Les approches développementales et la maturité
Download
Report
Transcript Les approches développementales et la maturité
Faculté
d’éducation
EDU 5873 : Théories du choix
et développement de carrière
Semaines 6 et 7
Les approches développementales,
maturité vocationnelle et transitons scolaires
Professeur
André Samson, Ph.D., c.o.
Plan de la présentation
1. Les concepts fondamentaux
•
1.1 Les sources de l’approche
•
1.2 Données historiques
•
1.3 La carrière selon une perspective développementale
2. L’approche de Donald Super
•
2.1 Développement de carrière et contextes
•
2.2 Le concept de soi
•
2.3 Le concept de maturité vocationnelle
•
2.4 Les étapes du développement de carrière
•
2.5 Les rôles de la vie
•
2.6 Les propositions de Donald Super
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
Plan de la présentation
3. La séquence de développement vocationnel
•3.1 Maturité vocationnel et développement
•3.2 L’exploration
•3.3 La cristallisation
•3.4 La spécification
•3.5 La réalisation
4. L’indécision vocationnelle
•4.1 Définition
•4.2 L’ampleur du phénomène
•4.3 Les causes de l’indécisions
•4.4 Problématiques sociologiques
•4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
« Le processus d’aider une personne à
développer et accepter une image intégrée d’elle-
même et de son rôle dans le monde du travail ,
de la vérifier dans la réalité et de la vivre
d’une manière satisfaisante et pour le bénéfice
de la société ».
Donald Super
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
1. Les concepts fondamentaux
1.1 Les sources de l’approche
Jean Piaget
• Selon Piaget, chaque stade du développement intellectuel est à la fois nouveau par
rapport au stade précédent et déterminé par ce dernier.
• Piaget a une vision dynamique de la connaissance qui est liée à l'interaction du sujet
avec son environnement.
• La connaissance ne se résume pas à une simple copie du réel car elle est indissociable de
l'interaction du sujet avec son milieu.
• http://tecfa.unige.ch/tecfa/teaching/UVLibre/0001/bin66/textes/theoa.htm
Erik Erikson
• Il y aurait huit étapes de développement humain.
• Chaque étape se concentre sur la résolution d’un conflit spécifique afin d’accéder
l’étape suivante.
• Selon Erikson, si le conflit d’une étape n’est pas résolue, il sera nécessaire d’y afin de le
résoudre.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
1. Les concepts fondamentaux
1.2 Données historiques
(1) La phase
fantaisiste
C’est après 1945 que commence à émerger les approches
développementales reliées au choix de carrière.
Ginzberg, Ginburg, Axelrad et Herma (1951) avancent
l’hypothèse que le processus d’élaboration du choix de carrière
débute vers l’âge de 11 ans et se conclue vers l’âge de 17 ans.
Durant cette période, le jeune traverse trois étapes distinctes:
(2) La phase
d’essai
(3) La phase
réaliste
(1) la phase fantaisiste;
(2) la phase d’essai;
(3) la phase réaliste.
Plus tard, Ginzberg (1984) a réfuté son hypothèse, mais
réaffirme sa conviction que la carrière se développe tout au
long de la vie.
http://www.extension.psu.edu/workforce/Briefs/OverviewCareerDev(Insert).pdf
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
1. Les concepts fondamentaux
1.3 La carrière selon une perspective développementale
1.
La carrière est l’ensemble de toutes les occupations
remplies tout au long de la vie et des moyens utilisées
afin d’occuper ces fonctions.
2.
La carrière évolue dans le temps.
•
Par exemple, la nature des motivations qui
substente une carrière peuvent beaucoup
évoluer.
•
Cette évolution est à la fois complexe et
multidimensionnel.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.1 Développement de carrière et contexte
Super accorde une grande importance au contexte qui entoure l’individu
dans un processus de choix et de développement de carrière. Le
contexte se décompose en deux aspects principaux le contexte
familiale et le contexte économique.
