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Transcript Présentation PowerPoint Conférence AQPC

Personnes autistes
et études supérieures:
une occasion de libération
et d'épanouissement
Plan de la conférence:
1.
2.
3.
4.
Portrait général de la personne autiste
Témoignage : mon expérience scolaire
Retour et synthèse
Période de questions
Portrait général de la personne autiste
Depuis la 4e édition du Manuel
diagnostique et statistique des troubles
mentaux (DSM IV) parue en 1993, il était
question de «troubles envahissants du
développement» (TED).
Les différents TED
On distinguait alors cinq TED:
1. Autisme
2. Syndrome d’Asperger
3. TED non spécifié (autisme atypique)
4. Syndrome de Rett
5. Désordre désintégratif de l’enfance
D’une manière officieuse, certains ajoutaient
aussi l’«autisme de haut niveau»
Nouvelle conception: le DSM V
Le nouveau DSM V, dont la parution est imminente,
change les choses. Les catégories précédentes sont
remplacées par une seule, celle de «troubles
du spectre autistique».
Il s’agissait de contrer la variabilité du diagnostic:
un enfant / adulte pouvait recevoir ici le diagnostic
Asperger et là celui d’autisme de haut niveau.
Le DSM V
Les catégories du DSM IV risquent toutefois
d’être encore utilisées pendant une certaine
période de temps
Désormais, syndrome de Rett et trouble
désintégratif sont exclus du domaine de
l’autisme
Pour alléger la suite, nous parlerons soit de
TSA ou d’autisme dans la perspective
englobante du DSM V
À retenir pour les TSA
• Les causes restent non identifiées et sont
probablement multiples
• Si les chiffres semblent indiquer que le nombre de
cas est à la hausse, de nombreux indices plaident en
faveur du fait que la présence de personnes autistes
dans la communauté humaine est très ancienne
• Les manifestation sont généralement plus marquées
dans l’enfance et l’adolescence
• Les personnes TSA forment un groupe hétérogène
Il est important de noter l’hétérogénéité
de la population autiste
• Les signes peuvent varier grandement,
en nature et en force, d’une personne à
l’autre
• Comme toute personne humaine, la
personne autiste évolue au cours de la
vie
Apprentissage
• La capacité d’apprendre des personnes
autistes varie dans les mêmes proportions
que chez les personnes non autistes. Il
importe de ne jamais prendre pour acquis
que telle personne autiste est déficiente
même si elle ne parle pas
• Pour certaines personnes autistes,
l’apprentissage sera facilité grâce à des
interventions adaptées
Autres informations
• Les personnes autistes représenteraient environ 1%
de la population soit, plus ou moins, 80 000
personnes au Québec. Certaines études avancent
plutôt le chiffre de 3%, ce qui signifierait que
beaucoup de personnes autistes ne sont pas
diagnostiquées et se fondent dans la population non
autiste.
• En 1989, la première classe pour personnes autistes
a été ouverte dans la commission scolaire de
Montréal. Aujourd’hui, on en compte plus de 75.
Particularités des personnes sur le
spectre de l’autisme
1. Communication
2. Interactions sociales
3. Intérêts et activités
… ou: À quoi s’attendre?
1. Communication
• Délai de réaction et / ou de réponse
dans une conversation (fréquent),
jusqu’à absence apparente de
communication (plus rare)
• Particularités dans la forme (fréquent)
ex. : écholalie (répétition des paroles des
autres) ou palilalie (répétition de ses
propres paroles)
1. Communication
• Dans le DSM IV, on parlait d’«absence d’activités
d’imagination»
• Le DSM V a EXCLU tout critère relatif au jeu, à
l’imaginaire, à la créativité et à la symbolisation. Il
existe plusieurs «artistes autistes».
• Par contre, il est fréquent qu’un enfant autiste
ressente peu, voire pas d’intérêt pour les jeux de
rôles. Même cas pour les sports d’équipe. Ces
activités sont donc plus susceptibles de l’ennuyer.
