CHAPITRE 4 FÉMININ

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COURS ELEVES 1S
29/03/14
CHAPITRE 4 FÉMININ - MASCULIN SVT
Les phénotypes masculin et féminin se distinguent par des différences anatomiques (voir feuille donnée
en activité), physiologiques (liées au fonctionnement), et chromosomiques. La mise en place des structures et
de la fonctionnalité des appareils sexuels se réalise, sous le contrôle du patrimoine génétique, sur une longue
période qui va de la fécondation à la puberté, en passant par le développement embryonnaire et fœtal.
4.1
Devenir femme ou homme: du sexe génétique au sexe phénotypique.
Dans l'espèce humaine, la 23ème paire de chromosomes (chromosomes sexuels) détermine le sexe de
l’individu:
- chromosomes XY = sexe masculin
- chromosomes XX = sexe féminin
Chez les mammifères les structures et la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle sont acquises
en quatre étapes au cours du développement :
4.1.1 déterminisme chromosomique et génétique du sexe.
Déterminisme chromosomique du sexe 1Sact-4Procreation.odt act2111
Déterminisme génétique du sexe 1Sact-4Procreation.odt act2112
Sur le chromosome Y, au cours du développement précoce, le gène Sry contrôle le développement
des gonades (glandes reproductrices) en testicules : acquisition du sexe gonadique mâle.
Sur le chromosome X, il n’y a pas de gène Sry. les gonades deviennent des ovaires : acquisition du
sexe gonadique femelle.
4.1.2 Déterminisme hormonal du sexe
Déterminisme hormonal du sexe 1Sact-4Procreation.odt act212
Une hormone est une molécule produite quelque part, transportée par le sang et agissant ailleurs sur
des cellules cibles en se fixant sur des récepteurs spécifiques.
La mise en place du sexe phénotypique mâle se fait sous l’action des hormones testiculaires:
la testostérone sécrétée par des cellules du tissu interstitiel permet le maintien des canaux de Wolff et conduit au
développement des organes génitaux externes de type masculin.
l' hormone antimüllerienne (AMH) sécrétée par des cellules des tubes séminifères provoque la régression des
canaux de muller et inhibe donc le développement des organes génitaux internes de type féminin.
La mise en place du sexe phénotypique femelle s’effectue en l'absence de ces hormones.
4.1.3 Les étapes de la différenciation sexuelle chez l'embryon
Différenciation de l'appareil reproducteur chez l'embryon 1Sact-4Procreation.odt act213
Phénotype
Stade indifférencié
Organes
Gonades
Sexe gonadique
Testicules
Gène SRY
Sexe phénotypique
Puberté
Pénis bourses ...
Spermatozoïdes
Testostérone et AMH
4.1.4 la puberté, acquisition du caractère fonctionnel de l'appareil reproducteur
À partir de l’adolescence, les testicules enfermés dans les bourses produisent les spermatozoïdes,
les ovaires localisés dans le ventre libèrent les ovules (produits pendant le développement de la fille dans
le ventre de sa mère). L’individu devient donc capable d’avoir des enfants.
Cela s’accompagne chez le garçon des premières libérations de sperme (éjaculations) et chez la fille
de saignements au niveau du vagin (règles ou menstruations).
Ce changement majeur dans le fonctionnement du corps s’accompagne d’autres changements:
changements physiques (caractères sexuels secondaires)
changements psychologiques (personnalité)
L’acquisition de la fonctionnalité des appareils sexuels mâle et femelle et des caractères sexuels
secondaires se fait sous le contrôle des hormones sexuelles (testostérone chez le mâle, œstrogènes chez la
femelle).
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Régulation du fonctionnement de la reproduction chez l’homme
4.2.1 Contrôle de la reproduction par le testicule.
Les testicules produisent des spermatozoïdes et de la testostérone de manière continue de la puberté
jusqu’à la fin de la vie.
Le contrôle de la testostéronémie est indispensable à la fonctionnalité de l’appareil sexuel mâle.
