genese de la reaction immunitaire
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IMMUNOLOGIE ET INFECTION
(2ème partie)
Louise GAZAGNE
Praticien Hygiéniste
CH BEZIERS
IFSI 2006
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
PREAMBULE
Lors de la rencontre hôte-bactérie, il existe 3 types d’interactions :
l’indifférence mutuelle : de nombreuses bactéries ne peuvent
s’implanter sur la peau ou les muqueuses (raisons nutritionnelles, pH, …),
ex bact. du sol ou de l’eau. L’hôte les ignore du point de vue immunitaire
élimination mécanique, il y a absence d’interaction
le commensalisme : certaines bact s’implantent (colonisation) au
contact de la peau ou des muqueuses. Cette colonisation peut être
transitoire, prolongée, indéfinie. En général, ces bact n’ont pas
tendance à envahir les tissus, au contraire, elles constituent une
barrière écologique contre l’implantation de germes virulents
l’infection : conflit hôte-bactérie, avec lésion tissulaires. La
rencontre entre une bactérie virulente et un hôte peut aboutir à une
réaction immunitaire de l’hôte contre l’infection bactérienne
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
Cette réaction immunitaire se déroule en plusieurs phases :
I. LA REPONSE IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE (innée)
. Réaction inflammatoire
. Diapédèse
. Phagocytose
. Le complément
. Les Cellules NK (Natural Killer)
II. LA REPONSE IMMUNITAIRE SPECIFIQUE (acquise)
. Immunité par production d’anticorps
. Génèse de la Réaction à médiation humorale
. Neutralisation des toxines bactériennes
. Opsonisation
. Lyse bactérienne
. Immunité à médiation cellulaire
III. RESISTANCE DES BACTERIE A LA REPONSE IMMUNITAIRE
. Résistance au complément
. Résistance à la phagocytose
. Inhibition du chimiotactisme
. Inhibition de l’attachement aux phagocytes
. Inhibition de l’ingestion
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. Résistance aux mécanismes
intracellulaires bactéricides 3
GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
I. LA REPONSE IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE (innée)
pénétration d’un microorganisme cascades de réponses
immunitaires imbriquées ayant pour but d’éliminer l’agent infectieux
la rapidité et l’intensité de ces réponses sont conditionnées par les
propriétés de la bactéries et celles de l’hôte
la réponse immunitaire non spécifique est similaire dans ces
mécanismes quel que soit l’agent infectieux. Elle met essentiellement en
jeu la réaction inflammatoire. Suit la réponse spécifique qui est dirigée
contre un microorganisme donné. Elle met en jeu les lymphocytes B
(immunité humorale) et les lymphocytes T (immunité cellulaire). Elle induit
chez l’individu convalescent un état de résistance acquise de longue durée
qui est spécifique de l’agent infectieux responsable de la primo-infection
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
A. La réaction inflammatoire
Elle est due au franchissement de la barrière cutanéo-muququeuse par
des bactéries virulentes. Cette réaction tend à limiter l’invasion tissulaire
en déclenchant des mécanismes bactéricides qui font intervenir surtout
les cellules phagocytaires et le complément
vasodilatation due à des médiateurs chimiques (sérotonine, histamine,
…) relargués par les cellules stimulés non spécifiquement (mastocytes,
polynucléaires basophiles, …)
extravasation de protéines sanguines (système du complément)
ce qui provoque un afflux massif et l’activation des leucocytes
(neutrophiles, monocytes) qui infiltrent le foyer infectieux en
franchissant l’épithélium endovasculaire (qui est devenu adhérent :
rolling) par diapédèse. Cette dernière est favorisée par des substances
d’origine bactériennes et par la production locales de substances
chimiotactiques (ex : complément)
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
B. La Diapédèse
margination et adhésion des polynucléaires neutrophiles (et des
monocytes) aux cellules endothéliales vasculaires
rolling (le polynucléaire roule le long du vaisseau)
grâce à la vasodilatation : passage des polynucléaires neutrophiles à
travers la paroi vasculaire : c’est la diapédèse
par chimiotactisme, les polynucléaires neutrophiles sont attirés vers la
bactérie
ils entament le processus de phagocytose
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LA DIAPEDESE
La DIAPEDESE est le mécanisme par lequel une cellule
passe d’un compartiment A à un compartiment B en
s’insinuant entre les cellules endothéliales d’un capillaire
sanguin ou lymphatique
Ce processus est un prélude indispensable dans
l’élimination de microorganismes pathogènes ayant réussi
à pénétrer les tissus sous-jacents à la faveur d’une blessure.
