Français/4e séquence: le paragraphe explicatif

Download Report

Transcript Français/4e séquence: le paragraphe explicatif

Français/4e
séquence: le paragraphe explicatif

Grammaire: relier les phrases/les connecteurs logiques
Promenade dans un volcan
Voici l'histoire d'une famille préhistorique. Ernest, le narrateur, raconte comment
son père, Édouard, s'est aventuré un jour jusqu'au coeur d'un volcan pour y
chercher du feu. Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent régulièrement
sa famille.
Le voici donc en train d'escalader le volcan le plus proche, qui est le Ruwenzori.
Il se guidait sur les flammes qui jaillissaient de son sommet et, contournant les
glaciers au nord, il grimpait dur. La montagne était couverte d'une forêt d'arbres
immenses, pour la plupart euphorbes et palissandres, c’est pourquoi il la traversa
aussi vite qu'il le put, moitié au sol, moitié par les branches. La forêt grouillait
d'animaux, servals et phacochères, singes, gloutons, écureuils, et on entendait des
bandes d'oiseaux de tout genre. Mais peu à peu les arbres se faisaient rares, et père
se trouva de plus en plus seul. Or, dessous ses pieds venaient des grondements qui
faisaient penser à des lions. Enfin il se trouva dans une sorte de savane désertique,
rochers noircis, herbe rare, arbres rabougris. Il y régnait un froid mortel, avec des
plaques de neige ici et là, et père s'essoufflait comme si l'air lui manquait, et il était
tout à fait seul maintenant, excepté un tétracorne qui volait loin là-bas au-dessus de
la cime des arbres, et qui à cette distance paraissait à peine plus grand qu'un aigle.
Tremblant de froid, sous la bise glaciale, il se brûlait quasiment les pieds sur les
rochers trop chauds. Pourtant il avançait, tout en se demandant pourquoi diable il
faisait l'idiot sur cette lave solidifiée, crevant de peur à voir se rapprocher les lèvres
gercées du cratère tout entouré de fumée noire. Alors lui apparut la folle
présomption de son entreprise : aller chercher de quoi griller les moustaches d'un
lion en un lieu où les pierres même se consumaient comme du bois mort? Perdant
courage, il fut sur le point de rebrousser chemin. Mais, sachant que de rentrer
bredouille était aussi futile que de ne pas rentrer du tout, et passionné aussi par le
spectacle qu'il avait devant lui, il poussa de l'avant.
•
Promenade dans un volcan
Voici l'histoire d'une famille préhistorique. Ernest, le narrateur, raconte comment
son père, Édouard, s'est aventuré un jour jusqu'au coeur d'un volcan pour y
chercher du feu. Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent régulièrement
sa famille. Or, l’expérience va se révéler plus compliquée que prévu…
Le voici donc en train d'escalader le volcan le plus proche, qui est le Ruwenzori. Il
se guidait sur les flammes qui jaillissaient de son sommet et, contournant les
glaciers au nord, il grimpait dur. La montagne est couverte d'une forêt d'arbres
immenses, pour la plupart euphorbes et palissandres, il la traversa aussi vite qu'il le
put, moitié au sol, moitié par les branches. La forêt grouillait d'animaux, servals et
phacochères, singes, gloutons, écureuils, et on entendait des bandes d'oiseaux de
tout genre. Mais peu à peu les arbres se faisaient rares, et père se trouva de plus en
plus seul. Or, dessous ses pieds venaient des grondements qui faisaient penser à des
lions. Enfin il se trouva dans une sorte de savane désertique, rochers noircis, herbe
rare, arbres rabougris. De plus, il y régnait un froid mortel, avec des plaques de
neige ici et là, et père s'essoufflait comme si l'air lui manquait, et il était tout à fait
seul maintenant, excepté un tétracorne qui volait loin là-bas au-dessus de la cime
des arbres, et qui à cette distance paraissait à peine plus grand qu'un aigle.
Tremblant de froid, sous la bise glaciale, il se brûlait quasiment les pieds sur les
rochers trop chauds. Pourtant il avançait, tout en se demandant pourquoi diable il
faisait l'idiot sur cette lave solidifiée, crevant de peur à voir se rapprocher les lèvres
gercées du cratère tout entouré de fumée noire. Alors lui apparut la folle
présomption de son entreprise : aller chercher de quoi griller les moustaches d'un
lion en un lieu où les pierres même se consumaient comme du bois mort? Perdant
courage, il fut sur le point de rebrousser chemin. Pourtant, sachant que de rentrer
bredouille était aussi futile que de ne pas rentrer du tout, et passionné aussi par le
spectacle qu'il avait devant lui, il poussa de l'avant.
D’après Roy Lewis, Pourquoi j'ai mangé mon père, Actes Sud, 1990

