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Les abeilles : Importance
écologique, économique et
menaces
Dr Ir. Guy Apollinaire MENSAH
Maître de recherche du CAMES
Atelier d’échanges et de réflexion sur la conservation des pollinisateurs et leur
importance pour la biodiversité au Bénin – INFOSEC, Cotonou (Bénin), 07/04/2010
Position systématique de l’abeille
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Règne Animal ;
Sous-Règne des Métazoaires ;
Super–Embranchement des Invertébrés ;
Embranchement des Arthropodes ;
Classes des Insectes ;
Ordre des Hymenoptera (union des ailes membraneuses) ;
Sous–Ordre des Apocrita (taille de guêpes) ;
Division des Aculeata (porte–aiguillon) ;
Super famille des Apoidea ;
Famille des : Andrenidae, Anthophoridae, Apidae, Colletidae,
Ctenoplectridae, Halictidae, Megachilidae, Melittidae et
Stenotritidae.
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Répartition africaine
En Afrique on rencontre de nombreux sous-espèces de l’abeille Apis
mellifica/mellifera tels que :
• Apis mellifica intermissa ou tellienne ;
• Apis mellifica major d’Afrique du nord-ouest ;
• Apis mellifica sahariensis, saharienne ;
• Apis mellifica lamarckii égyptienne ;
• Apis mellifica nubica, soudanaise ;
• Apis mellifica scutellata ;
• Apis mellifica littorea ;
• Apis mellifica monticola ;
• Apis mellifica adansonii;
• Apis mellifica capensis, du Cap ;
• Apis mellifica unicolor, de Madagascar ;
• Apis mellifica jemenitica.
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Typisation des abeilles mellifères du Nord-Bénin
Les abeilles identifiées réparties en 2 groupes (Hounkpè et al., 2007) :
• un premier groupe comprenant des abeilles petites, jaunes, plus
agressives et produisant plus de miel (figure 1) ;
• un second groupe comprenant des abeilles plus grosses, noires, moins
agressives et produisant moins de miel (figure 2).
Malgré cette apparente différence, les abeilles du Nord-Bénin appartiennent
à la même sous-espèce adansonii de Apis mellifera/mellifica.
Taxonomie de l’abeille mellifère du Nord-Bénin est la suivante :
• Embranchement des : Arthropodes
• Classe des : Insectes
• Ordre des : Hyménoptères
• Superfamille des : Apoidea
• Famille des : Apidae
• Genre : Apis
• Espèce : mellifera
• Sous-espèce : adansonii
Figure 3
Figure 4
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Faisons la connaissance des abeilles
Nombreux types d'abeilles différentes.
La plupart des abeilles sont solitaires, mais certaines vivent en société
ensemble en colonies et le travail est réparti entre les individus.
L'habitude qu'ont les abeilles d'aller de fleur en fleur font des abeilles
des agents de pollinisation importants.
Toutes les abeilles recueillent le nectar et le pollen des fleurs, mais
seulement quelques-unes parmi les abeilles sociales stockent le nectar
sous forme de miel.
Parmi celles qui stockent du miel, il y a encore moins d'espèces qui le
stockent en quantité suffisante pour que l'effort de récolter le miel en vaille
la peine.
Abeilles sans dard:
Trigones et Mélipones construisent leurs nids dans des cavités.
Bien que ces abeilles ne piquent pas, elles défendent leur colonie en
mordant l'intrus.
Certaines sécrètent des substances irritantes avec leur morsure.
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Apis : La véritable mouche à miel
 Genre Apis comprend 4 espèces - 3 sont originaires d'Asie et
l'autre de la région euro-africaine.
 Toutes semblables en apparence, quoique leur couleur et leur taille
varient.
 Elles construisent toutes des rayons verticaux qui ont deux alvéoles
d'épaisseur.
 Apis dorsata, la mouche à miel géante ou abeille de rocher et A.
florea, la petite mouche à miel toutes en Asie, ayant un
comportement imprévisible ne veulent pas vivre à l'intérieur d'une
ruche.
 A. mellifera/mellifica et A. cerana construisent normalement des
nids à rayons multiples dans des cavités fermées et peuvent être
gardées dans des ruches. On a trouvé des méthodes permettant une
utilisation plus rationnelle de leur potentiel. C'est avec ces deux
espèces que le potentiel de développement de l'apiculture réside.
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Les Différents types d’abeilles d’une ruche
Dans une ruche au printemps on reconnaît trois types d’abeilles :
La reine est le seul individu de la ruche qui pond des œufs dans les alvéoles
construits par les ouvrières. Elle n’a pas d’autre activité. Sa fécondité est
prodigieuse puisqu’à la belle saison, elle pond 1.500 à 2.000 œufs par jour. Elle est
nourrie par les ouvrières. Elle peut vivre plusieurs années.
