Transcript CIN 2+
Prévention du cancer du col de l’utérus: cytologie, VACCIN A.M.H.E. Montebello, juillet 2010 Objectifs d’apprentissage • Au terme du programme, vous serez en mesure : • De nommer les principaux types oncogènes de VPH; • De décrire le fardeau du cancer du col de l’utérus et des lésions précancéreuses; • De comprendre en quoi une infection par le VPH est particulière et comment elle peut échapper à la vigilance du système immunitaire; • De discuter de différentes stratégies pour prévenir le cancer du col • D’expliquer les différences entre les deux vaccins anti-VPH offerts sur le marché. Divulgation de conflit d’intérêts Nom du présentateur : F. Beaudoin, M.D. Obstétricien-gynécologue C.H.U. Ste-Justine U. de Montréal – Divulgation de renseignements financiers • • • • Subventions/soutien à la recherche : nil Bureau des conférenciers/honoraires : nil Rémunération en tant qu’expert-conseil : nil Autres : honoraires pour déplacement G.S.K. Épidémiologie du cancer du col de l’utérus Virus du papillome humain • Plus de 100 types de VPH • Une quarantaine infecte le tractus anogénital Types oncogènes de VPH 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68 Types de VPH à faible RISQUE/non oncogènes 6, 11, 42, 43, 44 Les types de VPH les plus fréquents sont en caractères gras Franco EL et al. CMAJ 2001;164(7):1017-1025. Arbre phylogénétique des papillomavirus 40 44 55 PCV1 13 11 6 73 34 7 39 32 RhPV1 33 52 18 45 27 2a 57 61 10 3 28 51 16 35 31 • • 59 29 58 • • 42 70 26 30 53 56 66 Le genre alpha de l’arbre phylogénétique des papillomavirus est illustré ici*. Les types oncogènes étroitement apparentés au VPH-16 et au VPH-18 sont en surbrillance. Le VPH-16 est un proche parent du VPH-31 et du VPH-33. Le VPH-18 est un proche parent du VPH-45. * Seulement quelques types et espèces de VPH sont représentés. D’après de Villiers E et al. Virology 2004; 324:17–27. 80 % des femmes seront infectées par le VPH au cours de leur vie L’incidence cumulative des infections par le VPH diminue avec l’âge, mais demeure importante même dans les tranches d’âge supérieures Risque cumulatif à 5 ans de toute infection par le VPH, selon l’âge Risque cumulatif à 5 ans d’infection par le VPH (%) 50 15–19 40 20–24 25–29 30 Âge au départ 30–44 20 45+ 10 0 0 1 2 3 4 5 Durée du suivi (ans) Dans environ 75 % des cas, l’infection sera causée par un VPH oncogène. Muňoz N et al. J Infect Dis 2004; 190:2077–2087. Presque tous les cancers du col de l’utérus sont causés par le VPH Nombre total de cancers chez la femme attribuables au VPH à l’échelle mondiale, 2002 Attribuables au VPH Localisation Nbre total de cancers % Cas Col de l’utérus 492 800 ~100 492 800 Vulve, vagin Anus Oropharynx 40 000 40 15 900 Bouche Total % de tous les cancers dus au VPH chez la femme Attribuables au VPH16/18 % Cas 93,5 70+ 344 900 16 000 3 80 12 800 90 14 300 2,7 92 13 100 9 600 12 1 100 0,2 91 98 400 3 2 900 0,5 97 1 000 2 800 527 100 374 600 D’après Parkin DM. Vaccine 2006; 24(suppl. 3):S11–S25. Walboomers JM et al. J Pathol 1999; 189:12–19. Malgré le succès du dépistage, les Canadiennes demeurent à risque • Au Canada, le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer le plus répandu chez les femmes de 20 à 44 ans1. • Dans ??? % des cas, le cancer du col de l’utérus touche des femmes qui passent régulièrement un test de dépistage2. • 1 450 femmes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus3. • 420 mourront du cancer du col de l’utérus3 – soit 1 femme toutes les 20 heures. 1. Société canadienne du cancer/Institut national du cancer du Canada : Statistiques canadiennes sur le cancer 2006, Toronto, Canada, 2006. 2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56. 3. Santé Canada, http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/cervical-uterus-fra.php Malgré le succès du dépistage, les Canadiennes demeurent à risque • Au Canada, le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer le plus répandu chez les femmes de 20 à 44 ans1. • Dans 40 % des cas, le cancer du col de l’utérus touche des femmes qui passent régulièrement un test de dépistage2. • 1 450 femmes recevront un diagnostic de cancer du col de l’utérus3. • 420 mourront du cancer du col de l’utérus3 – soit 1 femme toutes les 20 heures. 1. Société canadienne du cancer/Institut national du cancer du Canada : Statistiques canadiennes sur le cancer 2006, Toronto, Canada, 2006. 2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56. 3. Santé Canada, http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/cervical-uterus-fra.php Les anomalies au test Pap ont une forte incidence sur le fardeau de la maladie • Chaque année, plus de 325 000 femmes ont un résultat anormal au test Pap1. • L’obtention de résultats anormaux au test Pap ou le renvoi en colposcopie peut susciter des inquiétudes de longue durée à propos du cancer2. • Les faux positifs au test Pap coûtent plus de 244 M $ par année2. 