Dans un récit, les connecteurs logiques servent à souligner le
lien entre les phrases; dans un texte explicatif, ils organisent la
réflexion, et en marquent les étapes.
•
•
•
Promenade dans un volcan
Voici l'histoire d'une famille préhistorique. Ernest, le narrateur, raconte comment
son père, Édouard, s'est aventuré un jour jusqu'au coeur d'un volcan pour y
chercher du feu. Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent régulièrement
sa famille. Or, l’expérience va se révéler plus compliquée que prévu…
Le voici donc en train d'escalader le volcan le plus proche, qui est le Ruwenzori. Il
se guidait sur les flammes qui jaillissaient de son sommet et, contournant les
glaciers au nord, il grimpait dur. La montagne était couverte d'une forêt d'arbres
immenses, pour la plupart euphorbes et palissandres, c’est pourquoi il la traversa
aussi vite qu'il le put, moitié au sol, moitié par les branches. La forêt grouillait
d'animaux, servals et phacochères, singes, gloutons, écureuils, et on entendait des
bandes d'oiseaux de tout genre. Mais peu à peu les arbres se faisaient rares, et père
se trouva de plus en plus seul. Or, dessous ses pieds venaient des grondements qui
faisaient penser à des lions. Enfin il se trouva dans une sorte de savane désertique,
rochers noircis, herbe rare, arbres rabougris. De plus, il y régnait un froid mortel,
avec des plaques de neige ici et là, et père s'essoufflait comme si l'air lui manquait,
et il était tout à fait seul maintenant, excepté un tétracorne qui volait loin là-bas audessus de la cime des arbres, et qui à cette distance paraissait à peine plus grand
qu'un aigle. Tremblant de froid, sous la bise glaciale, il se brûlait quasiment les
pieds sur les rochers trop chauds. Pourtant il avançait, tout en se demandant
pourquoi diable il faisait l'idiot sur cette lave solidifiée, crevant de peur à voir se
rapprocher les lèvres gercées du cratère tout entouré de fumée noire. Alors lui
apparut la folle présomption de son entreprise : aller chercher de quoi griller les
moustaches d'un lion en un lieu où les pierres même se consumaient comme du bois
mort? Perdant courage, il fut sur le point de rebrousser chemin. Pourtant, sachant
que de rentrer bredouille était aussi futile que de ne pas rentrer du tout, et passionné
aussi par le spectacle qu'il avait devant lui, il poussa de l'avant.
•
Promenade dans un volcan
Voici l'histoire d'une famille préhistorique. Ernest, le narrateur, raconte comment
son père, Édouard, s'est aventuré un jour jusqu'au coeur d'un volcan pour y
chercher du feu. Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent régulièrement
sa famille. Or, l’expérience va se révéler plus compliquée que prévu…
Le voici donc en train d'escalader le volcan le plus proche, qui est le Ruwenzori. Il
se guidait sur les flammes qui jaillissaient de son sommet et, contournant les
glaciers au nord, il grimpait dur. La montagne était couverte d'une forêt d'arbres
immenses, pour la plupart euphorbes et palissandres, c’est pourquoi il la traversa
aussi vite qu'il le put, moitié au sol, moitié par les branches. La forêt grouillait
d'animaux, servals et phacochères, singes, gloutons, écureuils, et on entendait des
bandes d'oiseaux de tout genre. Mais peu à peu les arbres se faisaient rares, et père
se trouva de plus en plus seul. Or, dessous ses pieds venaient des grondements qui
faisaient penser à des lions. Enfin il se trouva dans une sorte de savane désertique,
rochers noircis, herbe rare, arbres rabougris. De plus, il y régnait un froid mortel,
avec des plaques de neige ici et là, et père s'essoufflait comme si l'air lui manquait,
et il était tout à fait seul maintenant, excepté un tétracorne qui volait loin là-bas audessus de la cime des arbres, et qui à cette distance paraissait à peine plus grand
qu'un aigle. Tremblant de froid, sous la bise glaciale, il se brûlait quasiment les
pieds sur les rochers trop chauds. Pourtant il avançait, tout en se demandant
pourquoi diable il faisait l'idiot sur cette lave solidifiée, crevant de peur à voir se
rapprocher les lèvres gercées du cratère tout entouré de fumée noire. Alors lui
apparut la folle présomption de son entreprise : aller chercher de quoi griller les
moustaches d'un lion en un lieu où les pierres même se consumaient comme du bois
mort? Perdant courage, il fut sur le point de rebrousser chemin. Pourtant, sachant
que de rentrer bredouille était aussi futile que de ne pas rentrer du tout, et passionné
aussi par le spectacle qu'il avait devant lui, il poussa de l'avant.
D’après Roy Lewis, Pourquoi j'ai mangé mon père, Actes Sud, 1990
Nature grammaticale:
1/Conjonction de coordination (et; ou; ni; mais; or; car; donc)
2/ Adverbe de liaison (pourtant; alors; enfin)
valeur
exemples
et
1° La forêt grouillait d'animaux, et on entendait des
bandes d'oiseaux
2° La forêt était pleine de dangers, et il n’avait pas peur.
ni
Devant le lion, ni il rebroussait chemin, ni il montrait le
moindre signe de peur.
ou
Devant le lion, ou il rebroussait chemin ou il affrontait la
bête.
mais
Mais peu à peu les arbres se faisaient rares
or
Or, l’expérience va se révéler plus compliquée que
prévu…
car
Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent sa
famille.
donc
Le voici donc en train d'escalader le volcan

