Marche mondiale des femmes 2010 - Centre des femmes d`ici et d
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Transcript Marche mondiale des femmes 2010 - Centre des femmes d`ici et d
Marche mondiale des
femmes 2010
Bilan et suites…
12 au 17 octobre 2010
Autonomie Économique
Rappel de nos demandes :
• L’accès à un salaire minimum de 10,69 $ de l’heure
• La fin des catégories à l’aide sociale qui perpétuent
les préjugés à l’égard des personnes en les qualifiant
de « méritantes » et de « non méritantes » et qui
servent à justifier le maintien de certaines personnes
dans une grande pauvreté.
12 octobre 2010
• Actions locales à travers le Québec
• Dans Villeray: Action Femmes et Logement
16 octobre 2010
En route vers Rimouski, une délégation de membres du FRAPRU s’est arrêté
samedi, à Grand-Mère, pour faire une action devant le bureau de comté de la
ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Julie Boulet.
Salaire minimum
• Réponse du gouvernement : Le gouvernement avait
déjà annoncé qu’il réviserait le salaire minimum
annuellement et qu’il y a eu des augmentations
régulièrement depuis 2003.
• Réaction de la MMF : il manque encore 1,19$ de
l’heure pour qu’une personne seule travaillant 40h au
salaire minimum puisse atteindre le seuil de faible
revenu..
Abolition des catégories à l’aide sociale
• Réponse du gouvernement : Refus d’abolir les catégories à
l’aide sociale, car il faut préserver l’incitation au travail et
reconnaître l’existence, pour certaines personnes, de
limitations fonctionnelles.
• Réponse de la MMF : L’extrême pauvreté éloigne les femmes
du marché du travail. Il est impossible de vivre avec 567$ par
mois tout en espérant quitter la pauvreté. Ainsi, l’itinérance
féminine a augmenté et la demande de place en refuge chez les
femmes a augmenté de 30% en raison du manque de revenu
dans la dernière année.
BIEN COMMUN
ET ACCÈS AUX RESSOURCES
Rappel de nos demandes :
• Avec la destruction insidieuse de nos services publics,
outils essentiels à l’atteinte de l’égalité, nous luttons
contre la privatisation et la hausse de la tarification
des services publics, notamment en santé et en
éducation.
• Nous voulons aussi protéger l’eau et l’air de la
marchandisation.
13 octobre
Action et marche régionale organisée par les Centres de femmes de
Montréal-Laval
• ACTION RÉGIONALE CONTRE LA TARIFICATION ET LA
PRIVATISATION DU SYSTÈME DE SANTÉ. Rassemblement, courte
marche avec des arrêts symboliques ainsi qu'un dépôt collectif de
formulaires de plaintes sur le système de santé..
Tarification en santé
• Réponse du gouvernement : Inclure les chirurgies esthétiques ou le
psychanalyse ou autres services non-essentiels coûterait trop cher à l’État.
• Réponse de la MMF : Nous n’avons jamais demandé une couverture pour
les soins esthétiques. C’est de la mauvaise fois de s’y référer. Ce sont les
services essentiels qui font l’objet d’une facturation de plus en plus
importante. Ce qui porte atteinte à l’accessibilité du système.
De plus, le gouvernement s’entête à imposer une taxe santé sans chercher à
contrôler l’explosion des coûts des médicaments ou augmenter les revenus
de l’État par une fiscalité plus progressive.
L’arrêt du privé en santé
• Réponse du gouvernement : Nous n’utilisons le privé que de façon
ponctuelle pour maintenir l’accessibilité des services. L’État a
l’intention de maintenir et de renforcer le système public de santé et
de services sociaux.
• Réponse de la MMF : Avec une telle réponse, on trompe la
population. Le gouvernement est en train de privatiser le système
alors qu’il dit le faire de façon temporaire. Que dire alors des
agences de santé pour les soins infirmiers? Que dire de la
privatisation des CHSLD? S’il a l’intention de maintenir et de
renforcer le système public, pourquoi le gouvernement a-t-il voté
contre la motion de l’opposition visant à protéger le système de
santé contre la privatisation et la tarification? La fin de la tarification
et de la privatisation en santé n’est pas une orientation
gouvernementale, selon la ministre (cyberpresse 11 octobre 2010)
Éducation
L’arrêt immédiat des frais exigés aux parents du primaire et du secondaire
•
Réponse du gouvernement : Statut quo
•
Réaction de la MMF : L’école est supposée être gratuite et accessible à tous les
enfants du Québec. Le droit à l’éducation en est affecté par la multiplication et
l’augmentation des frais.
