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COURS DE LA CHAIRE
JACQUES LECLERCQ
6 – 10 octobre 2014, 14h00-17h15
LANSO1391D – SOC Auditoire MONT 1
Prof. Nicky LE FEUVRE
Université de Lausanne
Labso - Institut des Sciences sociales
De la société salariale à la société de l’individualisme :
Défis pour la sociologie du travail et du genre
4ème séance
Jeudi 9 octobre 2014
PLAN DES COURS
Quand les fondements de la « société salariale »
s’effritent, que deviennent les « cultures » de genre?
 Les enjeux du passage de la « première » à la
« seconde » modernité (Ulrich Beck)
 Les effets ambivalents de la crise des sociétés
salariales, sous l’angle du genre
Film: Il était une fois le salariat. Partie 2 1976-2006
OU
Film: J’ai (très) mal à mon travail: Cet obscur objet de
haine et de désir (Jean-Michel Carré, 2006).
3
INTRODUCTION
 Nous avons donc vu qu’il existe un
consensus fort quant à l’idée que les
fondements de la « société sociale » sont
aujourd’hui menacés d’effritement ou
carrément d’effondrement
 Peu de recherches articulent ce constat à
une analyse de ses conséquences en
matière de genre ou de division sexuelle du
travail (DST)
 La présente séance évoque quelques
exemples de tels travaux… Ulrich Beck,
Gosta Esping-Andersen, Nicky Le Feuvre.
4
Le meilleur des mondes… du travail
Ulrich Beck (1944- )
Professeur LSE
(1992) Risk Society: Towards a
New Modernity. London:
Sage
(1995) (avec Beck-Gernsheim,
Elisabeth) The Normal Chaos
of Love. Cambridge: Polity
Press
(2000) The Brave New World of
Work. Cambridge:
Cambridge University Press.
(2008) World at Risk.
Cambridge: Polity Press.
5
The Brave New World of Work, 2000
Pour Beck, le processus de « globalisation du
risque » aura des conséquences inéluctables pour
l’organisation du travail.
Alors que la plupart des sociologues du genre
analysent les enjeux de la DST dans le contexte des
Etats nations (ex. lien entre marché du travail, genre
et système de protection sociale), Beck affirme que
ce contexte sociétal est désormais révolu.
De ce fait, les outils conceptuels élaborés pour
penser le travail (y compris des femmes) dans la
« première modernité » (société salariale) s’avèrent
insuffisants pour penser la réalité actuelle.
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D’après Beck, la « première modernité » peut
être caractérisée de la manière suivante:
 Chaque pays pense son organisation socio-
économique interne à partir de sa souveraineté
nationale;
 Les femmes (mariées / mères) sont
progressivement et massivement exclues du
marché du travail et cantonnées dans des activités
non rémunérées de « care » (pas partout…);
 La stabilité des familles nucléaires participe à la
reproduction de la force de travail de « l’homme
pourvoyeur principal des ressources » (idem);
 Des rapports de classe sont fondés sur deux
« modes de vie » distincts, bourgeois ou ouvriers;
7
D’après Beck, la « première modernité » peut
être caractérisée de la manière suivante:
 L’organisation du travail est basée sur une
distinction hiérarchique entre exécutant·e·s et
« expert·e·s »; certains groupes professionnels
prestigieux ayant obtenu un monopole d’exercice sur
un « domaine de connaissance »;
 Des activités productives sont géographiquement
localisées, créant des espaces « naturels » de
manifestation des intérêts contradictoires du capital
et du travail, mais également des espaces politiques
de régulation et de pacification de ces relations (par
le biais de négociations Etat – patronat – syndicats).
(Beck, 2000: 20).
8
La fin de la « première modernité »:
D’après Beck, les principes associés à la « première
modernité » sont aujourd’hui en phase terminale (un
diagnostic qu’il partage avec Castel et Méda).
 En Europe, nous serions actuellement dans une
période de transition entre la « première
modernité » et la « seconde modernité »:
 Les caractéristiques de la « première modernité »
cèdent peu à peu du terrain à de nouveaux
principes d’organisation (ou de désorganisation)
sociale, qui bouleversent aussi les « équilibres »
établis jusqu’alors, entre les classes, les sexes et
les générations.