valeur
et
Addition (1)
1° La forêt grouillait d'animaux, et on entendait des
ou opposition (2) bandes d'oiseaux
2° La forêt était pleine de dangers, et il n’avait pas
peur.
ni
négation
Devant le lion, ni il rebroussait chemin, ni il montrait
le moindre signe de peur.
ou
Choix
Devant le lion, ou il rebroussait chemin ou il affrontait
la bête.
exemples
mais opposition
Mais peu à peu les arbres se faisaient rares
or
Opposition et
addition
Or, l’expérience va se révéler plus compliquée que
prévu…
car
cause
Car il entend bien soumettre les lions qui terrorisent
sa famille.
donc Conséquence,
conclusion
Le voici donc en train d'escalader le volcan
Adverbes de liaison
valeur
exemples
Opposition/concession
Pourtant il avançait, tout en
se demandant pourquoi
diable il faisait l'idiot
Explication/justification
Il ne pouvait pas avancer: La
montagne, en effet, était
couverte d'une forêt d'arbres
Addition/énumération
De plus, il y régnait un froid
mortel
Conclusion/conséquence
La montagne était couverte
d'une forêt d'arbres
immenses,, c’est pourquoi il
la traversa moitié au sol,
moitié par les branches
reformulation
La montagne était couverte
d'une forêt d'arbres
immenses, autrement dit elle
était inaccessible.
 Adverbes de liaison
valeur
exemples
En revanche; cependant; en
dépit de; au contraire;
toutefois; pourtant;
néanmoins…
Opposition/concession
Pourtant il avançait, tout en
se demandant pourquoi
diable il faisait l'idiot
En effet; par exemple;
notamment; entre autres; en
particulier; à savoir…
Explication/justification
Il ne pouvait pas avancer: La
montagne, en effet, était
couverte d'une forêt d'arbres
D’ailleurs; de plus; aussi;
également; de même;
d’abord; ensuite; après; en
outre…
Addition/énumération
De plus, il y régnait un froid
mortel
C’est pourquoi; aussi; ainsi;
enfin; en résumé; en
conclusion; en somme;
finalement; par conséquent;
en conséquence…
Conclusion/conséquence
La montagne était couverte
d'une forêt d'arbres
immenses, c’est pourquoi il
la traversa moitié au sol,
moitié par les branches
Autrement dit; en un mot;
bref; en d’autres termes…
reformulation
La montagne était couverte
d'une forêt d'arbres
immenses, autrement dit elle
était inaccessible.