- lors de son développement initial (caractères sexuels primaires = appareil reproducteur)
- lors de son développement à la puberté (caractères sexuels secondaires)
- pour son fonctionnement (spermatogenèse, pulsion sexuelle = libido).
4.2.2 Contrôle du fonctionnement testiculaire.
Contrôle du fonctionnement testiculaire 1Sact-4Procreation.odt act222
Hypothalamus et hypophyse sont localisés à la base de
l'encéphale.
Des hormones hypophysaires, FSH et LH, sont produites de
manière continue et contrôlent le fonctionnement des testicules. La
FSH déclenche la spermatogenèse. La LH stimule les cellules
interstitielles qui sécrètent la testostérone.
La sécrétion de FSH-LH est contrôlée par la sécrétion de GnRH, hormone hypothalamique sécrétée
sous l’influence de stimulus d’origine interne ou externe (signaux extérieurs agissant sur le système
nerveux, dont l'hypothalamus).
Dans l'hypothalamus, des cellules nerveuses ont des
fibres nerveuses atteignant les capillaires du système sanguin
hypothalamo-hypophysaire. La GnRH peut être libérée dans
ces capillaires et atteindre ainsi l'hypophyse.
4.2.3 Rétrocontrôle de l’hypophyse/hypothalamus par le
testicule.
Rétrocontrôle sur l’HH par le testicule 1Sact-4Procreation.odt act223
La testostéronémie est détectée en permanence par le
complexe hypothalamo-hypophysaire. La testostérone exerce
sur ce complexe une rétroaction négative : ainsi, la
testostéronémie est constante.
Finalement, le système de régulation est constitué comme suit :
Rétroaction négative
Environnement
- Gn-RH
HYPOTHALAMUS
+
HYPOPHYSE
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FSH-LH
+
Testostérone
TESTICULE
+
Appareil reproducteur
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Régulation du fonctionnement de la reproduction chez la femme hors grossesse
4.3.1 Le cycle menstruel: signe extérieur d’un fonctionnement cyclique de l'utérus
Le cycle menstruel 1Sact-4Procreation.odt act231
Le cycle féminin a une durée moyenne de 28 jours. Il est marqué extérieurement par la phase
menstruelle (règles) d'une durée de 5 jours (en moyenne) et dont le premier jour correspond par
convention aux premières journées du cycle. Le flux menstruel est composé de sang, de liquide interstitiel
ainsi que de cellules.
Une observation de l’utérus à différents moments du cycle montre que les saignements sont dus à
une destruction partielle de la paroi de l'utérus. Le liquide menstruel passe de la cavité utérine au col de
l'utérus puis au vagin avant de sortir de l’organisme.
La prolifération des cellules de la paroi permet une éventuelle implantation de l'embryon en cas de
fécondation. Les modifications de la phase de menstruation permettent le retour de l'utérus à son état de
base en l'absence d'implantation. Cette évolution est donc cyclique.
Comment expliquer cette
évolution cyclique ?
4.3.2 Le contrôle de l’utérus par l’ovaire.
Mécanismes de contrôle du cycle de l'utérus 1Sact-4Procreation.odt act232
A l’intérieur des ovaires se trouvent les cellules de la
lignée germinale (qui donneront les gamètes = ovules).
Une observation des ovaires montre une évolution cyclique
des structures où se trouvent les ovules en cours de
maturation: les follicules ovariens.
Évolution cyclique des follicules ovariens
Les follicules étant sécréteurs
d'hormones, cela entraîne des sécrétions
hormonales cycliques, oestrogènes et
progestérone.
Les organes cibles de ces hormones, utérus en particulier, évoluent donc aussi de façon cyclique.
Les hormones ovariennes contrôlent l'activité cyclique de l'utérus et sont indispensables à la fécondation
et à une nidation éventuelle. Au moment de l'ovulation, l'organisme de la femelle est prêt à la fécondation.
Cette coordination aboutit à réunir les conditions optimales d'une fécondation et d'une nidation
Mais comment l’ovaire lui-même est-il contrôlé ?
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4.3.3 Le contrôle de l’ovaire par les hormones hypophysaires
Contrôle du fonctionnement de l'ovaire 1Sact-4Procreation.odt act233
Chez la femelle, l’hypophyse détermine l'évolution cyclique des follicules ovariens.