9
La fin de la « première modernité »:
Comme Ehrenberg, Beck associe la fin de ce
modèle social de la 1ère modernité au processus
d’individualisation, qui crée de nouvelles aspirations
à des « projets de vie » individuels, novateurs à
l’égard des anciens parcours de vie standardisés,
définis en fonction des appartenances instituées, de
classe, d’âge et de sexe (Beck, 2000: 20).
Cette transition dépend de: « l’intégration
progressive de toute la population (ex. femmes
mariées, travailleurs vieillissants, etc.) dans le
marché du travail » (Beck, 2000: 20).
10
La « deuxième modernité » :
 L’organisation corporatiste des rapports de classe
se désintègre progressivement (là où elle a existé…)
 Les classes sociales cessent de fonctionner
comme des espaces de régulation et les inégalités
sociales augmentent;
 Le travail formel, stable, à temps plein et à vie,
ainsi que le système de protection sociale qui lui
était associé, connaît une crise sans précédente, du
fait de l’absence de localisation géographique de la
production et de sa régulation politique (la
négociation tripartite patronat - syndicats – Etat n’a
pas prise sur le capitalisme globalisé);
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La « deuxième modernité » :
Les « parcours biographiques standardisés » et
orientés principalement vers le marché du travail
(pour les hommes) ou la famille (pour les femmes)
connaissent une crise qui ébranle les fondements de
la sphère privée / de la « famille » (Beck, 2000: 21);
 La production standardisée de la consommation
de masse (typique du fordisme) ne fonctionne plus;
 L’expérience collective des risques globalisés (ex.
réchauffement climatique, terrorisme, épidémies...)
remet en question la légitimité des expert·e·s,
favorisant l’émergence de nouveaux mouvements
citoyens, le plus souvent de nature transnationale;

12
La « deuxième modernité »:
 Les fondements « naturalisés » des relations entre
les hommes et les femmes, les enfants et les
adultes, sont progressivement questionnés (ex.
revendications en faveur du mariage homosexuel);
 Une infinité de conceptions potentielles de l’amour,
de la vie intime et de la division sexuelle du travail
s’ouvrent aux individus, qui doivent désormais
passer du temps à « négocier » leurs modes de vie.
(Cf. L’ouvrage Le chaos normal de l’amour).
> Des sociétés contemporaines caractérisées par
l’incertitude, l’imprévisibilité (créative) et
l’accroissement des risques.
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La « deuxième modernité »:
Du fait de ces changements structuraux, on assiste
à ce que Beck appelle l’informalisation des relations
de travail (cf. le Brésil et autres pays émergeants).
 La gestion des risques passe de l’Etat aux
individus, avec une montée de l’informalité
 Le marché du travail devient un espace
« d’insécurité endémique », où les individus sont
amenés à combiner des activités de travail dans le
sens industriel du terme (emploi + salaire +
protection sociale), avec du travail domestique et
des activités informelles, rémunérées ou non,
mais toujours sans protection sociale associée.
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La « deuxième modernité » :
La nouveauté, c’est que cette forme de pluriactivité /
informalité devrait progressivement se généraliser à
tous, hommes comme femmes, remettant
fondamentalement en cause le « contrat de genre »
(allemand?) qui était au fondement du « compromis
fordiste » de la 2ème moitié du 20ème siècle.
Beck soutient la thèse d’une disparition inexorable
de tout ce qui a constitué le marché primaire (stable)
du travail et les conditions de vie qui lui était
associées: « la société du travail tire à sa fin »
(Beck, 2000: 2).
