Le texte littéraire en didactique des langues, un lieu d`accueil pour

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Transcript Le texte littéraire en didactique des langues, un lieu d`accueil pour

Isabelle Gruca
Université de Nice – Sophia Antipolis
I3DL, EA 6308
Assises universitaires du français en
Russie
Moscou, 29-30 septembre 2014
Le texte littéraire en didactique des
langues, un lieu d’accueil pour faire
vivre l’interculturel
Introduction
 Dimensions culturelles des enseignements
de langue = longue tradition en recherches
comme en pratiques (« langues mortes ») :
civilisation, culture(s), etc., interculturel
 Cours de civilisation, puis de littérature =
sacralisation de l’apprentissage
 Littérature = norme + universel + accès plus
intime à la civilisation française
Introduction
 Eviction (SGAV), puis timide retour avec
l’approche communicative : texte littéraire =
document authentique (acquisition de l’écrit)
 Depuis, exploitation globale et bigarrée,
voire chaotique dans les méthodes malgré
diverses propositions didactiques
 Deux des paradoxes : absence de texte
littéraire français et/ou francophone : plurilinguisme (politique, éducation, didactique)
Introduction
 La littérature = objet complexe, mais avant
tout
- un phénomène de langage (marqué)
- elle est ce qui donne corps au langage
- elle est culture : capacité de penser la
culture et de vivre dans l’altérité
 Elle se joue de sa capacité à dire et redire
le monde dans des formes rituelles qu’elle
respecte, transgresse et transcende
 Elle traverse les époques et les frontières
Introduction
 L’art = dialogue des cultures : par essence, il
est interculturel : l’universel-singulier (Hegel)
 Littérature = médiateur dans la rencontre et
la découverte de l’Autre (M. AbdallahPretceille et L. Porcher) + incarnation de
l’interculturel (singularités universelles)
 Dialogue interculturel : entre identité et
altérité = objectif 1° de l’apprentissage d’une
langue étrangère
 Littérature :domaine à explorer en didactique
des langues et pour la classe de langue
Introduction
La littérature, objet /support d’apprentissage :
- pour ses aspects linguistiques, textuels
culturels et civilisationnels (équilibre à
instaurer) : langue-culture
- pour le développement des compétences :
lectorale, scripturale, culturel et interculturel
- pour faire vivre les identités plurielles et
dresser des passerelles entre culture
étrangère et maternelle : savoir-être
 Dimension : plaisir (raisons multiples)
Introduction
 Instaurer un dialogue interculturel avec la
littérature (mise en scène d’une vision du
monde par des faits linguistiques, textuels,
génériques, thématiques, etc.) :
- les similitudes (les universaux singuliers) :
les invariants (cf.encyclopédie personnelle
du lecteur)
- les différences (les singularités
universelles) :variations, écarts, etc., les plis
Introduction : plan
 Pas de nouvelle théorie, mais rappel de qqs
évidences et de connaissances partagées
ou de points didactiques essentiels : donner
une certaine cohérence et cohésion au
littéraire en classe de langue et favoriser
une approche interculturelle
 1.Quelques spécificités du littéraire
 2. Didactique du texte littéraire : un parcours
à étapes
1. Quelques spécificités du littéraire
 Littérature, genre littéraire, texte littéraire,
discours littéraire : applications didactiques
(cf. recherches et transposition didactique)
 Discours humain : se différencie en une
multitude de types discursifs et textuels qui
se cristallisent autour de certaines traits
selon certaines normes (fonctions) : cf.
diverses tentatives de classification
1. Quelques spécificités du littéraire
 Comme, mais plus que les autres écrits : la
littérature = tissage, métissage :
- « Tout texte est absorption et transformation
d’une multitude de textes (Ducrot et
Todorov,1972):reprise textuelle et générique
- « Les livres parlent toujours d’autres livres et
chaque histoire raconte toujours une histoire
déjà rencontrée »(Eco,1983): thématique
- Cf. intertextualité : Racine (Sénèque),
Anouilh (Sophocle, Defoe/Tournier
- Étymologie : textus (tissu) + intertextualité :
variations infinies
1. Quelques spécificités du littéraire
 La littérature = immense palimpseste (cf.
