Informations sur l*autisme

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2nde 8
L’autisme, scientifiquement appelé Troubles du Spectre
Autistique (TSA)est un type de troubles cérébraux qui regroupe
plusieurs maladies, comme le Syndrome d’Asperger ou encore
les troubles autistiques.
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L’histoire de l’étude de l’Autisme commence en 1911, avec Eugen
Bleuler, un psychologiste de l’université de Zurich en Allemagne. Il
est le premier à utiliser le terme « Autisme », venant du terme
freudien « autoérotisme » marquant un repli sur soi. Il range
pourtant l’Autisme dans un groupe de schizophrénie en insistant sur
les troubles affectifs et du comportement de la maladie.
Pourtant, on considère que c’est réellement en 1943 que l’Autisme
est reconnu comme maladie, avec les travaux de Leo Kanner, car ce
dernier utilise la formule « dérangements autistiques du contact
affectif » dans un de ses articles. La connaissance de cette maladie
prend un tournant avec la chercheuse Lorna Wing, une psychiatre
britannique, à la fin des années 1970. En effet, cette dernière
redécouvre les travaux de Hans Asperger, publié en même année
que ceux de Leo Kanner. Ainsi, tout comme son confrère, Asperger
avait isolé un comportement qu’il qualifiera « d’autistique ».
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Lorna Wing décida de mener ses propres études, qui
prendront forme avec la publication d’une étude qu’elle
nommera « Syndrome D’Asperger » en 1981.
Continuant sur sa lancée, elle propose en 1982 une
continuité entre les cas que Leo Kanner et Hans
Asperger avaient découverts, elle est la première à
croire en un trouble du spectre autistique. Elle
démontrera son hypothèse l’année suivante en mettant
en évidence une « triade autistique ». Ses travaux et ses
références sont encore utilisés pour dépister l’autisme
aujourd’hui.
Pourtant, même aujourd’hui, nous ne pouvons
définir clairement l’autisme, car il s’agit d’un mal bien
étrange. Pourtant, ces frontières très floues tendent à
disparaître grâce à de très nombreux progrès d’ordre
scientifique, génomique et neurophysiologique…
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Aujourd’hui les causes de la maladie de l’autisme son très
peu connues, cependant on sait que l’autisme est une
maladie génétique qui complique la communication et
trouble le comportement.
D’importantes recherches sont en cours à travers le
monde pour tenter de trouver l’origine génétique de la
maladie et éventuellement ensuite parvenir à créer un
traitement.
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L’autisme est caractérisé par plusieurs syndromes rémanents mais, ils dépendent du
type de maladie. L’Autisme est en général identifié dans les deux premières années d’un
enfant, bien que dans de très rares cas, l’enfant se développe normalement et régresse
par la suite. On trouve trois grandes sortes de symptômes, tous mis en évidence par
Lorna Wing. Les troubles qualitatifs de la communication verbale et non verbale,
l’altération qualitative des interactions sociales réciproques et les comportements avec
activités et centres d’intérêt restreints, stéréotypés et répétitifs. Il faut savoir que plus
l’autisme d’un enfant est repéré tôt, plus grande sont les chances qu’une thérapie soit
un succès.
Il existe formes d’autismes : L’autisme infantile, le Syndrome d’Asperger et les
troubles envahissants du développement non spécifié. Elles présentent ainsi des
différences au niveau de l’intelligence de l’enfant, de ses problèmes de communications
et de son comportement. Ainsi, un autiste atteint du Syndrome d’Asperger sera plus
sociable qu’un enfant atteint de troubles envahissants du développement non spécifié.
L’autisme infantile est la forme d’autisme la plus répandue, elle se diagnostique
souvent de 0 à 3 ans. Ainsi, le jeune autiste connait une régression communicationnelle
d’environ 25% et une déficience intellectuelle de 60% par rapport à un enfant normal. Il
possède aussi des problèmes de socialisation, engendrant un comportement sous
rempli de stéréotypes.
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Le Syndrome d’Asperger, plus rare que l’autisme infantile, se
découvre en général lorsque l’enfant à entre 3 et 8 ans. Pourtant,
cet enfant ne connaît peu, voire pas de problèmes
comportementaux et de déficience intellectuelle, il peut mettre
posséder une intelligence très élevée dans les domaines
scientifiques. Bien que sa socialisation pose un problème, il ne
connait pas de grands problèmes de communications, mais il ne
peut mentir, possède des difficultés à se montrer pragmatique et
ne peut projeter les conséquences de ses actions dans le futur.
Les troubles envahissants du développement non spécifié
rassemblent plusieurs types d’autisme, tel que l’Autisme Atypique,
une maladie ayant les traits de l’autisme mais qui ne s’apparente ni
à l’Autisme Infantile ni au Syndrome D’asperger, ou le syndrome de
Rett, une maladie génétique engendrant des comportements
stéréotypés.
