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ECONOMIE
La répartition des revenus et le marché du
travail
03/12/2012
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I-1 La répartition primaire des revenus
La valeur ajoutée VA
PIB = Somme VA = Production vendue moins les consommations intermédiaires
VA = Rémunération des salariés (y compris les charges sociales) + EBE (Excédent Brut d’exploitation)
EBE = Rémunération des capitaux + Rémunération de l’entrepreneur individuel + Amortissements et Bénef
EBE = Revenus du capital
Le PIB est réparti sous forme de revenus primaires
Si l’on met de côté : amortissements et cotisations sociales :
60% du PIB est distribué sous forme de salaires, revenus des entrepreneurs et revenus de capital
Partage de la VA en France :
- Les salaires évoluent moins vite que la VA : la part de la masse salariale est la plus basse en 2010
- Il y a amélioration des résultats et de la compétitivité des entreprises : la part de l’EBE est au maxi en 2010
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I-1 La répartition primaire des revenus
Les salaires
Plus de88% des français sont salariés
En 2010 : les rémunérations des salariés = 54% du PIB - 39.5% sans les cotisations sociales –
Salaire nominal : quantité de monnaie perçue au titre du salaire
Salaire réel : quantité de biens et services que le salaire nominal permet d’acheter
Indice de salaire réel = Indice de salaire nominal / Indice des prix
Les facteurs économiques expliquant la variation des salaires nominaux :
Nouvelles règles de détermination des salaires demandées par les libéraux :
Croissance économique : favorable à l’augmentation des salaires nominaux
Les gains de productivité : en partie redistribués sous forme de salaires
L’augmentation des prix à la consommation : favorable au salaire nominal mais défavorable au salaire réel
L’augmentation du taux de chômage : baisse des salaires nominaux sauf si protection sociale
Evolution des autres revenus : on constate que la VA augmente mais pas la part des salaires bruts ds la VA
Salaires indexés sur les résultats des entreprises,
Prise en compte du mérite et de l’implication
Prise en compte du savoir, savoir faire te savoir être
Les profits
Le salaire = rémunération du travail
L’intérêt = rémunération du capital
Le profit =
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Résultat de l’imperfection de la concurrence
Résultat de l’innovation
Rémunération du risque
Plus-Value non payée aux travailleurs exploités (cf Marx)
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I-1 La répartition primaire des revenus
Les revenus des travailleurs indépendants
Les travailleurs individuels sont : agriculteurs, commerçants, artisans, professions libérales etc.
Leur rémunération = bénéfice de leur entreprise = EBE : Excédent Brut d’Exploitation
Ils ont un revenu mixte : le revenu rémunère à la fois leur travail et leur apport en capital
Facteurs expliquant l’évolution du revenu primaire des travailleurs indépendants :
La demande : attractivité de la profession (régression du commerce indépendant mais développement des
professions libérales)
La concurrence : répartition géographique, taille des sociétés, règlementations (taxi, médecins)
Les charges d’exploitation : évolution des prix de consommation intermédiaires (ex engrais) et augmentation
des cotisations sociales
« Effet de ciseau » : les agriculteurs subissent la hausse des prix des consommations intermédiaires et la
baisse des prix à la production d’où un garantie des prix de la Politique Agricole Commune Européenne.
1978 : revenu des travailleurs indépendants = 12% du PIB / 6% en 2010 avec baisse d’effectif - 40%
Cause : salarisation croissante ; transformation en sociétés des entreprises individuelles
Les revenus de la propriété ou du capital
Les revenus de l’épargne bancaire : les intérêts
Les revenus des valeurs mobilières de placement : les actions, dividendes, obligations, SIVAV etc.,
Les revenus des biens immobiliers et fonciers : loyers, fermage, rente etc.
Les revenus des placements divers : assurance vie,
Les revenus de le propriété intellectuelle : droits d’auteur, royalties sur les brevets etc.
