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Le libéralisme et
l’interventionnisme
En tant qu’institution publique, l’État est amené à intervenir
sur le plan économique pour corriger ou compléter le jeu des
marchés et plus généralement, pour conduire une politique
économique. Il intervient dans l’économie dans des domaines,
sous des modalités et à des degrés divers .
La politique économique vise ainsi, d’une part à créer les
conditions d’un meilleur fonctionnement du système
économique, d’autre part à en réguler l’activité à court terme,
en vue d’une croissance forte et régulière, sans déséquilibres
macro économiques tels que le chômage et l’inflation.
Rappel : La place de l’Etat
dans la vie économique
revoir chapitre 1ère : La place de l’Etat dans l’économie
L’État
Les Libéraux et les Keynésiens sont à l'origine de deux conceptions
de l'État dans l'économie
Capitalisme libéral :
XIX e siècle : État Gendarme
Le rôle de l'État se limite à :
•La défense
La justice
La police
Le respect de la
concurrence
Capitalisme
interventionniste :
XX e siècle : État Providence
L'État intervient dans de
nombreux domaines :
•Politique économique
Sécurité sociale
Vote de lois de nationalisations
Plusieurs approches s’opposent au sujet du degré souhaitable de
l’intervention de l’État, de la simple mise en place d’un cadre
institutionnel assurant un fonctionnement normal des marchés
(conception libérale) à l’exercice d’une régulation active de l’économie
(conception interventionniste).
Les degrés d’intervention de l’État
dans l’économie
La conception libérale
Pour les libéraux les plus radicaux, l’État doit avoir un rôle minimal (« État
minimal ») et se contenter de remplir ses fonctions régaliennes [sécurité
intérieure (police) et extérieure (défense nationale) et justice]. Sinon l’Etat
fausse les mécanismes autorégulateurs de l’économie de marché.
Pour d’autres libéraux, l’État a aussi comme rôle de faire respecter la
concurrence (« État gendarme ») et quand la concurrence ne peut jouer
(ressources minières et biens collectifs).
Les politiques suivies dans la plupart des pays depuis quelques années sont
d’inspiration libérale
Les degrés d’intervention de l’État
dans l’économie
La conception interventionniste
Exemples
Niveau
microéconomique
Niveau
macroéconomique
Justification de la réponse
La production
de l’entreprise Renault
La micro-économie étudie le comportement
des agents économiques individuels comme
les entreprises.
Le PIB
La macro-économie étudie les données globales
de l’économie (les agrégats) comme
la production nationale représentée par le
PIB.
La consommation
d’un ménage
Un ménage est un agent économique individuel.
La consommation
des ménages
L’agrégat « consommation des ménages »
enregistre la consommation de tous
les ménages.
L’intervention de l’État
dans l’économie
L’État est un agent économique qui intervient
au niveau de l’économie tout entière.
Les degrés d’intervention de l’État
dans l’économie
La conception interventionniste
L’analyse keynésienne, qui se situe dans l’économie de marché, souligne
l’impuissance du marché dans certaines circonstances. Lors d’une crise
économique persistante, l’État doit intervenir pour soutenir la demande qui
s’adresse aux entreprises.
Parmi les moyens à sa disposition, il y a le budget de l’État (revoir 1ère ), la
fiscalité, les taux d’intérêt, les subventions, l’action sur les revenus…
Les degrés d’intervention de l’Etat
dans l’économie
Les degrés d’intervention de l’Etat à l’intérieur des courants
de pensée
À l’intérieur des deux principaux courants de l’économie, libéralisme et
keynésianisme (ou interventionnisme), on observe des différences quant au
niveau d’intervention de l’État dans l’économie.
Les degrés d’intervention de l’Etat
dans l’économie
Le courant libéral
Dans la pensée économique libérale, la place de l’État varie selon les auteurs.
Certains sont partisans d’un État minimal quand d’autres considèrent que les
pouvoirs publics doivent intervenir pour pallier les défaillances du marché
(monopole naturel, effets externes et biens collectifs).
D’autres vont au-delà et préconisent que l’État intervienne, par le biais de la
fiscalité, pour taxer ce qui va à l’encontre de l’intérêt général et subventionner
ce qui le favorise.
Les degrés d’intervention de l’Etat
dans l’économie
Les degrés d’intervention de l’État à l’intérieur des courants
de pensée
De même, à l’intérieur du courant keynésien, le degré d’intervention de l’État
est variable selon les auteurs. Keynes est partisan d’un interventionnisme lors
de crises de la demande.
Certains de ses disciples souhaitent aller plus loin en taxant l’investissement ou
en menant une politique redistributive généralisée du revenu.
D’autres, au contraire, sont partisans d’une réduction de l’intervention
publique.…
Les interventions de l’État sous
contrainte
La politique budgétaire et
le Pacte de stabilité et de croissance
La politique budgétaire de la France est, au même titre que celles des quinze
autres pays de la zone euro, contrainte par le Pacte de stabilité et de
croissance.
Ce dernier impose aux pays concernés de ne pas avoir un déficit public qui
dépasse 3 % du PIB (déficit public = déficit des administrations publiques État,
des collectivités locales et de la Sécurité sociale).
Cette règle a été instituée pour permettre la coordination des politiques
budgétaires et éviter les déficits excessifs.
Les interventions de l’État sous
contrainte
La politique de la concurrence et les tribunaux
La France ne peut pas mener sa politique de la concurrence en toute
indépendance.
Elle doit respecter un certain nombre de règles communautaires qui se situent
dans la logique du marché commun.
Par exemple, les aides d’État sont soumises à une réglementation très stricte.
Un État qui souhaite accorder une aide à une ou plusieurs entreprises doit
préalablement obtenir l’accord de la Commission européenne.
Les interventions de l’État sous
contrainte
La politique monétaire et la BCE
En France, comme dans les autres pays de la zone euro, la politique monétaire
est menée par la Banque centrale européenne, qui est indépendante des États
membres.
Les gouvernements de ces États ne peuvent pas agir sur la politique
monétaire.
Lutter contre le chômage risque d’aggraver l’inflation
Lutter contre l’inflation risque d’aggraver le chômage
Hausse des revenus
Hausse de la consommation
Hausse de la demande
Croissance de
la production
Baisse du
chômage
Risque
d’inflation
Hausse des
importations
Déséquilibre
extérieur