2.1.1 Le contexte familial
Selon Super, la famille est un contexte de vie multidimensionnels.
dimension sociale, psychologique et économique.
o
Au plan des interactions vécues dans la famille, « l’enfant
apprend à s’identifier à certains modèles ou tout simplement à les
rejeter » (p.101).
o
Aussi le développement de l’enfant est influencé en fonction des
possibilités et des ressources que sa famille lui offre.
Bujold, C. et Gingras, M. (2000). Choix professionnel et développement de
carrière ( 2e édition). Montréal : Gaétan Morin Éditeur.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.1 Développement de carrière et contexte
2.1.1 Le contexte familial
Selon Bujold et Gingras (2000), Donald Super a identifié quatre zones où la famille exerce une influence dans le
développement et le choix de carrière de l’enfant. Ces zones ou champs sont:
1. Les préférences
• l’enfant acquiert de ses parents (et de son environnement social) son attitude
par rapport au travail et il tend à adopter le système de valeurs de ses parents
par rapportaux différentes occupations professionnelles.
2. L’entrée dans une profession
• La situation sociale et économique de la famille exercent une influence
particulièrement sur le parcours professionnel du jeune adulte. Les habiletés
nécessaires, comme le sens de l’autonomie, sont généralement acquises dans le
milieu familial.
3. La réussite professionnelle
• L’éthique du travail se développe aussi en milieu familial. Les expériences
vécues dans la famille « peuvent prédisposer la personne à s’engager dans son
travail » . La confiance fondamentale en la vie, le sens de l’espoir, la croyance
en ses chances de réussite s’apprennent aussi dans la famille (p.103).
4. La satisfaction au travail
• La perception du travail comme lieu d’investissement et de réalisation de soi
s’acquiert aussi dans la famille.
Bujold, C. et Gingras, M. (2000). Choix professionnel et développement de carrière ( 2e édition) . Montréal : Gaétan Morin Éditeur.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.1 Développement de carrière et contexte
2.1.2 Le contexte économique
Le contexte économique exerce aussi un certain degré d’influence sur
le choix de carrière et son développement.
Par exemple, notre culture privilégie certaines professions tant au plan
du prestige que de la rémunération, comme le droit ou la médecine.
Aussi, le développement de l’économie comme la mondialisation des
marchés exercent de nombreuses pressions sur le marché de l’emploi.
La démographie constitue une autre variable dont il faut tenir compte.
Actuellement, les départs à la retraire ont ouvert de nombreuses
possibilités d’emploi.
http://faculty.tamu-commerce.edu/crrobinson/512/archway.htm
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.2 Le concept de soi
• Super accorde une certaine importance à la part de subjectivité dans le
développement de carrière, d’où la formulation du concept de soi (ou selfconcept).
• Le «soi» se construit à partir des auto-perceptions de l’individu par rapport à
certains aspects de lui.
• Le concept de soi vocationnel se développe à partir des diverses expériences
reliées à la carrière.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.2 Le concept de soi
• Il s’agit de la manière
dont l’individu se
perçoit au plan de ses
intérêts, aptitudes et
valeurs.
• Le concept de soi peut
évoluer dans le temps.
• Il s’agit de la manière
dont l’individu perçoit
son environnement et
le monde du travail.
Soi
Monde
Évolution
Dynamisme
• Le concept de soi
insuffle une dynamique
de base au
développement de
carrière.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.2 Le concept de soi
Le concept de soi vocationnel se développe
à partir de nombreux éléments:
• La croissance physique et cognitive.
• L’observation du travail.
• L’identification avec des adultes qui travaillent.
• L’environnement général.
• L’ensemble des expériences.
Bujold, C. et Gingras, M. (2000). Choix professionnel et développement de carrière ( 2e édition) .
Montréal : Gaétan Morin Éditeur.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.2 Le concept de soi
2.2.1 Actualisation du concept de soi
Au fur et à mesure que le concept de soi se construit,
l’individu vise à l’actualiser d’une manière bien concrète
et ainsi à le vérifier au contact de la réalité.
Toutefois, au fil des expériences positives comme négatives, le
concept de soi peut se transformer.
