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Les difficultés de la monarchie
sous Louis XVI
L’enjeu de ce chapitre comme y invite l’intitulé consiste à présenter
relativement rapidement les difficultés du règne sans avoir une vision
téléologique: il ne s’agit pas de faire un cours sur les causes de la
Révolution mais de redonner place à l’inattendu, à l’aléa. Rien n’était
écrit par avance et la Révolution demeure un surgissement imprévisible
dont la singularité ne doit pas être affadie par une présentation trop
déterministe.
Toutefois, il est évident que l’on ne peut complètement ignorer la suite
des évènements. D’ailleurs, le programme dans certains des thèmes
retenus tel le poids politique de la Révolution américaine reconstitue en
partie une chaîne causale plutôt classique (Les révolutions de l’Atlantique
de Jacques Godechot…).
De notre point de vue, c’est cette ambiguïté qui constitue le principal
écueil de cette leçon : Refuser le déterminisme tout en reliant le chapitre
à la section suivante du programme.
2
Une fois ce problème posé, il convient d’examiner les connaissances
sollicitées par les auteurs du programme. De multiples aspects auraient
pu être retenus pour expliquer cette crise du règne de Louis XVI, ils n’en
retiennent que trois:
•Les aspirations à des réformes politiques et sociales
•L’impact politique de l’indépendance américaine: cet événement ne doit
donc être envisagé que dans le cadre de l’étude de la monarchie de Louis
XVI et ne doit donc pas donner lieu à un récit trop détaillé.
•L’impossible réforme financière
•Ce dernier thème suscite un commentaire particulier car il en contient
implicitement un quatrième: l’incapacité politique de la monarchie à se
réformer elle-même et donc une crise d’autorité du pouvoir royal qui finit
toujours par céder aux diverses oppositions que soulèvent ses tentatives
de réformes (parlements, pression de la cour…).
Il est évident que d’autres choix auraient pu être faits, mais il faut se
garder d’être exhaustif dans la mesure où ce chapitre ne saurait dépasser
les 3 à 4 heures.
3
En terme de démarches, la séquence doit se fonder sur l’étude d’images
au choix (tableaux, caricatures) ainsi que sur quelques extraits de la
constitution américaine et un exemple de cahier de doléances.
Il convient donc de laisser une grande place aux représentations
iconographiques et de distinguer voire d’opposer différentes formes de
représentation. Il est évident que cette démarche peut s’insérer dans la
perspective d’un enseignement de l’histoire des arts1.
A noter que ce n’est plus la déclaration d’indépendance comme dans
l’ancien programme qui est mise à l’honneur mais la constitution
américaine. Ce changement invite à présenter le système politique
américain comme un contre-modèle à celui de la monarchie absolue. Il
ouvre en ce sens de nouvelles perspectives aux yeux des contemporains
qui souhaitent réformer l’Ancien Régime.
1 Les documents iconographiques proposés dans la séquence sont nombreux, il n’y donc aucune obligation à
les utiliser tous.
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Les capacités demandées aux élèves consistent à situer le règne de Louis XVI (1774-1792) et la
Révolution américaine (1776-1783). En terme de savoir faire, les élèves doivent décrire et expliquer les
principales difficultés du règne. Ce premier point sera l’objet dans notre séquence d’une rédaction faite
en classe à la fin des deux premières de cours :
1. Sous forme de reprise dialoguée à la fin de la deuxième heure, on distinguera d’abord avec les élèves
chacune des trois grandes difficultés (sans rentrer dans les détails) que connaît la monarchie. Cela
suppose que l’enseignant a bien veillé à les catégoriser à l’oral.
2.Puis on confiera à chacun des élèves (ou par tablée) l’une de ces « difficultés » pour qu’il résume par
un petit texte celle-ci. Ce travail repose en partie sur la mémoire et l'emploi du vocabulaire approprié,
celui utilisé par l’enseignant lors des deux premières heures. Si des élèves ne produisent rien, on peut
leurs souffler quelques mots clefs ou noms propres pour les décoincer. Ce travail toutefois est
relativement bref et ne doit pas dépasser une fourchette de 5 à 8 minutes. La répartition du travail
aidant justement à réduire le temps de l’exercice.
