AB226 - Beaulieu Anne-Marie

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Transcript AB226 - Beaulieu Anne-Marie

Formation élaborée par les services régionaux de soutien et d’expertise TRP
de la Montérégie et de Laval-Laurentides-Lanaudière
Louise-Hélène Lamy, Anne-Marie Beaulieu et Carole Carrière
2

Un questionnement des milieux
 Certains jeunes ont des problèmes de consommation
qui entrainent des problèmes de santé mentale.
 Certains jeunes ont des problèmes de santé mentale
qui entrainent des problèmes de consommation.
 Ces deux problématiques sont souvent considérées
de façon séparée.
3

Mettre à jour nos connaissances sur les
interactions entre la santé mentale et la
consommation.

Connaître les approches éprouvées et les
actions à mettre en place en milieu scolaire.

Défaire les mythes et les préjugés.

Être conscient des attitudes favorables à
préconiser pour aider un jeune.
4

Les mots utilisés pour décrire les phénomènes
de consommation abusive varient :
 Toxicomanie
 Abus
 Dépendance
 Addiction
 Alcoolisme
 Consommation de substances
5

Les mots utilisés pour décrire les jeunes qui ont
des problèmes de consommation varient:








Junkie
Drogué
Pouilleux
Décrocheur
« Coké »
Pusher
« Gelé »
Malade
6

Troubles d’utilisation de substance

Troubles induits par une substance
 Intoxication
 Sevrage
 Autres troubles mentaux induits par une
substance
7










Alcool
Caféine
Cannabis
Hallucinogènes
Inhalants
Opioïdes
Sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques
Stimulants
Tabac
Autres substances ou substances inconnues
8



Le critère de problèmes légaux récurrents
pour l’abus de substance a été retiré.
Un nouveau critère de fort désir (craving) ou
besoin d’utiliser la substance a été ajouté.
Le sevrage au cannabis et à la caféine sont
maintenant reconnus.
9

Nouveau diagnostic: Jeu pathologique, qui
était dans la section des troubles à l’étude du
DSM-IV.
 Les études démontrent que le jeu active le
système cérébral de récompense, ce qui produit
des effets similaires aux drogues.

Trouble à l’étude: Internet Gaming Disorder
10

dépendance amoureuse ou affective

dépendance au sexe

dépendance à la nourriture (outremangeurs/ sel,
sucre, gras)

acheteurs compulsifs

sportifs compulsifs

travailleurs compulsifs «workoholics »
11

La dépendance physique est une
réaction physiologique de l'organisme à
l'absence du produit. C’est un état de
manque qui s’accompagne de
symptômes physiques incommodants
appelés le sevrage.
12

La dépendance psychologique peut durer
beaucoup plus longtemps que la dépendance
physique, des années, voire toute la vie. Elle
repose davantage sur les caractéristiques de
l'individu (habitudes, états affectifs, styles de
vie) que sur la substance elle-même.
13

Modifications psychologiques ou
comportementales suite à un surdosage








Comportements agressifs ou sexuels
Labilité ou émoussement affectif
Euphorie
Hypervigilance
Modification de la sociabilité
Sensibilité interpersonnelle
Perturbation du jugement
Etc.
14

Modifications physiologiques suite à un
surdosage








Augmentation de l’appétit
Troubles du sommeil
Agitation
Augmentation ou diminution de la sensibilité à la
douleur
Sueurs, palpitations
Hypertonie ou dystonie
Troubles respiratoires
Mort
15





État d’équilibre psychique à un moment
donné
Variable, dynamique
Plus que l’absence de maladie
Systémique et développemental
Santé mentale, problème de santé mentale,
trouble ou maladie mentale
16
On entend par troubles concomitants :
« Une situation où une personne a un trouble
psychiatrique en plus d’une toxicomanie ou
d’un problème de jeu. » CAMH
17

30 % trouble de santé mentale/abus d’alcool
et drogues

37 % abus d’alcool/troubles de santé mentale

53 % abus de drogue/troubles de santé
mentale
18

Santé mentale , adolescence et
consommation
 Émission une pilule une petite granule
 Émissions 132, 7 janvier 2010
19
Troubles anxieux :
 10-25% en général
 24% trouble associé alcool/drogue
Dépression majeure :
 15-20% en général
 27% trouble associé alcool/drogue
Trouble bipolaire :
 1 à 2% en général
 56% trouble associé alcool/drogue
Schizophrénie :
 1% de la population
 47% trouble associé alcool/drogue
20


Lorsque le TDA/H est diagnostiqué et traité,
les risques de développer un trouble
d’utilisation de substance sont moindres.
Ritalin et consommation de substances.
Quelles sont les interactions?
21

Sous stress, de grandes quantités d’hormones
de stress sont secrétées.