1. Le Réseau canadien pour la santé des femmes. http://www.cwhn.ca/fr/node/40865 2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56. Types de cancer du col de l’utérus • Emplacement histologique de l’adénocarcinome et du carcinome épidermoïde dans le col de l’utérus On distingue deux principaux types de cancer du col de l’utérus. Carcinome épidermoïde (ou squameux) Prend naissance dans les cellules de l’épithélium malpighien habituellement présentes sur la surface externe du col de l’utérus1,2. - Environ 64 % des cancers du col de l’utérus Adénocarcinome* Prend naissance dans les cellules glandulaires adénomateuses généralement situées dans la partie supérieure du col de l’utérus à l’intérieur du canal endocervical1,2. Endomètre Myomètre Corps utérin Cavité utérine Adénocarcinome Col - Environ 29 % des cancers du col de l’utérus Canal endocervical Carcinome épidermoïde * Remarque : Peut comprendre les carcinomes adénosquameux formés à la fois de cellules glandulaires et de cellules de l’épithélium malpighien. 1. Burd EM. Clin Microbiol Rev 2003; 16:1–17. 2. Kjaer SK et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498. Carcinome épidermoïde cervical : incidence et mortalité au Canada (1977-2005) 20 Incidence Incidence pour 100 000 Mortalité Baisse constante de l’incidence du carcinome épidermoïde, mais on remarque un essoufflement depuis 1995 15 10 De nouvelles stratégies de prévention s’imposent. 5 0 1977 1982 1987 1992 1997 2002 Année Benedet JL et al. J Lower Genital Tract Disease. 2005;9:160-166. Variations de l’incidence de l’adénocarcinome à l’échelle mondiale Taux cumulatif pour 1 000 Amérique du Nord AGE 50-74 USA, White USA, Black USA, Hispanic Canada AGE 25-49 Année de naissance Royaume-Uni Taux cumulatif pour 1 000 UK, England UK, Scotland AGE 50-74 AGE 25-49 Année de naissance Vizcaino AP et al., Int J Cancer 1998;75:536-545 L’adénocarcinome est associé à un pronostic défavorable • Jusqu’à 29 % de tous les cancers invasifs sont causés par un adénocarcinome. • L’adénocarcinome : – Est une tumeur plus agressive; – A un pronostic plus défavorable par rapport au carcinome épidermoïde; – Est plus susceptible d’évoluer rapidement et de se disséminer à un stade précoce; – Est associé à un risque plus élevé de récidive; – Est diagnostiqué chez des femmes de moins de 35 ans dans 30 % des cas. • Les adénocarcinomes sont le plus souvent associés aux VPH-16, 18 et 45. • Les VPH-18 et 45 jouent un rôle plus important dans l’adénocarcinome que dans le carcinome épidermoïde. 1. Hildesheim A et al. Am J Obstet Gynecol 1999; 180:571–577; 2. Krüger KS et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498. L’adénocarcinome est difficile à détecter Adénocarcinome : peut être • L’adénocarcinome est difficile à détecter avec les méthodes de dépistage habituelles1. – Le canal endocervical n’est pas aussi accessible que la surface externe du col de l’utérus même si l’on utilise un balai endocervical1. difficile à atteindre avec un balai endocervical. Balai endocervical Col de l’utérus Carcinome épidermoïde : habituellement accessible avec un balai endocervical Hayes MM et al. Cytopathology 1997; 8:397–408. Virologie et pathogenèse de l’infection par le VPH Types de VPH responsables du cancer du col de l’utérus à l’échelle mondiale Pourcentage cumulatif 53,5 Génotype du VPH 16 54 17,2 18 71 6,7 45 77 2,9 31 80 2,6 33 83 85 2,3 52 87 2,2 58 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–85. Possibilité d’une protection additionnelle contre le cancer du col de l’utérus par la protection croisée Pourcentage cumulatif 53,5 Génotype du VPH 16 54 17,2 18 71 6,7 45 77 2,9 31 80 2,6 33 83 85 2,3 52 87 2,2 58 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–85. Le cycle de vie du VPH : un mécanisme d’évasion immunitaire sophistiqué1-4 Faible exposition aux cellules présentatrices de l’antigène Pas d’inflammation, pas de mobilisation des cellules immunitaires Libération de nouveaux virus par l’utilisation du cycle de vie naturel des cellules épithéliale Ne cause pas la mort cellulaire1-4 Introduction dans les cellules épithéliales basales; intégration de l’ADN dans la cellule 1-4 hôte1-4 Se réplique à l’intérieur des cellules; demeure intraépithélial1-4 Immunosuppression locale Infection locale1-4 Infecte l’épithélium à la faveur de microdéchirures1-4 Absence de virémie Contrairement au virus de l’hépatite B, l’infection par le VPH ne protège pas à coup sûr contre une infection future. 1. Stanley M. Vaccine. 2006;24(Suppl 1):S16-22. 2. Tindle RW. Nat Rev Cancer. 2002;2:59-65. 3. Stanley M et al. Vaccine. 2006;24(Suppl 3):S106-113. 4. Stanley M. HPV Today. 2007;11:1-16. L’infection naturelle n’est pas un gage de protection • Seulement la moitié des femmes environ présentent des anticorps sériques détectables après une infection par le VPH1,2. • Chez les femmes qui ont des anticorps détectables après une infection naturelle, la concentration d’anticorps est faible*1. • Des taux faibles d’anticorps ne protègent pas à coup sûr contre une réinfection ou une réactivation du virus1. 