Poop! - Université de Montréal

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Poop!
Frank Zappa, 1967
Guy Lanoue, Université de Montréal, 2010-2013
L’État de merde, merde de l’État
Taro Gomi, 1977
(originale en
japonais), un livre
pour les enfants,
dont le thème, pas
surprenant, est que
chaque organisme
vivant doit faire
caca.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/a/a4/
* En anglais et en allemand, il n’est pas surprenant
qu’on puisse insulter quelqu’un en lui lançant une
«tête de merde» (cela ne fonctionne pas en français,
bien que cette langue ne souffre pas d’une absence
de choix relatif à ce produit «élémentaire»).
L’italien est plus indécis, offrant de transformer la
tête soit en excrément soit en pénis.
Bizarrement, il y a peu de recherche sur cet
aspect assez primordial de la vie humaine,
surtout qu’il est accentué par le fait que depuis
quelques millénaires, un nombre toujours
croisant de personnes vit en ville, où le problème
du débarras des excréments devient plus
pressant. Et, ceci dans le contexte où les États
nation occidentaux depuis un siècle et demi
politisent la culture pour créer de ponts
métaphoriques efficaces liants le quotidien
individuel et l’image de la communauté
imaginée qu’ils gèrent. On aurait pensé que les
produits du corps seraient politisés, mais ils ne le
sont pas. Peut-être le fait qu’ils sont souvent
associés à la gêne, au «bas» et non au «haut» du
corps,* à la dimension intime aucunement
partagée qui constitue donc des synecdoques
parfaites pour l’individu, les rend
métaphoriquement menaçants sur le plan du
pouvoir. Ils sont donc évités, cachés, ignorés,
éliminés.
Montréal a la troisième plus grande usine d’épuration dans le monde
(et la plus grande en Amérique du Nord)*: où est-elle?
http://um-images.s3.amazonaws.com/2009/07/st-helens-island-beach1941_sm-545x393.jpg
Ile Ste-Hélène, années 1940s: défense de se baigner.
http://dcnonl.com/images/archivesid/30360/271.jpg
Elle est à Pointe-aux-Trembles, avec sortie à
l’Ile aux Vaches. Elle a été complétée seulement
en 1996. Avant, les déchets étaient déchargés
directement dans le St-Laurent.
* La raison, en partie, est que la Montréal n’a
qu’une usine, comparée aux quatre de Toronto.
http://spacingmontreal.ca/wp-content/uploads/2009/02/reseau_page_2.jpg
Toilettes romaines
(Ostia Antica)
Grands architectes et urbanistes, les
Romains étaient conscients du problème
sanitaire. Ils avaient également l’idée que
la ville est sacrée (pas exactement dans
notre sens du mot, mais s’approchant à la
définition de «lieu unique», comme
«mère-patrie») et donc devait être
propre, pour la contraster avec la
campagne sale. Ils avaient donc des
systèmes hydrauliques impressionnants.
Les citoyens urbains avaient donc à leur
disposition une quantité d’eau supérieure
à celle utilisée aujourd’hui dans les
grandes villes. Pour l’hygiène intime, ils
utilisaient des éponges attachées à un
bâton et conservées dans des cruches
d’eau salée. Il semble que tout le monde
utilisait la même éponge.
Un Roman à l’époque de l’empire consommait 600 litres/jour, comparés aux 250 litres/jour pour un
Américain d’aujourd’hui (Bruun 1991, cité en Hansen n.d.:6,
http://www.waterhistory.org/histories/rome/t1.html#REF). La propreté du corps avait-elle comme
but d’effacer symboliquement les traces de la vie quotidienne pour augmenter l’impact sémiotique
de la métaphore du corps social? Le corps propre était-il une incarnation ou un miroir du corps
social “parfait”? Des 600 litres, 44% était pour la consommation publique, 38% pour l’utilisation
privée. Un Romain pauvre sans tuyauterie dans sa maison pouvait consommer 67 litres/jour,
distribués par des fontaines publiques, excluant le montant pour les bains et les toilettes, qui étaient
alimentés par le système public. L’Italie contemporaine, en comparaison, consomme 390 litres/jour
(http://www.data360.org/dsg.aspx?Data_Set_Group_Id=757, 25-06-2011). Voir Aquae Urbis Romae
(http://www3.iath.virginia.edu/waters/) pour d’autre information sur la consommation d’eau à Rome
à diverses époques.