Le gel des frais de scolarité des études post-secondaires
•
Réponse du gouvernement : Tel qu’annoncé au moment du budget Bachand, les
frais de scolarité seront haussés.
•
Réaction de la MMF : Le gouvernement porte atteinte à l’accessibilité des études
supérieures pour toutes, alors qu’il s’agit d’un des outils les plus efficaces pour
l’avancement de l’égalité.
Reconnaître l’eau comme droit
fondamental dans l’ALENA
•
Réponse du gouvernement : Les premiers ministres des provinces et des territoires
ont adopté une charte de l’eau. Par ce texte, les signataires s’entendent sur la
nécessité de travailler ensemble, notamment pour renforcer la conservation et la
qualité de l’eau. Ils s’engagent aussi à adopter toute mesure opportune pouvant
répondre à cet objectif.
•
Réaction de la MMF : Sans un changement à l’ALENA, les compagnies étrangères
pourraient invoquer des articles de l’ALENA pour venir chercher de l’eau au
Québec. Lorsque le gouvernement du Canada s’est abstenu, à l’ONU, de
reconnaître le droit à l’eau, le Québec n’a rien dit. On parle plutôt de développer les
technologies pour la vente et la distribution de l’eau.
De plus, certaines lois comme celles sur les mines ont préséance sur la loi
protégeant l’eau comme ressource. Cela enlève du pouvoir aux citoyennes et
citoyens qui souhaitent remettre en question le développement du gaz de schiste par
exemple.
La nationalisation de l’énergie éolienne
• Réponse du gouvernement : Il privilégie le secteur privé et les règles
actuelles favorisent des retombées économiques pour les communautés.
• Réaction de la MMF : Ce n’est pas vrai que les retombées économiques des
projets éoliens rapportent tant que cela aux communautés. L’éolien est un
bien public; s’il est à développer, cela se doit d’être fait dans l’intérêt de la
collectivité, donc par le secteur public, et avec la participation des
communautés.
Violence envers les femmes
Rappel des revendications: Nous revendiquons que le
gouvernement du Québec mette en place des mesures
concrètes pour prévenir et lutter contre les violences
envers les femmes, notamment l’hypersexualisation et la
marchandisation du corps des femmes en commençant
par :
• légiférer en matière publicitaire;
• mettre en place des cours spécifiques
d’éducation à la sexualité dans une perspective
de rapports égalitaires, non sexistes et non
hétérosexistes.
14 octobre
• À Montréal: grand forum féministe contre la violence envers
les femmes. Des kiosques, des conférences et une table-ronde sur les
multiples formes de violence envers les femmes. Le forum s’est
terminé par une marche vers le cégep Dawson.
• Occupation du bureau de la ministrede la Condition féminine, Christine StPierre par des militantes de la Marche mondiale des femmes !
Le maintien et la consolidation
des services d’avortement gratuits
• Réponse du gouvernement : L’accès rapide et sécuritaire
à des services d’avortement gratuits est déjà largement
acquis et n’est pas remis en question.
• Réaction de la MMF : Le gouvernement ne répond pas à
la revendication du mouvement des femmes. De plus, le
gouvernement du Québec doit jouer un rôle proactif au
Canada pour éviter les reculs, d’autant plus que
l’Assemblée nationale a voté une motion unanime en
faveur du droit inaliénable des femmes de décider
d’avoir ou non des enfants.
Cours d’éducation sexuelle
• Réponse du gouvernement : Le gouvernement envisage d’introduire
des séances d’éducation sexuelle obligatoires au primaire et au
secondaire durant l’année scolaire.
• Réaction de la MMF : Si cette ouverture existe, c’est grâce à la MMF.
C’est une reconnaissance du problème. Ces séances doivent être
obligatoires. Il faudra s’assurer que les ressources financières et
humaines soient adéquates, que le contenu obligatoire soit élaboré
pour favoriser les rapports égalitaires et non-hétérosexistes et que le
nombre d’heures allouées soit suffisant pour couvrir la matière.
Le mouvement des femmes, comme expert en la matière, exige
d’être un partenaire de premier plan dans le développement de ces
cours.
