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Un pays du sud, entre pauvreté et développement

RETOUR DU MALI

Auteur : Francis Monthé

Où est le Mali ?

Le Mali est un pays pauvre…

En 2007, l’IDH du Mali est de 0,371 (178 ème rang sur 182 pays) ; La France est au 7 ème rang avec un indice de 0.961

Un pays parmi le plus pauvres au monde…

51,4 % de la population vit avec moins de 1 euro par jour

L’EXTREME PAUVRETÉ DANS LE MONDE… ET AU MALI

Carte par anamorphose de la population vivant avec moins de 1$ par jour (moins de 1,3 € par jour par habitant)

Le premier Objectif du Millénaire vise à réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de personnes qui vivent avec l'équivalent de US $ 1 par jour, ou moins. En 2002, on estime que 17% de la population mondiale vit sur ce montant. Source : http://www.worldmapper.org/

La région de Kayes est au sud-ouest du Mali.

Le GREF, groupement des retraités éducateurs sans frontières, a travaillé dans 4 lycées de la région de Kayes

LE MALI :

voyage dans un autre monde

Un monde si proche, un monde si différent… Un monde tellement attachant !

Un voyage en trois étapes

1.

2.

3.

L’école L’eau Les activités

Alors, en route !

L’ÉCOLE Au cœur de la question du développement

L’ÉCOLE, Au coeur de la question du développement

Il n’y a pas de lutte contre la pauvreté sans développement de l’éducation, c’est pourquoi l’école est si importante. Elle prépare et construit l’avenir, celui de chacun et celui de toute la société.

C’est le cas au Mali comme ailleurs, mais là-bas, c’est d’autant plus difficile que le pays est parmi les plus pauvres du monde. Nombreux sont ceux qui ne ménagent pas leurs efforts pour améliorer la situation de l’éducation : enseignants, villageois, institutions locales, régionales ou nationales, Associations de Solidarité internationale. Les progrès sont sensibles avec des réussites évidentes, mais il y a encore tant à faire.

A l’aide de quelques photos, nous allons nous rendre à l’école fondamentale, en campagne et en ville, à la rencontre des élèves maliens, des collégiens et des lycéens aussi. Pour mieux les connaître. Pour essayer de mieux comprendre.

Peut-être aussi pour mieux nous rendre compte de la chance qui est la nôtre.

Pour ne pas oublier que tous les enfants du monde ont le droit à l’éducation

QUELQUES CHIFFRES : Un accès insuffisant et très inégal à l’éducation.

Quelques critères d’ordre général Le taux d’alphabétisation des plus de 15 ans Le travail des enfants en âge d’être scolarisés 1999-2008 Scolarisation des garçons et des filles au Mali Le taux de scolarisation 2003- 2008 : garçons Le taux de scolarisation 2003- 2008 : filles Le taux de fréquentation 2003-2008 : garçons Le taux de fréquentation 2003-2008 : filles Taux dans le Primaire 70 % 56% 46 % 40 % Taux 26.2 % 34 % Taux dans le Secondaire 37 % 27% 23 % 17 %   

En d’autres termes 3 adultes sur 4 sont analphabètes et ne savent ni lire ni écrire.

Un enfant sur deux fréquente vraiment l’école Les filles vont moins à l’école que les garçons et elles la quittent en général plus tôt.

Sources : PNUD ; UNICEF

L’objectif des gouvernements après l’indépendance était « Un village, une école ».

Un gros effort a été entrepris mais trop d’enfants encore ne peuvent pas aller à l’école aujourd’hui.

Dans l’école fondamentale de ce village, une partie seulement des bâtiments est en dur, en « banco », avec un toit de tôle.

Les deux autres classes sont abritées du vent, des intempéries par des murs de banchages tressés.

C’est là que les enfants du village se retrouvent pour apprendre.

UNE ÉCOLE DE VILLAGE, A MOGOYAFARA, PRES DE KENIEBA

A l’intérieur d’une des 2 classes en banco

Des bancs très simples, un tableau noir, un peu de craie… Mais le désir très fort d’apprendre !

Et le sourire en plus !

Dans une classe en branchages,

le samedi, avec des enfants de l’école heureux de nous accompagner et de nous servir de guides.

L’EDUCATION DES ENFANTS:

une préoccupation partagée Les parents des élèves du village de Mogoyafara extraient de la terre à proximité de l’école pour fabriquer des briques de « banco » et construire de nouvelles classes en « dur » pour leurs enfants.

UNE AUTRE ÉCOLE DE BROUSSE

Quelque part entre Kéniéba et Bafoulabé, en bordure de la piste qui relie les 2 villes Les classes, de branchage et de chaume, la cour de récréation autour du drapeau malien, les jeunes arbres protégés par des branchages de l’appétit des bêtes et des troupeaux ; un lieu propre, bien tenu qui témoigne du respect porté à l’école et à l’éducation par la population villageoise.