http://www.okeanosgroup.com/blog/wpcontent/uploads/2012/09/Roman-Aqueduct.jpg
À droite, aqueduc romain de Ségovie, Espagne
Toilettes romaines
Grèce
Le modèle de base est exporté partout dans
l’Empire. Le besoin de toilettes qui font partie
d’une infrastructure hydraulique n’est pas lié,
comme dans le cas de Rome, à la grandeur de
la ville et donc au besoin d’affronter la
question sanitaire, car la majorité de villes où
se trouvent les toilettes publiques sont
relativement petites. Certainement, de villes
plus grandes ont existé en Europe sans
services sanitaires. Ici, la propreté est signe
de la pureté.
Toilettes ottomanes
Je ne sais pas si les Ottomans
se sont inspirés des Romains
(l’architecture semble grécoromaine, pas ottomane). Ils
avaient leurs propres théories
de la propreté et de la pureté
qui sont, officiellement,
silencieuses à propos des
«lieux d’aisances»:
[Quran 5:6] 6: O vous qui
croyez, quand vous vous levez
pour la prière, lavez-vous
la figure, et les mains jusqu’aux
coudes, et essuyez-vous la tête,
et (lavez-vous) les pieds
jusqu’aux chevilles. Et si
vous êtes dans l’obligation,
alors lavez-(vous). Et si vous
êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous vient des lieux d’aisances, ou si vous avez été en contact
avec une femme et si vous ne pouvez trouver d’eau, rendez vous a un endroit ou il y a de la terre pure
et essuyez-y votre figure et vos mains.
Toilette médiévale
Angleterre
Après la chute de l’Empire, les
conditions sanitaires dégénèrent
rapidement. Heureusement (sur le plan
de l’hygiène), il est aussi vrai qu’il y a
un grand (et rapide) dépeuplement des
villes. Les autorités ne s’occupent plus
de ce problème. La faiblesse de l’État
est liée, dans les parties occidentales de
l’Europe, à l’émergence de
l’individualisme comme sujet actif dans
la politique. L’hygiène liée à la
dimension intime est vue comme de trait
qui appartient à la personne et non à la
communauté. Les toilettes qui font
partie du système d’hygiène publique
réapparaissent uniquement dans la 2e
partie du 19e siècle, quand les États
reprennent le contrôle de la culture.
Le problème principal des toilettes médiévales
Notez où elle débouche; des toilettes existent à cette époque, mais ne font pas
partie de l’infrastructure municipale.
La toilette comme trône
Toilette occidentale avec chasse d’eau
Merci, M. Crapper, même si vous n’avez pas inventé la
toilette avec chasse d’eau à la fin du 19e siècle, comme
je croyais, et comme on le supposerait par votre nom
(qui, semble-t-il, n’a rien à voir avec l’étymologie de
crap).
Cependant, son entreprise l’a énormément popularisé. Il
faut voir l’adoption quasi universelle de cet appareil
comme signe d’un changement important. Avant, les
personnes semblaient prêtes (ou résignées) à vivre avec
les miasmes et la saleté des produits du corps. Je crois
que à fur et à mesure que les États-nations de l’époque
perfectionnent les technologies de gouvernance en
politisant la corporalité, ces produits ont développé une
sémiotique trop chargée. Autrement dit, le corps devient
un champ de bataille contesté par l’État et par l’individu.
