III. Les Mécanismes de Défense

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Transcript III. Les Mécanismes de Défense

III. Les Mécanismes de
Défense
Introduction

Pour éviter que les conflits psychiques altèrent
trop l'individu, il existe des mécanismes visant à
protéger le Moi, c'est-à-dire la personnalité = les
défenses du Moi.

Protection
contre
pulsionnelle.

Défenses = à la base positives et nécessaires.

Si trop rigides = menaçantes pour le sujet.

+/- adaptées à la réalité
certaines = intégrées
dans la société, certaines asociales
trop
grande
exigence
Les défenses et la dimension
inconsciente du moi

Ce sont les défenses du Moi qui sont
inconscientes.

2 notions importantes:

La défense est autonome

Le sujet n’est pas conscient de la
manière dont son Moi se défend.
III.1.
Le Refoulement

Mécanisme de défense le + important.
C’est la 1ère défense.

Les autres
relatives:

défenses
sont

Soit à l’échec du refoulement

Soit au retour du refoulé
toujours
Sert à éviter que des désirs etc soient,
deviennent ou restent conscients.
Le Refoulement (suite)

Le refoulement s'opère à deux niveaux :

à des représentations conscientes gênantes
ou répréhensibles qui sont refoulées et qui du
coup sortent du champ de conscience,

à des représentations d'emblée inconscientes,
c'est-à-dire qui n'ont même jamais accédé à la
conscience.
III.2.
Le Contre-Investissement

Lorsque but pulsionnel ne peut être atteint,
l'énergie psychique peut opérer un contreinvestissement.

Le contre-investissement s'opère de la manière
suivante :

Premièrement : désinvestissement d'une représentation
(ou objet) interdite ou inaccessible,

Deuxièmement : réinvestissement de l'énergie rendue
libre dans une représentation autre, qui peut être
associée à la première ou pas.
CONTRE-INVESTISSEMENT
L'objet interdit est remplacé par un objet autorisé
III.3. La Formation Réactionnelle

Adaptation du Contre-investissement.

La formation réactionnelle s'établit comme le
contre-investissement :


1°) désinvestissement
interdite,
de
la
représentation

2°) réinvestissement de l'énergie rendue libre dans
des représentations contraires.
La différence entre ces deux mécanismes de
défense s'opère donc dans le choix de l'objet
réinvesti.
Formation Réactionnelle (suite)
Formation Réactionnelle (suite)

Mécanisme précoce.

Favorise la socialisation par le
développement de la morale, de la
société etc.

Contribue à la formation des traits de
caractère.

Caractère fonctionnel et adaptatif.
III.4. La Formation Substitutive


La formation substitutive respecte les modalités
du contre-investissement avec :

dans un premier temps, le désinvestissement de la
représentation non autorisée,

dans un second temps, le réinvestissement de
l'énergie rendue disponible dans une représentation
psychiquement associée.
Caractéristique = proximité des représentations
échangées = trouver un objet présentant des
similitudes avec l'objet interdit ou non accessible.
La Formation Substitutive (suite)
III.5.

La Sublimation
La pulsion va s'investir dans un objet considéré comme
noble, supérieur ou élevé.

Exemples sont souvent la création artistique et la spiritualité.

Le sujet recherche inconsciemment une satisfaction
compensatoire + une étroite adéquation avec ses
valeurs morales (Surmoi).

Jung : le dépassement de soi, à travers la création ou la
spiritualité, constitue parfois une démarche authentique
= plus une défense.

Toute la question est finalement de comprendre les
causes, conscientes et inconscientes, des choix et des
investissements.
La Sublimation (suite)
III.6. L’Identification
et
l’Identification à l’agresseur

Pas à proprement parler d'un mécanisme de défense.
Mais cette activité du Moi peut être utilisée dans un but
défensif.

L'identification peut être partielle ou totale.

Le sujet désire inconsciemment ressembler, et même
se confondre avec partie ou totalité de l'objet d'élection.

Meilleur exemple = l'identification à l'agresseur.

Il s'agit d'une activité défensive.

Le sujet s'identifie à ce qui l'effraie ou le terrorise.