Les revenus de la propriété ont considérablement augmenté : 1960 (5% du revenu primaire) / 2009 : 9%
Cette évolution témoigne du : progrès dans le niveau de vie, crainte de l’avenir, non incitation à l’effort
productif, accroissement des inégalités sociales
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I-2 La redistribution des revenus
Les fondements de la redistribution
Revenu disponible = revenu primaire – Prélèvements obligatoires + Prestations sociales
Fondements sociaux
Les institutions de redistribution : Etat, collectivités locales, Sécurité Sociale, assurance chômage
Transforment les revenus primaires en revenus disponibles
Produisent des services non marchands (santé, justice etc)
Principe d’égalité ou d’équité : corrigent les inégalités liées au revenu d’activité, au nombre d’enfants etc.,
Principe de solidarité : protègent les individus contre les risques de la vie (maladie, vieillesse etc.)
1914 : l’impôt sur le revenu progressif est créé pour corriger les inégalités de l’économie de marché
Fondements économiques
La redistribution des revenus et la protection sociale a pour but :
- Accroître les revenus les plus modestes correspondant à la plus forte propension marginale à consommer
- Atténuer la perte des revenus des personnes faibles limitant ainsi la baisse de leur consommation
Ce qui soutient et stabilise la consommation donc la croissance économique et diminue les inégalités
Efficacité de la redistribution
Les causes objectives de l’inégalité :
- écart de productivité du travail,
- rareté de certaines qualifications
Les risques d’égaliser les revenus :
- Désincitation des salariés à forte productivité,
- Manque d’incitation des salariés à faible productivité à progresser,
- Pénueries durables sur les qualifications rares
- Comportement du passager clandestin
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Conciliation : Principe de Différence de John Rawls : « l’inégalité s’accroît mais la situation des
défavorisés en est améliorée
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I-2 La redistribution des revenus
Les prélèvements obligatoires
Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine : conduisent au revenu « disponible » des ménages
Les impôts indirects (TVA) : acquittés lors de l’utilisation du revenu disponible pour la consommation
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I-2 La redistribution des revenus
Les revenus de transfert perçus par les ménages
Constitution de 1793 : « la société doit la subsistance aux citoyens malheureux… »
Les prestations sociales représentent 1/3 du revenu disponible des ménages 1970 (21%) – 2009 (31%)
Prestations calculées en fonction du revenu : chômage, retraite etc.
Prestations versées sous condition de ressources : rentrée scolaire, allocations logement, RSA
Prestations versées quel que soit le montant de revenu : allocations familiales
Montant des différentes prestations sociales perçues par les ménages en 2009 :
3 millions de personnes bénéficient de l’aide sociale
Le régime général de la sécurité Sociale date de 1945 :
maladie, vieillesse, allocations familiales
2003 : CMU : Couverture de Maladie Universelle
2009 : RSA : Revenu de Solidarité Active
2010 : Pôle emploi fusionne ANPE et ASSEDIC
RSA : Revenu de Solidarité Active
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Agé de + de 25 ans sans condition de nationalié
Accompagnement par Pôle emploi obligatoire
Complément de revenu pour les travailleurs pauvres
Minimum social pour ceux qui ne travaillent pas
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I-2 La redistribution des revenus
L’alourdissement des prélèvements obligatoires
La croissance des prélèvements obligatoires a deux raisons :
- mise en œuvre de politiques budgétaires pour stabiliser la conjoncture
- augmentation rapide des dépenses sociales
Les économistes libéraux disent : « trop d’impôt tue l’impôt » : la pression fiscale incite les agents à
réduire leur activité au profit de leur loisir : donc baisse du revenu national et des rentrées fiscales
Prémices de solutions :
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CSG : élargie aux revenus de la propriété
TVA sociale
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I-2 La redistribution des revenus
La protection sociale : effet redistributif limité
Fin des années 90 : Le prélèvement sur les hauts revenus : 60% en France, 53% en Allemagne, 45% au
Royaume Uni : le bouclier fiscal l’a rabaissé à 50%
Les revenus de transfert ont beaucoup progressé :
Les prestations chômages augmentent avec le nombre de demandeurs
Le régime des retraites : conséquence du vieillissement de la population
L’assurance maladie : progrès de la médecine, vieillissement de la population
Précarité et exclusion : renforcement des inégalités
L’effet redistributif existe bien mais avec une faible efficacité.