La toilette avec chasse d’eau ré-établit l’équilibre en
faveur du citoyen
La propreté
D’une part, les toilettes exigent la construction d’une Les fontaines ne sont (étaient) pas uniquement des
infrastructure hydraulique dans les villes, qui moyens pour distribuer de l’eau aux citoyens
manifeste directement le pouvoir de l’État. Assumant (comme à l’époque romaine et pendant l’Ancien
le titre de garant et de gérant de l’hygiène publique,
l’État voit son pouvoir décupler par cette Régime en certaines parties de l’Europe), mais
intervention (pour ne pas mentionner que plusieurs également de signes de la présence de l’État; on les
patrimoines bourgeoisies s’établissent à l’époque trouve souvent dans les parcs ou à d’autres endroits
avec la construction de tuyaux et d’égouts). C’est publics. Ici: la mairie de Montréal.
vrai que les ingénieurs et certainement d’autres
http://www.canada-photos
personnes illuminées et instruites prétendaient depuis
.com/data/media/8/montreal
quelques décennies (c.-à-d., depuis le début du
-city-hall-fountains_2386.jpg
siècle) que la situation sanitaire au cœur des grandes
villes était devenue insupportable, mais ce n’étaient
pas eux qui détenaient le pouvoir. Les politiciens
sont parfaitement capables de vivre avec l’insalubrité
urbaine, si elle est confinée à certains quartiers
populaires. S’ils ont agi, c’est parce qu’ils ont pu
augmenter et consolider leur pouvoir (ce que disait
Max Weber à propos des fonctionnaires est
doublement valide pour les politiciens). L’eau qui
alimente les fontaines est souvent canalisée de
sources lointaines, et donc la fontaine statique est
également une métaphore puissante pour le pouvoir
de l’État, qui peut mobiliser les ressources
nécessaires pour les créer. Le réseau hydraulique est
un symbole, comme le système routier, de l’étendue
Versailles
tentaculaire de l’État. La fontaine, avec ses jets d’eau
http://comps.fotosearch.com
verticaux, est une projection du pouvoir horizontal./comp/AGE/AGE014/fontaine
-versailles-ete_~A91-284510.jpg
Je ne veux pas suggérer que les individus soient automatiquement en guerre avec
l’État et cherchent à établir des points de résistance où ils peuvent. Certainement,
beaucoup de ces changements, comme un système d’égouts et des écoles
primaires du quartier sont bienvenus, surtout par les membres des nouvelles
classes moyennes en émergence. Reste le fait, cependant, que si l’État change
son rapport au citoyen en devenant plus présent, même pour de bonnes raisons,
ceci provoque sans doute des réactions peut-être inconscientes (parce que nous
sommes au niveau de l’Agir) mais néanmoins manifestées à la définition du Moi
intime. Comme le dit Norbert Elias (Sur le processus de civilisation, 1939), de
nouvelles idées de la frontière de l’intime émergent.
D’autre part, les personnes assiégées par l’État dont le pouvoir est toujours en
croissance développent un autre rapport au corps; la propreté du corps devient
beaucoup plus importante qu’auparavant parce qu’elle le transforme en objet
«pur» et donc «imperméable». La propreté du corps et des vêtements (qui
émerge en même temps) renforce la barrière entre le Moi et l’État, et donc
sémiotiquement protège l’individu des technologies étatiques de la gouvernance.
