Alexis de Tocqueville 1805-1858

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Alexis de Tocqueville 1805-1858

Alexis

Henri Charles Clérel, vicomte

de Tocqueville

qui est issu d’une vieille famille de la noblesse normande, né en 1805, mort en 1859, fut un penseur politique, historien et écrivain français. Il est célèbre pour ses analyses de la Révolution Française, de la démocratie américaine et de l'évolution des démocraties occidentales en général.

http://classiques.uqac.ca/classiques/De_toc queville_alexis/de_tocqueville.html

AMIEL Anne,

Le vocabulaire de Tocqueville

, Ellipses Marketing (19 février 2002)

De la démocratie en Amérique

Andrew Jackson 1829-1837

Premier président démocrate, il a renforcé la démocratie aux États Unis.

Sa mémoire est cependant ternie par son soutien très actif à la déportation des Amerindiens à l'ouest du Mississipi et à l'esclavage des Noirs

.

Amistad (1839)

Le 2 juillet 1839, un groupe d'Africains est mené par Joseph Cinqué à bord du navire La Amistad dans une révolte face à leur geôliers. Leur transport d'Afrique vers l'Amérique était illégal et pour cela, les Africains ont été déclarés nés a Cuba. Après leur révolte, les Africains demandèrent à retourner chez eux mais le propriétaire du navire, qui avait été épargné, les trompa sur leur destination. Il les mena vers le nord, le long de la côte américaine vers Long Island à New York. Les Africains furent arrêtés au Connecticut . La goélette fut prise par la

marine américaine

. Il y eut ensuite un procès sur le navire et sur le statut des Africains captifs. Cet événement fait partie des prémices de l' abolitionisme aux États-Unis .

Le film a été inspiré de faits authentiques.

En 1839, « La Amistad », navire espagnol transportant des esclaves africains venu de Sierra Leone , est pris dans une violente tempête au large de Cuba . Une cinquantaine de prisonniers réussissent à se libérer de leurs chaînes et se retournent contre leurs bourreaux, qu'ils passent par les armes. Cinque, leur leader, oblige le capitaine à les ramener vers l'Afrique, mais celui-ci, profitant de son ignorance, met le cap sur l'Amérique. Lorsque le navire est arraisonné les esclaves sont conduits aux États-Unis où, jugés pour meurtre, ils attendent leur sort en prison.

Alors que les armateurs du navire déposent un recours en justice pour récupérer leur "cargaison", un avocat de la ville demande que soit reconnu le statut de réfugiés pour ces naufragés, et récuse l'affirmation que ces personnes soient traitées de marchandise.

La bataille acharnée autour de leur procès attire l'attention de la nation tout entière et met en cause les fondements du système judiciaire américain. Mais pour les hommes et les femmes emprisonnés, il s'agit tout simplement du combat pour le respect d'un droit fondamental et inaliénable: la liberté.

Titre : Amistad Réalisation : Steven Spielberg Scénario : David Franzoni Genre : Drame Durée : 152 minutes Dates de sortie : 4 décembre 1997

Le voyage de Tocqueville en Amérique

En 1831, Alexis de Tocqueville fut envoyés par le gouvernement français pour enquêter sur le système carcéral américain. Il passe neuf mois en voyageant à travers les États-Unis, observant non seulement les prisons, mais plusieurs aspects de la société américaine, y compris l’économie et la politique. Tocqueville, qui était fasciné par la politique américaine, écrivit un traité d'analyse politique et sociale, De la démocratie en Amérique.

Alexis de Tocqueville a fait son fameux voyage aux Etats Unis en 1831. A l’époque la France n’avait pas toujours parvenue, depuis la Révolution, à se doter d’un régime stable.

L’égalité des conditions est-elle cependant comptabile avec l’exercice de la liberté? Octroyer le droit de vote à tous les citoyens, sans exception, n’est-ce pas livrer la démocratie à l’anarchie?

Pour apporter une réponse à ces questions que sont entrepris le voyage aux Etats-Unis, seul exemple, semble-t il, de la démocratie libérale, puis la rédaction des deux volumes

De la démocratie en Amérique

.

Aux Etats Unis l’ouvrage est très vite devenu un manuel d’instruction civique étudié à l’école. Par comparaison, En France il aura fallu attendre 1995 pour qu’il soit inscrit au programme des sciences économiques et sociales en classe terminale.