Genette) : jeu infini du même et du différent
 A exploiter : l’objet du discours = déjà parlé,
explicité, controversé, croisé, réécrit, mais
toujours renouvelé dans toutes les languescultures (cf. littérature-monde) et inscrit dans
un genre : dialogisme = cf. Bachtine
 Les classifications génériques,
textuelles et discursives = phénomène
quasi universel : différences entre les
différentes écoles, mais :
1.1.Le texte littéraire et la grammaire
des genres
 partage de nombreux traits distinctifs pour
les prototypes et de nombreux éléments
fondamentaux constitutifs de chacun de ces
prototypes : nombreux systèmes
linguistiques et différentes cultures
 Prototypes : roman, poésie, théâtre, essai,
etc., mais aussi sous-catégorisations :
roman d’initiation, autobiographique,
d’aventures, policier, science fiction, etc.
1.1.Le texte littéraire et la grammaire
des genres
 Ces notions = acquis en langue
maternelle, mais passifs : à réactiver si
elles sont pertinentes pour l’exploitation =
1° entrée dans cette « terra incognita »
qu’est le texte littéraire en LE : repérage
des invariants du niveau seuil (Genette)
 Spécificité du littéraire : exacerbe et
condense les traits distinctifs pour mieux
les transgresser = création
1.1.Le texte littéraire et la grammaire des
genres
 Notion de genre = opérante (longue
tradition), mais caractères ouvert et
subversif : chaque « texte » respecte, mais
transforme les règles du genre dans lequel il
s’inscrit, chaque texte se réécrit, et chaque
texte donne vie à d’autres textes qu’il
contient en creux
 Un ex. : Le Clézio : narration hors normes
sous-titres : imposent une classification ou
un mélange que le texte contredit
1.1.Le texte littéraire et la grammaire des genres
 Mais, indépendamment de la transgression :
la 1° question « didactique » : d’après l’extrait
sélectionné, questionner le genre est-il
pertinent? Quelle est l’aspect générique à
convoquer pour mieux appréhender l’extrait?
 Cf. les typologies des collections (éditeurs) :
appareillage paratextuel=miroir d’une culture
 Eventuellement : prévoir une activité en
amont de la lecture (cf.« horizon d’attente » +
dresser des passerelles)
1.2.Le texte littéraire et la grammaire
des textes
 Typologies des prototypes de textes (débats
théoriques) : cf. Adam :nombre d’éléments
stables et de régularités rédactionnelles
corrélés à la forme globale d’organisation
des séquences (cf. Propp) :
 à dominante narrative, descriptive,
argumentative, explicative, dialogale
 Fonction poétique : cf. Jackobson
1.2.Le texte littéraire et la grammaire
des textes
 Préserver le caractère ouvert de chaque
texte (jamais un produit fini aux formes
immuables)
 Perspective pragmatique : dynamique du
texte= unique (par les règles qui le régissent
et les constituants qui le composent), mais
appartient à un ensemble plus vaste et
abstrait auquel il est intimement lié
1.2.Le texte littéraire et la grammaire
des textes
 Un texte = pas monotypique : cf. description
dans la narration, fable, etc. ou textes
hétérogènes : monologue au théâtre
 Les opérations de textualisation littéraire :
respect des normes (invariants) et
dépassement des règles canoniques
(variations) = dialectique : continuité et
renouvellement
 = aspect essentiel du littéraire
1.2.Le texte littéraire et la grammaire des
textes
 « Tout texte se situe à la jonction de
plusieurs textes dont il est à la fois la
relecture, l’accentuation, la condensation, le
déplacement et la profondeur » (Sollers, 68)
: cf. narratologie + ex le plus saillant : conte
 Archétype de base (même et différent) :
construire du sens et développer une réelle
compétence lectorale (texte : pas une suite
de phrases, ni de paragraphes)
1.2.Le texte littéraire et la grammaire des
textes
 2° question à se poser : parmi les
« ingrédients » constitutifs du texte
sélectionné, quels sont ceux qui sont les
plus pertinents (texte, niveau, objectifs,
etc.)? Quels sont ceux qui sont attendus
par rapport au prototypes (invariants)? = 1°
axe de lecture.