Notons que je ne me réfère à la propreté «vraie», mais à la popularisation de la
technologie de l’hygiène: des bains, des douches (publics et privés), des toilettes
avec chasse d’eau, etc. Notons également que plusieurs aspects de la gestualité
utilisés par les élites pour marquer l’intime et la supériorité (mouvements lents,
yeux baissés, poses corporelles composées) n’étaient pas disponibles aux
membres de la nouvelle classe moyenne émergente, parce que ces derniers
avaient été réservés depuis des siècles pour les membres de l’aristocratie; une
tentative de copier cette gestualité aurait été vue comme une prétention sociale
inacceptable ou comme une parodie; elle aurait diminué et non augmentée le
capital social de la classe moyenne. Il leur reste la propreté, qui devient
rapidement au 19e siècle la marque de commerce de cette classe (les aristos n’ont
pas besoin de se laver, surtout qu’ils peuvent se changer fréquemment et
apparaitre propres; et les prolétaires sont toujours trop impuissants pour
bénéficier de ces transformations). Enfin, éliminer ou cacher les odeurs de la
merde en installant de toilettes modernes est également une façon d’éliminer un
signe puissant (et odorant) du «bas» du corps et donc du «bas» social.
Bref, corps «propre»=corps hermétique=corps intouchable.
http://www.countryliving.com/cm/countryliving/images/Ny/CLX0908Elyse46-de.jpg
L’orient contre l’occident: assis ou accroupi?
On peut s’assoir ou s’accroupir.
http://www.chinapost.com.tw/news_images/20090723/p5a.jpg
Le fast food américain au Japon: «on» leur donne
du fast food américain, ils nous offrent la toilette
polyvalente.
«Little people, why can’t we just get along?» - President
James Dale (Jack Nicholson), Mars Attacks, 1996
Toilette japonaise
Hello, Kitty-Poop
Conventionnelle
Contemporaine
WTF??
http://www.japanesestuff.net/toilets/japan%20toilet.jpg
Je n’ai pas pu trouver des analyses historiques et convaincantes pour le développement de
l’approche des Japonais (parmi d’autres) à la question du positionnement sur la toilette, en
contraste avec celle communément adoptée en Occident (assis, pas accroupi). Serait-ce que
le désir de dominer est plus fort en Occident, et que s’assoir signifie assujettir l’objet? Il
faudrait approfondir. L’hypothèse telle que formulée est certainement trop faible et
générique pour qu’elle soit valide.
Toilettes avec le sens d’humour
http://dianhasan.files.wordpress.com/2009/06
/mens-urinals_sofitel-queenstown_nz.jpg?w=190
Queenstown, Nouvelle-Zélande
http://dianhasan.files.wordpress.com/200
9/06/urinals_phil_sexy-toilet.jpg?w=420
Manille, Philippines
http://blog.toiletpaperworld.com/wp
-content/uploads/2010/09/funnytoilets5.jpg
http://blog.toiletpaperworld.com/wp-con
tent/uploads/2010/09/funny-urinal-255x300.jpg
Ces urinoirs, baptisés
«kisses» par leur créateur
hollandais, ont dû être
enlevés de leur
emplacement américain
après de protestations de la
part de groupes féministes.
Ils ont été enlevés d’un
McDo hollandais quand un
américain s’est plaint.
Évidemment, les toilettes ne
sont pas uniquement des
objets fonctionnels. Voir
http://www.now.org/issues/
media/031804virginatlantic.
html.
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b1/Urinal_mouth.jpg/800px-Urinal_mouth.jpg
Les mouches-cibles sont ajoutées aux urinoirs (ici, l’Aéroport Schiphol, Amsterdam) pour aider les
hommes à mieux contrôler leur jet d’urine. Ceci, apparemment, réduit les couts du nettoyage et de
l’entretien de façon importante. Elles doivent être remplacées de temps en temps, car elles ont tendance à
se décoller. Le jet d’urine, donc, comme arme agressive? Uriner, pour les hommes, serait-il donc un
exemple de leur biopouvoir, de l’agir masculin? Tristement, oui. Les produits du corps sont fortement
marqués dans la sémiotique du quotidien, car ils sont une forme de l’affirmation du Moi. Mingo, ergo
sum.