3.A la fin de l’heure, l’enseignant relève les propositions des élèves, et les retape toutes pour le début de
l’heure suivante sans rien changer.
4.En début de troisième heure, il redistribue les propositions et les élèves choisissent les meilleures
versions et les corrigent encore si nécessaire avec l’aide du professeur.
5.Une fois que l’on a sélectionné les trois alinéas qui vont servir à terme de phrases de cours, on réfléchit
avec les élèves sur les connecteurs logiques nécessaires pour que tout ceci prenne la forme d’un texte
argumenté.
6.Une fois ce travail achevé, le professeur s’engage à retaper l’ensemble pour la séance suivante afin que
cette production collective puisse être collée dans le cahier.
Autre capacité demandée : les élèves doivent expliquer quelques unes des aspirations contenues dans
les cahiers de doléances. Ceci fera l’objet d’un travail de groupe à partir d’extraits de cahiers de
doléances. On demandera à chaque groupe de reclasser les informations collectées dans un tableau et
surtout de les requalifier avec des mots simples pour mieux se les approprier.
5
•
Pour la première heure, nous proposons de commencer par une
association de deux discours de la monarchie sur elle-même afin d’amorcer la
problématique du cours et de préparer la séance future sur les cahiers de
doléances.
•
Le premier par l’intermédiaire de l’image constitue un véritable idéal
politique: il s’agit du Louis XVI roi de France en costume de sacre datant de
1789, peint par Antoine-François Callet. En le comparant au modèle du genre
(celui de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud) et en révélant les principales
significations des deux œuvres, on peut réactiver rapidement les grandes
caractéristiques de la monarchie absolue dessinées par le programme de
cinquième. La nature dynastique du régime est également rappelée ainsi que le
discours du pouvoir royal sur la légitimité divine de son autorité. Cette
réactivation ne saurait se faire que très rapidement (autour de 5 min) en
« vidéoprojetant » les deux images et par le biais d’un cours dialogué.
6
•
Le deuxième discours issu du pouvoir est celui tenu par Louis XVI dans sa lettre de
convocation des Etats généraux le 24 janvier 1789. Ce texte ainsi que la couverture
de la dite lettre font l’objet d’un exercice écrit en cours qui ne doit pas dépasser les
10 minutes de réflexion. La question finale doit amener l’élève à confronter deux
représentations contemporaines (les deux datent de 1789) du pouvoir royal de
nature et de contenu différents.
1. l’une magnifiée sous forme de portrait qui permet d’entrevoir une sorte d’art officiel
avec ses canons esthétiques.
2. l’autre qui malgré l’emploi d’un champ lexical ou de formulations « absolutistes »
révèle un pouvoir en réalité fragilisé et contraint de consulter les Etats Généraux
pour sortir de ses difficultés structurelles.
Ce décalage est à la fois une preuve et une raison de la crise politique de la fin de règne
de Louis XVI.
« Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour nous aider à surmonter toutes les
difficultés ou Nous Nous trouvons (…) et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et
invariable dans toutes les parties du gouvernement qui intéressent le bonheur de nos sujets et la
prospérité de notre royaume.
Ces grands motifs Nous ont déterminé à convoquer l’assemblée des états de toutes les
provinces… »
1- Présente le document 1 ?
2- Que demande Louis XVI à son peuple ? Pourquoi ?
3- Comment se nomme l’institution convoquée par le roi ?
4- En quoi est-ce un aveu de faiblesse de la part du pouvoir royal si l’on compare au modèle de la
monarchie absolue proposé dans le portrait de Louis XVI ?
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Lors de la correction, on explique rapidement
en quoi consiste cette institution des Etats
Généraux en utilisant la gravure des costumes
des députés en 1789. La notion d’ordre vu en
cinquième est réactivée.
On présente aussi rapidement grâce au schéma
les procédures d’élections, mais surtout on
insiste sur le fait que chaque ordre rédige des
cahiers de doléances où s’expriment les
mécontentements voire les contestations.
On projette également une image des Etats
généraux de 1614 pour signaler que les rois ont
toujours refusé de réunir cette institution depuis
cette date au nom justement d’une conception
« absolutiste » de leur pouvoir.