Seuls certaines cellules sont capables de diapédèse,
notamment certains leucocytes comme les monocytes et les
polynucléaires neutrophiles
Réalisé par MARTORELL Laurent, professeur agrégé en
biochimie au lycée Langevin Wallon de Champigny sur
Marne
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
A la faveur d’une blessure, des
microorganismes envahissent les tissus
Tissu
Sang
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Un neutrophile passe au
voisinage de la lésion cutanée
Tissu
Sang
Neutrophile
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Le neutrophile s’accole aux cellules
endothéliales : c’est la MARGINATION
Tissu
Sang
Neutrophile
Étape 1 : La MARGINATION
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Le neutrophile s’accole aux cellules
endothéliales : c’est la MARGINATION
Tissu
Étape 2 : le neutrophile roule le long du
capillaire sanguin : c’est le ROLLING
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Sang
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Le neutrophile s’accole aux cellules
endothéliales : c’est la MARGINATION
Tissu
Étape 3 : le neutrophile s’insinue entre les
cellules endothéliales : c’est la DIAPEDESE
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Sang
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Étape 4 : le neutrophile se dirige vers les
microorganismes : c’est le
CHIMIOTACTISME (complément)
Tissu
Sang
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LA DIAPEDESE : CHRONOLOGIE ANIMEE
Lésion
cutanée
Étape 5 : le neutrophile détruit le
microorganisme au cours de la
PHAGOCYTOSE
Tissu
Sang
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LA DIAPEDESE
LA DIAPEDESE
: CHRONOLOGIE
: CHRONOLOGIE
ANIMEE
Lésion
cutanée
4- Chimiotactisme
Tissu
5- Phagocytose
Sang
1- Margination
2- Rolling
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3- Diapédèse
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
C. La Phagocytose
Réalisée par les polynucléaires neutrophiles et les macrophages
Reconnaissance de la cible : adhésion de la cellule phagocytaire à la
bactérie
Formation de pseudopodes et ingestion
Formation du phagosome
Formation du phagolysosome : effet bactéricide et digestion de la
bactérie (enzymes hydrolytiques du lysosome)
Élimination des constituants bactériens par exocytose et présentation
des antigènes bactériens aux cellules immunocompétentes (induction de la
réponse immunitaire spécifique)
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LA PHAGOCYTOSE
La phagocytose est réalisée par des leucocytes
particuliers appelés PHAGOCYTES tels, les
macrophages et les neutrophiles
La PHAGOCYTOSE est le mécanisme par lequel certaines
particules volumineuses (poussières, goudron, microorganismes,
cellules cancéreuses, débris cellulaires…) sont éliminées au cours
d’une DIGESTION INTRACELLULAIRE par des enzymes
hydrolytiques des phagocytes
Réalisé par MARTORELL Laurent, professeur agrégé en
biochimie au lycée Langevin Wallon de Champigny sur
Marne
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DYNAMIQUE DE LA PHAGOCYTOSE (1/3)
TISSU
Macrophage
tissulaire
Bactérie pathogène
Étape 1
Reconnaissance et adhésion du
macrophage sur la bactérie
SANG
Monocyte circulant du sang
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CHRONOLOGIE DE LA PHAGOCYTOSE (2/3)
Pseudopode
Étape 2
Lysosome
Noyau
Phagosome
Étape 3
Formation d’un phagosome puis
d’un phagolysosome
Formation de pseudopodes
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CHRONOLOGIE DE LA PHAGOCYTOSE (3/3)
Étape 4
Le microorganisme est
détruit par les enzymes
hydrolytiques apportées par
les lysosomes