Ces hormones augmentent la sensibilité du
cerveau aux psychotropes.

Si on réduit l’action des hormones de stress,
il y a diminution de la consommation.

Les stress répétés dans l’enfance augmentent
la vulnérabilité aux dépendances.
22

Dans le ESPT, le stress précède le problème de
consommation 8 fois/10

Augmentation significative des attaques de
panique chez les personnes dépendantes au
cannabis MAIS

La consommation n’est pas associée à une
augmentation de l’incidence des troubles anxieux

La phobie sociale serait associée à une
augmentation du risque d’une dépendance au
cannabis (secondaire)
23

Le style de vie d’un jeune qui consomme
peut-il être une source de préoccupation
pour lui-même? Qu’en pensez-vous?

Quels sentiments peut vivre le jeune qui
consomme régulièrement?
24

Trouble de comportement: 63% des jeunes
ayant un problème de comportement sont
des consommateurs problématiques de
psychotropes (Vitaro 2001)



L’usage de substances psychoactives est très
souvent associé au trouble des conduites.
La précocité et la sévérité du trouble des
conduites jouent un rôle déterminant dans
l’initiation et le maintien des conduites d’abus
Réciproquement, l’initiation précoce aux
substances psychoactives joue également
un rôle significatif dans la sévérité du trouble
des conduites.
Réf .Info-toxico, Benoit Pouliot, 2008

Aussi, cette forte comorbidité serait
l’expression d’une continuité cumulative : les
conduites toxicomaniaques favorisant les
conduites de délinquance et les conduites de
délinquance impliquant l’usage de substances
illicites.
Réf.. Info-toxico, Benoit Pouliot, 2008

La dépendance à l’alcool augmente X2 le
risque d’avoir aussi un problème de santé
mentale.
28

90% des personnes souffrent de maladie
mentale

Les gens qui souffrent de dépression ont
une plus grande fréquence d’abus et de
dépendance

Triade létale chez les jeunes : dépression,
impulsivité et consommation
29

La dépendance et les troubles de l’humeur
sont hautement associés au suicide comme
facteurs précipitants.

Chez les jeunes, la consommation augmente
le risque de comportements suicidaires.

En période de rechute de consommation, la
personne est plus à risque.
30



À l’échelle des pays, augmentation de la
consommation moyenne d’alcool =
augmentation du taux de suicide
Le % d’alcool est important
L’intoxication précipite le passage à l’acte :




Perte d’inhibition
Impulsivité
Moins de raisonnement
Plus de détresse
31

Méthodes efficaces :
 Hausse des taxes sur l’alcool
 Réduction des heures de vente
 Hausse de l’âge minimum pour consommation et achat (É.U)
▪ Diminution de 8% si l’âge passe de 18 à 20 ans
 Renforcement des lois sur la conduite en état d’ébriété
 Sensibilisation des barmaids
32

Méta-analyse :
 Utilisation au cours de la vie augmente le risque
de psychose par 40%
 Ce risque augmente de 50 à 200% chez les plus
forts consommateurs

Lien pas encore clair :
 Cannabis cause la psychose?
 Cannabis déclenche la psychose si vulnérabilité
génétique?
33

Cycle de l’automédication :
 Apaisement de l’anxiété et de la dépression
lorsque consommation
 Amélioration de l’humeur
 Passage de l’abus à la dépendance
 Désensibilisation, tolérance au THC
 Anxiété et dépression reviennent
34

La marijuana est-elle plus dangereuse
qu’autrefois?
Question du public: émission Une pilule une petite granule
Durée: 7 minutes
35

Sens de la trajectoire
Problème de
santé mentale
Jongler avec les
deux problématiques
Consommation
36






S’opposer à l’autorité
Se distancer dans un va-et-vient face à l’adulte
S’allier à des groupes de pairs
Tester les limites
Vivre de nouvelles expériences (consommation,
etc.)
Imiter des comportements pour se sentir grand
37