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Le régime du risque de la 2ème
modernité:
Beck prévoit une « économie politique de
l’insécurité, l’imprévisibilité, l’effritement des
frontières », composée de 5 éléments:
 Globalisation, sous la forme de la déspatialisation sociale du capital et du travail
(capital = mobile versus travail = localisé);
 Ecologisation, les enjeux écologiques
interviennent dans les marchés financiers, et
deviennent même une source de nouveaux
produits, de services et donc d’emplois;
16
Le régime du risque de la 2ème
modernité:
 Digitalisation, qui permet une gestion
mondialisée des temps de la production et
l’effritement des frontières spatio-temporels
(> networked nomadic workers, who are
simultaneously at work and at home);
 Individualisation, « le principal résultat de la
flexibilisation du travail »: découpage des
temps et contrats d’emploi (multi-activité);
nouvelles formes identitaires et électives de
consommation; dé-traditionalisation des
parcours de vie (do-it-yourself biographies);
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Le régime du risque de la 2ème
modernité:
 Politisation, devant le foisonnement des
possibles, il devient plus de difficulté à
trouver un consensus politique quant à ce qui
est souhaitable comme avenir collectif: En
même temps, les ‘citoyens – travailleurs’ sont
de + en + inquiets quant à l’avenir et
susceptibles de se politiser (mais là aussi,
sans qu’un consensus quant aux objectifs
n’arrive à émerger > fragmentation des
mouvements sociaux, y compris en matière
de revendications syndicales).
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Le régime du risque de la 2ème
modernité:
« The employment system that took shape in
Europe over the past 100 years, partly through
fierce social conflicts, rested upon a high
degree of both temporal and spatial
standardization of work contracts and labour
deployment. With risk regulation, what is now
developing is a destandardized, fragmented,
plural ‘under-employment’ system,
characterized by highly flexible, time-intensive
and spatially decentralized forms of deregulated
paid labour » (Beck, 2000: 77).
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Le régime du risque de la 2ème
modernité:
« As a result, the boundaries between work and
non-work are starting to blur, in respect of time,
space and contractual content; paid work and
employment are spread over larger spaces and
therefore become less and less socially visible
from positions on the margins. Instead of
company-structured labour densely packed into
sky-scrapers and factories, a type of spatially
diffuse corporate organization is appearing,
which (…) can no longer be clearly defined in
respect of markets, products, customers,
workers or entrepreneurs » (Beck, 2000: 78).
20
La « deuxième modernité »:
Les « risques » de la deuxième modernité
transcendent les frontières de l'Etat nation et
risquent de produire une‘paupérisation
civilisationnelle’, que l'on pourrait comparer à la
‘paupérisation matérielle’ des classes laborieuses
de la première phase de l’industrialisation.
 Mais, contrairement aux prévisions de Marx, cette
‘paupérisation’ne peut constituer le fondement
d’une mobilisation collective de la part des
travailleurs, puisque ces derniers sont soumis à des
aléas individualisés qui ne concernent pas
exclusivement leur vie professionnelle.

21
La « deuxième modernité »:
 La « paupérisation civilisationnelle » ne touche
pas tous les travailleurs d’un même pays de la
même manière au même moment (crises
sectorielles + essor de nouvelles activités
productives);
 Elle peut également toucher certains membres
des classes dominantes (ex. crack boursier);
 Les lieux de régulation de la relation capital travail échappent aux logiques de l’Etat nation (et
donc de la régulation démocratique).
> Scénarios contrastés pour l’avenir du travail
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Signe de transition
à la 2ème modernité
Espoir
Crainte
Avancées
scientifiques et
technologiques +
Digitalisation
Transition de la
société salariale vers
la société de la
connaissance
Le capitalisme
(dématérialisé)
sans emploi
Globalisation
Le marché mondial –
le miracle néolibéral
de l’emploi
La localisation du
travail – un risque de
la globalisation
Crise écologique
Le travail durable – le
miracle économique
écologique
L’apartheid global
Individualisation
L’emploi indépendant L’individualisation du
– la liberté de
travail – la
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l’insécurité
désintégration sociale
Implications de la 2ème modernité pour le travail
L’apport spécifique de l’analyse de Beck se situe
plutôt dans:
1. Sa capacité à articuler les évolutions actuelles du
travail (et de la démocratie) à la question de la
division sexuelle du travail et des modèles de
conjugalité et de parentalité;
2. Sa certitude – opposée donc à celle de Castel qu’il est impossible de « sauver la société
salariale » dans le contexte global actuel;
3. L’attention qu’il nous invite à accorder aux
avantages (potentiels) de la dé-standardisation
des parcours biographiques en matière
d’articulation des temps de vie.