Étape 5
Les débris cellulaires sont
libérés par exocytose
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LA PHAGOCYTOSE : UNE VUE D’ENSEMBLE
Étape 1
Étape 2
Reconnaissance et
adhésion
Formation de
pseudopodes
Étape 3
Étape 4
Étape 5
Formation d’un
phagosome puis d’un
phagolysosome
Digestion intracellulaire
Exocytose des
débris
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
D. Le Complément
Complexe formé d’une trentaine de protéines qui agissent en cascade
lors d’une stimulation infectieuse
Plusieurs voies d’activation (voie classique, voie alterne)
le complément a une action bactériolytique (fixation des protéines du
complément sur les bactéries (C6 et C9) lyse de la bactérie)
une action opsonisante : la fixation de C3 sur les bactéries facilite la
phagocytose
action chimiotactique sur les cellules phagocytaires (C3, C5, …
augmentent l’adhérence des leucocytes aux cellules endothéliales des
capillaires sanguins et la perméabilité capillaire)
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
E. Les Cellules NK (Natural Killer)
jouent un rôle important dans la réponse immunitaire non spécifique
exercent une cytotoxicité naturelle vis à vis des cellules infectées
(élimination des cellules infectées par certains virus, parasites ou
bactéries)
agissent par le déversement des contenus de leurs granules
(perforine, enzymes hydrolytiques) au contact des cellules cibles. La
perforine crée des pores dans la membrane des cellules infectées et
facilite l’entrée des enzymes hydrolytiques
les cellules NK jouent un rôle important dans le développement de la
réponse immunitaire spécifique grâce à leur capacité de production de
cytokines (molécules qui agissent essentiellement sur les cellules de
l’immunité) comme l’interféron g
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
II. LA REPONSE IMMUNITAIRE SPECIFIQUE (acquise)
contrairement à la réponse innée, la réponse immunitaire est
différente selon qu’il s’agisse d’une primo-infection (pathogène en contact
pour la première fois avec le système immunitaire) ou d’une réinfection
(deuxième contact du pathogène avec l’organisme)
on parle de réponse primaire et de réponse secondaire
lors de la réponse primaire, l’individu développe un état de mémoire
immunologique (base de la vaccination). Lors d’une nouvelle rencontre,
grâce à cet état de mémoire, la réponse secondaire s’initie très
rapidement et est beaucoup plus intense
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
La réponse immunitaire spécifique
fait intervenir les lymphocytes B et T qui sont capables d’identifier
spécifiquement les agents infectieux
elle entraîne un état réfractaire de longue durée contre une
éventuelle réinfection par le même germe (résistance acquise ou mémoire
immunologique)
la nature du microorganisme détermine pour une large part la nature
humorale (lymphocytes B) ou cellulaire (lymphocytes T) de la réponse
immunitaire spécifique
ex : les bactéries toxinogènes (action pathogène par le biais de
sécrétion de toxines) ou à multiplication extra-cellulaire induisent une
immunité de type humorale. Les bactéries à multiplication intra-cellulaire
induisent plutôt une immunité à médiation cellulaire
Cependant, il y a souvent à un degré variable et de façon synergique
intervention des deux types d’immunité spécifique lors d’un processus
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infectieux
GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
A. Immunité par production d’anticorps
Les enfants atteints d’agammaglobulinémie (incapacité à fabriquer des
IgG) ont plus fréquemment des infections dues à des bactéries comme le