 Quels sont ceux qui sont absents? Quels
sont ceux qui sont « en effraction » (plis,
variations)? = 2° axe de lecture
1.2.Le texte littéraire et la grammaire des
textes
 Ne pas enfermer le texte dans une théorie
(réduire le texte à une mécanique), ni
« l’étouffer » par le métalangage, ni le
sacraliser (niveaux avancés)
 Faire appel à l’encyclopédie du lecteur
(bagage dans sa langue-culture qui réduit
« l’étrangeté » du texte)) ou lui donner des
outils simples qu’il réinvestira
1.2.Le texte littéraire et la grammaire
des textes et genres
 La thématique + intertextualité + genre et
texte : universaux singuliers et singularités
universelles
 Parmi les formes les plus « stéréotypées »
 Le conte
 Le roman policier : stéréotypes
 la scène de rencontre : topos
 L’incipit : normé, etc.
1.3. Le texte littéraire, un laboratoire
de langue
 Matière du littéraire = la langue (intentions
esthétiques) qui construit un univers
(fictionnel) en et hors situation (référent) et
qui instaure une communication particulière
 Mots de ts les jours, phrases du quotidien et
pourtant pas tout à fait les mêmes : littérarité
 Matériau travaillé et qui travaille, objet qui
explore les possibles et pouvoirs de la
langue = aventure créatrice
1.3. Le texte littéraire, un laboratoire de
langue
 Construction autonome, tjs originale, lieu qui
appelle l’interprétation = caractéristique
saillante du littéraire : pas un message qui se
donne dans sa transparence (doc.
médiatiques, pub.) ms un discours marqué
qui livre une lecture plurielle et sollicite la
coopération du lecteur pour partager et
construire le sens : condensation
Cf. la lecture littéraire = jeu de construction
(Picard)
1.3. Le texte littéraire, un laboratoire de
langue
 Caractère foncièrement polysémique
 Lieu de polysémisation intense : plis, écarts,
variations, littérarité et entailles (ruptures)
 Autre caractéristique : la connotation
(signifié, signifiant, culturel, symbolique,
archétypal, etc.) : influences de la civi grécoromaine, du catholicisme, des mythes, etc.
 Vain de répertorier les spécificités possibles
(figures de style), mais :
1.3. Le texte littéraire, un laboratoire de
langue
 dernière caractéristiques intéressante :
variation linguistique : tout mot, énoncé, etc.
qui s’écarte de la « norme » = atout pour
l’apprenant étranger (attentes systématisées
par les exos)
 Pas un prétexte à la grammaire, ms
référence pour construire le sens du texte
 La littérature : par les règles qu’elle déploie,
espace de compréhension, découverte,
liberté, pouvoir, d’invention, création
1.3. Le texte littéraire, un laboratoire de
langue
 Une autre piste complémentaire pour
l’exploitation : sélectionner les singularités
linguistiques ou autres les plus significatives
(au service de la construction du sens) et
focaliser l’attention des apprenants pour leur
donner la possibilité de comprendre, de dire,
la liberté d’interpréter, d’échanger, etc.
1.4. Le texte littéraire, une variation sur
la condition humaine
 Caractère dialogique des thèmes traités,
quasiment universels, car se rapportent à la
condition humaine : l’amour, la vie/la mort,
le mystère de la création, le rôle de l’homme
dans l’univers, la quête de soi, le « mestiere
di vivere », etc. humanisme qui réduit la
difficulté que peut représenter le texte litt.
 Topoi qui se rattachent à des ancrages
culturels différents = visions du monde :
dialogue des cultures (identité/altérité)
1.4. Le texte littéraire, une variation sur
la condition humaine
 Thèmes = variations infinies qui se disent, se
redisent, se croisent, se séparent, etc. pour
s’unir dans le grand livre ouvert de la
littérature-monde, en attente d’autres livres
écrits ou à écrire, en attente de lecteurs qui
les réécrivent ou les réécriront en fonction de
leur culture, sensibilité, vécu, encyclopédie
personnelle:rencontre avec l’autre, l’étranger
qui ressemble étrangement à soi-même et
devient moins étrange : autre/soi/autres
1.4. Le texte littéraire, une variation sur
la condition humaine
 Littérature : indissociable d’une culture qui
est elle-même en interaction constante avec
d’autres cultures : interculturel
 Le lecteur : expérience à la fois intime et
collective qui participe à son savoir-être (audelà des représentations stéréotypées +
comprendre les différences mutuelles) et
savoir-devenir : interculturel = formation
permanente
 Sélection des thèmes = réduit « l’opacité »
1. Conclusion provisoire
 Quelques aspects : place et fonctions
cohérentes au texte littéraire dans une
classe de langue
 NB : savoir « désacraliser » le littéraire :faire
comprendre uniquement qqs lignes de force
 Accepter des réductions draconiennes
 Moteur de la démarche : faire éprouver le
plaisir du texte (émotions):bouffée d’oxygène
2. Propositions didactiques
 Sélection des textes : niveau, objectifs,
intérêts de la classe, longueur, passé
scolaire, etc.
