminue pour un court laps de temps. Après cet intervalle de repos régénérateur, la progression est reprise jusqu’à un nouvel intervalle de repos relatif. 124

progression ondulatoire U ne bonne progression est élaborée en augmentant d’abord la fréquence (nombre de jours par semaine), ensuite le durée (le nombre d’heures par jour) et finalement l’intensité (l’indice de pénibilité de la tâche).

Cette progression doit être adaptée à d’autres variables inhérentes à l’individu : âge, condition physique, rapport à l’exercice, etc. 125

126