pneumocoque ou l’Haemophilus (multiplication extra-cellulaire), alors que
leur sensibilité aux infections dues à bactéries à croissance intracellulaire reste inchangée. Importance des AC +++
1. Génèse de la Réaction à médiation humorale
la CPA présente l’AG aux différents lymphocytes recrutés par
chimiotactisme sur le site de l’infection
le lymphocyte B ayant le récepteur spécifique de l’AG est activé
Il va subir un nombre important de mitoses dans les organes
lymphoïdes secondaire (ganglions …). On obtient une population clonale de
lymphocytes B portant tous les mêmes Ig sur leur membrane externe
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
en 3 à 5 jours, une cellule mère (lymphoblaste) donne naissance à
environ 1000 cellules filles identiques
sous l’influences de plusieurs cytokines (Il-2, Il-4, Il-5 produites par
les lymphocytes Th2) certaines cellules évoluent en plasmocytes, d’autres
en lymphocytes B mémoire
les plasmocytes migrent vers le site infecté (chimiotactisme grâce aux
cytokines libérées dans le site inflammatoire) et sécrètent des Ig
Un plasmocyte produit d’abord des IgM puis des IgG ou IgA ou IgE …
(commutation de classes : préservent les domaines variables et font
varier les domaines constants)
les Ig se fixent sur les AG et forment des complexes immuns
(neutralisation de la toxine ou de la bactérie, …)
le taux plasmatique des AC augmente fortement suite à l’introduction
de l’antigène (base du diagnostic sérologique)
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
2. Neutralisation des toxines bactériennes
rôles des AC : majeur
neutralisation de la toxine en se fixant sur son site actif (la toxine ne
peut plus agir). La protection par AC neutralisants est la base de certains
vaccins (ex : vaccination contre le tétanos, la diphtérie)
3. Opsonisation
Les AC facilitent la phagocytose de bactéries qui résistent à la
phagocytose de par la structure de leur paroi (ex : présence de capsule) :
ils recouvrent la bactérie et permettent ainsi l’adhésion des macrophages
à la bactérie (récepteur du Fc à la surface de la membrane des
macrophages)
4. Lyse bactérienne
les AC de la classe des IgM et IgG se fixent sur la paroi des bactéries et
initient la lyse bactérienne en présence de complément
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La réponse immunitaire à médiation humorale (RIMH)
La RIMH est essentielle dans l’élimination :
• des AGENTS PATHOGENES EXTRACELLULAIRES comme certaines
bactéries, parasites …
• des TOXINES MICROBIENNES
La RIMH fait intervenir les cellules immunitaires suivantes :
les lymphocytes B (LB) qui ont plusieurs milliers d’immunoglobulines
identiques à leur surface
Réalisé par MARTORELL Laurent, professeur agrégé en
biochimie au lycée Langevin Wallon de Champigny sur
Marne
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La dynamique de la RIMH
ETAPE 1 : La sélection clonale
Antigène (AG)
Reconnaissance
LB 1
Immunoglobulines
membranaires
(BCR)
LB 2
Immunoglobulines
membranaires
(BCR)
Les LB 1 et LB 3
ne sont pas
sélectionnés et ne
se divisent pas
LB 3
Le LB 2 est sélectionné
puis se divise par mitoses
successives
Clone IFSI
de LB
2006 2
30
La dynamique de la RIMH
ETAPE 2 : L’expansion clonale
L’activation du
LB 2 par
l’antigène se
traduit par une
intense
multiplication
par MITOSES
LB 2
Mitoses
Les clones de LB 2
portent tous les mêmes
Ig membranaires
ClonesIFSI
de2006
LB 2
31
Le plasmocyte se caractérise
par un abondant réticulum
endoplasmique (machinerie
de synthèse des protéines,
dans ce cas,
d’immunoglobulines). Il peut
fabriquer jusqu’à 2000
immunoglobulines
identiques par seconde !