http://3.bp.blogspot.com/_e_e1W8RlFC4/SbUmmJxDO7I
/AAAAAAAABNU/SIWeVN_WnbY/s400/toilet-marksman-sticker.jpg
http://www.urinal.net/schiphol/9_36.med.jpg
Les toilettes, dans le monde occidental, sont en général les uniques lieux séparés selon le
genre, en dépit de la législation et l’évolution de mœurs qui ont agi dans les dernières
décennies à limiter ou éliminer les différences entre hommes et femmes (il y a très peu de
toilettes unisexes, en dépit d’une tendance libérale). Le genre comme rôle n’est plus
construit d’attitudes et d’ensembles de comportements qui ciblent l’autre, mais de nos
produits biologiques individuels. Les toilettes, donc, sont de symboles de l’étiquetage
simpliste et réductionniste propre à l’idéologie néolibérale, mais surtout de symboles un
peu ironiques de l’individualisation croissante du nouveau régime mondial.
Toilette unisexe
Symbole d’une toilette
trans en Thaïlande
http://174.133.81.218:8080/pml/photos/allymcbeal.jpg
http://www.proshieldsafetysigns.
co.uk/signs/7043_signs.jpg
http://www.pinknews.co.
uk/images/trans%20symbol.jpg
La toilette unisexe de la série
télévisée Ally McBeal, 1997-2002.
Est-ce un hasard que la protagoniste
tombait par terre, sidérée, chaque fois
qu’elle rencontrait un homme?
Métaphore
Get Your Holy Shit Together
Métaphore – la merde
Bizarrement, son caractère «bani», de sujet indicible, transforme le caca banal et
naturel en merde puissante et politisée dans les guerres entre le «haut» et «bas».
http://www.gapingvoid.com/cafedumerde446.jpg
Un signe puissant et polyvalent
http://fr.wikipedia.org/wiki/Merde
«C'est de la merde», «/objet/de merde» -- Objet de piètre qualité, ou objet sans valeur
artistique.
«C'est la merde» -- Se dit au sujet d'une situation difficile, inextricable ou dont il est
difficile de percevoir les tenants et les aboutissants. On dit aussi «Être dans la merde»
«Une vie de merde» -- vie minable, frustrante. viedemerde.fr est un site Internet qui
collecte toutes les petites phrases qui ruinent une journée.
«Je vous dis merde» -- bonne chance, surtout avant une performance. Expression
typiquement employée en France pour encourager la personne qui entre en scène.
«Chercher la merde» -- Rechercher des situations conflictuelles, se mettre
volontairement en difficulté.
«Petit merdeux» -- se dit d'une personne méprisable ou d'une personne qu'on estime
immature, pas à la hauteur (synonyme: «Petit morveux» ). Une personne qui serait
encore incapable de se passer de couches.
«J'ai marché dedans» -- cette expression étant elliptique, le mot "merde" n'y apparait
pas, mais c'est bel et bien celui qu'on doit comprendre, ici dans son sens premier (la
matière organique).
«Je me suis foutu dedans» -- Comme la précédente, cette expression est elliptique, mais
le sens ici est différent, l'expression signifiant de manière imagée qu'on s'est mis dans
une situation difficile.
«Avoir un œil qui dit merde à l'autre» -- Loucher
«Avoir de la merde aux yeux» -- Ne pas voir ce qui est pourtant évident.
«Merde alors!» -- deux sens selon l'intonation qu'on y met :« Zut alors ! » ou
«Surprenant, inattendu, admirable».
«Le fouille-merde» -- Le journaliste.
«Raconter de la merde» -- Dire n'importe quoi.
«Mieux vaut le dire qu'en manger» -- Après l'avoir utilisé comme juron.
«C'est le bout de la merde» (au Québec seulement) -- Situation méprisable.
«Mangeur de merde» -- Salaud, personne se prenant pour une autre.
Métaphore / propagande
(et rêve utopique pour certains gouvernements)
http://www.myspaceantics.com/images/myspace-graphics/funny-pictures/holy-war_shit.jpg
Métaphore – la merde comme propagande