• Pour Tocqueville l’inégalité en Amérique est une inégalité de fortune qui est avant tout commerciale et industrielle, alors

qu’en France l’inégalité est avant tout une inégalité de sang et de classe.

L’inégalité en Amérique est mobile, en France elle reste fixée dans la tradition.

Démocratie

• A la différence de ses contemporains, qui ne considéraient la démocratie que comme un régime politique (Etat de droit, éléctions libres, séparation et controle des pouvoirs)

Tocqueville la présente comme un “état social”

Démocratie

• Le mouvement d’égalisation et de mobilité sociale affecte l’individu et la collectivité dans tous les aspects. •

Individualisme et gout de bien l’idée de genre humain.

• Dans le cadre américain le

etre matériel caractérise la démocratie, qui fait naitre entre les individus des rapports plus naturels, plus adéquats à

far-west

est l’image extreme de la démocratie, comme rupture du lien social. A l’inverse, L’esclavage des noirs, la naissance d’une aristocratie industrielle, la colonisation sont fondamentalement inégalitaires et aristocratiques. • La démocratie est un régime temporel, celui de l’inquiétude, de l’agitation fébrile, de la perte de toute autorité de la tradition et du passé, du souci exclusif du futur proche, de manque de stabilité, continuité…

• •

“Un peuple, une société, un temps démocratique ne veut pas dire où tous les hommes sont égaux,

mais où il n’y a plus de castes, de classes fixes, de privilèges, de droits particuliers et exclusif,de richesses permanentes, de propriétés immobiles dans les mains des familles, où tous les hommes peuvent incessamment monter ou descendre et se meler de toutes les manières

Le sens fondamental de la démocratie est donc la mobilité.

L'égalisation des conditions

• Contrairement à la société aristocratique, aucun des membres de la société démocratique ne subit sa destinée du fait de la position sociale qu'il occupe et la hiérarchie sociale ne renvoie plus à un ordre social préétabli qui assigne à chacun une place, des droits et des devoirs propres.

• L'égalité des conditions constitue une autre appréhension de la structure sociale :

les positions ne sont certes pas équivalentes mais elles ne cristallisent pas la totalité de l'existence sociale des individus.

• La condition sociale évolue avec la société démocratique (la fortune ou la propriété voient leur rôle se transformer). L'égalité des conditions se redéfinit sans cesse et ne peut se dissocier de la dynamique sociale.

social démocratique.

conditions renvoie à la citoyenneté.

Mais plus que d'égalité, il faut parler d'égalisation dans la perspective de l'ordre

• Pour Tocqueville, il y a quasi équivalence entre la démocratie (au sens politique) et l'égalité des conditions. L'égalité des

• Pour exemple Tocqueville expose la relation qui s'établit entre un maître et son serviteur dans la société démocratique par rapport à celle qui règne dans la société aristocratique. Dans les deux cas il y a inégalité mais dans l'ancienne société elle est définitive alors que dans la société moderne elle est libre et temporaire. • Libre car c'est un accord volontaire, que le serviteur accepte l'autorité du maître et qu'il y trouve un intérêt. Temporaire parce qu'il y a le sentiment désormais partagé entre le maître et le serviteur qu'ils sont fondamentalement égaux. • Le travail membres du corps social, ils sont semblables. Ce qui compte c'est l'opinion qu'en ont les membres de la société : ils se sentent et se représentent comme égaux, et le sont comme contractants.

L'égalité des conditions est donc un fait culturel, une construction sociale, une représentation. L'égalité des conditions pour Tocqueville articule ce qui est de l'ordre du principe les lie par contrat et une fois terminé, en tant que : absence de distinctions sociales fondées juridiquement,

égalité des droits

, sentiment collectif de l'égalité.

Les caractéristiques de la société démocratique

• La nouvelle société est mobile,

matérialiste

et assure différemment l'intégration de ses membres.

Dans la société aristocratique, les positions sociales sont figées. La société démocratique apparaît comme une société où les positions sociales sont constamment redistribuées.

Dans la société démocratique les traits culturels de chaque classe s'estompent au profit d'un goût commun pour le bien être. Ce possible pour les pauvres et que matérialisme s'affirme lorsque l'accès à la richesse devient l'appauvrissement menace les riches

Les dynamiques de la société démocratique

• • • Tocqueville va montrer les mécanismes par lesquels on tend vers l'état de la société :

l'égalité est un principe, l'égalisation un processus

.