La dynamique de la RIMH
ETAPE 3 : La différenciation clonale
Clone de LB
Réticulum endoplasmique
Action Il-2, Il-4, Il-5
Ribosome
Noyau
1- Certains LB 2 du clone se
différencient en plasmocytes
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2- D’autres, se différencient en
LB mémoires
32
La dynamique de la RIMH
ETAPE 4 : La phase effectrice
1- Les AG sont
présents dans les
liquides biologiques
Plasmocytes
Complexe immun
2- Les plasmocytes
sécrètent des AC
3- Les AC neutralisent les AG en
formant un complexe immun
Au cours de la RIMH, le taux plasmatique des AC
augmente fortement suite à l’introduction de l’antigène
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
B. Immunité à médiation cellulaire
les AC jouent un rôle moins important dans les infections dues à des
microorganismes à multiplication intracellulaire. En effet, les sites de
multiplication de ces microorganismes sont inaccessibles aux Ig (ex :
agent de la tuberculose ou de la syphilis, …). La réponse immunitaire à
médiation cellulaire est particulièrement efficace contre les virus quand
ils sont en situation intracellulaire
la multiplication intracellulaire du microorganisme entraîne la
destruction de la cellule hôte et la dissémination du microorganisme dans
les tissus
après phagocytose par le macrophage, ce dernier présente les
épitopes (AG) du microorganisme au lymphocyte CD4 qui reconnaît l’AG
cette reconnaissance induit une prolifération clonale des CD4
spécifiques de l’AG (activation par Il-1 sécrété par le macrophage)
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
les lymphocytes CD4 prolifèrent et se différencient en souspopulations :
- CD4 sécréteurs (Th1 : Il-2, INF-g : active et mobilise les macrophages
et les cellules NK)
- CD4 mémoire (responsables de la résistance acquise)
les lymphocytes CD4 sécréteurs libère de l’Il-2 qui stimule les
lymphocytes CD8
les CD8 se différencient en CD8 cytotoxiques
CD8 cytotoxiques ont la capacité de lyser les cellules portant l’AG
dont ils sont spécifiques (TCR)
le CD8 cytotoxique libère de la perforine et des enzymes
hydrolytiques. La perforine perfore la membrane de la cellule cible. Les
enzymes hydrolytiques entrent dans la cellule cible et provoquent la mort
de cette dernière
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
les lymphocytes CD4 Th1 sécrétent aussi de l’INF-g qui recrute les
macrophages et stimule leur capacité « microbicide » qui est beaucoup
plus importante que celle des macrophages recrutés lors de la réponse
non spécifique
l’INF-g a des propriétés anti-virales très puissantes (utilisées en
thérapeutique)
lors d’une réinfection, les lymphocytes CD4 mémoire interviennent
beaucoup plus rapidement, le processus inflammatoire est fortement
accéléré et amplifié
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La réponse immunitaire à médiation cellulaire (RIMC)
La RIMC est essentielle dans l’élimination :
• des cellules infectées par des MICROORGANISMES
INTRACELLULAIRES comme certaines bactéries (agent de la
tuberculose…) et les virus (VIH, VHB, virus de la grippe…) ;
• des CELLULES CANCEREUSES des CELLULES DE GREFFE
La RIMC fait intervenir les cellules immunitaires suivantes :
• les macrophages
• les lymphocytes T dont les CD 4 et CD 8
•les lymphocytes présentent à leur surface plusieurs milliers de TCR
Réalisé par MARTORELL Laurent, professeur agrégé en
biochimie au lycée Langevin Wallon de Champigny sur
Marne
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La dynamique de la RIMC
ETAPE 1 : La phagocytose
Virus
Macrophage
1- Le virus subit la
PHAGOCYTOSE
2- Certains fragments du
virus ou de la bactérie,
appelés EPITOPES, sont
présentés à la surface
membranaire du
macrophage
Le macrophage est une
C.P.A (Cellule
Présentant l’Antigène)
La phagocytose est le prélude indispensable à la suite des
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événements
La dynamique de la RIMC
ETAPE 2 : La sélection clonale
Récepteur TCR à l’antigène
Clone de
CD4
CD4
Reconnaissance
1- Le CD4 reconnaît certains
EPITOPES présentés par la CPA
2- Le CD4 subit une série de
MITOSES aboutissant à la
formation d’un CLONE de CD4
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La dynamique de la RIMC
ETAPE 3: L’expansion clonale
Clones de
CD4
Il- 1
+
CD4
+
Le macrophage produit un messager chimique appelé
l’INTERLEUKINE 1, qui stimule davantage la DIVISION
MITOTIQUE des CD4