La crise de la protection sociale est due à la faiblesse de la croissance économique depuis 30 ans.
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I-2 La redistribution des revenus
La protection sociale : effet redistributif limité
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I-3 Le chômage : déséquilibre sur le marché du travail
Le chômage : un concept hétérogène
Le chômage s’interprète soit par un déséquilibre durable du marché du travail quand :
-
l’offre du travail est supérieur à la demande,
les demandes d’emploi sont plus nombreuses que les offres,
Il y a insuffisance de mobilité géographique ou professionnelle
C’est un concept flou
Entre inactivité et emploi stable, se développent des situations intermédiaires multiples :
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I-3 Le chômage : déséquilibre sur le marché du travail
Une pluralité de mesures du chômage
Chômage : situation d’une personne privée d’emploi et qui en cherche activement un
Population active : ensemble des personnes occupant un emploi + demandeurs d’emploi
Taux de chômage = Nombre de chômeurs / Population active * 100
En France : 2 mesures sont couramment utilisées :
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I-3 Le chômage : déséquilibre sur le marché du travail
L’approche du chômage en terme de flux
Variation du chômage entre deux période : Sorties – Entrées
La fluidité du chômage est mesurée par deux indicateurs :
Durée du chômage = temps écoulé entre l’entrée et la sortie pour ceux qui ont retrouvé un emploi
L’ancienneté du chômage à un moment donné : temps écoulé depuis l’entrée au chômage pour ceux qui
sont toujours chômeurs
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I-3 Le chômage : déséquilibre sur le marché du travail
Les inégalités face au chômage
En France en 2010 : 4.6 millions de personnes souffraient de chômage ou de sous-emploi
Inégalités Homme / Femme
Inégalités de l’Age
> Bac + 2 : taux de chômage = 4.3% contre 12.7% pour les sans diplômes
Toutefois : Taux de chômage Bac + 3 > Bac + 2
Les plus diplômés chassent les moins diplômés des emplois peu qualifiés
Inégalités en fonction de la catégorie socio-professionnelle
Le taux de chômage est plus élevé pour les jeunes : 23% pour les moins de 25 ans ; cependant ils restent
moins longtemps au chômage
Dès 54 ans : les travailleurs sont sortis des statistiques de chômage : ils sont très touchés par le chômage
Inégalités de la formation et du diplôme
Avril 2001 : Hommes = 9.2% et Femmes : 9.9% : l’écart tend à diminuer alors que la population active des
femmes se rapproche des actifs masculins
Les travailleurs indépendants sont très peu au chômage
Au niveau des salariés : plus on monte dans la hiérarchie : moins le taux de chômage est important
Autres Inégalités
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Lieu géographique
L’origine ethnique du candidat
Personnes victimes d’un handicap
Inégalités liées à l’indemnisation du chômage
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I-4 Causes et analyses du chômage
Le chômage conjoncturel est lié au ralentissement de l’activité économique
Le chômage structurel est une analyse sur le long terme
Chômage frictionnel et naturel
Le taux de chômage « 0 » n’existe pas :
Chômage technologique
C’est l’automatisation de la production
Le progrès technique est destructeur d’emploi sur le court terme mais créateur sur le long terme
L’amélioration de la compétitivité sur le long terme crée des emplois
Chômage et mondialisation
Le progrès technique bouleverse en permanence les qualifications
Les besoins en compétences évoluent très rapidement
Concurrence avec les pays émergeants dont le coût du travail est beaucoup moins important
Délocalisations d’activités : mais ne concerne qu’une petite partie des entreprises
La mondialisation crée des emplois : ¼ salarié travaille pour l’export
On est de plus en plus dépendant de la croissance mondiale
Chômage et démographie
La génération baby boum part en retraite : ce qui devrait faire baisser le chômage
Il y a aussi l’augmentation très rapide du taux d’activité féminin depuis les années 60
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I-5 Le traitement du chômage
Politiques de lutte contre le chômage classique
Le chômage classique résulte d’une rentabilité du capital insuffisante pour inciter les entreprises à se
développer et donc à embaucher.