Pour Tocqueville si l'égalité est hors d'atteinte, c'est pour deux raisons :

d'une part les hommes sont naturellement inégaux, d'autre part, le fonctionnement de la société démocratique est lui-même à l'origine de mouvements inégalitaires.

L'inégalité naturelle des individus fait que certains possèdent certaines aptitudes intellectuelles ou physiques. Or

en démocratie c'est l'intelligence qui est la première source des différences sociales donc de méritocratie

. Si les dispositions intellectuelles ne sont pas équivalentes, il est possible par l' instruction . Il y a

une institutionnalisation des inégalités fondées sur le mérite, on parle

d'égaliser les moyens de leur mise en œuvre.

Pour des raisons diverses comme les inégalités naturelles, certains réussiront mieux que d'autres. Il y a donc un paradoxe puisque l'égalité des conditions conduit à alimenter les inégalités économiques. Si les membres de la société démocratique cherchent à s'enrichir, c'est aussi pour se différencier socialement.

Il y a donc la conjonction de deux mouvements : une aspiration égalitaire (conscience collective) et une aspiration inégalitaire (conscience individuelle). L'homme démocratique désire l'égalité dans le général et la distinction dans le particulier

.

Les risques de la société démocratique

le premier risque est celui de la tyrannie de la majorité

régime politique Tocqueville relève que la minoritaire.

• Selon Tocqueville la démocratie : un se caractérise par la règle de la majorité qui veut que, par le vote, la décision soit celle du plus grand nombre. comporte le risque d'une toute puissance de la majorité. Parce qu'il s'exerce au nom du principe démocratique, un pouvoir peut s'avérer oppressif à l'égard de la minorité qui a nécessairement tort puisqu'elle est démocratie engendrerait le conformisme des opinions dans la société à cause de la moyennisation de la société. Ainsi il dénonce l'absence d'indépendance d'esprit et de liberté de discussion en Amérique. Quand toutes les opinions sont égales et que c'est celle du plus grand nombre qui prévaut, c'est la liberté de l'esprit qui est menacée avec toutes les conséquences qu'on peut imaginer pour ce qui est de l'exercice effectif des droits politiques.

La puissance de la majorité et l'absence de recul critique des individus ouvrent la voie au danger majeur qui guettent les sociétés démocratiques : le despotisme.

Enfin le deuxième risque des sociétés démocratiques selon Tocqueville est le despotisme démocratique.

Les hommes démocratiques sont dominés par deux passions : celles de

l'égalité et du bien-

liberté

être.

Ils sont prêts à s'abandonner à un pouvoir qui leur garantirait de satisfaire l'un et l'autre même au prix de l'abandon de la liberté. Les hommes pourraient être conduits à renoncer à exercer leur liberté pour profiter de l'égalité et du bien-être. Les individus pourraient remettre de plus en plus de prérogatives à l' État . • l'État peut progressivement mettre les individus à l'écart des affaires publiques. Il peut étendre sans cesse les règles qui encadrent la vie sociale. Le despotisme prend la forme d'un contrôle. On arrive ainsi à l' égalité sans la

Classes sociales

• “On peut m’opposer sans doute des individus, je parle des classes, elles seules doivent occuper l’histoire”. Il est extremement difficile de fixer un sens précis de “classe” ce qui donne lieu à des expressions en apparence contradictoire. Classe peut renvoyer à ordre, caste, corporation, corps, métier, race ou aux oppositions entre homme libre et esclave, colonisé et colonisateur. “Classe” signifie toujours une division sociale à la fois réelle et imaginaire. La saisie d’un groupe particulier comme “classe” se fonde sur une pluralité de critères: juridique, politique, économique, moral mais aussi conscience d’appartenir à un groupe spécifique et solidarité de corps. • “la divison des classes fur le crime de l’ancienne royauté”. Plus généralement le crime est toujours de bloquer l’expression et la représentation de la division sociale, d’isoler les groupes et de favoriser aisni une “haine de classe” qui rend impossible toute stabilité et toute liberté et qui favorise les Révolutions.

• Puisque “on n’a point découvert jusqu’ici de forme politique qui favorisat le développement et la prospérité de toutes les classes” la démocratie apparait comme un système peu brillant mais juste puisque’elle sert le “bien etre du plus grand nombre”. La démocratie américaine permet donc d’étudier des rapports de classes (au sens économique) relativement apaisés, où homogéneité et mobilité priment, et où le plus grand nombre est propriétaire. Corrélativement, la division des partis y semble artificielle.