Agir ou passer à l’acte (ex. conduites à risque)
Tendre à idéaliser sa conception de la vie,
engagement (ex. amis)
Chercher à découvrir qui l’on est : égocentrisme
Devenir hyperconscient de soi-même
Devenir plus ou moins défensif et anxieux face
aux sentiments de perte, de tristesse, de
séparation, d’incertitude, etc.
Être confus, en dissonance, contradictoire…
38

Éprouver du plaisir, explorer des sensations

Explorer, être curieux

Défier l’autorité des adultes

Exprimer son indépendance et son autonomie

Affirmer son identité

Symboliser une étape dans le développement (maturité)

Un mécanisme permettant de composer avec des sentiments comme la
colère, la frustration , la gêne, le stress ou la crainte de l’échec

Fonction d’automédication (dépression, anxiété)

Stratégie d’adaptation: oublier les échecs scolaires, les conflits
familiaux, vouloir se dépasser, performer

Sert de rite d’admission dans un groupe de pairs

Imiter les adultes
39
L’impact d’une consommation abusive est-il le même
chez l’adolescent que chez l’adulte?
 Plusieurs risques sont liés à la période de l’adolescence

 Cerveau plus sensible et moins mature
 Cortex préfrontal encore en développement
 Effets à long terme sur la santé mentale
 Augmentation de la vulnérabilité aux effets psychotropes
 Risque accru de dépendance à l’âge adulte
40
41

Comment expliquer que certaines personnes
développent une dépendance?


Comment expliquer les nombreuses rechutes?
www.youyube.com/watch?v=fQvoakPcTvk
42
Principe de l’allostasie
43
45

Les jeunes les plus à risque de développer un
problème comme les troubles de
comportement, la dépression ou l’usage de
psychotrope sont aussi plus à risque de
développer un autre problème. Plusieurs
problématiques à l’enfance et à l’adolescence
sont intereliées, en ce sens, qu’une
problématique peut être un facteur de risque ou
une conséquence d’u autre problématique.
(Eisenberg et al, 2003; Hawkins, Catalano et Arthur,
2002)
46

Qui plus est, les troubles de comportement,
la dépression et l’usage de psychotrope
partagent plusieurs facteurs de risque et de
protection.
47
En équipe, trouver des interventions pour soutenir Alex
ou Marie

Alex 14 ans : TDAH

Marie 12 ans : traits dépressifs
48
Troubles de
comportement
Dépression
Usage de psychotropes
Être un garçon
Être une fille
------------
Enfance/adolescence
Adolescence
Adolescence
Distorsions cognitives
Distorsions cognitives
Distorsions cognitives
Usage de psychotropes
Usage de psychotropes
-----
Troubles de
comportement
Troubles de
comportement
Faible estime de soi
Faible estime de soi
Faible estime de soi
Difficultés sociales/Rejet
des pairs
Difficultés sociales/Rejet
des pairs
Difficultés sociales/Rejet
des pairs
Association à des pairs
déviants
-------------------
Association à des pairs
consommateurs
Difficultés scolaires
Difficultés scolaires
Difficultés scolaires
Difficulté à gérer ses
émotions
Difficulté à gérer ses
émotions
Difficulté à gérer ses
émotions
49
Troubles du
comportement
Dépression
Usage de psychotropes
Pratiques éducatives
déficitaires
Pratiques éducatives
déficitaires
Pratiques éducatives
déficitaires
Détresse psychologique
(Parents)
Problèmes de santé
mentale (Parents)
Usage de psychotropes
(Parents)
Usage de psychotropes
(Parents)
Usage de psychotropes
(Parents ou membres de la
famille)
Manque de sensibilité
Manque de sensibilité
Manque de sensibilité
Conflits familiaux
Conflits familiaux
Conflits familiaux
-----------
Distorsions cognitives