Maîtrise du coût du facteur travail :
Restauration de la rentabilité du facteur capital :
- accès plus facile à des sources de financement,
Promotion de l’investissement :
- réduire les cotisations sociales,
- mener une politique de flexibilité des salaires (prime, intéressement etc.),
- embaucher certaines catégories de salariés en bénéficiant d’aide
- subventions, incitations fiscales,
- théorème de Schmidt : « les profits d’aujourd’hui sont les investissements de demain et les emplois d’aprèsdemain » : il faut une plus grande liberté accordée aux entrepreneurs
- Pour être efficace sur le plan de l’emploi, cette politique doit réaliser des :
Investissements de capacité
Et non des investissements de rationalisation
Incitation à une plus grande flexibilité du marché du travail :
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- diminuer les difficultés d’embauche, de licenciement,
- diminuer les droits sociaux trop importants
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I-5 Le traitement du chômage
Politiques de lutte contre le chômage keynésien
Pour le courant Kéneysien : améliorer l’emploi exige une politique en faveur de la demande.
Développer les petites et moyennes entreprises :
Réduire le coût du travail par rapport au coût du capital :
- protection sociale pour augmenter les revenus et encourager la consommation,
- subventions à l’innovation
- soutien à l’investissement et aux exportations,
- politique d’investissement public
Politique budgétaire :
- porteurs, dans le long terme, d’emplois,
Utiliser les transferts publics :
- diminuer les charges fiscales par exemple,
Rechercher des gains de productivité :
- jugées en France plus créatrices que les grandes unités,
- au moyen de son budget : l’Etat stimule la demande et l’emploi soit en augmentant la dépense public soit en
diminuant la pression fiscale
Politique monétaire :
- la baisse des taux d’intérêt ou l’injonction de monnaie supplémentaire est destinée à :
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- relancer l’investissement des entreprises,
- relancer la consommation via le crédit moins cher des ménages
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I-5 Le traitement du chômage
Les obstacles aux politiques de relance de la demande globale :
Existence d’une contrainte extérieure :
L’augmentation de la demande va également se tourner vers l’étranger donc cela ne se traduit pas automatiquement
par une réduction proportionnelle du chômage,
Financer le déficit budgétaire de l’Etat :
Le financement du déficit budgétaire suppose une augmentation des impôts ce qui peut affaiblir les entreprises
Augmentation de la quantité de monnaie :
Cela peut entraîner une inflation et peser sur le taux de change, ce qui rendra :
- les exportations plus coûteuses,
- les importations moins coûteuses
Politiques de lutte contre le chômage structurel
Amélioration du fonctionnement du marché du travail :
-
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Meilleure information diffusée sur les offres et les demandes de travail,
Action localisée renforcée pour pôle emploi,
Développement des sites internet de recrutement,
Faciliter la mobilité géographique (prime à l’installation),
Développer la formation professionnelle et la reconversion des actifs
Rendre le prix du travail incitatif : encourager les rémunérations flexibles
Revaloriser les salaires dans certains métiers qui n’attirent plus : restauration, bâtiment
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I-5 Le traitement du chômage
La défense de l’emploi :
-
-
Inciter les entreprises à l’embauche en faisant baisser le coût du travail le moins qualifié
Encourager l’employabilité de la main d’œuvre en favorisant des parcours diplômant
Préserver les emplois menacés par la concurrence internationale en aidant au rétablissement de la
compétitivité des entreprises,
Partager la pénurie d’emplois en partageant le temps de travail (cf annualisation)
La flexibilité des structures économiques :
-
Flexibilité quantitative externe : recours à des contrats de travail de courte durée
Flexibilité quantitative interne : modulations, temps partiel etc.
Flexibilité fonctionnelle : polyvalence
Externalisation : sous-traitance
Flexibilité des rémunérations : répercuter les évolution du chiffre d’affaires sur les salaires
La flexibilité risque cependant d’attaquer le cohésion sociale.
Le chômage, hors embellie conjoncturelle ponctuelle, n’a cessé d’augmenter pendant 35 ans.
Force est de constater que les différentes politiques menées se sont avérées assez peu efficaces.
Le chômage est un phénomène très complexe qui appelle beaucoup de pragmatisme dans les politiques à mettre en
œuvre pour le vaincre.
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