.
Actualisation du concept de soi
Cette évolution est de nature à favoriser l’adaptation aux
changements professionnels. Plus l’individu avance dans sa
carrière, plus son concept de soi se fixe.
Mais, les changements de contexte peuvent provoquer
l’évolution du concept de soi.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.3 Le concept de maturité vocationnelle
Définition de la maturité vocationnelle
Il s’agit du niveau de connaissance de soi, de son environnement et aussi
de la capacité de manifester un certain sens de l’autonomie et de la
débrouillardise.
Ce concept peut être définie aussi comme l’ensemble des moyens utilisés
par l’individu pour fixer ses buts, et ce, dans le contexte de son devenir
professionnel (Moisan et Dubé, 2000).
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.3 Le concept de maturité vocationnelle
Manifestation de la maturité vocationnelle
Le jeune assume la responsabilité de ses décisions
Il a le sentiment qu’il exerce un certain contrôle sur le déroulement de sa vie.
Il est au fait des conditions objectives qui peuvent influencer ses choix.
Il est conscient de ses limites et de ses aptitudes.
Il est en mesure d’identifier ses centres d’intérêts.
Il fait des choix réalistes et de les actualiser d’une manière ajustée et autonome.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.3 Le concept de maturité vocationnelle
Est-ce que l’individu se sent responsable de son choix de carrière?
Est-ce qu’il est réaliste dans ses choix?
Est-ce que le jeune a une certaine connaissance du milieu du travail ?
Est-ce qu’il développe une certaine stabilité au niveau de ses intérêts?
Est-ce que son concept de soi est relativement stable?
Est-ce qu’il a démontré un sens de l’autonomie dans ses responsabilités?
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la
maturité vocationnelle
Lieu de travail
Connaissance
du marché du
tavail
Intérêts
Valeurs
Individu
Aptitudes
Personnalité
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la
maturité vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.4 Les étapes du développement de carrière
Stade de la croissance de 4 à 13 ans
L’enfant s’identifie à plusieurs personnes.
Ses aspirations sont plutôt basée sur une certaine rêverie.
À cette étape se greffe des tâches d’adaptation.
Stade de l’exploration de 14 à 24 ans
La période transitoire qui conduit à un choix définitif et à un travail stable.
La carrière se développerait selon un processus ordonné et prévisible.
Stade de l’établissement de 25 à 44 ans
L’individu se fait une place et s’y établi.
S’associe des tâches spécifiques.
Stade du maintien de 44 à 64 ans
Stade du déclin
http://faculty.tamu-commerce.edu/crrobinson/512/Super's%20Maxicycle.htm
http://faculty.tamu-commerce.edu/crrobinson/512/Life%20Stage%20Recycling.htm
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires
2. L’approche de Donald Super
2.4 Les étapes du développement de carrière
Selon le modèle de Super le passage d’une phase à l’autre impliquerait l’accomplissement de tâches :
La première tâche
est celle de
l’exploration (12-18)
Début d’élaboration d’un projet vocationnel autour d’un
grand domaine d’activité.
La seconde tâche est
celle de la
spécification (18-21)
C’est la tâche où le jeune établit un choix professionnel
spécifique
La troisième tâche
est celle de la
réalisation (21-24)
C’est en fait l’actualisation du projet professionnel par
l’entraînement
La quatrième tâche
est celle de la
stabilisation (24-35)
C’est le temps de vivre le choix de carrière
La cinquième tâche
est celle de la
consolidation (35+)
C’est l’encrage dans un domaine d’activité et l’acquisition
d’une expertise
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.5 Les rôles de la vie
• En élaborant et décrivant les différents rôles que l’individu
peut occuper tout au long de son existence.
• Super démontre l’évolution ou les changements qui
ponctuent le développement de carrière.
• Dépendant de son âge ou de l’évolution de sa situation
générale, l’individu peut remplir des rôles différents.