 Analyse pré-pédagogique : fondamentale :
- Surface du texte (vitre transparente) :
cf. appareil péda des méthodes : document
authentique
- Profondeur du texte : spécificités
saillantes : invariants/entailles = choix
2. Propositions didactiques
 Choix des lignes de force : déterminant pour
construire une exploitation = ralentir la
lecture, aiguiser la réflexion sur qqs points
incontournables
 Elaboration de la démarche : appareil
« léger » = guide pour favoriser l’éveil des
connaissances et découvrir/construire du
sens (≠ paraphrase)
 Questionnaire : déployer, déplier le texte
2. Propositions didactiques
 Principes clés :
– focalisation sur des lieux d’interprétation
en faisant appel aux connaissances en
langue maternelle et à la sensibilité
– Variété des activités : questionnaires,
repérage, questions guidées, QCM, ex.
d’appariement, etc.
 Un parcours à étapes : qqs clés pour
graduer la démarche ( ≠ modèle)
 Démarche découle des spécificités du texte
2. Propositions didactiques
2.1. La prélecture
 Objectifs : favoriser l’entrée dans le texte, le
prédire (hypothèses, lecture active),instaurer
une connivence avec le texte, gommer
l’artificiel de l’activité, etc. : horizon d’attente
 Comment : activités ludiques, créatives,
remue-méninges, etc. = court et dynamique
 Quoi : genre, type de texte, auteur, courant,
champ lexical, paratexte (titre, couverture,
4°, structure, etc.), littérature maternelle, etc
2. Propositions didactiques
2.2. La lecture
 = stimuler le besoin de lire et réduire
l’opacité du texte (pas tjs linguistique)
 La lecture : sauf exceptions, 1° découverte =
silencieuse (cf. authenticité et sens) : effet
du texte
 En classe ou à la maison : plaisir de lire
 Lecture à voix haute : après la
compréhension ou version enregistrée
(tonalité)
2. Propositions didactiques
2.3. l’approche globale
 Lecture de la surface du texte : cf. questions
de la lecture globale pour vérifier que le
texte a été appréhendé dans sa limpidité
 Adaptation à la communication littéraire :
Qui? Voit? Écrit?, Parle? etc. (mode de
focalisation) ou tonalité, ou etc.
 Etape qui effleure les évidences du texte,
pas les spécificités du discours/texte
littéraire
2. Propositions didactiques
2.4. Le repérage des invariants
 Etude des qqs aspects linguistiques ou
autres, stables, spécifiques à un archétype,
un architexte : cerner la notion « texte » +
dégager la dominante textuelle + favoriser la
relecture (différents angles)
 Cf. cognitivistes : outils pour mieux parcourir
le texte + instruments d’analyse (autonomie)
= lecteur éclairé
 A noter : un texte dépassera tjs les
compétences linguistiques d’un niveau
2. Propositions didactiques
2.5. Le repérage des singularités
 Faire appel aux connaissances antérieures
+ dresser des passerelles entre les deux
langues-cultures
 Tremplin vers la perception du traitement
singuliers de qqs invariants et de qqs
spécificités du discours littéraire
 Exploration des principaux « étonnements »
= mise en relief des pouvoirs et possibles de
la langue : lieux d’interprétation
2. Propositions didactiques
2.5. L’analyse des singularités
 Cf. polysémie, connotations, variations,
figures de style, etc.
 Difficultés = atouts (cf. obstacles culturels
plus importants : le problème du référent :
cf. étudiants en LM)
 Lieu où unir étroitement « forme » et
« fond » : nouvelle forme pour une nouvelle
vision du monde?