Les ouvrières sont des abeilles dont l’activité se déroule soit à l’intérieur de la
ruche (nettoyer les alvéoles, nourrir le couvain, construire des alvéoles, stocker le
pollen, ventiler la ruche, la garder…) soit à l’extérieur (récolter le nectar et le
pollen). A la belle saison, l’ouvrière sortie de son alvéole ne vit guère plus de 5 à 6
semaines. Si la reine d’une ruche meurt et n’est pas remplacée, des ouvrières
finissent par pondre des œufs dans les alvéoles.
Des mâles appelés faux-bourdons, sortent de certains alvéoles plus grands que
les autres. Leur seul rôle est de féconder une nouvelle reine. Nourris par les
ouvrières, ils sont bien acceptés pendant un certain temps avant d’être chassés de
la ruche puis ils meurent. Le nombre des faux-bourdons d’une ruche ne dépasse
pas un à deux milliers.
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APICULTURE
Quelle est la spécificité de l'apiculture?
L’apiculture est le seul élevage qui a pour spécificité/trait
caractéristique la non consommation de l’animal élevé/des
abeilles mais plutôt des produits de la ruche.
Qu’est ce que l'apiculture?
L’apiculture (élevage/culture d’Apis, abeille mellifère) est
l’ensemble des techniques/paquets technologiques d’élevage des
abeilles mellifères en vue de l’exploitation rationnelle des
produits de la ruche (miel, cire, propolis, pollen, couvain, venin
d’abeille et gelée royale/lait royal).
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L'abeille domestique occidentale (Apis mellifera/mellifica) présente d'énormes variations
à travers les territoires qu'elle couvre et on reconnaît au moins vingt sous-espèces
différentes ou "variétés« considérées particulièrement désirables pour l'apiculture.
Dans tout effort de développement sur une petite échelle, il faut utiliser la
ressource apicole existante.
L'importation d'abeilles pour un tel projet est beaucoup trop risquée pour en
valoir la peine.
Traits souhaitables chez les abeilles pour l'apiculture
Production de miel élevée ;
Douceur ;
Faible tendance à essaimer ;
Faible tendance à la désertion ;
Calme dans les rayons quand la colonie est manipulée ;
Résistance aux maladies ;
Faible utilisation de la propolis ;
Peu d'élevage de couvain pendant les périodes de disette pour conserver
les réserves.
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Comportements de Apis mellifica adansonii
• Développement de la colonie très rapide.
• Récolte : avant le lever du soleil, les abeilles récoltent déjà. Pendant les
journées chaudes, les abeilles ne récoltent que le matin et le soir.
• L’essaimage : il est fréquent et conduit des fois à une désertion.
• Désertion : les abeilles A. mellifera adansonii désertent leur nid pour
plusieurs raisons : présence d’un prédateur à l’intérieur (fausse teigne,
fourmis) ou à l’extérieur (oiseaux, lézards) de la ruche, mauvaise
protection de la ruche contre les facteurs climatiques, manque à
construire (ruche trop étroite), usage intempestif de fumées, etc.
• Pillage : les abeilles africaines ont rarement des mœurs pillardes.
• Agressivité : les abeilles africaines sont agressives. Cette agressivité est
une adaptation qui leur a permis de survivre malgré la présence des
prédateurs.
• Les ouvrières construisent 1.050 cellules/dm².
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Plantes mellifères
Plus d’une centaine de plantes mellifères butinées par
les abeilles au Bénin appartiennent à 87 familles au
nombre desquelles nous distinguons la famille des
Acanthacées,
Amaranthacées,
Anacardiacées,
Annonacées,
Apocynacées,
Asclépiadacées,
Bignoniacées,
Bombacacées,
Borragninacées,
Capparidacées,
Césalpiniacées,
Commelinacées,
Composées, Cucurbitacées, Ebénacées, Euphorbiacées,
Ficoidacées,
Graminées
(Poacées),
Lythracées,
Méliacées,
Mimosacées,
Moracées,
Musacées,
Myrtacées,
Rubiacées,
Rutacées,
Sapindacées,
Sapotacées,
Scrophuliacées,
Simaroubacées,
Sterculiacées,
Verbénacées
et
Zygophyllacées
(MENSAH et al., 2003 et 2004; YEDOMONHAN, 2009).
