Transcript CIN 2+

Prévention du
cancer du col de
l’utérus: cytologie,
VACCIN
A.M.H.E.
Montebello, juillet 2010
Objectifs d’apprentissage
• Au terme du programme, vous serez en mesure :
• De nommer les principaux types oncogènes de VPH;
• De décrire le fardeau du cancer du col de l’utérus et des lésions
précancéreuses;
• De comprendre en quoi une infection par le VPH est
particulière et comment elle peut échapper à la vigilance du
système immunitaire;
• De discuter de différentes stratégies pour prévenir le cancer du
col
• D’expliquer les différences entre les deux vaccins anti-VPH
offerts sur le marché.
Divulgation de conflit d’intérêts
Nom du présentateur : F. Beaudoin, M.D.
Obstétricien-gynécologue
C.H.U. Ste-Justine
U. de Montréal
– Divulgation de renseignements financiers
•
•
•
•
Subventions/soutien à la recherche : nil
Bureau des conférenciers/honoraires : nil
Rémunération en tant qu’expert-conseil : nil
Autres : honoraires pour déplacement G.S.K.
Épidémiologie du cancer du col
de l’utérus
Virus du papillome humain
• Plus de 100 types de VPH
• Une quarantaine infecte le tractus anogénital
Types oncogènes de VPH
16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56,
58, 59, 68
Types de VPH à faible
RISQUE/non oncogènes
6, 11, 42, 43, 44
Les types de VPH les plus fréquents sont en
caractères gras
Franco EL et al. CMAJ 2001;164(7):1017-1025.
Arbre phylogénétique des papillomavirus
40
44 55
PCV1
13
11
6
73
34
7
39
32
RhPV1
33
52
18
45
27
2a
57
61
10
3
28
51
16
35
31
•
•
59
29
58
•
•
42
70
26 30
53
56
66
Le genre alpha de l’arbre phylogénétique des papillomavirus est illustré ici*.
Les types oncogènes étroitement apparentés au VPH-16 et au VPH-18 sont en
surbrillance.
Le VPH-16 est un proche parent du VPH-31 et du VPH-33.
Le VPH-18 est un proche parent du VPH-45.
* Seulement quelques types et espèces de VPH sont représentés.
D’après de Villiers E et al. Virology 2004; 324:17–27.
80 % des femmes seront infectées par le VPH au
cours de leur vie
L’incidence cumulative des infections par le VPH diminue avec l’âge, mais
demeure importante même dans les tranches d’âge supérieures
Risque cumulatif à 5 ans de toute infection par le VPH, selon l’âge
Risque cumulatif à 5 ans
d’infection par le VPH (%)
50
15–19
40
20–24
25–29
30
Âge au
départ
30–44
20
45+
10
0
0
1
2
3
4
5
Durée du suivi (ans)
Dans environ 75 % des cas, l’infection sera causée par un VPH oncogène.
Muňoz N et al. J Infect Dis 2004; 190:2077–2087.
Presque tous les cancers du col de l’utérus
sont causés par le VPH
Nombre total de cancers chez la femme attribuables au VPH à l’échelle mondiale, 2002
Attribuables au
VPH
Localisation
Nbre total
de cancers
%
Cas
Col de l’utérus
492 800
~100
492 800
Vulve, vagin
Anus
Oropharynx
40 000
40
15 900
Bouche
Total
% de tous
les
cancers
dus au
VPH chez
la femme
Attribuables au VPH16/18
%
Cas
93,5
70+
344 900
16 000
3
80
12 800
90
14 300
2,7
92
13 100
9 600
12
1 100
0,2
91
98 400
3
2 900
0,5
97
1 000
2 800
527 100
374 600
D’après Parkin DM. Vaccine 2006; 24(suppl. 3):S11–S25.
Walboomers JM et al. J Pathol 1999; 189:12–19.