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Implications de la 2ème modernité pour le travail
D’après Beck, ce qui distingue le régime du risque
des formes précédentes d’organisation sociale n’est
pas le fait qu’elle crée des « gagnants et des
perdants » (« cela a été le cas de toutes les formes
d’organisation sociale depuis la nuit des temps »,
dit-il), mais plutôt:
« the fact that the rules of winning and losing
become unclear and hard for individuals to grasp »
(Beck, 2000: 85).
Ainsi, l’insécurité sociale s’accompagne d’une
insécurité cognitive et morale quant aux règles du
jeu (idem). = un point très important à retenir
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Pour illustrer l’effritement de la
« société salariale »
Flexibilisation, individualisation: au-delà de la
« société du plein emploi »:
Il était une fois le salariat (Anne Kunvari, 2006)
Partie 2 1976-2006: Le temps du doute (52 minutes)
OU
J’ai (très) mal à mon travail: Cet obscur objet de haine
et de désir (Jean-Michel Carré, 2006).
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Illustration filmographique
Questions / commentaires après le visionnage
du film?
27
Ehrenberg: La société du malaise
Dans le contexte actuel (sociétés de l’individu), il
paraît logique que les « souffrances au travail »
s’expriment dans un langage qui soit conforme aux
valeurs sociales dominantes (l’autonomie du sujet):
« L’autonomie est un changement dans la manière
d’agir. Celui-ci s’accompagne nécessairement d’une
modification de la manière de subir (…) L’autonomie
engage l’être de l’Homme et non seulement son
corps (….) Il en ressort une place totalement
nouvelle de la responsabilité personnelle » (2010: 348)
Ehrenberg: La société du malaise
« La place accordée à la santé mentale, à la
souffrance psychique et aux émotions est le fruit du
contexte par lequel l’injustice, l’échec, la déviance, le
mécontentement et la frustration tendent à être
évalués par leur impact sur la subjectivité
individuelle et sur la capacité à mener une vie
autonome (…) C’est dans le langage de la santé
mentale que s’exprime désormais de nombreux
conflits et tensions de la vie en société et c’est dans
son vocabulaire que nous puisons des raisons d’agir
et des manières d’agir sur eux. » (Ehrenberg, 2010: 349-352)
Individualisme et souffrances
On voit donc s’opposer deux conceptions des
« souffrances au travail »:
Chez Dejours (1998): l’idée que la reconnaissance
attendue du travail est liée à l’investissement subjectif de
l’individu dans son activité. Puisque la souffrance émerge
là où l’individu place le sens de son engagement, les
pathologies au travail sont aujourd’hui celles de
l’empêchement de l’investissement personnel et de
l’ingéniosité individuelle (par trop de travail prescrit)
et/ou celles de la déstruction des collectifs d’évaluation du
travail (par trop d’évaluation individualisée avec des
critères exclusivement de « performance » chiffrée).
Individualisme et souffrances
Chez Ehrenberg (2010): La souffrance s’exprime
nécessairement (et depuis toujours) dans le langage qui est
le plus conforme aux valeurs dominantes de la société en
question. Les évolutions de l’organisation du travail
n’implique pas de transformation objective majeure dans
la nature des « souffrances », mais les manières de dire
ces dernières s’est adaptée aux normes des sociétés de
l’individualisme.
Les souffrances s’expriment désormais (et sont entendus)
par le seul prisme de la responsbailité individuelle.
« Ce changement de la normativité place l’individu sur
une ligne qui va de la capacité à l’incapacité » (2010: 13).
Les réponses politiques aux effets de la
« deuxième modernité »:
D’après Beck, il est d’autant plus important de « faire
définitivement le deuil de la société du travail » que
celui-ci ne permet plus d’assurer les bases stables
de la démocratie.