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Importance des abeilles
 En butinant d'une fleur à l'autre, les abeilles ne récoltent
pas seulement le nectar qui leur sert à fabriquer le miel, mais
elles transportent le pollen et permettent la reproduction
des plantes.
 Pour produire 1 kg de miel, les abeilles doivent butiner
plusieurs millions de fleurs.
 Cinq grands groupes de plantes cultivées sont concernés
par cette forme de pollinisation : les arbres fruitiers, les
petits fruits, les oléagineux et légumineuses, les légumes
(melon, tomate), les productions de graines et semences et
les semences légumières (carotte, oignon, etc.).
 En 1982 on estimait déjà que la valeur économique de ce
service représentait en France environ 3 milliards de FF.
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Portée économique et écologique des abeilles
 Les abeilles nous apportent donc un double service, le miel qui
est un produit commercial et un service indirect dans la production
agricole et la vie des écosystèmes, où elles jouent un rôle de
sentinelle.
 Quand les pollinisateurs rencontrent des problèmes, cela augure
de problèmes plus graves si on ne réagit pas rapidement. Ils
servent de signal d'alarme.
 Si le nombre de colonies d'abeilles venait à diminuer fortement,
cela pourrait avoir des conséquences économiques et écologiques
importantes. Selon une estimation de la station de recherche
Agroscope Liebefeld-Posieux ALP de 2002, la valeur totale de la
récolte de fruits et de baies en Suisse s'est élevée à 335 millions de
francs dont 80% sont à mettre au compte de la pollinisation par les
abeilles mellifères.
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 En Suisse, la contribution économique d'une colonie d'abeilles
atteint en moyenne 1500 francs par année (produits de la ruche et
pollinisation des fruits et des baies). Les valeurs sont encore plus
élevées si l'on prend en considération la pollinisation des grandes
cultures (féveroles; colza; tournesol), des graines (luzerne; trèfles
rouges; légumes) et des cultures maraîchères (haricots; tomates;
courges; concombres).
 Les estimations de la valeur économique de la pollinisation par les
insectes ne tiennent compte que des plantes cultivées.
L'importance des abeilles pour les plantes sauvages est difficile à
évaluer et s'exprime mal en valeur monétaire. Diversité botanique
et faunistique d'une région, beauté du paysage et qualité des sols
sont cependant des éléments à considérer dans un tel contexte.
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Quel est le rôle ou la place de l’apiculture
dans le développement agricole durable ?
L’apiculture joue un rôle important ou de
premier choix ou prépondérant:
 dans
les
plans
d’aménagements
forestiers,
en agroforesterie,
en horticulture et
en
agriculture
respectueuse
de
l’environnement.
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Rôles des abeilles
1.
Pollinisation des plantes par les abeilles
 Les abeilles constituent avec les bourdons, les insectes les mieux doués pour la
florale et les plus aptes à la pollinisation des plantes.
 En butinant de fleurs en fleurs pour récolter le nectar et/ou le pollen, les abeilles
ouvrières, involontairement transportent des grains de pollen des anthères aux
stigmates et favorisent ainsi la pollinisation de la plus part des plantes supérieures.
(Grasse, 1960).
 Le phénomène de pollinisation par les abeilles est d’autant plus important que
l’abeille, contrairement aux autres insectes pollinisateurs opère sélectivement sur
un seul type d’essence à la fois.
 De plus, les abeilles ne butinent pas les fleurs infestées ou mal formées. La visite
sélective des fleurs saines permet aux abeilles de porter des semences saines (le
pollen) vers les fleurs femelles saines de la même espèce.
 Il en résulte des fruits sains ayant le caractère des plantes dont ils sont issues
(Sariki, 1995). Cet aspect de l’action pollinisatrice scientifique des semences
destinées au reboisement (dans les pays où elle n’existe pas) est d’assurer
l’amélioration et la conservation des ressources génétiques forestières (Sariki,
1995).
 De plus, en agriculture, par cette activité de pollinisation des abeilles, l’apiculture
contribue largement à l’amélioration des rendements (Louveaux, 1968).
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2.
Sécrétion de la propolis
La propolis désigne cette série de substances visqueuses et collantes que
les abeilles fabriquent à partir des résines naturelles qu’elles récoltent sur les
bourgeons et écorces de certaines plantes (Philippe, 1988 ; Crane, 1990).
Les abeilles utilisent la propolis pour colmater et obstruer les fentes et
fissures de leurs ruches ou comme substances antiseptiques pour stériliser
l’ensemble du nid.
La propolis possède des propriétés antiseptiques, anesthésiques et
antibiotiques, extrêmement bénéfiques à la santé de l’homme. Elle est de
plus en plus utilisée en médecine moderne.