Canada Health, 2001, CCLAT, 2007; Dishion et Patterson, 2006, Frick, 2004, Laventure et al, 2008;
Marcotte, 2003. Moffitt et Caspi, 2001; Vitaro et Gagnon, 2003
50
Facteurs de risque scolaires
Absentéisme scolaire
Retard scolaire
Chute des résultats scolaires
Trouble d’apprentissage
Refus ou phobie scolaire
Rupture ou exclusion scolaire
Absence d’encadrement pédagogique
Facteurs de protection scolaires
• Compétences scolaires
• Niveau élevé d’intelligence
• Capacité à résoudre des problèmes
Autres facteurs de protection
• Connaître un adulte dont le comportement positif peut servir de modèle
• Être bien encadré par ses parents ou autres personnes qui prodiguent les
soins
• Avoir des liens étroits avec sa famille, son école ou sa collectivité
• S’être fixé des objectifs et nourrir des rêves
• Se livrer à des activités qu’on aime et qui sont bien encadrées
52
Santé mentale
Saines habitudes de vie: alcool,
drogues et jeux de hasard
et d’argent
53
SM + SHV
 Développer l’estime de soi et affirmation de soi
 Autorégulation, se contrôler
 Gestion des émotions et des comportements
 Gestion du stress et de l’ anxiété (et dépistage précoce des
symptômes d’anxiété ou de dépression)
 Diminution des symptômes associés aux troubles extériorisés :
hyperactivité, opposition, troubles des conduites
 Résolution de problèmes
 Apprendre à demander de l’aide
 Développer sa persévérance et sa motivation
 Développer sa vie spirituelle
 Développer sa pensée créatrice
54
SM + SHV

Apprendre à socialiser

Adopter des attitudes et des comportements
prosociaux

Résister à la pression négative des pairs et des médias

Résoudre des conflits

Communiquer efficacement

S’impliquer socialement
55





Les pratiques doivent être planifiées
Les pratiques doivent être globales
Les interventions doivent être menées en concertation avec
les partenaires des différents milieux.
Les interventions doivent être déployées de façon intensive
et continue.
Les interventions doivent proposer des
contenus appropriés et adaptés.
56

À qui devrait-on s’adresser?
 Programmes s’adressant à la famille
 Groupes homogènes en fonction de la
consommation des jeunes
 Intégration de pairs prosociaux
 Formation de groupes restreints
57

Les animateurs à privilégier








Professionnels psychosociaux
Pairs prosociaux/leaders plus âgés
Coanimation professionnels/pairs
Animateurs ayant des connaissances au sujet de la
toxicomanie
Étant crédibles auprès des jeunes
Ayant reçu une formation pour le programme
Capacités à motiver l’implication des jeunes
Sensibilisé aux effets de la contamination
58

La structure:
 Offre des sessions de rappel
 Programme d’une plus grande intensité
 Adéquation nécessaire des ressources
 Programme intégré aux institutions et à leur
mission
 Réalisé lors des périodes de transition de vie du
jeune
59

Contenu
 Adapté à l’âge du jeune
 Adapté en fonction du degré de consommation
 Visant le développement de compétences et




l’amélioration de la communication et de la discipline
dans la famille
Visant la modification des perceptions erronées
Programme interactif abordant les avantages que les
jeunes perçoivent à consommer
Proposant des stratégies alternatives à la
consommation
Réflétant les conséquences et solutions à court terme
60
61






Unimodal
Rejoignant les jeunes uniquement par les
médias
Animation faite uniquement par des parents
Programme orienté sur les mesures de
contrôle
Contenu visant le développement affectif
Activités alternatives à la consommation
62



Programmes visant le développement de
connaissances liées aux psychotropes
Utilisation de l’humour et de la banalisation
Messages simplistes, moralisateurs, fatalistes
ou ayant pour but de faire peur
63


Au primaire: Système D
Au secondaire: APTE
64


Au primaire: Amis pour la vie, les amis de
Zippy, Équipés pour la vie (pas encore
disonible), etc.
Au secondaire: Solidaires pour la vie, Parechocs, Apprendre à faire face, Funambule,
etc.
65
Principes de base

Jongler avec les deux problématiques

Sécuriser la personne

Soutenir
67

Certains considèrent le ressort psychologique comme
un « équilibre » entre le niveau de stress et d’adversité
auquel est exposée une personne d’une part et sa
capacité d’adaptation et ses systèmes de soutien
d’autre part. MCGrath, Reid et Stewart, 1995.

Le rôle des adultes est d’aider les jeunes à établir cet
équilibre en leur apprenant à réduire les risques
auxquels ils sont assujettis et à accroître les facteurs
qui les en protègent.
68


Approche motivationnelle
Réduction des méfaits
69

Étapes de la motivation
Rechute
Maintien
Action
Pré-contemplation
Contemplation
Détermination
70
http://ecolesalexamen.telequebec.tv/emissions
/2/l-ecole-des-raccrocheurs
71