Malgré le succès du dépistage, les Canadiennes
demeurent à risque
• Au Canada, le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer le plus
répandu chez les femmes de 20 à 44 ans1.
• Dans ??? % des cas, le cancer du col de l’utérus touche des
femmes qui passent régulièrement un test de dépistage2.
• 1 450 femmes recevront un diagnostic de cancer du col de
l’utérus3.
• 420 mourront du cancer du col de l’utérus3 – soit 1 femme
toutes les 20 heures.
1. Société canadienne du cancer/Institut national du cancer du Canada : Statistiques canadiennes sur le cancer
2006, Toronto, Canada, 2006.
2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56.
3. Santé Canada, http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/cervical-uterus-fra.php
Malgré le succès du dépistage, les Canadiennes
demeurent à risque
• Au Canada, le cancer du col de l’utérus est le 2e cancer le plus
répandu chez les femmes de 20 à 44 ans1.
• Dans 40 % des cas, le cancer du col de l’utérus touche des
femmes qui passent régulièrement un test de dépistage2.
• 1 450 femmes recevront un diagnostic de cancer du col de
l’utérus3.
• 420 mourront du cancer du col de l’utérus3 – soit 1 femme
toutes les 20 heures.
1. Société canadienne du cancer/Institut national du cancer du Canada : Statistiques canadiennes sur le cancer
2006, Toronto, Canada, 2006.
2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56.
3. Santé Canada, http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/diseases-maladies/cervical-uterus-fra.php
Les anomalies au test Pap ont une forte
incidence sur le fardeau de la maladie
• Chaque année, plus de 325 000 femmes ont
un résultat anormal au test Pap1.
• L’obtention de résultats anormaux au test
Pap ou le renvoi en colposcopie peut
susciter des inquiétudes de longue durée à
propos du cancer2.
• Les faux positifs au test Pap coûtent plus de
244 M $ par année2.
1. Le Réseau canadien pour la santé des femmes. http://www.cwhn.ca/fr/node/40865
2. Comité de consensus sur la directive clinique sur le VPH. JOGC 2007;29(8):S1-56.
Types de cancer du col de l’utérus
•
Emplacement histologique de
l’adénocarcinome et du carcinome
épidermoïde dans le col de l’utérus
On distingue deux principaux types de cancer
du col de l’utérus.
Carcinome épidermoïde (ou squameux)
Prend naissance dans les cellules de l’épithélium
malpighien habituellement présentes sur la
surface externe du col de l’utérus1,2.
- Environ 64 % des cancers du col de l’utérus
Adénocarcinome*
Prend naissance dans les cellules glandulaires
adénomateuses généralement situées dans la
partie supérieure du col de l’utérus à l’intérieur
du canal endocervical1,2.
Endomètre
Myomètre
Corps
utérin
Cavité utérine
Adénocarcinome
Col
- Environ 29 % des cancers du col de l’utérus
Canal
endocervical
Carcinome
épidermoïde
* Remarque : Peut comprendre les carcinomes adénosquameux formés à la fois
de cellules glandulaires et de cellules de l’épithélium malpighien.
1. Burd EM. Clin Microbiol Rev 2003; 16:1–17.
2. Kjaer SK et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498.
Carcinome épidermoïde cervical : incidence et mortalité
au Canada (1977-2005)
20
Incidence
Incidence pour 100 000
Mortalité
 Baisse constante de l’incidence
du carcinome épidermoïde,
 mais on remarque un
essoufflement depuis 1995
15
10
 De nouvelles stratégies de
prévention s’imposent.
5
0
1977
1982
1987
1992
1997
2002
Année
Benedet JL et al. J Lower Genital Tract Disease. 2005;9:160-166.