A l’issu de ce parcours, on déduit
avec
la
classe
la
double
problématique du chapitre: Quelles
difficultés contraignent ce monarque
absolu à convoquer les EtatsGénéraux ? Qu’attendent les
Français de cette assemblée ?
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La diapositive portant sur le budget de 1788 fait l’objet d’un
échange avec les élèves et introduit l’idée des difficultés
financières de la monarchie. Le schéma invite à définir
quelques termes simples du vocabulaire économique:
budget, déficit, revenus, dépenses, dettes et endettement.
On remarque au passage le poids du remboursement de la
dette et de la guerre dans les dépenses.
On peut laisser si on a le temps quelques instants aux élèves
pour calculer le déficit de la monarchie et on enchaîne avec
la lecture du graphique ci dessous:
Les élèves répondent à la question affichée sur la
diapositive ce qui permet de vérifier leur capacité à
lire et analyser un graphique simple. Cette activité
peut se faire à l’écrit ou à l’oral suivant le temps
déjà consommé. Il est impératif à l’issue de cet
exercice d’être à 35 minutes de cours.
Insérer ce document dans le diaporama vise à
indiquer que le problème financier ne date pas du
seul règne de Louis XVI mais qu’il est ordre
structurel. Surtout, cette transition permet de
découvrir que le jeune roi a en réalité hérité du
problème et que, dés le début du règne, il a voulu
résorber ce déficit en soutenant des ministres
réformateurs.
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Le passage qui suit est dialogué. On explique aux élèves que les trois ministres
réformateurs présentés ont pour point commun de vouloir résoudre le déficit en
agissant entre autres sur la fiscalité. Il ne s’agit pas de rentrer dans le détail des
réformes envisagées mais de rester à un certain niveau de généralité.
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Suit alors l’examen avec la classe d’une gravure de la fin du XVIIIe siècle. Après une
présentation sommaire du professeur (le document est anonyme), on la fait décrire
à un élève à l’oral et on tente ensuite de l’interpréter avec la classe.
On insiste sur la vision très simplificatrice de l’auteur qui fait porter le seul poids de
l’Etat au tiers-état. Cela donne l’occasion de souligner le caractère percutant et
mobilisateur d’une telle image dans une société peu alphabétisée.
La diapositive suivante permet d’expliciter ce que sous entend l’image : le Tiers est
ici perçu comme le seul à payer des impôts directs (en rouge) ou indirects (en bleu)
au roi. Evidemment, le professeur se doit à l’oral de lisser cette vision en notant que
les nobles payent comme propriétaires la taille réelle (essentiellement dans le sud
du royaume) et des abonnements sur la capitation, le dixième ou le vingtième. On
peut évoquer également les dons « gratuits » du clergé à la monarchie…
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La transition est alors facile : les ministres réformateurs veulent changer l’assiette de
l’impôt pour augmenter les recettes en faisant contribuer beaucoup plus les
privilégiés.
Il est important pour la suite de la séquence de prendre l’exemple du seul Calonne,
contrôleur général des finances entre 1783 et 1787. Il reprend les idées de Turgot
sur une « subvention territoriale » qui consiste à créer un impôt payé par tous les
propriétaires fonciers, privilégiés ou non. Cet impôt remplacerait les « vingtièmes ».
Dans le principe, on pourrait dire qu’il s’agit d’étendre à tout le royaume la taille
réelle… Là aussi il est nécessaire de demeurer à un niveau superficiel pour éviter de
perdre les élèves dans des détails somme toute hors sujet.
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Fin de la première heure : Ouverture sur la caricature de Calonne et exercice à la
maison à partir de la problématique suivante: quelles ont été les réactions des
privilégiés aux réformes proposées par Calonne et les autres ministres
réformateurs ?
L’exercice vise à réinvestir la méthode initiée en cours sur la précédente gravure:
présentation-description/compréhension-interprétation
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Début de la deuxième heure: correction de l’exercice avec projection des
diapositives afférentes: on ne doit pas ici dépasser les 8 minutes.