1. Communication
Le non verbal:
• La personne autiste utilise peu, sinon
pas du tout, le contact visuel direct
[fréquent]. Attention: elle écoute tout
de même
• Son visage reflète peu ses émotions
[fréquent]
1. Communication / le non verbal
• Elle peut avoir une posture corporelle
curieuse, soit rigide soit très souple
• Elle fait peu de gestes en parlant
[fréquent], ou en fait qui peuvent être
déroutants [peu fréquent]
• Les enfants peuvent donner l’impression
d’être quelque peu maladroits dans leurs
gestes
1. Communication
• Une personne autiste a tendance à prendre
ce qu’on lui dit à la lettre, autant ce qu’on lui
présente comme étant une règle que des
expressions imagées («il tombe des clous»)
[fréquent]
• Par contre, elle aura elle-même tendance à
utiliser des images, à renommer des gens ou
des choses, voire à inventer des mots [assez
fréquent]
2. Interactions sociales
• La personne autiste aime la solitude [très
fréquent!]. L’enfant préfère jouer seul.
• L’enfant cherche peu à se faire des amis et,
s’il le fait, risque d’être maladroit dans son
approche d’autrui [fréquent]. Lorsqu’il se
prend d’affection pour quelqu’un, il peut
devenir «pot de colle» [plus rare]
2. Interactions sociales
• La personne autiste aime la solitude: elle a même
besoin de temps pour être seule. Cela lui est
essentiel
• Or, avec la meilleure intention du monde,
beaucoup d’enfants autistes sont constamment
soumis à des activités prétendant les «socialiser» ou
les «stimuler», sans respecter leur besoin de
solitude. Pour eux, c’est une source importante de
stress: cela favorise l’apparition de troubles anxieux
et de troubles de comportement.
2. Interactions sociales
• La personne autiste décode difficilement ou
lentement le non verbal, comme les expressions
faciales
• Elle est longue à saisir les nuances :
2 minutes c’est 2 minutes
• Les codes de conduite, les lois, les règlements sont
souvent des sources de stress. L’Autiste est heureux
maître de son temps, et il peut mal réagir aux
contraintes temporelles imposées de l’extérieur.
• La personne mettra du temps à devenir diplomate
ou manipulatrice…
3. Intérêts et activités
La norme est d’aller du général au particulier.
Or l’intelligence autistique se développe à
l’inverse: elle va du particulier vers le général,
du point vers l’ensemble…
… comme un casse-tête
dont on assemble peu à peu les pièces…
… comme un faisceau de lumière qui s’élargit,
… comme un éventail en papier qui se déploie.
L’élargissement, le déploiement nécessitent du
temps…
3. Intérêts et activités
L’enfant autiste est fasciné par les objets qui tournent ou
scintillent [fréquent]
Sur le plan comportemental, il arrive assez souvent que
l’enfant autiste adhère à des routines ou à des rituels. Par
exemple:
• Fait un pas en avant puis deux en arrière avant de sortir
d’une pièce
• Enlève et remet ses lunettes de façon répétitive
• Avant de manger, transfert son repas dans un bol bleu. Ne
peut manger dans un autre contenant
• Rouler l’extrémité de ses bas avant d’enfiler ses chaussures
3. Intérêts et activités
En autant que ces routines et rituels ne causent
préjudice à personne (le cas est très rare), et qu’ils
ne mettent pas l’enfant en danger d’avoir un
accident (aussi rare), il n’est pas recommandé
d’intervenir, surtout pas d’imposer une autre façon
de faire en disant à l’enfant que «c’est ainsi qu’il
doit faire».
À noter: l’Autiste a sa propre définition du confort
vestimentaire et aucun intérêt pour les modes. Cela
lui appartient.
3. Intérêts et activités
En conséquence, les enfants autistes vont
spontanément s’intéresser à peu de choses mais
avec le désir de tout savoir sur elles. Par exemple:
les dinosaures, les insectes, les étoiles, les
compositeurs de musique, etc. Cette quête de savoir
peut accaparer beaucoup d’énergie et de temps.
Il reste difficile d’intéresser un enfant autiste à
quelque chose qui ne l’intéresse pas. Et il n’est pas
recommandable de le forcer à faire quelque chose
dont il n’a pas envie!
3. Intérêts et activités
Cette particularité a souvent été décrite en termes
négatifs. On parlait de «comportements et intérêts
restreints, répétitifs et stéréotypés» et de «répertoire
restreint d’activités, d’intérêts et de
comportements». Pourtant, cette particularité n’est
pas en soi un mal.
Par exemple, au lieu de choisir un camp de jour
généraliste, le parent pourrait plutôt opter pour un
camp spécialisé, selon les intérêts de son enfant. Il
en existe plusieurs: camps musicaux, de cuisine,
d’informatique, de sciences naturelles, etc.
Hypo ou Hyper?