La composition chimique de la propolis varie fortement selon sa
provenance (Philippe, 1988).
Cependant, elle se compose principalement de résines, de cire et de
flavones (Kaal, 1990). Elle est récoltée comme produit de la ruche.
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3. Nourrissement
du couvain: Le couvain est défini comme l’ensemble des œufs, des
larves et des nymphes contenus dans les cellules operculées ou non. Les larves sont
nourries avec de la gelée secrétée par les ouvrières âgées de moins de 13 jours. Cette
gelée qui contient environ 70 % d’eau est un mélange de pollen avec du nectar ou du
miel dilué et des sécrétions produites par les glandes hypo pharyngiennes et
mandibulaires des abeilles- nourrices.
4. Echange de nourriture: La nourriture est constamment échangée entre les
différents membres de la colonie. Elle est transmise des ouvrières à la reine, entre les
ouvrières, des ouvrières aux mâles et même des mâles aux ouvrières.
5. Thermorégulation: Lorsque la température augmente à l’intérieur de la ruche, les
abeilles procèdent à la climatisation. Certaines abeilles ventilent énergiquement en
battant rapidement les ailles, environ 180 battements d’ailles par secondes (Herbst et
Freud, 1962 cités par Philippe, 1988). Lorsqu’au contraire la température extérieure
diminue, les abeilles consomment du miel et produisent des calories qui provoquent le
réchauffement de la ruche.
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6. Défense
de la colonie: Les abeilles assurent à la fois une défense physique et une
protection biochimique de leur nid. Pour la protection physique, les ouvrières âgées de
plus de 13 jours assurent le gardiennage de l’entrée de la ruche. Elles font usage de
leurs mandibules, de leurs pattes, et surtout, de leur aiguillon pour s’opposer à toute
intrusion étrangère, exception faite des ouvrières égarées provenant d’autres ruches
lorsqu’elles portent une charge de nectar ou de pollen ainsi que les mâles étrangers.
Le niveau d’agressivité dépend de plusieurs facteurs qui sont à la fois d’ordre
génétique, physiologique et environnemental. Du point de vue de la protection
biochimique du nid, la sécrétion de l’abeille et ses produits (miel, propolis) contiennent
des substances anti-bactériennes qui empêchent tout développement de plusieurs
micro-organismes dans la ruche (Kaal ,1990).
7. Activité de butinage: Elle consiste en la récolte du nectar et à son transport à la
ruche par les abeilles. Cette activité concerne aussi le miellat, le pollen, l’eau et la
propolis. Le pollen et le nectar (et/ou le miellat) sont les éléments nécessaires à
l’élaboration de nourriture. Cette activité de butinage est en principe effectuée par des
ouvrières âgées de plus de 20 jours (Williers, 1987).
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Ennemis des abeilles et déprédateurs des produits de la ruche
• Beaucoup de travaux ont été effectués sur les abeilles et sur l’apiculture dans le
monde et les phénomènes pouvant être à l’origine de la désertion des ruches, de la
baisse de rendement d’une ruche, de l’affaiblissement d’une colonie d’abeilles etc. sont
connus pour certaines espèces. Les causes peuvent être liées aux maladies, à des
facteurs externes liés à l’environnement ou à des facteurs internes à la colonie
d’abeilles.
• Les facteurs environnementaux regroupent les conditions météorologiques
(sécheresse rigoureuse, séquences climatiques perturbées) ; l’alimentation pollinique et
en nectar variable selon les biotopes ; des pollutions en relation avec l’activité
industrielle (plomb, cadmium…) ; des intoxications à doses sub-létales ayant pour
origine les activités agricoles (pesticides du coton, etc.). Ces causes externes peuvent
établir des synergies entre elles en fonction de la saison apicole. Les facteurs internes
aux abeilles concernent la nature des agents pathogènes, de l’état physiologique des
abeilles (importance du corps gras de réserve), les conditions d’exploitation liées à une
pratique apicole intensive (Faucon, 2002).
• Mensah et al. (2004, 2005 et 2006) et Donou (2007) ont inventorié les ennemis des
abeilles mellifères et les déprédateurs des produits de la ruche au Bénin.
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Les prédateurs apivores et les friands du miel et des dérivés de la ruche constituent les
ennemis des abeilles. Nous pouvons citer :
L’homme : premier ennemi des abeilles, il dérange les abeilles afin de leur retirer leurs
produits.
Les fourmis : elles sont apivores ou suceurs de miel.
Les reptiles : les lézards sont apivores tout comme les serpents, ainsi que les
batraciens.