1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327; 2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919. Taux d’infection par un type de VPH spécifique (%) Mesure par observation : l’exposition antérieure n’apporte aucune protection contre l’exposition future Les femmes séropositives pour le VPH sont autant sujettes aux infections par le VPH que les femmes séronégatives pour le VPH1 3 2,7 2,4 2,1 1,8 1,5 1,2 0,9 0,6 0,3 0 10 049 femmes du Guanacaste, Costa Rica, étude du NCI Séronégatives VPH-16 92/ 5 360 19/ 19/ 1 492 1492 19/ 1492 Séropositives VPH-18 37/ 5 584 16/ 1 565 11/ 1490 VPH-31 43/ 5 459 11/ 1 490 1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327; 2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919. Pourquoi faut-il des taux d’anticorps élevés? Forte corrélation entre les taux d’anticorps dans le sérum et les sécrétions cervicovaginales1 Anti-VPH-16 Taux d’anticorps dans les sécrétions cervicovaginales* 2,5 2,0 15–25 ans Anti-VPH-18 15–25 ans 26–45 ans 46–55 ans R = 0,9031 26–45 ans R = 0,7280 46–55 ans R = 0,8753 • • R = 0,9114 R = 0,8235 • R = 0,9328 1,5 • 1,0 • 0,5 La vaccination génère des anticorps sériques. Les anticorps générés par le vaccin dans le sérum parviennent au siège de l’infection, c.-àd. dans les sécrétions cervicovaginales (SCV), par transsudation2-5. Des taux plus élevés d’anticorps sériques se traduisent par des taux plus élevés d’anticorps au siège de l’infection6,7. Les anticorps neutralisent le virus et l’empêchent de pénétrer dans les cellules8,9. Les taux d’anticorps représentent la seule mesure dont nous disposons, et pourraient ne pas être une mesure absolue de protection. 0 -0,5 -1,0 -0,5 0 0,5 1,0 Taux sériques * Titre (log) d’IgG SCV/totales † Titre (log) d’IgG sériques/totales 1,5 2,0 2,5 d’anticorps† 1. Schwarz TF et al. Vaccine 2009; 27:581–587. 2. Parr EL et al. J Virol. 1997. 3. Nardelli-Haefliger D et al. J Natl Cancer Inst. 2003. 4. Schiller JT et al. Nat Rev Microbiol. 2004. 5. Kemp TJ et al. Clin Vaccine Immunol. 2008. 6. Stanley M et al. Vaccine. 2006. 7. Poncelet S et al. ESPID, 2007. 8. Stanley M. HPV Today. 2007. 9. Einstein M. Cancer Immunol Immunother. 2008. Les anticorps neutralisants migrent dans l’épithélium cervical par transsudation Épithélium Couche basale Derme Vaisseau sanguin Des titres élevés d’anticorps sont associés à un taux d’efficacité d’environ 100 % contre les lésions CIN 2+ causées par les VPH-16/18 sur une période de 6,4 ans1. Muňoz et al. Vaccine 2006. S3/1-S3/10. Immunologie du VPH • • Le VPH échappe au système immunitaire1,2,3. • Les anticorps jouent un rôle prépondérant dans la protection induite par le vaccin5. • Les anticorps produits à la suite de la vaccination antiVPH neutralisent le virus et l’empêchent de pénétrer dans les cellules2. L’infection naturelle par le VPH ne protège pas à coup sûr contre une infection future4. 1. Muňoz X et al. Vaccine 24S3, S1 (2006), 2. Stanley M. Vaccine 2006; 24: S16-22, 3. Stanley M. HPV Today 2007; 11: 1-16. 4.Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13: 324-27. 5. WHO meeting on the standardisation of HPV assays and the role of WHO HPV labnet in supporting vaccine introduction 2008. Histoire naturelle de l’infection par le VPH La plupart des infections par le VPH régressent en l’espace de 2 ans ~ 90 % en 2 Épithélium normal ans1 Infection De 5 à 7 % évoluent vers une lésion CIN 2/3 dans un délai de 2 ans2,3 CIN 1 CIN 2 CIN 3 Carcinome invasif Estimation de la probabilité de régression4 CIN 1 : 57 % CIN 2 : 43 % CIN 3 : 32 % Une infection persistante par le VPH est nécessaire au développement du cancer du col de l’utérus. CIN : Lésion intraépithéliale cervicale 1. Ho GY et al. N Engl J Med 1998; 338:423–428; 2. Moscicki AB et al. J Pediatr 1998; 132:277–284; 3. Winer RL et al. J Infect Dis 2005; 191:731–738; 4. Östor AG et al. Int J Gyn Pathol 1993; 12:186–192; 5. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327; 6. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919; 7. WHO. Weekly Epidemiological Record 2009; 84:117–132. 8. Huh W et al. Obstet Gynecol 2009; 114:439-43 Évolution vers des lésions précancéreuses et vers le cancer • En 2 à 24 heures à peine, l’ADN d’un VPH à haut risque (par ex., le VPH-16 et le VPH-18) peut intégrer la cellule hôte. • La majorité des infections à haut risque disparaissent spontanément en 2 ans. • L’infection persistante est une cause nécessaire du cancer du col de l’utérus. • D’autres cofacteurs viraux peuvent favoriser la persistance, comme l’infection concomitante par de multiples types de VPH et une charge virale élevée. HPV Disease. Merck Medicus. Juillet 2006. Données cliniques Comparaison de la composition des vaccins et des études sur les vaccins Bivalent1-4,8 Quadrivalent5-7,9 Antigènes 20 μg VLP du VPH-16 20 μg VLP du VPH-18 40 μg VLP du VPH-16 20 μg VLP du VPH-18 20 μg VLP du VPH-6 40 μg VLP du VPH-11 Système d’expression Vecteur d’expression baculovirus dans le substrat cellulaire Rix4446 dérivé de Trichoplusia ni Levure Saccharomyces cerevisiae Adjuvant AS04 [50 μg MPL et 500 μg Al(OH)3] 225 μg de sulfate d’hydroxyphosphate d’aluminium amorphe [SHAA] MÉTHODOLOGIE DE L’ESSAI N 18 644 17 622 Calendrier vaccinal (mois) 0-1-6 0-2-6 Âge (ans) 15 - 25 16 - 26 Suivi Phase 3 39,4 mois 43,2 mois Étude à long terme de phase 2 Suivi prolongé jusqu’à 6,4 ans 10 – en cours 1. Harper DM et al. Lancet 2004; 364:1757-1765. 2. Harper DM et al. Lancet 2006; 367:1247-1255. 