Légiférer sur les publicités sexistes
• Réponse du gouvernement : Une recherche pour cerner la
problématique de la publicité sexiste. L’examen, par le
ministère, des mécanismes d’autoréglementation de
l’industrie actuellement en place, afin de vérifier leur
fonctionnement, leur efficacité et les voies d’amélioration
possibles
• Réaction de la MMF : C’est une porte ouverte très modeste de
la part du gouvernement alors qu’il reconnaît clairement les
problèmes majeurs que représentent les stéréotypes sexistes et
sexuels. Le mouvement des femmes a l’expertise et est
disponible pour accompagner la ministre afin de cerner les
problèmes liés aux publicités sexistes. Nous constatons que
les mécanismes d’autoréglementation sont inefficaces
PAIX ET DÉMILITARISATION
Rappel des revendications:
• Nous dénonçons la militarisation de notre société en
revendiquant le retrait immédiat des troupes
canadiennes en Afghanistan par le gouvernement du
Canada
• et en appelant le gouvernement québécois à interdire le
recrutement militaire dans les établissements scolaires.
Vendredi 15 octobre
• Les marcheuses de Montréal et de Laval se sont approprié pour
quelques minutes, le pont Viau. Elles ont traversé le pont à pied en
scandant: « À nous le pont ».
• Les militantes des régions de Laval, Montréal, Laurentides et
Lanaudière se sont rassemblées ensuite au Parc de l’Étang à
Mascouche, pour revendiquer le retrait immédiat des troupes
armées canadiennes en Afghanistan et l’interdiction du
recrutement militaire dans les établissements scolaires québécois.
• Marche silencieuse, lancement de bombes de semence, plantation
d’un arbre et témoignages de femmes ayant vécu dans des zones de
guerre ou de conflit.
Fin du recrutement militaire dans les
établissements d’enseignement
• Réponse du gouvernement : Cette responsabilité relève du gouvernement
fédéral dont la Loi sur la Défense nationale prévoit une amende pour toute
personne qui entrave le recrutement des Forces canadiennes. Mme St-Pierre
dit publiquement qu’une carrière dans l’armée est une carrière comme une
autre.
• Réaction de la MMF : L’armée prétend qu’elle ne fait pas du recrutement
dans les écoles et que le recrutement officiel (ex. signature du contrat
d’enrôlement) se fait dans les centres officiels. Ce qui est faux.
Des victoires!
Retrait d’un kiosque militaire pendant la Visite des universités le 22 octobre 2010
•
Le Collège militaire royal avait l’intention de présenter un kiosque au Cégep dans le cadre de la
Visite des universités, les 26 et 27 octobre.
•
La responsable du Comité-femme a pris contact avec l’AGEECO (Association générale des
étudiants et des étudiantes du cégep de l’Outaouais). Il y a eu communication avec le Syndicat
afin que la question soit amenée à l’ordre-du-jour d’une rencontre imminente. Dans l’espace de
quelques jours la direction a communiqué avec le collège militaire royal pour lui demander de ne
pas se présenter au Cégep. Les deux raisons invoquées étaient le « contexte » (la réussite de la
MMF à Rimouski et le fait de prévenir le CRMMF-O) et la force d’intervention du Comitéfemmes.
L’enthousiasme des militantes était palpable et elles savaient qu’elles avaient
participé à la concrétisation d’une revendication de la MMF chez elles! Les
responsables attribuent le succès de cette démarche au fait que plusieurs personnes
ont été alertées très rapidement, y compris toutes les membres du Comité-femmes et
ensuite tenues au courant des étapes de la démarche. D’autres avaient à consulter
leurs instances pour prendre position. Le syndicat avait appuyé les revendications
de la MMF
DROITS DES FEMMES AUTOCHTONES
Rappel de nos demandes :
Nous exigeons la signature de la Déclaration
internationale sur les droits des peuples
autochtones par le gouvernement du Canada. Le
Canada et les États-Unis sont les deux seuls pays
au monde à refuser de signer cette déclaration.
16 octobre
• Partout au Québec, des associations comme Femmes autochtones du
Québec ont tenu des conférences de presse pour rappeler au gouvernement
du Canada qu’il doit adhérer sans condition à cette Déclaration et ainsi
respecter ses engagements
• Sous la tente, à l’arrière du Centre Amishkuisht, les discours de solidarité se
succédaient. De plus, des activités comme une marche symbolique, un
repas et des danses ont été organisées.