• La carrière n’est pas une réalité statique.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.5 Les rôles de la vie
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la
maturité vocationnelle
• Tout le champ
d’activité qui
recouvre le travail
bénévole.
• Par ce genre
d’activités,
l’individu se met
au service d’une
organisation de
type
communautaire et
participe d’une
manière
particulière à la
poursuite du bien
commun.
Bénévolat
• Contexte ou état de
vie qui sollicite
l’énergie et
l’engagement de
l’individu.
• Ce rôle varie
beaucoup selon
l’âge.
• Le rôle assumé par
l’adolescent qui
accepte de participer
aux tâches
ménagères diffère
grandement de
l’adulte qui assume
la responsabilité
d’une famille
entière, d’un parent
dans le besoin et ce,
qu’il soit jeune ou
vieux.
Famille
Loisirs
• Ce rôle est associé à • Les activités de
une fonction
loisir varient en
rémunérée.
importance et en
• Ce type d’occupation nature selon l’âge
peut être assumé au
de la personne.
moment où
l’individu est en âge • Surtout au jeune
âge et à la retraite,
de prendre des
responsabilités ou
ce rôle risque
d’accomplir une
d’occuper une
tâche quelconque.
place importante
• Ce rôle prend
dans la vie de la
normalement de
personne.
l’importance avec
l’âge et décroît à
l’approche de la
retraite.
Travail
Étude
•Pour Super (1990),
l’étude ne se limite pas à
un contexte formel.
•Il est certain que les
études poursuivies dans
un contexte institutionnel
occupent une place
importante chez les
jeunes en âge d’être
scolarisés. •L’importance accordée à
ce rôle a tendance à
diminuer vers l’âge
adulte.
•Par contre, l’éducation
(formelle ou informelle)
constitue aujourd’hui une
réalité pour beaucoup
d’adultes qui décident de
poursuivre leur
formation.
•Il s’agit d’un rôle qui a
tendance à être de moins
en moins associé avec
l’âge.
2. L’approche de Donald Super
2.5 Les rôles de la vie
• Ce concept de « Life Roles », aide à saisir et comprendre deux aspects très
importants de l’existence :
• D’abord, le développement de carrière recouvre tous les âges de la vie et il
ne se limite pas à une activité rémunérée et associée au marché du travail.
• La carrière comporte de nombreux rôles qui évoluent et se développent
selon l’âge et la situation de la personne. La carrière est multiforme et l’on
peut croire qu’une carrière variée est souhaitable et saine pour l’individu.
http://www.mindtools.com/pages/article/newCDV_95.htm
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la
maturité vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.6 Les propositions de Donald Super
Donald Super demeure la figure dominante des approches developpementales. En
1990, il formule 14 propositions qui articule sa vision du développement de carrière.
(1) Les individus diffèrent selon leurs habiletés, aptitudes, besoins, valeurs, intérêts
et perception de soi.
(2) Les individus, en fonctions de leurs caractéristiques personnelles, sont en
mesure de remplir un certain nombre d’occupations.
(3) Chaque occupation nécessite un ensemble d’habiletés et de traits de
personnalité. Néanmoins, ces exigences sont suffisamment flexibles pour qu’un
individu puisse choisir entre une variété d’occupations. Tout comme, une même
occupation peut être remplie par des individus qui diffèrent entre eux.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.6 Les propositions de Donald Super
(4) Les préférences vocationnelles, compétences associées à l’occupation, les contextes de
travail et leurs perceptions des concepts de soi évoluent. Par contre la perception de soi
comme produit de l’apprentissage social se stabilise à partir de la fin de l’adolescence et
jusqu’à un âge relativement avancé. Ainsi, la carrière de l’individu s’inscrit dans une
continuité tout au long de cette évolution.
(5) Ce processus évolutif peut se décomposer en une macro-séquence de cinq étapes qui
sont: (a) la croissance, (b) l’exploration, (c) l’établissement, (d) le maintien et le (e)
déclin. Chaque étape de la macro-séquence peut subdivise en une micro-séquence
composé de trois phases qui sont: (i) fantaisiste, (ii) essai, (iii) réaliste.