• . Dans le cas de la société américaine, les moeurs et la religion, le jury populaire, le role du légiste enfin, sont autant de solutions imaginées pour prévenir le risque d’une emprise croissante du pouvoir sur l’individu. • Preuve, s’il en était besoin, que la démocratie requiert un art particulier, celui de régler ses propres excès.

Une démocratie libérale

• Il cherche les conditions de l’existence d’une démocratie libérale qui parviendrait à concilier égalité et liberté.

• Solutions: • Encourager la pratique religieuse • Organiser la liberté de la presse et créer des corps intermédiaires (associations, décentralisation…)… • Dynamiser le débat public pour tenter de sortir de l’apathie intellectuelle et du confromisme qui peuvent gagner les sociétés modernes.

Adana'nın Kozan ilçesinde bir çoban, manken Aysun Kayacı hakkında, “Anayasanın eşitlik ilkesini yok sayarak, çobanlık mesleğini aşağıladığı ve hakaret ettiği” iddiasıyla suç duyurusunda bulundu.

• Kahveli köyünde yaşayan Hasan Ali Bulduklar (56), Kozan Savcılığına, Kayacı hakkında bir televizyon programında yaptığı konuşmayla ilgili suç duyurusu dilekçesi verdi Geçimimi çobanlıkla sağlamaktayım. Ulusal bir haber kanalında Aysun Kayacı, 'Benim oyum, dağdaki çobanla bir olmaz' diyerek, Anayasanın eşitlik ilkesine aykırı davranmakta, bizleri aşağılamakta ve hakaret etmektedir. Adı geçen kişiden davacıyım” ifadelerine yer verdi.

Révolutions

• Révolution désigne tout changement essentiel: religieux, social, politique • Le but de la Révolution est de fonder la liberté, mais sa motivation fondemantale est toujours de consacrer ou détruire l’inégalité.

Ancien Régime et la Révolution (1856) • Ce livre apporte un nouveau regard sur cette période en voyant la révolution non pas comme une rupture mais comme l’aboutissement d’un processus engagé depuis des siècles et dont l’achèvement est la centralisation de l’État. • Pour lui, le phénomène anti-religieux n’a été en France que pour des raisons spécifiques car comme le démontre De la démocratie en Amérique, rien n’oppose la religion et la démocratie et si lutte contre l’Église il y eut, ce fut avant tout lutte contre l’entité politique. Ainsi, la lutte contre les prêtres fut contre les propriétaires, les seigneurs et les administrateurs. • La révolution française n’est donc absolument pas un évenément fortuit même si elle prit le monde à l’improviste. « Si elle n’avait pas eu lieu, le vieil édifice social n’en serait pas moins tombé partout, ici plus tôt, là plus tard ; seulement il aurait continué à tomber pièce à pièce au lieu de s’effondrer tout à coup.

» La révolution n’est donc pas un accident, elle est conséquence de ce qui lui précède.

• Loin de faire de la Révolution une rupture par rapport à l’Ancien Régime, Tocqueville en fait le point d’aboutissement d’évolutions apparues durant les siècles de la monarchie absolue, notamment la centralisation du pouvoir. • Le mérite d’avoir placé la question du rapport de l’égalité et de la liberté au coeur de la réflexion sur la démocratie tout en ayant pris la mesure de la lutte des classes.

• • Les révolutions successives du XIXe ont remodelé les classes sociales. A ce sujet Marx et Tocqueville s’accordent sur un point:

antagonistes et semblent conduire à les rapports de classes sont de plus en plus l’écroulement du pouvoir et à la révolution

.

Mais alors que Marx est un révolutionnaire qui souhaite “accompagner” les révolutions, Tocqueville est un libéral loin des masses sociales et qui craint les basses classes, considérées comme “dangeureuses”.

L’Ancien Régime et la Révolution

qui fournit à l’auteur le cadre d’analyse des différences de groupes sociaux assimilables à des classes. • Il distingue 4 classes: la noblesse, la bourgeoisie, les paysans, les ouvriers. • “les classes qu’il distingue sont donc intermédiaires entre les ordres de l’Ancien Régime et les classes des sociétés modernes”. Il prend les groupes sociaux principaux de la France de l’Ancien Régime, au moment de la Révolution, pour expliquer les événements”.