Évolution cyclique des hormones hypophysaires
-FSH et LH-.
 Évolution cyclique des follicules ovariens
...
Dans la première partie du cycle, la FSH
provoque le développement du follicule. Le
follicule produit alors de plus en plus d’oestradiol
qui prépare la fécondation.
La libération brutale de LH, provoque l'ovulation,
la mise en place du corps jaune et la production de
progestérone qui prépare nidation et grossesse.
HYPOPHYSE
Hormones ovariennes
FSH-LH
OVAIRE
Appareil reproducteur
Mais comment l’hypophyse elle-même est-elle contrôlée ?
4.3.4 Le contrôle de l’hypophyse
4.3.4.1 Contrôle par l'hypothalamus
Contrôle du fonctionnement de l'hypophyse 1Sact-4Procreation.odt act2341
Les cellules nerveuses hypothalamiques sont capables d'émettre des potentiels d'action déclencheurs
de la libération d'hormones déversées dans le sang, l' hormone libérée est la GnRH. Elle induit la
libération de LH et FSH. Comme chez l’homme la GnRH est sécrétée sous l’influence de stimulus
d’origine interne ou externe.
Hormones ovariennes
Gn-RH
FSH-LH
HYPOTHALAMUS
HYPOPHYSE
OVAIRE
Appareil
reproducteur
4.3.4.2 Contrôle par l'ovaire
Contrôle du fonctionnement de l'hypophyse 1Sact-4Procreation.odt act2342
A ce contrôle du haut (centres nerveux) vers le bas (organes assurant la fonction) s’ajoute un
contrôle du bas vers le haut. Nous pouvons donc parler de rétroaction. Le caractère cyclique de la
sécrétion des hormones hypophysaires est lié à des rétroactions entre ovaire et complexe hypothalamohypophysaire.
Le complexe hypothalamo-hypophysaire détermine et règle de façon cyclique, de la puberté à la
ménopause, la sécrétion des hormones ovariennes, ce qui a pour conséquence le fonctionnement cyclique
des organes cibles de ces hormones. Cette coordination aboutit à réunir les conditions optimales d'une
fécondation et d'une nidation.
- phase lutéale, oestradiol + progestérone
- début de cycle, oestradiol faible
Influences externes
HYPOTHALAMUS
Gn-RH
HYPOPHYSE FSH-LH
OVAIRE
Hormones
ovariennes
Appareil
reproducteur
+ milieu de cycle, oestradiol fort
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Grossesse et maîtrise de la procréation.
Le début de grossesse 1Sact-4Procreation.odt act241
4.4.1 Le début de la grossesse.
De la fécondation à la nidation
De la nidation à la grossesse
La fécondation a lieu dans le tiers supérieur des trompes et n'est possible que pendant une brève
période après l'ovulation.
Après fécondation et nidation, la progestérone est indispensable au maintien de la muqueuse
utérine. La sécrétion de l'hormone HCG par le tout jeune embryon permet la poursuite de l'activité du
corps jaune et, par conséquent, la sécrétion de progestérone au début de la grossesse.
Le suivi de la grossesse
Pendant toute la grossesse, la femme et son fœtus sont médicalement surveillés grâce à différents
moyens d'investigation (analyses sanguines, échographies et si des doutes apparaissent, amniocentèse ou
choriocentèse pour dépister une anomalie grave du fœtus sur caryotype). Dans le cas de la détection d’une
anomalie grave, diverses mesures sont mises en œuvre qui peuvent aller jusqu'à proposer une IVG
thérapeutique.
4.4.2 La régulation des naissances (ne pas avoir d'enfant quand on peut en avoir)
La régulation des naissances 1Sact-4Procreation.odt act242
Contraception orale
La contraception hormonale féminine s'appuie sur les connaissances sur la régulation hormonale de
la physiologie sexuelle. Les hormones de synthèse des pilules anticonceptionnelles agissent sur le
complexe hypothalamo-hypophysaire. Elles permettent le contrôle volontaire de la reproduction dans
l'espèce humaine à l'échelle du couple.