3. Paavonen J et al. Lancet 2007;369:2161-2170. 4. Harper DM et al. Gynecol Oncol 2008;109:158-9. 5. Villa LL et al. Lancet Oncol 2005;6:271-278. 6. Villa LL et al. Br J Cancer 2006;95:1459-1466. 7. FUTURE II Study Group. N Engl J Med 2007;356:1915-1927. 8. Paavonen et al. Lancet 2009;374:301-314. 9. Brown et al. JID 2009;199:926-935. 10. Romanowski B et al. Lancet 2009. 374:1975-1985. Pourquoi avoir choisi l’adjuvant AS04? Induction d’anticorps neutralisants Anti-V5 VPH-16 1000 Anti-J4 VPH-18 1000 * 400 AS04 Al(OH)3 * 300 AS04 Al(OH)3 * * 300 * 200 100 400 * * * * * 200 * * 100 0 0 0 8 16 24 32 40 48 0 8 16 24 32 40 48 Différences statistiquement significatives pendant la période de suivi de 4 ans Temps (mois) Le vaccin adjuvanté à l’AS04 induit une réponse anticorps plus puissante et plus soutenue que celle induite par un vaccin adjuvanté à l’alun. Giannini S et al. Vaccine. 2006;24:5937-5949. Cohortes évaluables pour l’efficacité BIVALENT QUADRIVALENT Ensemble de la cohorte vaccinée Population générale de l’étude (sujets ayant reçu ≥ 1 dose du vaccin) (sujets ayant reçu ≥ 1 dose du vaccin) Conforme au protocole – Efficacité Population évaluable selon le protocole – Efficacité (3 doses du vaccin et suivi) (3 doses du vaccin et suivi) ≈ Population jeune sexuellement active ≈ Jeunes filles Ensemble de la cohorte Population jamais avant le début vaccinée – Non exposée infectée par le VPH de l’activité sexuelle On estime que 99 % des femmes âgées entre 15 et 25 ans pourraient bénéficier de la vaccination anti-VPH • Moins de 1 % des femmes infectées par les types de VPH 16 et 18 Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314. Principal critère d’évaluation : prévention des CIN 2+ liées au VPH-16/18 Cohorte conforme au protocole pour l’efficacité CIN 2+ dues au VPH-16/18* Vaccin bivalent Vaccin Témoin N = 7 344 N = 7 312 % IC à 96,1 % 1 53 98 80 – 98 * Analyse pour la causalité Efficacité du vaccin Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314. Vaccin quadrivalent Cohorte évaluable selon le protocole pour l’efficacité Vaccin Témoin N = 8 493 N = 8 464 % IC à 95 % CIN 2+ dues au VPH-16/18 2 112 98 94 – 100 Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Efficacité du vaccin Monographie canadienne de Gardasil Protection croisée contre d’autres types oncogène de VPH : prévention des CIN 2+ Ensemble de la cohorte vaccinée – non exposée Vaccin bivalent Efficacité du vaccin CIN 2+ associées aux : Vaccin Témoin % IC à 96,1 % VPH-31/45 0 24 100 82 – 100 VPH-31/33/45/52/58 15 47 68 41 – 84 Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314. Généralement non infectée Vaccin quadrivalent Efficacité du vaccin CIN 2+ associées aux : Vaccin Témoin % IC à 95 % VPH-31/45 11 59 59 14 – 82 VPH-31/33/45/52/58 44 66 32* 0 – 51* * Non statistiquement significatif Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Brown et al. JID 2009; 199:926-935. Prévention des CIN 2+ dues à tout type de VPH Ensemble de la cohorte vaccinée – non exposée CIN 2+ causées par tout type Vaccin bivalent Efficacité Efficacité (%) IC à 96,1 % 70 55 – 81 Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314. Cohorte généralement non infectée CIN 2+ causées par tout type Vaccin quadrivalent Efficacité Efficacité (%) IC à 95 % 43 24 – 57 Renseignements sur le produit EMEA, 2009 Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Réduction du nombre de renvois en colposcopie et d’excisions cervicales Ensemble de la cohorte vaccinée – non exposée Vaccin bivalent Témoin Réduction N = 5 449 N = 5 436 % IC à 96,1 % Renvois en colposcopie 354 476 26 15 – 36 Excisions cervicales 26 83 69 50 – 81 Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314. Cohorte non infectée Quadrivalent Témoin N = 4 696 N = 4 759 % IC à 95 % Colposcopie avec biopsie 741 950 22 14 – 29 Traitement définitif du col de l’utérus 132 230 42 28 – 54 Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Réduction Monographie canadienne de Gardasil Durée de la réponse immunitaire Vaccin bivalent : protection soutenue pendant une période atteignant 6,4 ans Analyse combinée de l’étude initiale d’efficacité et du suivi prolongé Vaccin antiVPH-16/18 avec AS04 Témoin n n % IC à 95 % Nouvelle infection 4 70 95 87,4 – 98,7 Infection persistant pendant 6 mois 0 34 100 90,0 – 100 Infection persistant pendant 12 mois 0 20 100 81,8 – 100 CIN 1+ 0 15 100 73,4 – 100 CIN 2+ 0 9 100 51,3 – 100 VPH-16/18 Critères d’évaluation Efficacité du vaccin Romanowski B et al. Lancet 2009. 374:1975-1985. Titres d’anticorps pour le vaccin bivalent : 7,3 ans Cervarix® Phase IIb study: Antibody levels up to 7.3 years (ELISA antibodies) Séropositivité ≥ 98 % à toutes évaluations Seropositivity 98% at all les time points 10,000 Titres d’anticorps Antibody level ≥ 13 fois plus élevés 13-fold higher que les titres induits than natural par une infection infection level naturelle HPV 16 VPH-16 EU/ml U.E./mL 1,000 100 10 1 0 7 12 18 25–32 33–38 39–44 45–50 51–56 57–62 63–68 69–74 75–76 77–82 83–88 Séropositivité ≥ 98 % à toutes les évaluations Seropositivity 98% at all time points VPH-18 HPV 18 U.E./mL EU/ml 10,000 Titres d’anticorps ≥Antibody 11 fois pluslevel élevés 11-fold higher que les titres induits than natural par une infection infection level naturelle 1,000 100 10 1 0 7 12 18 25–32 33–38 39–44 45–50 51–56 57–62 63–68 69-74 75-76 77–82 83–88 Months Mois Adapted from De Carvalho, N et al. 25th International Papillomavirus Conference (Abstract P-29.15), 2009. D’après de Carvalho N et al. 2009. 