Les latrines de l’école, elles aussi construites avec les ressources locales.

C’est « son école ».

Cet élève est fier de la fréquenter et de poser pour la photographie.

UNE ECOLE URBAINE, DANS LA VILLE DE KÉNIÉBA

De nombreuses classes, pour des enfants très nombreux, et une construction en dur, en parpaings et ciment.

Des enduits altérés par la violence des pluies de l’hivernage, les températures toujours élevées et la médiocrité des matériaux utilisés pour la construction. Mais l’essentiel n’est-il pas que les enfants soient scolarisés ?

UNE ECOLE URBAINE, DANS LA VILLE DE MÉDINE

 Médine est une capitale historique du Mali. L’école est bien tenue et se situe dans une enceinte fermée. Dans la cour, les arbres offrent un peu d’ombre aux enfants.

Une classe de 7

ème

avec 90 élèves !

Difficile pour le professeur de s’intéresser à chaque élève de manière individuelle et personnalisée…

La même classe de 90 élèves…

Le plus souvent à trois élèves par table, alors qu’elles sont conçues pour deux élèves.

Quelques cahiers et un bic cristal par élève, pas de livre.

Beaucoup d’attention pendant les cours, beaucoup de curiosité aussi.

Le professeur de la classe de 7 ème

Des enseignants actifs

Une maîtresse et son bébé, dans la classe des petits.

LE COLLEGE DE LEGAL-SEGOU de Kayes

 Un établissement particulièrement propre et bien tenu, dynamique, où il fait bon étudier.

  Une salle informatique autonome, transformée en cyber café ou en centre de formation à certaines heures. Une réussite exemplaire.

Un partenariat et des échanges fructueux avec le collège de Ris-Orangis dans l’Essonne.

EN VILLE, LES LYCÉES

sont bâtis selon le même modèle Le lycée de Kéniéba, sous le vent de sable. Le bâtiment administratif et le point d’eau et en arrière-plan les salles de classe. Une grande cour et monsieur Lamine, professeur de maths Celui de Diéma, en plein Sahel, un peu à l’écart du reste de la ville, au milieu de la steppe. Quelques arbres ont été plantés dans ce milieu semi aride.

On y travaille comme dans tous les autres lycées

Avec la pause lors de la récréation, comme au lycée de Bafoulabé A Kéniéba, le lycée est ouvert. Le samedi après-midi, de petits groupes d’élèves s’y retrouvent de leur propre initiative pour travailler ensemble Causerie débat animée, au lycée de Diéma, sur un sujet brûlant : « la scolarisation des filles »

L’apprentissage des leçons, bien souvent dans la rue…

Pour les filles c’est aussi un moyen de s’extraire des tâches ménagères qu’elles doivent aussi assumer à la maison. Ce n’est pas facile pour elles.

En soirée on rencontre souvent des élèves qui apprennent leurs leçons dans les rues calmes, un peu à l’écart, avec leurs cahiers recouverts de papier kraft. A la nuit tombée, il n’est pas rare de croiser des jeunes travaillant à la lumière des réverbères de la rue faute d’électricité chez eux.

On s’amuse aussi… foot féminin à l’intérieur du lycée.

Vers 17 heures, activités sportives pour les jeunes dans l’enceinte du lycée.

Aujourd’hui, l’équipe de foot des filles du lycée de Bafoulabé rencontre celle de la ville voisine de Mahinha.

Avec un public de supporters et de supportrices très intéressé … et même passionné !

Les garçons ne sont pas en reste, de manière plus informelle. Des buts de fortune ; pas d’adultes pour encadrer mais l’aîné jour le rôle de l’arbitre. Un peu à l’écart, à l’ombre d’un arbre, des bouteilles d’eau stockées pour se désaltérer.

Tous les enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école…

Certains enfants doivent travailler très tôt.

Il leur faut gagner leur vie et aider leur famille ; souvent ils restent analphabètes, mais au moins apprennent-ils un métier qui leur permettra de vivre ou de survivre.

Et d’autres ont encore moins de chance, condamnés à la mendicité… Ce sont les petits « talibés ».

Il s’agit de jeunes enfants en surnombre dans leur famille trop nombreuse et que leurs parents confient ou abandonnent à un marabout, qui, sous prétexte d’éducation religieuse, les contraint à la mendicité.

On les reconnaît à la boîte de conserve qu’ils portent avec eux et dans laquelle ils espèrent qu’on leur donnera un peu de nourriture. Leurs vêtements sont sales ou en guenilles. Ces enfants là vivent véritablement dans la misère.