Les oiseaux : ils sont apivores. La présence des oiseaux indicateurs en un lieu indique
la présence de colonies d’abeilles.
La fausse teigne : c’est un papillon qui pond ses oeufs dans les rayons et sur les parois
internes de la ruche. Les chenilles qui naissent détruisent les rayons de cire et se
nourrissent de tout son contenu (œuf, larve, nymphe, miel, etc.).
Les mammifères : bœufs, porcs, moutons, peuvent renverser les ruches.
Les rats à queue touffue ou graphiures font leur nid dans les ruches et font déserter les
abeilles.
Certes, pour lutter contre les ennemis des abeilles, il faut : protéger les ruchers et les
ruches; mettre les ruches sur des trétaux ou supports pour empêcher les fourmis, les
serpents, les rats, les crapauds et les grenouilles de pénétrer les ruches.
réunir des colonies afin de renforcer des colonies faibles.
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importance pour la biodiversité au Bénin – INFOSEC, Cotonou (Bénin), 07/04/2010
Menaces sur les abeilles
Même si les données sont minces, une certitude
s'impose : le nombre d'abeilles est en déclin un peu
partout à travers le monde.
Pour exemple, une étude réalisée en Grande Bretagne
et aux Pays-Bas en 2005 a établi qu'entre 30 et 60 %
des espèces seraient en danger.
En France, le Centre National de Développement
Agricole a constaté au sortir de l'année 2007 une
moyenne nationale de 30 % de perte dans les ruches. «
Le problème, c'est que les abeilles jouent un rôle essentiel
tant dans la biodiversité que dans la contribution agricole
puisque le coût de la pollinisation est évalué à 153
milliards d'euros dans le monde ».
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Menaces sur les abeilles
1. OGM Dissémination inattendue des pollens
génétiquement modifiés
2. Disparition ou croisement anarchique des semences
de différentes cultures vivrières
3. Impact des OGM sur la santé des abeilles ???
Risque d’extinction des colonies ou apparition de
maladies non connues pour les abeilles
4. Danger des pesticides: Des études ont prouvé
que les pesticides perturbent l'orientation et la
capacité à se nourrir des pollinisateurs
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importance pour la biodiversité au Bénin – INFOSEC, Cotonou (Bénin), 07/04/2010
CONCLUSION
 Des
abeilles
indispensables
à
la
pollinisation des espèces végétales
 La disparition des insectes pollinisateurs, et
notamment des abeilles domestiques (Apis
mellifera en Europe) inquiète de plus en plus
les autorités publiques : ce serait un véritable
désastre écologique, économique, et sociétal.
Car sans les abeilles et leurs congénères
pollinisateurs, 90 % des espèces végétales
ne pourraient plus être pollinisées, et donc,
ne plus se reproduire.
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importance pour la biodiversité au Bénin – INFOSEC, Cotonou (Bénin), 07/04/2010
 La disparition des insectes pollinisateurs, et notamment des
abeilles domestiques (Apis mellifera) inquiète de plus en
plus les autorités publiques : ce serait un véritable désastre
écologique, économique, et sociétal. Car sans les abeilles et
leurs congénères pollinisateurs, 90 % des espèces
végétales ne pourraient plus être pollinisées, et donc, ne
plus se reproduire.
 Alors que 35 % de nos apports caloriques reposent sur ces
plantes. Que se passera-t-il si nous n'avons plus ni céréales,
ni fruits, ni légumes? Sans parler de la viande: sans céréales
ni fourrage, impossible de nourrir les animaux d'élevage. Et,
outre les dommages pour l'homme, on imagine les
conséquences pour l'environnement...
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importance pour la biodiversité au Bénin – INFOSEC, Cotonou (Bénin), 07/04/2010
 Cette disparition des colonies d'abeilles a été baptisée
« syndrome d'effondrement », ou CCD pour « Colony
Collapse Disorder » en anglais.
 Le phénomène, décrit depuis les années 70, est
spectaculaire : du jour au lendemain, la ruche se vide de ses
ouvrières, dont on ne retrouve même pas de cadavres, ou
très peu.
 Ne subsistent dans la ruche que la reine, le couvain (c'est-àdire les œufs et les larves), et quelques jeunes abeilles et
rares individus adultes largement infestés de parasites ou de
champignons.
 Les réserves de pollen et de miel (qui constituent la
nourriture des abeilles) sont intactes, ce qui écarte
l'hypothèse d'une famine dans la colonie.
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Merci de
votre
aimable
attention
Quand les abeilles disparaîtront de
la terre, l’humanité aura 4 années
d’existence (Albert Einstein)
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