25th International Papillomavirus Conference (résumé P-29.15). Vaccin bivalent : titres d’anticorps chez les femmes âgées entre 15 et 55 ans VPH-16 100 000 Séropositivité à 100 %* Au moins 8 fois plus élevé que lors d’une infection naturelle 100 (étude d’efficacité) 0 100 Infection naturelle 10 1 Au moins 8 fois plus élevé que lors d’une infection naturelle 15–25 ans 26–35 ans 36–45 ans 46–55 ans 15–25 ans 1 000 1 000 U.E./mL U.E./mL 10 000 15–25 ans VPH-18 26–35 ans 36–45 ans 46–55 ans Séropositivité à 100 %* 15–25 ans 10 000 (étude d’efficacité) Infection naturelle 10 7 12 18 25– 32 33– 38 39– 45– 44 50 51– 56 57– 62 63– 69– 68 74 75– 76 1 0 7 12 Mois de suivi 18 25– 33– 39– 45– 51– 57– 63– 69– 75– 32 38 44 50 56 62 68 74 76 Mois de suivi * Ne comprend pas les données de l’étude d’efficacité Harper DM et al. Lancet 2006;367:1247-1255; Wheeler CM et al. ESPID 2008; Schwarz TF et al. J Clin Oncol 2006; Schwarz TF et al. J Clin Oncol 2007; Schwarz TF et al. EUROGIN 2007; Gall S et al. AACR 2007. Vaccin quadrivalent : titres d’anticorps anti-VPH-16/18 sur une période atteignant 5 ans VPH-16 MGT sérique, méthode cLIA (mMU/mL) (échelle log10 ) * Les titres d’anticorps présentés pour le vaccin bivalent et le vaccin quadrivalent ont été mesurés par des méthodes différentes et proviennent d’études distinctes. Par conséquent, les titres absolus ne peuvent être comparés directement. Vaccin quadrivalent – Étude de phase II sur 5 ans 10 000 Vaccin quadrivalent Infection naturelle 1000 Titre d’anticorps plusieurs fois supérieur à celui induit par une infection naturelle 100 10 * * 0 123 * vaccination 67 12 18 24 30 36 54 60 VPH-18 MGT sérique, méthode cLIA (mMU/mL) (échelle log10 ) 10,000 Vaccin quadrivalent Infection naturelle 1,000 Taux de séropositivité de 65 % après 5 ans 100 Titre d’anticorps comparable à celui induit par une infection naturelle 10 * * 0123 * vaccination 67 12 18 24 Mois 30 36 54 60 D’après Olsson SE et al. Vaccine 2007; 25:4931–4939; Villa LL et al. Vaccine 2006; 24:5571–5583. Vaccin quadrivalent : titres d’anticorps dirigés contre des types non oncogènes du VPH (6 et 11) Anti-VPH-6 Anti-VPH-11 D’après Olsson SE et al., Vaccine 2007; 25:4931-4939. Essai comparatif (quadrivalent vs bivalent) – données sur 7 mois : évaluation de la supériorité pour les anticorps anti-VPH-16 et 18 Anticorps neutralisants, ensemble de la cohorte vaccinée* Âge (ans) Type de VPH 18–26 16 18 27–35 36–45 Bivalent N Quadrivalent Ratio MGT IC à 97,6 % Analyse de variance Valeur p** MGT N MGT 167 167 31 715 13 732 168 168 8 682 1 886 3,7 7,3 2,6, 5,1 5,2, 10,2 < 0,0001 < 0,0001 16 18 146 146 25 134 9 390 148 148 7 322 1 178 3,4 8,0 2,4, 4,9 5,6, 11,4 < 0,0001 < 0,0001 16 18 143 143 21 874 9 759 143 143 9 828 1 709 2,2 5,7 1,6, 3,2 4,0, 8,2 < 0,0001 < 0,0001 * A reçu au moins une dose; sans égard à la sérologie ou à la présence d’ADN du VPH avant la vaccination ** La valeur de p fait référence au test de supériorité; la supériorité du vaccin bivalent est démontrée si p ≤ 0,024 Einstein MH. Human Vaccin 2009.5:705-719. Innocuité Tolérabilité et innocuité Vaccin bivalent Témoin Vaccin quadrivalent Adjuvant N = 15 020 N = 8 747 N = 5 086 N = 3 470 Douleur 83 % 59 % 84 % 75 % Grade 3 8% 2% S.O. S.O. 5% 5% 10 % 9% N = 9 319 N = 9 325 N = 11 813 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0 0 0 0 Point d’injection Fièvre Effet indésirable grave dû au vaccin Décès liés au vaccin N = 9 701 L’observance était comparable pour les 2 vaccins; 84 % des sujets ont reçu les 3 doses Descamps D et al. Human Vaccines 2009; 5:332-340. Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Monographie canadienne de Gardasil Paavonen J et al. Lancet 2009; 374:301-314. Effets sur la reproduction Vaccin bivalent Issue de la grossesse Vaccin quadrivalent Vaccin N = 1 600 Témoin N = 1 590 Vaccin N = 1 315 Témoin N = 1 337 70 % 71 % 61 % 59 % Avortement spontané/IVG 9 % / 10 % 9 % / 11 % 22 % / 11 % 23 % /13 % Anomalies à la naissance 2% 2% 0% 1% Naissance normale Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) Future II, NEJM 2007; 356:1915-1927. Paavonen J et al. Lancet 2009; 374:301-314. Effets observés vs effets prévus Taux d’incidence observés et prévus (pour 100 000 personnesannées) des événements neuro-inflammatoires chez les participantes ayant reçu un vaccin adjuvanté à l’AS04 Taux observé dans le groupe MPL (IC + 95 %) Taux de référence Guillain-Barré 1,3 (0,0, 7,4) 0,4 – 3,5 Sclérose en plaques 5,3 (1,4, 13,6) 3,1 – 15,9 Myasthénie 1,3 (0,0, 7,4) 0,1 – 2,0 Névrite optique 4,0 (0,8, 11,7) Myélite transverse 0,0 (0,0, 6,4) 5,7 – 8,2 0,1 – 3,2 IC à 95 % = intervalle de confiance exact à 95 %; taux d’incidence pour 100 000 personnes-années Verstraeten et al., Vaccine 2008; 26: 6630–6638 Conclusions (…) • Tant le vaccin bivalent que le vaccin quadrivalent préviennent