Déclaration des Nations unies sur les droits
des peuples autochtones
• Réponse du gouvernement : En faveur de l’adoption de
la Déclaration avec réserves et conditions.
• Réponse de la MMF : Tant que le gouvernement veut
apposer des conditions, il est mieux de ne rien adopter.
Le Canada et le Québec adhèrent à la Déclaration
universelle des droits de l’homme, sans conditions.
Pourquoi le double standard pour les droits des peuples
autochtones?
Clôture de la
Marche Mondiale des femmes 2010
17 octobre 2010 à Rimouski
Rassemblement National à Rimouski
Rimouski, 17 octobre 2010 –
Plus de 10 000 personnes étaient présentes pour le grand
rassemblement qui terminait une semaine où des milliers de femmes et
d’hommes de partout au Québec ont participé à plus de 400 actions.
Le rassemblement d’aujourd’hui faisait écho au rassemblement
international de la Marche mondiale des femmes qui a eu lieu
simultanément à Bukavu, en République démocratique du Congo, où
plus de 2000 femmes d’Afrique, des Amériques, d’Europe et d’Asie se
sont réunies pour dénoncer et mettre en lumière les effets des guerres et
de la militarisation sur les femmes. Deux déléguées de la Marche
mondiale des femmes ont représenté le Québec
Dans le reste du monde…
La troisième action internationale de la
Marche Mondiale des Femmes (MMF) a
commencé le 8 mars 2010. Depuis, des
actions nationales ont été réalisées dans 52
pays
Reconnaitre les liens entre exploitation économique et violences racistes et
sexistes, que ces exemples nous présentent et qui marquent la vie de millions
de femmes dans le monde, est un moyen fondamental pour trouver des
alternatives qui vont directement au but.
• En Corée, les bases militaires des États Unis sont entourées par des
maisons de prostitution, surtout des femmes immigrées des
Philippines ou de Russie. Les corps de femmes sont utilisés pour
faire plaisir aux «visiteurs» qui gardent une relation toujours
hiérarchique et contrôlée avec les peuples locaux.
• En Colombie, les paramilitaires ou l’armée entretiennent l’illusion
des adolescentes de se sentir protégées par un amant en uniforme,
afin d´extraire des informations ou d´avoir quelqu’un qui leur
prépare à manger.
• En Turquie, les nationalistes traitent en ennemis ceux qui refusent
de faire le service militaire et menacent de violer leur mère.
• Au Mali, les femmes ont débattu sur la construction de la paix et ont
organisé des manifestations à Gao, zone de conflit armé.
• En Grèce, elles ont réalisé des manifestations contre la continuité
des dépenses militaires au moment de la crise financière, alors que
les autres dépenses publiques sont coupées; et dénoncent le manque
de politiques publiques face à l’augmentation du chômage, déjà
élevé chez les femmes.
• Au Brésil, plus de 2.000 femmes ont marché pendant 10 jours sous le
slogan: «Nous serons en marche jusqu’ à ce que nous soyons toutes
libres».
Au cours de l’année 2010, nous avons réalisé trois actions régionales qui ont
amené des débats et de manifestations publiques.
• En Asie, des femmes de 10 pays se sont rencontrées à Manille, Philippines,
et ont manifesté contre l’intervention, le contrôle et la présence militaire des
États-Unis au Sud Est Asiatique.
• En Europe, des femmes de 23 pays se sont rencontrées à Istanbul, Turquie,
et ont proclamé dans les rues leurs revendications avec le slogan «Femmes,
Paix, Liberté».
• En Amérique, la MMF s’est jointe au Mouvements des Femmes contre la
Guerre et pour la Paix ainsi qu´à d´autres mouvements populaires pour
faire connaître et dénoncer la réalité du conflit colombien et protester
devant la Base Militaire de Palenquero, en Colombie, une des sept bases où
les États-Unis veulent s’installer pour avoir un contrôle géopolitique de la
région.
Clôture de la Marche Mondiale
La clôture : à Bukavu, République Démocratique du
Congo (RDC)
• par solidarité avec les femmes qui résistent
quotidiennement dans un contexte de conflit armé, en
particulier les femmes de la région Est de la RDC.
• Pour continuer notre travail de réflexion et de
dénonciation de la militarisation croissante du monde: la
militarisation montante est un outil que soutient le
patriarcat dans ses liens avec le capitalisme et le racisme