Il est important lors du corrigé de comparer cette image avec les portraits officiels
vus en première heure dans une perspective d’histoire des arts et d’en déduire
une définition rapide de ce qu’est une caricature. L’analyse doit également porter
sur la dimension comique et politique de l’image, la coexistence du texte et du
dessin qui permet plusieurs niveaux d’interprétation suivant la culture du public,
le caractère reproductible du tout qui permet sa diffusion rapide… La caricature
doit être envisagée comme une forme de subversion politique à l’intérieur d’un
espace public dominé en grande partie par la « propagande » monarchique.
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L’exercice doit également faire déduire aux élèves l’opposition des privilégiés à
ces changements. Pourtant, Louis XVI et Calonne avaient tenté de rendre leur
réforme acceptable en la présentant à une assemblée de 144 notables, ceci afin
de contourner les parlements hostiles à toute remise en cause des privilèges
fiscaux. L’assemblée sorte de chambre d’écho de l’opinion des privilégiés refusa
néanmoins la réforme.
Que décide alors Louis XVI quand l’on s’oppose à ses ministres réformateurs? Il
cède et abandonne ses ministres: Une gravure du XIXe sur Turgot illustre cette
incapacité du monarque à imposer ses réformes financières. La notion de
« pouvoir absolu » peut alors être de nouveau questionnée avec les élèves lors
d’un rapide échange.
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Pourtant, les échecs des velléités réformatrices de la monarchie, n’empêchent pas le pouvoir royal
à s’engager dans toujours plus de dépenses. La guerre d’indépendance américaine est donc
introduite par le biais du budget de l’Etat.
Toute cette partie fait l’objet d’un récit succinct avec diapositives à l’appui d’une durée d’environ
10 minutes (hors exercice sur constitution américaine). Il faut donc renoncer à tout récit détaillé
et rester à un niveau superficiel d’analyse (présentation des 13 colonies, récit hors-sujet sur le
Mayflower, analyse précise des causes du soulèvement…):
•Après avoir situé les colonies américaines (2 000 000 d’habitants + 300 000 esclaves noirs) et
rappelé en quelques mots leurs situation géographique vis à vis de la couronne anglaise (Londres
est à plus de 5000 km), l’enseignant peut raconter brièvement la tea party de Boston car cet
événement peut être choisi comme symbole de l’insurrection naissante :
 Pour mémoire, il s’agit d’une révolte antifiscale contre les taxes anglaises sur les marchandises
venant d’Europe (sucre, café, mélasse…) ou sur les timbres, elle prend prétexte de la tentative de
la compagnie des Indes orientales d’imposer son thé au dépend des marchands indépendants
américains.
Sans rentrer dans ces considérations, l’enseignant peut indiquer simplement que les taxes sur
le thé symbolisent aux yeux des Américains l’injustice de la domination anglaise et provoquent
une réaction de protestation :
Le 16 décembre 1773, soixante Bostoniens (nommés Les Fils de la liberté) grimpent à bord de
trois navires anglais (le Dartmouth, le Eleanor et le Beaver) costumés en indiens de la tribu des
Mohawks, car ils suscitaient la peur. Silencieusement, ils ouvrirent les tonneaux et jetèrent 342
caisses par dessus bord, puis ils les refermèrent pour les remettre à leur place, vides.
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On passe ensuite aux causes politiques de la révolte par
l’intermédiaire de la déclaration d’indépendance. Ici, il ne
s’agit pas de lire le texte mais par un jeu de diapositives
de faire apparaître les concepts clefs contenus par le
manuscrit. Une interrogation orale permet alors de
réactiver les notions vues lors du cours sur les Lumières et
remarquer que les revendications des uns et des autres
prennent leur source dans une philosophie politique
commune d’essence libérale.
On poursuit ensuite par l’évocation de la guerre
d’Indépendance à travers une scène de bataille qui
permet d’introduire le personnage de Washington. Là
encore, la bataille elle-même n’a que peu d’importance et
la peinture n’est utilisée que pour illustrer la violence du
conflit opposant les anglais à leurs anciennes colonies.
L’extrait des mémoires du comte de Ségur introduit le
paradoxe qui voit une monarchie absolue pour des raisons
de puissance soutenir une révolte contre un autre
souverain. Le personnage de Benjamin Franklin permet de
donner un peu de « chair » à tout ceci. .