L’absorption d’oestrogènes associés à de la progestérone dans la première partie du cycle empêche
par rétroaction négative le pic de LH. La décharge ovulante n’ayant pas lieu, aucun ovule n’est libéré, la
fécondation est impossible. Selon les pilules une action peut également avoir lieu sur la paroi utérine
(nidation) et sur le liquide cervical (fécondation). Cette pluralité d’actions explique probablement
l’efficacité de la pilule anticonceptionnelle.
seuil
Evolution normale
faible rétroaction négative
Evolution avec pilule
forte rétroaction négative
seuil
oestrogènes
oestrogènes
forte rétroaction négative sur l'hypophyse  pas de pic de LH (décharge ovulante)
pas de pic de LH  pas de libération d'ovule
La contraception hormonale masculine est encore à l'état de recherche.
Les autres moyens contraceptifs
Le couple peut utiliser d'autres moyens contraceptifs pour empêcher la rencontre des gamètes ou
l'implantation de l'embryon dont la pilule dite « du lendemain ».
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La pilule du lendemain, administrée avant l'ovulation, a pour effet d'empêcher celle-ci. Une fois que
l'ovulation a eu lieu, elle semble avoir un effet essentiellement sur la glaire cervicale et le fluide utérin : le
transport des spermatozoïdes est bloqué, ce qui diminue fortement la probabilité de fécondation. Elle
permettrait aussi une régression du corps jaune : ceci empêcherait toute grossesse de se développer.
Remarque: Le Ru486 = pilule abortive (pas contraceptive)
Antiprogestatif, cette molécule occupe les sites de fixation de la progestérone et empêche son
action. La muqueuse utérine se détache et comme lors des règles, elle est éliminée naturellement
empêchant ainsi toute poursuite de grossesse.
4.4.3 Aide médicalisée à la procréation (avoir un enfant quand on a des difficultés à en avoir)
Aide médicalisée à la procréation 1Sact-4Procreation.odt act243
Infertilité et procréation médicalement assistée (PMA)
Des problèmes hormonaux peuvent empêcher l’ovulation (absence de pic de LH lié à un
dysfonctionnement au niveau hypothalamique ou hypophysaire par exemple) ou la nidation (problème lié
à la progestérone).
Différentes techniques médicales peuvent apporter
des solutions :
- prise d'hormones
- insémination artificielle (apport de sperme en
dehors de tout rapport sexuel jusqu'au col de l'utérus
en vue d'une fécondation)
- FIVETE (fécondation in vitro et transplantation
d'embryon)
http://www.ac-nantes.fr:8080/peda/disc/svt/fivete/fivete.htm
http://www.ac-creteil.fr/biotechnologies/doc_fivete.htm
- ICSI. (injection intracytoplasmique de spermatozoïde)
- don d'ovules (voir fivete pour méthode de prélèvement)
- dons de spermatozoïdes
Ces connaissances sur la reproduction posent des problèmes
éthiques.
Problèmes éthiques act-6pro.sxw activité 553
Conclusion: Sexualité et bases biologiques du plaisir
L’activité sexuelle est associée au plaisir.
Le plaisir repose notamment sur des phénomènes biologiques, en particulier l’activation dans le cerveau
des « systèmes de récompense ».
Chez l’homme et la femme, le fonctionnement de l’appareil reproducteur est contrôlé par un dispositif
neuroendocrinien qui fait intervenir l’hypothalamus, l’hypophyse et les gonades.
La connaissance de ces mécanismes permet de comprendre et de mettre au point des méthodes de
contraception féminine préventive (pilules contraceptives) ou d’urgence (pilule du lendemain). Des méthodes
de contraception masculine hormonale se développent. D’autres méthodes contraceptives existent, dont
certaines présentent aussi l’intérêt de protéger contre les infections sexuellement transmissibles.
L’infertilité des couples peut avoir des causes variées. Dans beaucoup de cas, des techniques permettent
d’aider les couples à satisfaire leur désir d’enfant : insémination artificielle, Fivete, ICSI.
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