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La dynamique de la RIMC
ETAPE 4 : La différenciation clonale
Clone de CD4
1- Certains CD4 du clone se
différencient en CD4 sécréteurs
2- D’autres, se différencient en
CD4 mémoires
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La dynamique de la RIMC
ETAPE 5 : L’intervention des CD8
1- Le CD4 sécréteur libère
de l’interleukine 2
+
CD8
CD4
CD4
sécréteur
2- L’interleukine 2
stimule le CD8 qui se
différencie en CD8
cytotoxique
Les lymphocytes cytotoxiques
sont les EFFECTEURS de la
RIMC, ils détruisent les
cellules infectées
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Différenciation
CD8 cytotoxique
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La dynamique de la RIMC
ETAPE 6 : L’action cytotoxique des lymphocytes cytotoxiques
1- Le lymphocyte
cytotoxique reconnaît
la cellule infectée
Granule de
perforine
Lymphocyte
cytotoxique
Cellule cible
infectée
3- La cellule cible
infectée est détruite
par les ENZYMES
HYDROLYTIQUES
2- La reconnaissance
est suivie de
l’exocytose des
granules de
PERFORINE
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
III. RESISTANCE DES BACTERIES A LA REACTION IMMUNITAIRE
Certaines bactéries sont capables d’envahir les tissus et de se propager
dans l’organisme. Elles possèdent des mécanismes leur permettant de
surmonter les défenses non spécifiques et donc d’induire la maladie
infectieuse
A. Résistance au complément
Certaines bactéries peuvent résister au complément :
par sécrétion d’enzymes qui dégradent les protéines du complément
par la présence d’une capsule (impossibilité à la fraction C3 de se
fixer sur la bactérie)
B. Résistance à la phagocytose
1. Inhibition du chimiotactisme
certaines bactéries sont de mauvais initiateurs du chimiotactisme
d’autres inhibent la migration des polynucléaires ou détruisent les
cellules phagocytaires
IFSI 2006
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GENESE DE LA REACTION IMMUNITAIRE
2. Inhibition de l’attachement aux phagocytes
La présence d’une capsule à la surface de la bactérie empêche
l’attachement aux cellules phagocytaires
3. Inhibition de l’ingestion
Certaines bactéries se fixent sur les cellules phagocytaires mais ne
peuvent pas être ingérées
4. Résistance aux mécanismes intracellulaires bactéricides
Certaines bactéries sont ingérées mais sont capables de survivre et de se
multiplier à l’intérieur des cellules phagocytaires
Enfin, en modifiant régulièrement leurs AG de surface, certains
microorganismes évitent la destruction par le système immunitaire (ex :
la grippe)
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
I. LAVACCINATION
La vaccination est une des plus grande découverte du XXème siècle :
éradication de la variole
diminution très importante de la diphtérie, la rougeole, les oreillons, la
coqueluche, la rubéole, la poliomyélite, le tétanos …
cependant certaines maladies infectieuses font encore chaque année
des millions de morts : le SIDA (changement fréquent des AG de
surface), le paludisme, … Dans ces cas, on ne dispose d’aucun vaccin
efficace.
Il existe deux approches vaccinales :
l’immunisation active : inoculation d’un pathogène ou de ses composants
afin afin d’induire une réponse immunitaire
l’immunisation passive : transfert à un individu d’AC (gammaglobulines)
ou de lymphocytes déjà actifs contre le pathogène : ex pour neutraliser
l’effet de toxines (venin de serpent). L’immunisation passive n’est pas une
réponse de longue durée (contrairement à l’immunisation active) : pas
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d’effet mémoire
IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
Principe de la vaccination
injection d’un AG chez un humain afin d’induire une réponse
immunitaire
cet AG peut être des agents pathogènes vivants mais atténués ou tués
mais également une partie de l’agent pathogène : en général des AG
(protèiques, lipidiques ou glucidiques) de surfaces du pathogène
Le SIDA
SIDA = Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise = infection du à un virus
: HIV. Cette maladie se caractérise par une sensibilité très importante
aux infections et notamment certaines infections rares ou dues à des
microorganismes opportunistes.
Ces infections sont dues à un déficit immunitaire crée par l’infection des
lymphocytes CD4.
Chez ces patients, le nombre de lymphocytes CD4 diminue rapidement et
les réponses des lymphocytes CD8 et des lymphocytes B diminuent
progressivement.