La logique de la compétition et de la performance
dans l’emploi salarié, d’une part, combinée à la
logique du risque généralisé de chômage de longue
durée et de l’imprévisibilité des parcours de vie,
d’autre part, sapent les fondements historiques des
démocraties occidentales et des cultures de genre.
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Les réponses politiques aux effets de la
« deuxième modernité »:
L’objectif de Beck consiste à rétablir les règles
collectives du « vivre ensemble » en l’absence
du socle de la « société salariale »:
1. La réduction radicale du temps de travail pour
toutes les personnes en activité, de manière à
permettre à tout le monde de maintenir « un
pied » dans l’emploi salarié (cf. Méda);
2. Le développement massif du « travail civique »,
fondé sur l’engagement volontaire des individus
dans des activités politiques, bénévoles, de
proximité ou à l’échelle mondiale;
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Les réponses politiques aux effets de la
« deuxième modernité »:
3. L’obtention de droits sociaux (assurance maladie,
retraites, etc.) indifféremment par le biais du
travail salarié, des activités domestiques de care
ou des activités « civiques » (tiers secteur);
4. L’institutionnalisation d’une « pluriactivité
séquentielle » pour les hommes et les femmes,
leur permettent de naviguer entre les activités
productives, les activités reproductives, les
activités « civiques » au cours de leur vie adulte,
tout en conservant un minimum de droits sociaux
et de protection contre les aléas et risques de la
vie. (Beck, 2000: 6-7).
34
Les réponses politiques aux effets de la
« deuxième modernité »:
D’après Beck, les gains de productivité enregistrés
au cours du XXe siècle permettent de financer cette
nouvelle forme d’organisation sociale (cf. Méda), à
condition que les individus bénéficient de
suffisamment de temps pour investir les nouveaux
espaces - globalisés et cosmopolites - de régulation
du capitalisme financier.
Ainsi, il ne s’agit pas seulement de ‘partager’ une
ressource devenue rare (le travail salarié); mais
d’assurer un contrôle démocratique du marché, ce
que les Etats nations ne sont plus en mesure de
faire.
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Les réponses politiques aux effets de
la « deuxième modernité »:
 Cela implique qu’il n’est guère utile de penser
« l’égalité » des sexes en référence à une
forme d’organisation sociale qui est ellemême en voie de disparition
 Le passage à la 2ème modernité ouvre de
nouvelles perspectives de réduction des
inégalités structurelles entre hommes et
femmes, mais comportent d’immenses
incertitudes quant à l’articulation des temps
du travail rémunéré, domestique et de care
au sein de parcours biographiques marqués
par une imprévisibilité croissante.
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La Révolution inachevée… un
résultat de la 2ème modernité
 Certains des derniers travaux des
spécialistes du champ « genre & welfare »
s’inspirent directement ou indirectement de
l’analyse d’un changement de paradigme en
matière d’articulation travail – famille
 Cela est le cas du dernier ouvrage de Gosta
Esping-Andersen, « père » de la typologie
des Etats providence qui avait déclenché la
polémique (et inspiré les travaux d’auteures
comme Birgit Pfau-Effinger) il y a 25 ans…
37
Merci de votre attention.
A demain, pour une séance consacrée aux
évolutions la division sexuelle du travail dans un
contexte d’effritement des fondements de la
« société salariale »
Références bibliographiques
Beck, Ulrich (2008) World at Risk. Cambridge: Polity Press.
Beck, Ulrich (2000) The Brave New World of Work,
Cambridge: Polity
Beck, Ulrich (1992) Risk Society: Towards a New Modernity.
London: Sage (traduction française: La société du risque.
Sur la voie d’une autre modernité, Paris: Aubier, 2001).
Dejours, Christophe (1998) Souffrance en France - La
banalisation de l'injustice sociale, Paris: Seuil, 1998.
Ehrenberg, Alain (2010) La Société du malaise, Paris: Odile
Jacob.
Esping-Andersen, Gosta. (1990). The Three Worlds of
Welfare Capitalism. Cambridge: Polity Press.
Méda, Dominique. (1995). Le Travail: Une valeur en voie de
disparition. Paris: Aubier.
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