Le tableau d’Auguste Couderc rend effectif aux yeux des
élèves cette alliance contre-nature et permet d’évoquer La
Fayette, personnage récurrent du programme.
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Le récit marque un temps d’arrêt après l’annonce de la victoire des insurgés afin
d’étudier les institutions que se donnent ce nouveau peuple indépendant.
Un extrait de la constitution est l’objet d’un exercice en cours dont le but est de
présenter une mise en pratique de l’idée démocratique fondée sur la séparation des
pouvoirs, les élections, la représentativité et des magistratures limitées dans le
temps. Le vocabulaire politique issu du cours sur les Lumières doit être réintroduit
et affiné.
Il serait bon au moins à l’oral lors du corrigé de rappeler que ce régime demeure
imparfait si on le considère à l’aune de nos propres conceptions politiques : ni les
femmes, ni les esclaves, ni les amérindiens ne sont concernés en tant qu’acteurs par
cette « démocratie » américaine.
L’exercice ne doit pas dépasser 15 minutes reprise comprise..
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Dans les 5 minutes suivantes de la
séance sous forme de cours dialogué,
on revient ensuite au royaume de
France
en
envisageant
les
conséquences pour le royaume de
cette
révolution
démocratique
réussie:
1.Le graphique montre que cela
aggrave encore plus le déficit du
budget amenant l’Etat au bord de la
faillite.
2.A travers l’évocation de La Fayette
incarnation de la noblesse libérale et
en lisant un court extrait d’Arthur
Young,
on
perçoit
l’influence
idéologique de cet événement, mais
une influence diffuse. A chacun sa
Révolution américaine en quelque
sorte…
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Enfin, on présente les dernières diapositives (5
minutes) pour montrer qu’à ce déficit qui explose et
aux aspirations libérales d’une partie de la population,
se surajoute une crise économique et sociale.
Incapable de faire face Louis XVI se décide à
convoquer les Etats Généraux.
On vient donc de répondre à la première
problématique et on fait retrouver aux élèves en
dialogué les trois catégories de difficultés auxquelles
doit faire face la monarchie.
Il s’agit désormais pour les élèves de restituer sous
forme de petite rédaction ce qu’ils ont compris de ces
deux heures de cours en rédigeant un texte sur l’une
de ces difficultés. Cet exercice doit occuper les 5 à 8
dernières minutes du cours et a été expliqué sur la
diapositive 5 de ce diaporama.
Notons cependant que ce travail peut aussi être
donné par groupe de deux (par table par exemple).
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Début de la troisième heure :
•Sélection des propositions faites par les élèves (voir diapositive 5 du présent
diaporama). Il est essentiel de jouer le jeu des propositions sans plaquer un cours
préfabriqué qui n’aurait rien à voir.
•Corrections faites avec les élèves: dates, noms propres, mots clefs…
•Travail sur les connecteurs logiques
Ce travail est relativement long et doit prendre aux alentours de 10-15 minutes.
La première problématique étant en partie résolue, il reste à passer à la
deuxième en montrant comment la convocation des Etats généraux et la
rédaction des cahiers de doléances sont l’occasion d’un surgissement sans
précédent de plaintes, de revendications et de contestations. La crise sociale et
politique apparaît alors beaucoup plus profonde et les aspirations à la réforme de
certains français sont parfois radicales.
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Pour aborder ce point, on organise un travail de groupe à partir de cahier de
doléances rédigées par le Tiers d’Ile de France et plus exactement de l’actuelle
Seine-St Denis. Chaque groupe travaille sur un ou plusieurs cahiers rédigés par
des privilégiés, des paysans ou des bourgeois de la ville de St Denis. Un lexique
distribué à chaque groupe aide à saisir certains termes compliqués. Le travail
consiste à remplir un tableau pour requalifier les différentes aspirations
contenues dans les cahiers. Ce travail d’environ 25 minutes est ensuite suivi d’un
corrigé qui fait office de cours.
Le chapitre se conclut sur les deux gravures incarnant la folle espérance que font
naître la convocation des Etats au sein du Tiers état.
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