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Le diagnostic de l’Autisme repose sur deux piliers majeurs :
l’interrogatoire des parents et l’observation du jeune enfant qui
pourrait avoir l’autisme. Le premier permet d’avoir une idée précise
des étapes de développement du jeune enfant, et le second permet
de voir l’aptitude de l’enfant à nouer des liens relationnels avec une
autre personne et si le jeune enfant possède des troubles du
comportement susceptibles de traduire une forme d’autisme.
Le dépistage est plus que souhaitable avant l’âge de 18 mois,
permettant une prise en charge adaptée au nourrisson pour lui
permettre d’évoluer de la meilleure manière possible. Ainsi, en cas
de doute, il est fortement recommandé de faire un test de
dépistage. Ce dernier comportant des bilans effectués par des
psychologues formés à ces troubles, un bilan du développement du
langage de l’enfant et un bilan du comportement de l’enfant. Si le
doute persiste, on peut effectuer des IRM pour vérifier le
fonctionnement du cerveau ou encore un examen neurologique pour
dépister une éventuelle source d’épilepsie, souvent associé à
l’Autisme.
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La mise en place de traitement adapté pour les autistes engendre une mise en place d’une
manière de travailler propre à ce milieu. Voici l’interview d’une jeune orthophoniste,
Mademoiselle Hughes, qui a travaillé avec des autistes pendant quelques années :
Pendant combien de temps avez-vous travaillée avec de jeunes atteints de l'autisme ?
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J'ai travaillé un an et demi avec ces jeunes dans un ITEP (= Institut Thérapeutique Educatif et
Pédagogique)
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Comment avez-vous vécu cette période où vous avez travaillée avec ces jeunes autistes ?
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C'est une expérience qui a été très enrichissante pour moi, tant d'un point de vue humain que
professionnel. Travailler avec des personnes atteintes d'autisme c'est sans cesse se remettre en
question. La pensée autistique, telle que je vous l'ai présentée en classe, nous fait nous rendre
compte de nos incohérences au quotidien lorsque nous nous exprimons. J'ai appris à faire des
phrases sans double-sens, sans implicite. Mon langage oral devait être très clair et précis. Des
phrases très courtes avec peu de compléments. Même s'il existe une pensée autistique de
manière globale, chaque jeune a son mode d'emploi et il faut savoir prendre le temps de le
découvrir et de s'y adapter. Donc travailler avec ces jeunes c'est prendre le temps, c'est être
patient et humble car les progrès sont lents. J'ai appris aussi sur mes limites en tant qu'être
humain : on ne peut pas tout faire et parfois on se trompe. Parfois aussi on ne sait pas et j'ai
appris à dire aux parents ou à mes collègues "je ne sais pas vous répondre" quand ils me
posaient des questions sur l'origine des troubles ou sur le pronostic futur du jeune quant à sa
communication.
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Quelles exigences et qualités fallait-il pour travailler avec ces jeunes personnes ?
J'ai plus ou moins répondu au-dessus. Je dirais qu'il faut être patient, ne pas se
sentir coupable quand ça ne marche pas et que le jeune fait une crise. Ne pas
hésiter à innover, essayer différentes approches. Etre curieux, humble. Avoir de
l'empathie et éviter la compassion. Etre très bon communicateur pour travailler
harmonieusement avec l'équipe et les familles (beaucoup de temps est passé à
transmettre les informations, les résultats et les progrès du jeune à toutes les
personnes qui l'entourent). Ne pas se faire avaler par le travail (=savoir s'arrêter).
Avoir de la distance quant au travail. Etre très très très rigoureux et méthodique.
Etre cohérent.
En fin de compte, préférez-vous travailler avec ces jeunes autistes ou avec des
personnes non-atteintes par cette pathologie ?
Je ne peux pas répondre à cette question car j'ai beaucoup aimé travailler dans
l'autisme et je sais que j'y retournerai un jour mais j'aime aussi travailler en
neurologie avec des personnes victimes de traumatismes crâniens. Je ne saurais
pas choisir. En tant que jeune professionnelle, je ne souhaite pas me spécialiser
dans un domaine tout de suite, même si c'est un domaine que j'aime beaucoup.
Même si la maladie peut-être handicapante et
grave, Certains individus atteints de l’autisme
deviennent à l’âge adulte quasi autonomes,
c’est l’exemple du syndrome d’Asperger.
Cependant, afin de rendre une vie plus
agréable aux parents et plus appréciable pour
les autistes, des recherches intensives sont
menées de nos jours. Pour l’instant la première
solution est d’essayer de les intégrer à la
société et de les regarder comme d’autres
personnes.