(6) Le développement de carrière dépend du statut socioéconomique familial, des
aptitudes intellectuelles, de l’éducation, des habiletés, des traits de personnalité, de la
maturité vocationnelle et le l’environnement.
(7) Ces sont les habiletés individuelles qui déterminent le degré d’adaptation aux
exigences de l’environnement social et aux différentes phases de l’évolution de la carrière.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.6 Les propositions de Donald Super
(8) Le concept de maturité vocationnel est un construit psychosocial qui reflète
le niveau de développement vocationnel d’un individu sur un continuum et ce,
en fonction d’une norme qui détermine à l’avance où un individu doit se situer
sur ce continuum et ce, compte tenu de son âge.
(9) Le processus développemental peut être guidé par des interventions de
nature à (a) favoriser l’identification des intérêts et des habiletés à (b) à
confronter à la réalité et (c) à développer les perceptions de soi.
(10) Le processus du développement de carrière est directement en lien avec le
développement et l’actualisation du concept de soi vocationnel. Il s’agit d’un processus de
synthèse et de compromis où le concept de soi est une résultante de l’interaction des
aptitudes, des capacités physiques, de la possibilité de jouer et d’observer différents rôles à
la lumière des rétroactions des personnes significatives.
(11) Le processus de synthèse et de compromis entre l’individu et son environnement
social, entre le concept de soi et son environnement s’effectuent lors de
l’accomplissement des rôles de vie et des rétroactions qu’ils produisent. Ces rôles peuvent
se situer dans un contexte imaginaire, réel (bénévolat, travail à temps partiel, travail à
temps plein) ou de relation d’aide.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
2. L’approche de Donald Super
2.6 Les propositions de Donald Super
(12) La satisfaction de vie et la satisfaction au travail sont tributaires de
l’actualisation des intérêts, valeurs, traits de personnalité et concepts
(perceptions) de soi. Ils dépendent aussi du type d’occupation, de son contexte et
du style de vie où un individu assume son rôle de vie de manière à ce que les
expériences de croissance et d’exploration sont perçues gratifiantes.
(13) Le degré de satisfaction au travail des individus est proportionnel au degré
d’actualisation des concepts de soi.
(14) Le travail ou la carrière permettent sont des lieux où la personnalité peut
s’organiser. Toutefois l’importance de ce lieu d’expression peut varier d’une
personne à l’autre. La culture, les traditions et les contextes économiques
peuvent aussi déterminer l’importance du travail relativement à d’autres rôles
de la vie.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
3. La séquence de développement vocationnel
3.1 Maturité vocationnelle et développement
La maturité vocationnelle implique une connaissance de soi,
de son environnement et des conditions qui prévalent sur le
marché du travail.
C’est la synergie entre ces trois éléments qui favorise la prise
de décision en fonction d’une activité professionnelle et la
réussite de la transition études-travail.
Selon certains chercheurs de la recherche pour développer et
atteindre ce niveau de maturité, il importe d’accomplir quatre
tâches développementales (Pelletier et Bujold, 1984; Leclerc,
2001).
1. L’exploration.
2.
La cristallisation
3.
La spécification
4.
La réalisation
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
Exploration
Durant ces deux premières
années, le jeune explore les
différents domaines d’activités.
Cristallisation
Le jeune construit, précise les
contours de son image
personnelle.
Spécification
Le jeune poursuit
l’approfondissement de sa
connaissance de soi.
Réalisation
L’élève entreprend l’étape où il
donne forme à son projet.
C’est la période d’élaboration
d’un projet et de son
accomplissement.
C’est l’époque des possibilités,
de l’imaginaire, de
l’identification à des modèles.
Le jeune peut s’imaginer dans
différentes situations ou rôles.
Il commence à se percevoir
comme un acteur de sa vie.
Il est plus en mesure de
déterminer ce qui lui plaît et ce
qu’il aimerait faire.
Il est capable d’une certaine
distance par rapport à lui-même
et de questionner ses choix et les
valeurs qui l’inspirent.