2. Propositions didactiques
 Pas un parcours à appliquer tel quel
 Varier les procédures (≠ lourd questionnaire
injonctif : cf. sensibilité et imaginaire) :
apprenant = metteur en scène du sens
 Cohérence dans une classe de langue
 Jeu des similitudes et des différences :
universaux et singularités
 Associer : analyse linguistique /textuelle
/discursive et analyse thématique
2. Propositions didactiques
2.6. Après la compréhension
 Activités complémentaires : tout texte
possède en lui des déclencheurs d’activités
: oral, écrit, etc. : réinvestissement (source/
cible) et/ou créativité : « grammaire de
l’imagination » dans une perspective
interculturelle
 A moduler en fonction du niveau, des
objectifs, du texte, etc.
2. Propositions didactiques
2.6. Après la compréhension
 Le groupement de textes : langue étrangère
et maternelle = entrée plus thématique
 Approche (intertextuelle) interculturelle plus
large : percevoir identité/ altérité = réduction
des différences au profit des convergences
 Littérature-monde (francophone): mosaïque,
tissage /métissage et identité plurielle où se
brassent, se télescopent et s’unissent les
cultures : interactions multiples
2. Propositions didactiques
2.6. Après la compréhension
 Dialogue des cultures : établir des réseaux
de correspondance entre les œuvres :
« aucun texte n’est lu indépendamment de
l’expérience que le lecteur a d’autres
textes » (Eco) : cf reliance (relier et se relier)
 Donner des clés (supports et outils) aux
apprenants pour qu’ils puissent
« apprécier » les textes : cf. citoyen du
monde = savoir-être (globalisation)
Pour ne pas conclure
 Composante culturelle = finalité en langues
 Histoire de la didactique des langues : cf.
balancier ou spirale ≠ équilibre
 Actuellement : extrême (temps, facteurs
socio-économiques, mondialisation, etc.)
 Place et fonctions cohérentes :
compétences lectorales, scripturales,
linguistiques (lexique), culturelles
 Varier les supports : poétique du divers +
« tension » des textes littéraires
Pour ne pas conclure
 Espace littéraire = , voyage, lieu de plaisir
(cf Barthes) qui invite à l’épanchement de
l’affectivité et déploiement de l’imaginaire ( ≠
fantasmer sur un texte) : engage la
personnalité + décentration
 La lecture = activité qui perdure tout au long
de la vie : instruments pour déployer des
stratégies lectorales et vivre la relation à
l’autre ds ses similitudes et différences
Pour ne pas conclure
 Lire, c’est aussi se rendre étranger à soimême (identification), se mettre à l’épreuve
de l’autre et de l’ailleurs = expérience
singulière : « s’arracher » de son quotidien
et aller au-delà des représentations
stéréotypées
 Littérature = terre d’accueil : émotions
 Fascination et inquiétudes : complexité de la
plasticité sémiotique (qui fait vivre comme
une entité la langue et la culture)
Merci beaucoup!
Merci infiniment
Eléments bibliographiques
 Adam J.-M., Les textes : Types et
prototypes, Nathan, 1992.
 Abdallah-Pretceille M., Education
interculturelle, PUF, 1999.
 Albert M.-C., Souchon M., Les textes
littéraires en classe de langue, Hachette,
2000.
 Collès L., Interculturel, Des questions vives
pour le temps présent, Editions Modulaires
Européennes, Belgique, 2007.
Eléments bibliographiques
 De Carlo M., L’interculturel, CLE
Internationnal, 1998.
 Gruca I., « Le texte littéraire en classe de
langue : un parcours méthodologique pour
la compréhension », dans Etudes de Lettres
n° 4, Lausanne, 2007.
 Gruca I., « La découverte de l’autre, la
découverte de soi par la littérature », dans
Faire vivre les identités francophones,
Congrès FIPF, Québec, 2010.
Eléments bibliographiques
 Gruca I., « La littérature en didactique des
langues : entre identité et altérité », dans
Cahiers de l’Asdifle n° 22, 2011.
 Jauss H. R., Pour une esthétique de la
réception, Gallimard, 1978.
 Picard M., La lecture comme jeu, Minuit,
1986.
 Piegay-Gros N., Introduction à
l’intertextualité, Dunod, 1996.