l’acquisition et la persistance des infections par le VPH. • Ainsi : – Les deux vaccins préviennent la maladie cervico-épithéliale CIN 2+. – Le vaccin anti-VPH quadrivalent prévient les verrues génitales. • Les deux vaccins semblent prévenir les CIN 2+ causées par le VPH16/18 à des degrés comparables (taux d’efficacité de 98 %) chez les femmes prédisposées. • Le vaccin bivalent s’appuie sur des données couvrant une période atteignant 7,3 ans. • Le vaccin quadrivalent s’appuie sur des données couvrant une période maximale de 5 ans. (…) Conclusions • Le vaccin bivalent semble plus efficace pour prévenir les lésions CIN 2+ causées par des types oncogènes du VPH non compris dans le vaccin. • Les données préliminaires démontrent des taux sériques d’Ac. AntiV.P.H. persistant à des niveaux sériques plus élevés avec le temps Dernières avancées dans la prévention du cancer du col de l’utérus Deux exemples typiques Cas 1 Renée, mère de Chloé, 15 ans Objectifs d’apprentissage Dans cette étude de cas, vous allez : • Examiner le rôle de la vaccination et du test Pap dans la prévention du cancer du col de l’utérus; • Vous pencher sur la réponse immunitaire induite par les deux vaccins anti-VPH en fonction de l’âge. Présentation du cas • Renée est la mère de Chloé, 15 ans, et d’Ariane, 13 ans. • Renée vous amène sa fille aînée qui souffre d’un rhume. • La cadette a reçu cette année les trois doses du vaccin anti-VPH à l’école. • Chloé n’a pas été vaccinée. • Renée se demande si le vaccin pourrait être indiqué pour Chloé. Antécédents de la patiente • Chloé a 15 ans. • Elle a un nouveau copain. • Elle dit ne pas être sexuellement active. Possibilité d’une protection additionnelle contre le cancer du col de l’utérus par la protection croisée Pourcentage cumulatif 53,5 Génotype du VPH 16 54 17,2 18 71 6,7 45 77 2,9 31 80 2,6 33 83 85 2,3 52 87 2,2 58 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–285. Question 1 Pour conseiller Renée et Chloé, quelle est la meilleure approche à adopter? A. Des tests Pap réguliers protégeront adéquatement Chloé contre le cancer du col de l’utérus. B. La vaccination et des tests Pap réguliers représentent la meilleure défense de Chloé contre le cancer du col de l’utérus. C. Il est peu probable que Chloé soit exposée aux types de VPH qui causent le cancer du col de l’utérus. Réponse : B La vaccination et des tests Pap réguliers représentent la meilleure défense de Chloé contre le cancer du col de l’utérus. – Beaucoup de femmes négligent de passer le test Pap et pourraient tirer profit du vaccin. – 40 % des cancers surviennent chez des femmes qui passent régulièrement le test Pap. – L’incidence de l’adénocarcinome est en hausse. – L’adénocarcinome est plus difficile à détecter avec le test Pap. – Malgré les programmes de dépistage cervical, chaque année : • quelque 325 000 anomalies sont mises en évidence; • 1 450 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués; • 320 femmes succombent à la maladie. 80 % des femmes seront infectées au cours de leur vie par des types oncogènes de VPH. L’incidence cumulative de l’infection par le VPH diminue avec l’âge mais demeure importante dans les tranches d’âge supérieures. Risque cumulatif à 5 ans de toute infection par le VPH, selon l’âge Risque cumulatif à 5 ans d’une infection par le VPH (%) 50 15–19 40 20–24 25–29 30 Âge au départ 30–44 20 45+ 10 0 0 1 2 3 4 5 Durée du suivi (années) Environ 75 % de ces infections seront causées par un VPH oncogène. L’infection par un VPH oncogène reste très fréquente chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans (38 %) et chez les femmes de 20 à 24 ans (34,4 %). Muňoz N et al. J Infect Dis 2004; 190:2077–2087. Carcinome épidermoïde cervical : incidence et mortalité au Canada (1977-2005) 20 Incidence Incidence pour 100 000 Mortalité 15 10 Baisse constante de l’incidence du carcinome épidermoïde, mais on remarque un essoufflement depuis 1995. De nouvelles stratégies de prévention s’imposent. 5 0 1977 1982 1987 1992 1997 2002 Année Benedet et al. J Lower Genital Tract Disease. 2005.9:160-166 Retour sur le cas • Renée reconnaît qu’il est important de protéger sa fille contre le cancer du col de l’utérus. • Cependant, elle croit que le vaccin est surtout efficace chez les plus jeunes. Question 2 Quelle est la meilleure réponse à donner à Renée? A. B. C. D. Chloé ne devrait se faire vacciner que si elle n’est pas encore sexuellement active. Chloé aurait probablement une solide réponse anticorps au vaccin, quel que soit son âge au moment des premières relations sexuelles. La réponse anticorps de Chloé serait à peu près équivalente à celle qu’elle aurait à la suite d’une infection naturelle. Chloé devrait attendre d’être sexuellement active avant de se faire vacciner. Réponse : B • Chloé aurait probablement une solide réponse anticorps au vaccin, quel que soit son âge au moment des premières relations sexuelles. • La réponse immunitaire dans la cohorte des 10 à 15 ans est à peu près deux fois plus importante que la réponse observée chez les 15 à 26 ans. • De toute façon, dans les deux groupes, la réponse immunitaire est de beaucoup supérieure à celle induite par une infection naturelle. Réponse anticorps induite par les vaccins anti-VPH, selon l’âge Réponse anticorps induite par le vaccin bivalent, selon l’âge1 Réponse anticorps induite par le vaccin quadrivalent, selon l’âge2 20000 6000 16000 14000 12000 10-14 years of age 10000 15-25 years of age 8000 6000 4000 Geometric Mean Titre (EU/mL) Geometric Mean Titre (EU/mL) 18000 5000 4000 9-15 years of age 3000 16-26 years of age 2000 1000 2000 0 0 HPV-16 HPV-18 HPV-16 HPV-18 1. Pedersen C et al. J Adolesc Health 2007. 