Il établit des liens entre les
réalités du marché du travail et
ses propres orientations.
Il s’agit d’une phase où le jeune
est encore plus ou moins
réaliste, impressionnable et
instable.
Il établit un lien entre une vison
plus réaliste de ce qu’il est et
une connaissance ajustée de la
réalité sociale et économique.
C’est à la jonction de ces
différentes données qu’il établit
un choix précis et qu’il parvient
à établir un équilibre entre ce
qu’il désire et ce que la société
lui offre.
Au terme de cette étape, le
jeune devrait normalement
arrêter son choix professionnel
La réflexion doit être large et ne
pas se limiter à quelques
occupations bien déterminées.
Son choix devrait idéalement se
limiter à des grands domaines
d’activités.
L’actualisation de son choix
implique, par exemple,
l’élaboration d’un plan afin
d’atteindre ses objectifs.
Le jeune utilise des habiletés de
nature à mobiliser son esprit
d’entreprise, de débrouillardise,
de persévérance, de créativité et
un certain savoir faire bien ancré
dans la réalité.
À cette étape finale, l’aide des
intervenants spécialisés dans le
counseling d’orientation est
souvent nécessaire.
Il peut s’agir d’un soutien
individuel ou en petits groupes.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
Réalisation
Spécification
Cristallisation
Classifier et
regrouper les différents
métiers
Exploration
Éveil
Explorer les
diverses
composantes de
son identité
personnelle
Spécifier ses
préférences
Planifier le
chemin à parcourir
Évoluer vers un
choix professionnel
précis
Établir une
stratégie pour
réaliser son choix
Déterminer ses
champs d’intérêts en
fonction des domaines
professionnels
Initier
Explorer son
Permettre le rêve milieu
Amorcer la
découverte de soi
L’étape du choix
Découvrir
différents métiers
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
Prévoir des choix
de rechange
4. L’indécision vocationnelle
4.1 Définition
• Indécision: incapacité d’une personne à exprimer un choix
quand elle est incitée à le faire.
• L’indécision a une connotation négative: doute, hésitation, flou,
désorientation.
• Certains auteurs considèrent l’indécision comme une forme
d’inadaptation personnelle.
• L’indécision est souvent associée à l’échec scolaire, l’abandon
des études, l’insatisfaction personnelle ou le faible estime de soi.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.2 L’ampleur du phénomène
Seulement 20% des jeunes qui
entreprennent leurs études collégiales au
Québec auraient un projet scolaire
relativement précis.
Chez les étudiants du secondaire (3, 4, 5):
38,6% auraient aucun projet professionnel.
48,3% auraient une certaine idée.
13,1% n’auraient aucun projet.
Bujold, C. et Gingras, M. (2000). Choix professionnel et développement de carrière : théories et recherches. Montréal : Gaétan Morin.
Conseil supérieur de l’Éducation (2002). Au collégial, l’orientation au cœur de la réussite.Québec : Gouvernement du Québec.
http://www.uquebec.ca/capres/docs/Construction-projet-professionnel-USherbrooke.pdf
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.3 Les causes de l’indécision
La
personnalité
Préoccupation
vocationnelle
est inexistante.
Choisir
indispose et
provoque un
état d’anxiété.
Connaissances
du marché du
travail
Manque
d’information
pour procéder
à un choix.
Tous les
métiers sont
perçus comme
attirants.
Croyances
erronées
Forte croyance
en un échec
Croyance en
l’inutilité des
études.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.3 Les causes de l’indécision
• Les garçons et les filles diffèrent peu par rapport au phénomène de
l’indécision.
• Mais les garçons seraient plus tentés de se désinvestir et les filles auraient
des perception plus pessimistes par rapport au futur professionnel.
• Dans les milieux économiquement favorisés, l’indécision serait surtout
associée à un développement personnel en arrêt.
• Dans les milieux défavorisés l’indécision serait associée à une barrière
externe.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.4 Problématiques sociologiques
• Il existerait aujourd’hui environ 1500 professions. La consultation du code canadien
des professions donne une idée de l’immensité de la possibilité des choix.