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
II. LES TUMEURS
Le système immunitaire est impliqué dans le contrôle des prolifération
tumorales. Cette conclusion repose sur plusieurs observations :
certaines tumeurs régressent spontanément
les immunodéprimés ont plus de cancers
les tumeurs infiltrées par des lymphocytes ont un meilleur pronostic
il existe des AC et des lymphocytes T spécifiques d’AG tumoraux chez
des patients atteints de certains cancers
on peut immuniser des animaux contre des tumeurs
Cependant, de nombreuses tumeurs sont peu immunogéniques (c’est à dire
qu’elles stimulent mal le système immunitaire) : elles ne sont pas
considérées comme étrangères, elles sont peu vascularisées, elles
produisent des substances immunosupressives
Dans l’avenir, beaucoup d’espoir est placé dans l’immunothérapeutique
(immunisation des patients par des AG tumoraux, transfert de
lymphocytes spécifiques)
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
III. L’AUTOIMMUNITE
L’autoimmunité est un pathologie due à un défaut de tolérance des
lymphocytes : ils reconnaissent les antigènes du « soi » comme des
antigènes étrangers
Il existent de nombreuses maladies autoimmunes : le lupus, la
polyarthrite rhumatoïde, la myasthénie, certaines formes de diabète
insulino-dépendant, ...
Le traitement actuel de ces maladies est axé sur des médicaments antiinflammatoires ou immunosuppresseurs. Des méthodes utilisant des cibles
spécifiques sont à l’étude
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
IV. L’ALLERGIE ET L’HYPERSENSIBILITE
L’hypersensibilité (dont l’allergie) = réponse immunitaire produite par un
système immunitaire normal contre des antigènes environnementaux
inoffensifs (pollens, poils de chat, …). Il existe 4 types de réactions
d’hypersensibilité :
L’hypersensibilité de type I
= hypersensibilité immédiate ou anaphylactique (conjonctivite, asthme,
urticaire). Cette réaction est provoquée par l’inhalation d’allergènes qui
vont provoquer la production d’IgE. Lors d’une nouvelle introduction de
l’allergène, les IgE spécifiques se fixent sur les mastocytes et les
polynucléaires basophiles ce qui entraîne une libération massive
d’effecteurs inflammatoires comme l’histamine. L’expression de ce
phénomène va du banal « rhume des foins » au choc anaphylactique qui
peut mettre en jeu le pronostic vital
Le traitement est basé sur l’utilisation d’anti-histaminique ou des
désensibilisations
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
L’hypersensibilité de type II
= hypersensibilité cytotoxique : fixation d’AC sur des cellules saines et
destruction de ces dernières par le complément.
Ex : Maladie hémolytique du nouveau-né : la mère fait des AC contre les
AG fixés sur les globules rouges de son enfant : le plus souvent = facteur
Rhésus (mère Rhésus - et enfant Rhésus +). Le facteur Rh est un AG très
immunogène présent exclusivement sur les globules rouges.
Les individus Rh- produisent des AC anti-Rh quand ils sont en présence de
sang Rh+, ce qui peut se passer lors d’une grossesse mais plus
vraisemblablement lors de l’accouchement.
Le problème est la grossesse ultérieure : si le deuxième enfant est Rh+,
la mère possède des AC mémoire anti-Rh de type IgG capables de
traverser le placenta. Les conséquences chez l’enfant vont de l’anémie au
décès.
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IMMUNOLOGIE APPLIQUEE
L’hypersensibilité de type III
= réaction d’Arthus. Cette hypersensibilité est due à la toxicité de
complexes immuns (complexes AG-AC) formés lors du dépôt d’un grand
nombre d’AG dans un tissu donné. Ces complexes immuns vont recruter le
complément et provoquer une forte inflammation.
Ex : pneumopathie des éleveurs d’oiseaux due au dépôt d’AG aviaires dans
les poumons, cette maladie est traitée par des anti-inflammatoires.
L’hypersensibilité de type VI
= hypersensibilité retardée car elle apparaît 48h après le contact.
Ex : la dermatite de contact (avec des produits chimiques ou des métaux)
qui s’exprime souvent par une induration et un érythème. Elle est traitée
par des anti-inflammatoires.
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