Il est fréquemment rapporté que les personnes
autistes sont hypersensibles à certains stimulus
sensoriels et / ou hyposensibles à d’autres.
Il faut noter que ce n’est pas le cas de tous les Autistes
et que, lorsque tel est le cas, il existe une grande
variabilité entre les personnes.
Il faut aussi noter que des enfants non autistes
présentent de telles hypo ou hypersensibilités
sensorielles
Le risque de surexposition
Il peut arriver que la combinaison de la vision
«du point vers l’ensemble» et des
hypo/hypersensibilités soit trop intense dans un
environnement très stimulant (éclairage fort, bruit
ambiant, agitation des gens, etc.). La personne autiste
peut alors se sentir submergée au point de devoir s’en
aller pour mettre fin à cette surexposition. Si elle est
dans l’impossibilité de quitter, elle est à risque de
crise, de type crise panique. Certains auteurs parlent
alors d’«effet de fragmentation interne».
L’effet de fragmentation interne
Chez les enfants, les signes peuvent être :
• se balancer d’avant en arrière
• faire des bruits de bouche
• battre des mains: certains enfants recourent
au flapping
Même chez les adultes, cela peut aller jusqu’à
des formes d’automutilation, comme se frotter
la peau jusqu’au sang ou se mordre. La
personne cherche à demeurer présente alors
que tout tourne autour d’elle
Matériel
• Certaines personnes autistes utilisent du
matériel adapté afin de mieux contrôler
l’effet de fragmentation interne. Ce matériel
détourne l’attention sur un seul sens.
• Il reste que «trop, c’est trop» et que la
meilleure solution est alors de quitter vers un
endroit calme
Témoignage
Les forces des Autistes,
selon Tony Attwood
Plusieurs des forces des personnes autistes les favorisent au
niveau collégial et à l’université:
• Ils acquièrent une connaissance encyclopédique («de type
cédérom») sur un ou plusieurs sujets.
• Ils recherchent un auditoire ou des amis capables de
s’enthousiasmer pour des sujets d’intérêts particuliers.
• Ils ont une préférence pour les détails plutôt que pour
l’ensemble.
• Ils montrent une perspective originale sinon unique dans la
façon d’aborder les problèmes.
• Ils possèdent une mémoire exceptionnelle pour des détails
oubliés ou ignorés par les autres.
Les forces des Autistes,
selon Tony Attwood
• Ils font preuve de persévérance et ont de la
suite dans les idées (beaucoup!)
• Ils ont la capacité de poursuivre leur idée ou
leur propre perspective même en présence
des pires embûches.
• Ils ont un goût de l’ordre et de la précision.
• Ils cultivent des valeurs claires et fermes, et
leurs décisions ne seront pas influencées par
des facteurs politiques ou financiers.
Les forces des Autistes,
selon Tony Attwood
• Alors, ils font des études supérieures en plus
grande proportion que la population
normale. Est-ce surprenant?!
• Ils peuvent devenir d’excellents pédagogues.
Force pédagogique de la palilalie bien
utilisée! Ils aiment s’occuper des gens
présentant un développement atypique.
Ils peuvent même devenir des
chercheurs comme…
•
•
•
•
•
Marie Curie
Charles Darwin
Gregor Mendel
Albert Einstein
… etc., tous répondant aux critères du
spectre autistique
Ils peuvent même devenir des
créateurs comme…
•
•
•
•
•
Michel-Ange
Mozart
Béla Bartók
Orson Welles
… etc., tous répondant aussi aux critères du
spectre autistique.
Difficultés possibles
• Celle des relations interpersonnelles
informelles
• Celle du réseautage (pas notre point fort)
• Celles liée aux particularités de la personne.
Par exemple: si elle est hypersensorielle,
certains environnements pourraient ne pas
lui convenir ou nécessiter quelques
adaptations
Une idée nouvelle
Tendance actuelle: le diagnostic prime, et le
diagnostic implique des services
Nouvelle vision: mentorat par les pairs
• Amorce de programme en Europe
• Idée qui commence à se dire au Québec
• Probablement une pièce majeure pour
favoriser davantage l’inclusion et la réussite
dans les études
Le grand problème?
Serait-ce l’accueil réservé à notre différence, à
notre manière d’être, de penser, de créer, de
sentir, d’agir qui est différente et peut être, à
l’occasion, un peu déconcertante?
Serait-ce les préjugés, nombreux, à l’égard des
personnes autistes et à l’autisme comme tel?