• Autrefois l’exploration se faisait au contact de la réalité immédiate.
• Aujourd’hui, l’exploration se fait au travers de la fenêtre de l’école, c’est-à-dire à
distance.
• De plus, le marché de l’emploi est en constante mutation. Il est difficile de se tenir au
courant de tous les changements.
• Dans un tel contexte, la peur de ses tromper est aisément compréhensible.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales et la maturité
vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
4. L’indécision vocationnelle
4.5 Les croyances erronées associées à l’indécision
(Falardeau, 2003)
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
« Décider c’est passer du
conditionnel à l’indicatif, de
l’imaginaire au réel, de la
délibération à l’action. Moment
de crise et de résolutions ».
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
5. Les transitions scolaires
5.1 Faire un choix
Malgré l’amorce des études collégiales ou des
études universitaires, un doute peut toujours
subsister.
Un malaise risque toujours d’envahir l’esprit par
rapport au choix des études ou au plan de
carrière.
C’est un état normal et aisément explicable.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, et la
maturité vocationnelle
5. Les transitions scolaires
5.2 Les signes du malaise
Piste de solution
Une décision de dernière minute
Sentiment que le choix n’a pas été
suffisamment réfléchi.
ignorant les intérêts, les aptitudes et les
valeurs personnelles.
Éviter de prendre des décisions
impulsives qui peuvent être
Les doutes par
inspirées par la crainte
et la difficulté à
rapportde
au l’inconnu
choix de
s’adapter à un programme
nouveau contexte de vie.
Durant la période des examens, le
doute s’installe. La motivation est à la
baisse. Songe à quitter l’université ou
changer de programme.
Déception par rapport au programme
choisi. La réalité des études supérieures
s’annonce plus ardue que prévu.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires
5. Les transitions scolaires
5.2 Les signes du malaise
Pistes de solution
Crainte de ne pas avoir fait le
bon choix professionnel.
Les buts à atteindre demeurent
imprécis, les objectifs professionnels
sont nébuleux.
Difficulté à se percevoir sur le
marché du travail.
Il est quelques fois difficiles
d’assumer ses choix, car ils
impliquent une forme de
renoncement.
Aucun projet professionnel n’est
porteur d’une certitude absolue.
Le choix d’un projet
professionnel peut être remis en
question de temps à autre et ce,
surtout durant les périodes plus
stressantes.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires
5. Les transitions scolaires
5.2 Les signes du malaise
Pistes de solution
Doute que les choix d’études sont réellement
l’aboutissement d’une réflexion personnelle.
Impression que le contexte familial ou social a
joué un rôle trop important.
Sentiment de ne pas partager les mêmes goûts,
les mêmes valeurs, les mêmes objectifs que ses
pairs. Impression de solitude et d’isolement.
Situations de conflit avec les professeurs
et/ou les pairs, baisse de la qualité de vie
et augmentation du stress.
Importance de développer une
certaine tolérance par rapport à
l’incertitude.
Importance d’identifier
clairement ce qui cause la remise
en question.
S’ouvrir à un professionnel ou
une personne de confiance afin de
connaître un autre point de vue.
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires
5. Les transitions scolaires
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires
5. Les transitions scolaires
5.3 Le malaise en chiffres
• La transition scolaire constitue un changement important pour tout le
monde.
• Depuis les 8 dernières années, 10% à 14 % des jeunes ont quitté
l’université après leur première année.
• Depuis septembre 2003, l’année de la double cohorte, 18% des
étudiants ont quitté l’université d’Ottawa après leur première année.
• 38% des étudiants qui ont quitté l’université disent l’avoir fait en vue
d’orienter leur carrière.
Recherche faite auprès des étudiant(e)s de l’Université d’Ottawa par Jean-Luc Daoust, Spécialiste en
persévérance scolaire
Semaines 6 et 7 : Les approches développementales, maturité
vocationnelle et transitons scolaires