L’EAU, Une ressource vitale Un accès souvent difficile

Les précipitations au Mali,

une ressource inégalement répartie Une ressource inégalement répartie dans l’espace : le contraste Nord-Sud Une ressource inégalement répartie dans le temps : Saison sèche et saison humide

Le Niger à Bamako Le Sénégal à Médine

Les fleuves du Mali,

Niger et Sénégal, offrent d’importantes ressources en eau

LA CONSOMMATION D’EAU POTABLE

60% de la population malienne utilise des sources d’eau potable améliorée en 2006

86 % en milieu urbain

48 % en milieu rural

La présence du fleuve, un don de la nature

Le fleuve c’est un ravitaillement en eau assuré pour les besoins de la vie quotidienne, une facilité pour le transport, un atout pour l’irrigation des cultures

Les rives du Sénégal, lieu de la vie quotidienne et de la vie sociale Le lavoir pour les jeunes femmes, un lieu où l’on aime se rencontrer et parler, un terrain de jeu pour les enfants, une vie sociale très active.

Le fleuve, un moyen de transport, pour les personnes et les véhicules Le fleuve Sénégal, à Kayes

Le fleuve, moyen de transport pour les marchandises diverses

Récupérer le sable dans le lit du fleuve, le stocker et le vendre

La pêche constitue un appoint alimentaire important La pêche est une autre activité génératrice de revenus. Les produits de la pêche permettent en outre un apport de protéines animales bienvenu pour la diversification des régimes alimentaires Les méthodes de pêche restent très artisanales.

Le ravitaillement en eau nécessite beaucoup de temps et de travail Malgré les gros progrès réalisés en matière d’adduction d’eau et de création de réseaux d’eau potable, il faut encore consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour se ravitailler en eau, pour les besoins de la vie quotidienne et pour ceux de l’agriculture. Tous contribuent à cet effort sans cesse répété : hommes, femmes et enfants.

L’eau est indispensable aux cultures maraîchères de rive Un peu de terrain plat en bordure du fleuve, des sols fertilisés par les alluvions et l’eau à portée de la main : les jardins maraîchers se multiplient sur les rives du fleuve. On y cultive toute une foule de légumes, choux, salades, oignons, pommes de terre, patates douces… et on y travaille beaucoup, dès les premières heures du jour quand il ne fait pas encore trop chaud Ces cultures permettent de diversifier l’alimentation, de dégager des excédents vendus sur les marchés de la ville, d’avoir des rentrées d’argent bien utiles pour financer la scolarisation des enfants ou d’autres besoins.

L’irrigation, une nécessité pour les cultures maraîchères, une relative facilité en bordure de fleuve Avantage de la culture de rive : l’eau du fleuve est toute proche.

Il faut tout de même la recueillir, la porter, la déverser, recommencer…

Dans les jardins maraîchers éloignés d’un fleuve, les puits permettent de trouver l’eau nécessaire à l’irrigation.

Il faut puiser l’eau en profondeur, dans la nappe phréatique. Les puits les plus efficaces et les plus durales sont les puits tubés, mais il faut aussi relever l’eau jusqu’en surface et bien souvent la force des bras se substitue à la pompe motorisée car le prix de l’énergie est trop cher.

Le puits tubé se situe au centre du jardin maraîcher de l’association féminine de Kéniéba. Pour assurer un ravitaillement sûr en fin de saison sèche il aurait fallu le creuser plus profondément mais les moyens financiers ont manqué… L’eau ainsi relevée est stockée dans des réservoirs, avant d’être destinée aux arrosoirs et aux seaux, puis aux planches de culture.

A Kéniéba, sur la margelle du puits…

Bien des puits ne sont pas tubés mais les besoins en eau imposent de les utiliser aussi.

D’autres puits sont beaucoup plus sommaires, comme celui-ci, dans le jardin maraîcher de Kéniéba qui est exploité par une association de 40 femmes. C’est un ancien « placer », c’est-à-dire un ancien puits de mine utilisé par les chercheurs d’or.

Les cultures maraîchères demandent d’autant plus d’irrigation que la saison sèche est longue et très chaude.

La saison sèche dure 7 à 8 mois entre octobre et juin ; en 2010 il faisait déjà 40° à l‘ombre dans l’après midi… Il faut beaucoup arroser pour que les cultures croissent dans de bonnes conditions.

Dans l’association des 40 femmes qui cultivent le jardin, chacune est responsable de ses planches. Après l’école les enfants viennent prêter main forte à leur maman pour ce travail indispensable.

Pour les besoins de la vie quotidienne, le ravitaillement en eau est toujours une tâche pénible En ville, les bornes fontaines sont très fréquentées.

L’un des robinets du lycée de Kéniéba permet à toute la population du quartier de se ravitailler en eau.