40(6):564-571. 2. Reisinger KS et al. Pediatr Infects Dis J 2007. 26(3):201-209. Cas 2 Joannie, 24 ans Objectifs d’apprentissage Dans cette étude de cas, vous allez : • Étudier l’efficacité des vaccins dans la prévention du cancer du col de l’utérus dans une population sexuellement active; • Avoir un aperçu de la durée de l’efficacité des vaccins contre le cancer du col de l’utérus; • Examiner l’innocuité des vaccins anti-VPH. Présentation du cas • Joannie vous consulte pour un test Pap. • Elle a déjà eu un résultat anormal au test Pap par le passé. • Elle s’interroge sur le vaccin anti-VPH. Antécédents de la patiente • • • • 24 ans A eu quatre partenaires sexuels par le passé N’a pas de partenaire actuellement Résultat anormal au test Pap il y a trois ans – Les deux derniers tests Pap étaient normaux Question 3 Le vaccin anti-VPH serait-il avantageux pour Joannie? A. B. C. D. Non, les patientes devraient recevoir le vaccin avant le début de l’activité sexuelle. Oui, mais seulement si elle n’a eu aucun résultat anormal au test Pap. Oui, mais elle ne sera pas protégée aussi longtemps que si elle avait été vaccinée plus jeune. Oui, parce que l’infection naturelle ne confère pas nécessairement une protection. Réponse : D • Oui, parce que l’infection naturelle ne confère pas nécessairement une protection. • Il a été démontré qu’une infection antérieure par l’un des deux types ou par les deux types oncogènes du VPH ne confère PAS une protection fiable contre une réinfection ou contre une réactivation du virus. • Le vaccin bivalent et le vaccin quadrivalent sont tous deux des vaccins prophylactiques. Ils sont donc particulièrement efficaces pour les femmes n’ayant pas d’infection active par les types de VPH compris dans le vaccin. • Des études révèlent que 99 % des femmes peuvent bénéficier de la vaccination puisque moins de 1 % des femmes présentent une infection active à la fois par le VPH-16 et par le VPH-181. 1. Paavonen J et al. Lancet. 2009. 374:301-314. Le cycle de vie du VPH : un mécanisme d’évasion immunitaire sophistiqué1-4 Faible exposition aux cellules présentatrices de l’antigène Libération de nouveaux virus par l’utilisation du cycle de vie naturel des cellules Pas d’inflammation, pas de mobilisation des cellules épithéliales1-4 immunitaires Ne cause pas la mort cellulaire1-4 Introduction dans les cellules épithéliales basales; intégration de l’ADN 1-4 dans la cellule hôte1-4 Se réplique à l’intérieur des cellules; demeure intraépithélial1-4 Immunosuppression locale Infection locale1-4 Absence de virémie Infecte l’épithélium à la faveur de microdéchirures1-4 Contrairement au virus de l’hépatite B, l’infection par le VPH ne protège pas à coup sûr contre une infection future. 1. Stanley M. Vaccine. 2006;24(Suppl 1):S16-22. 2. Tindle RW. Nat Rev Cancer. 2002;2:59-65. 3. Stanley M et al. Vaccine. 2006;24(Suppl 3):S106-113. 4. Stanley M. HPV Today. 2007;11:1-16. Mesure par observation : l’exposition antérieure n’apporte aucune protection contre l’exposition future Taux d’infection par un type de VPH spécifique (%) Les femmes séropositives pour le VPH sont autant sujettes aux infections par le VPH que les femmes séronégatives pour le VPH1 10 049 femmes du Guanacaste, Costa Rica, étude du NCI Séronégatives 92/ 5 360 19/ 1 19/ 492 1492 19/ 1492 Séropositives 37/ 5 584 16/ 1 565 11/ 1490 43/ 5 459 11/ 1 490 1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327; 2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919. Retour sur le cas • Joannie demande pourquoi elle ne peut pas tout simplement se fier au test Pap, car après tout, ses derniers résultats anormaux ont été décelés grâce à ce type de test. Question 4 Quelle serait la meilleure réponse à donner à Joannie? A. B. C. D. On peut se fier exclusivement au test Pap pour détecter le cancer du col de l’utérus. Si Joannie recevait le vaccin anti-VPH, la fréquence des test Pap pourrait être réduite. Étant donné que le test PAP ne permet pas de détecter tous les types de cancer, elle ne devrait pas se fier uniquement à ce test. Elle devrait également recevoir le vaccin. Comme Joannie est trop âgée pour avoir une réponse immunitaire adéquate au vaccin anti-VPH, un test Pap régulier demeure sa seule défense contre le cancer du col de l’utérus. Réponse : C • Étant donné que le test Pap ne permet pas de détecter tous les types de cancer, elle ne devrait pas se fier uniquement à ce test. Elle devrait également recevoir le vaccin. • 40 % des cas de cancer du col de l’utérus sont détectés chez des femmes qui se soumettent régulièrement au dépistage. • L’adénocarcinome provient généralement de cellules de glandes