Permet de neutraliser la crainte et la peur inspirées par l'objet
dangereux et menaçant.
III.7.
L’Introjection

Consiste à s'approprier, à intérioriser un objet
extérieur et indépendant.

Permet de lutter, de se défendre, de manière
fantasmatique, contre la perte de l'objet et de
réparer le préjudice subi.

Mécanisme très proche de l’identification. La
différence = l’assimilation à l’autre:

l'identification, il s'agit de ressembler à..., de faire
comme..., d'être à l'image de…,

l'introjection, il s'agit de faire entrer l'autre en soi
III.8.
La Projection

Mécanisme précoce, archaïque.

Prêter des intentions aux gens, voir en l'autre ce que
nous refusons de voir en nous-mêmes.

La projection est liée à l'échec du refoulement.

Le sujet, pour se défendre contre des menaces
intérieures, les projette à l'extérieur, pour pouvoir les
anéantir.

Ces dangers intérieurs sont des désirs répréhensibles,
des idées, peurs ou sentiments interdits ou
désapprouvés par le sujet lui-même (son Surmoi) ou par
l'environnement.
La Projection (suite)
Un mécanisme archaïque : « ce n'est pas moi, c'est l'autre ! »
III.9.
L’Annulation

Les paroles déplaisantes, les pensées
répréhensibles, les actions condamnables sont
considérées comme étant annulées, c'est-à-dire
comme n'ayant jamais existé.

Le sujet va donc s'appliquer à effacer toute
trace.

Il s'agit, en fait souvent, de supprimer
magiquement les pulsions ou les actions
tendancieuses, comme si elles n'avaient
réellement jamais eu lieu.
III.10.
La Dénégation

La représentation gênante demeure dans le
conscient mais le sujet ne la reconnaît pas
comme étant sienne.

Il peut donc la supporter parce qu'il la nie, ou
plus exactement parce qu'il n'en assume pas la
paternité.

Différence
avec
la
projection
=
les
représentations gênantes ne sont pas prêtées
aux autres mais simplement considérées
comme étrangères au sujet.
III.11.
Le Déni

C’est nier la représentation gênante mais
aussi la réalité elle-même.

C’est le refus, la négation des réalités
objectives.

Dénégation : c’est la perception qui est
effacée.

Déni : c’est la réalité qui est refusée et niée.
III.12.

Le Déplacement
La charge affective, rattachée à une pulsion
inacceptable, est détachée de sa représentation (ou de
son objet) d'origine et rattachée à une nouvelle
représentation (ou à un nouvel objet).
III.13.

La Condensation
C’est le regroupement de plusieurs
représentations
en
une
seule
dite
« Représentation condensée ».
Annulation, Dénégation et Déni

3 mécanismes proches car opèrent une
scission de la pulsion et sépare :


L’affect
La représentation

Pulsion = source, objet et but.

Représentation = l’idée, l’image, l’objet lié à la
pulsion.

Affect = l’émotion, le sentiment, la charge
affective et énergétique de la pulsion.
III.14.
L’Isolation
l’affect

Sépare aussi
représentation.

Représentation reste dans le
Conscient car désamorcée de sa
charge affective.

Représentation
menaçante.
n’est
de
donc
la
+
III.15.
Le Clivage

Le nourrisson n'a pas encore accès à l'ambivalence donc ne
peut imaginer sa mère comme étant à la fois bonne et
mauvaise.
il clive sa mère = la dédouble.

L'évolution permet l’accès à l'ambivalence = ne plus cliver les
objets, les êtres ou les réalités.

C'est accepter qu'une chose soit subtile et complexe, qu'elle
possède des qualités et des faiblesses, des avantages et
des inconvénients.

Le clivage comme mode défensif : C'est le désir de mieux
repérer l'ennemi, le danger, pour mieux le contrôler ou pour
mieux s'y soustraire.
III.16.
Le Dédoublement du
Moi

= dédoublement de la personnalité =
constitue une défense massive et ultime,
quand les autres se révèlent insuffisantes ou
inadaptées.

Le sujet se crée une autre réalité, une néoréalité (et donc une autre personnalité).

Par rapport au clivage, le dédoublement du
Moi touche la personnalité elle-même. C'est
la personne, ou plus exactement le Moi, qui
se clive en deux.