Le point d’eau du lycée de Kéniéba est une ressource pour tout le quartier, qu’on transporte par tous les moyens… Nous qui n’avons qu’à ouvrir un robinet à notre domicile pour avoir de l’eau potable, n’oublions pas que ce n’est pas le cas partout dans le monde, loin s’en faut !

LES CHUTES D’EAU : Potentiel hydroélectrique et touristique mais obstacle à la navigation fluviale Les Chutes du Felou près de Medine : La vieille centrale hydroélectrique des années 30 Une seconde centrale est prévue dont la réalisation est confiée aux Chinois Les chutes de Gouina en aval de Bafoulabé Un site splendide à aménager : Pourl’hydroélectricité ? Pour le tourisme ? A quel prix ?

QUELQUES AUTRES ACTIVITES ARTISANALES ET COMMERCIALES

Petite entreprise et secteur informel Localisation et dynamiques essentiellement urbaines Activités traditionnelles, essor des moyens de communication

LES PETITES ENTREPRISES COMMERCIALES : secteur formel et secteur informel La rue commerçante à Kayes, et ses boutiques : quincaillerie, téléphonie, réparation de mobylettes, transfert de fonds Le petit commerce informel investit les trottoirs et l’espace public, comme ici à Bamako.

Une activité précaire, une économie de survie mais 85 % du revenu en réalité…

LES PETITES ENTREPRISES ARTISANALES : secteur formel et secteur informel Une petite entreprise de ferronnerie serrurerie à Keniéba Fabrique de portails avec un outillage adapté (poste de soudure à l’arc, générateur pour le courant électrique Activité informelle à Kéniéba : un abri sur le trottoir, du petit outillage, des matériaux de récupération, du savoir faire aussi Fabrication de roues pour des mobylettes ou de petites charrettes, très utilisées sur place

LE PETIT COMMERCE DE BOUTIQUE

On le trouve exclusivement en ville ; il témoigne d’une certaine réussite au plan économique et social.

L’épicerie de Bafoulabé Une librairie-papeterie à Kayes : fournitures scolaires et bureautiques

LE PETIT COMMERCE DES MARCHÉS

Une dominante de produits alimentaires Même si l’on y trouve toutes sortes de produits sur les marchés, ce sont les produits alimentaires qui y occupent la plus grande place.

Ce sont essentiellement les femmes qui viennent y vendre leurs produits et tiennent les commerces de fruits et de légumes

L’ARTISANAT : les activités traditionnelles en atelier

Le textile et la confection sont des spécialités maliennes. Le travail du coton, produit dans le pays même, est une spécialité ancienne. Les tailleurs, comme ici à Nioro du Sahel, utilisent essentiellement des machines à coudre mécaniques car l’électricité n’est pas disponible partout et serait de toute manière trop chère.

Le travail du cuir est une autre activité traditionnelle.

Cet artisan travaille sur le marché des artisans de Bamako ; sa clientèle est plus diversifiée et souvent plus riche.

Les touristes de passage constituent une proportion importante de sa clientèle.

L’ARTISANAT

Les activités du bord des routes La réparation automobile est une activité très répandue. Camions et automobiles sont très vieux, vétustes, en très mauvais état le plus souvent. Les pannes sont fréquentes et l’usure des véhicules d’autant plus rapide qu’ils empruntent surtout des pistes défoncées et rarement des routes bitumées. Il faut des trésors d’ingéniosité pour les réparer car les pièces détachées font défaut.

Voici Issa, menuisier et ébéniste qui travaille au bord de la route entre Bafoulabé et Mahinha. Son outillage est réduit au minimum : un plan de travail, quelques outils pour travailler à la main, aucune machine.

LES SERVICES

:

cuisine et restauration sur le marché de Diéma Le four à pain

LA ROUTE, Outil du désenclavement et facteur de développement La route bitumée traversés.

facilite les échanges, permet un accroissement du trafic et engendre une diversification des activités dans les villages Moto-taxi à Diéma La liaison Bamako Kéniéba Commerce au bord de la route, entre Bamako et Kayes Les chinois font la route, les japonais construisent les ponts

UNE CIRCULATION URBAINE ACCRUE : l ’essor des motos et des mobylettes chinoises Commerce formel : station service à Bamako Des motos robustes, esthétiques, à des prix abordables Des activités dérivées dans le commerce informel : essence vendue au litre, mécanique… Ravitaillement des pompes à essence à Kéniéba

LE TELEPHONE :

Une extension récente et remarquable du réseau, Et un atout pour le développement d’un pays entre tradition et modernité

CONCLUSION

L’AVENIR DU MALI : SA JEUNESSE Mais encore faut-il que cette jeunesse si nombreuse puisse vraiment accéder à l’école et à l’éducation … …Et qu’un effort tout particulier soit porté sur la scolarisation des filles… Il y a encore beaucoup à faire de ce point de vue…