adénomateuses le plus souvent situées dans le canal endocervical, dans la partie supérieure du col utérin. • Le balai endocervical ne peut accéder au canal endocervical aussi facilement qu’à la surface extérieure du col utérin. • Le pronostic de l’adénocarcinome est plus sombre que celui du carcinome épidermoïde. • Joannie devrait continuer à se soumettre régulièrement à un test Pap, qu’elle soit vaccinée ou non. L’adénocarcinome est difficile à détecter Adénocarcinome : peut être • L’adénocarcinome est difficile à détecter avec les méthodes de dépistage habituelles1. – Le canal endocervical n’est pas aussi accessible que la surface externe du col de l’utérus même si l’on utilise un balai endocervical1. difficile à atteindre avec un balai endocervical. Balai endocervical Col de l’utérus Carcinome épidermoïde : habituellement accessible avec un balai endocervical Hayes MM et al. Cytopathology 1997; 8:397–408. L’adénocarcinome est associé à un pronostic défavorable • Jusqu’à 29 % de tous les cancers invasifs sont causés par un adénocarcinome. • L’adénocarcinome : – Est une tumeur plus agressive; – A un pronostic plus défavorable par rapport au carcinome épidermoïde; – Est plus susceptible d’évoluer rapidement et de se disséminer à un stade précoce; – Est associé à un risque plus élevé de récidive; – Est diagnostiqué chez des femmes de moins de 35 ans dans 30 % des cas. • Les adénocarcinomes sont le plus souvent associés aux VPH-16, 18 et 45. • Les VPH-18 et 45 jouent un rôle plus important dans l’adénocarcinome que dans le carcinome épidermoïde. 1. Hildesheim A et al. Am J Obstet Gynecol 1999; 180:571–577; 2. Krüger KS et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498. Retour sur le cas • Joannie se rend compte que le vaccin serait efficace pour elle. • Elle vous demande combien de temps durent les effets du vaccin. Titres d’anticorps pour le vaccin bivalent : 7,3 ans Cervarix® Phase IIb study: Antibody levels up to 7.3 years (ELISA antibodies) Séropositivité ≥ 98 % à toutes Seropositivity 98% atles allévaluations time points 10,000 Titres d’anticorps Antibody level ≥ 13 fois plus élevés 13-fold higher que les titres induits than natural par une infection infection level naturelle HPV 16 VPH-16 EU/ml U.E./mL 1,000 100 10 1 0 7 12 18 25–32 33–38 39–44 45–50 51–56 57–62 63–68 69–74 75–76 77–82 83–88 Séropositivité ≥ 98 % à toutes les évaluations Seropositivity 98% at all time points VPH-18 HPV 18 EU/ml U.E./mL 10,000 Titres d’anticorps Antibody level ≥ 11 fois plus élevés 11-fold higher que les titres induits than natural par une infection infection level naturelle 1,000 100 10 1 0 7 12 18 25–32 33–38 39–44 45–50 51–56 57–62 63–68 69-74 75-76 77–82 83–88 Months Mois Adapted from De Carvalho, N et al. 25th International Papillomavirus Conference (Abstract P-29.15), 2009. Adaptation de de Carvalho N et al. 2009. 25th International Papillomavirus Conference (résumé P-29.15). Titres d’anticorps associés au vaccin quadrivalent sur 5 ans VPH-6 Équivalant à une infection naturelle après 24 mois VPH-16 10 fois plus que lors d’une infection naturelle après 5 ans VPH-11 Équivalant à une infection naturelle après 12 mois VPH-18 Équivalant à une infection naturelle après 18 mois 35,3 % des femmes séronégatives pour le VPH-18 au mois 60 Olsson SE et al. Vaccine 2007; 25:4931-4939. Retour sur le cas • Joannie a appris par les médias que le vaccin pourrait ne pas être sûr. • Elle vous interroge sur l’innocuité relative des vaccins. Tolérabilité et innocuité Vaccin bivalent Témoin Vaccin quadrivalent Adjuvant N = 15 020 N = 8 747 N = 5 086 N = 3 470 Douleur 83 % 59 % 84 % 75 % Grade 3 8% 2% S.O. S.O. 5% 5% 10 % 9% N = 9 319 N = 9 325 N = 11 813 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0,1 % 0 0 0 0 Point d’injection Fièvre Effet indésirable grave dû au vaccin Décès liés au vaccin Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif) N = 9 701 Descamps D et al. Human Vaccines 2009; 5:332-340. Monographie canadienne de Gardasil Paavonen J et al. Lancet 2009;374:301-314. Maladies auto-immunes Le vaccin anti-VPH n’a pas été associé à une hausse du risque de maladies auto-immunes. • • Les maladies auto-immunes touchent les adolescents et les jeunes adultes et sont plus fréquentes chez les jeunes femmes1. La mise en place d’un nouveau programme de vaccination à grande échelle pour les adolescents et les jeunes femmes entraînera une augmentation marquée des cas apparents de maladies auto-immunes survenant après la vaccination1. 1. Siegrist CA. CMAJ 2007;177:1352-1354. Effets observés vs effets prévus Taux d’incidence observés et prévus (pour 100 000 personnesannées) des événements neuro-inflammatoires chez les participantes ayant reçu un vaccin adjuvanté à l’AS04 Taux observé dans le groupe MPL (IC + 95 %) Taux de référence Guillain-Barré 1,3 (0,0, 7,4) 0,4 – 3,5 Sclérose en plaques 5,3 (1,4, 13,6) 3,1 – 15,9 Myasthénie 1,3 (0,0, 7,4) 0,1 – 2,0 Névrite optique 4,0 (0,8, 11,7) Myélite transverse 0,0 (0,0, 6,4) 5,7 – 8,2 0,1 – 3,2 IC à 95 % = intervalle de confiance exact à 95 %; taux d’incidence pour 100 000 personnes-années Verstraeten et al., Vaccine 2008; 26: 6630–6638