Variations de l’incidence de l’adénocarcinome à
l’échelle mondiale
Taux cumulatif pour 1 000
Amérique du Nord
AGE 50-74
USA, White
USA, Black
USA, Hispanic
Canada
AGE 25-49
Année de naissance
Royaume-Uni
Taux cumulatif pour 1 000
UK, England
UK, Scotland
AGE 50-74
AGE 25-49
Année de naissance
Vizcaino AP et al., Int J Cancer 1998;75:536-545
L’adénocarcinome est associé à un
pronostic défavorable
• Jusqu’à 29 % de tous les cancers invasifs sont causés par un
adénocarcinome.
• L’adénocarcinome :
– Est une tumeur plus agressive;
– A un pronostic plus défavorable par rapport au carcinome épidermoïde;
– Est plus susceptible d’évoluer rapidement et de se disséminer à un stade
précoce;
– Est associé à un risque plus élevé de récidive;
– Est diagnostiqué chez des femmes de moins de 35 ans dans 30 % des cas.
• Les adénocarcinomes sont le plus souvent associés aux VPH-16,
18 et 45.
• Les VPH-18 et 45 jouent un rôle plus important dans
l’adénocarcinome que dans le carcinome épidermoïde.
1. Hildesheim A et al. Am J Obstet Gynecol 1999; 180:571–577;
2. Krüger KS et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498.
L’adénocarcinome est difficile à
détecter
Adénocarcinome : peut être
• L’adénocarcinome est difficile à
détecter avec les méthodes de
dépistage habituelles1.
– Le canal endocervical n’est pas
aussi accessible que la surface
externe du col de l’utérus même
si l’on utilise un balai
endocervical1.
difficile à atteindre avec un balai
endocervical.
Balai endocervical
Col de l’utérus
Carcinome épidermoïde :
habituellement accessible avec un
balai endocervical
Hayes MM et al. Cytopathology 1997; 8:397–408.
Virologie et pathogenèse de l’infection
par le VPH
Types de VPH responsables du cancer du col
de l’utérus à l’échelle mondiale
Pourcentage
cumulatif
53,5
Génotype du VPH
16
54
17,2
18
71
6,7
45
77
2,9
31
80
2,6
33
83
85
2,3
52
87
2,2
58
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype
Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–85.
Possibilité d’une protection additionnelle contre le
cancer du col de l’utérus par la protection croisée
Pourcentage
cumulatif
53,5
Génotype du VPH
16
54
17,2
18
71
6,7
45
77
2,9
31
80
2,6
33
83
85
2,3
52
87
2,2
58
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype
Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–85.
Le cycle de vie du VPH : un mécanisme d’évasion
immunitaire sophistiqué1-4
Faible exposition aux cellules présentatrices de l’antigène
Pas d’inflammation, pas de mobilisation des cellules immunitaires
Libération de nouveaux virus par l’utilisation du cycle de vie naturel des cellules épithéliale
Ne cause pas la mort cellulaire1-4
Introduction dans les cellules épithéliales basales; intégration de l’ADN dans la cellule
1-4
hôte1-4
Se réplique à l’intérieur des cellules; demeure intraépithélial1-4
Immunosuppression locale
Infection locale1-4
Infecte l’épithélium à la faveur de microdéchirures1-4
Absence de virémie
Contrairement au virus de l’hépatite B,
l’infection par le VPH ne protège pas à coup
sûr contre une infection future.
1. Stanley M. Vaccine. 2006;24(Suppl 1):S16-22. 2. Tindle RW. Nat Rev Cancer. 2002;2:59-65.
3. Stanley M et al. Vaccine. 2006;24(Suppl 3):S106-113. 4. Stanley M. HPV Today. 2007;11:1-16.
L’infection naturelle n’est pas un gage de
protection
• Seulement la moitié des femmes environ présentent
des anticorps sériques détectables après une infection
par le VPH1,2.
• Chez les femmes qui ont des anticorps détectables
après une infection naturelle, la concentration
d’anticorps est faible*1.
• Des taux faibles d’anticorps ne protègent pas à coup
sûr contre une réinfection ou une réactivation du
virus1.
1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327;
2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919.
Taux d’infection par un type de VPH
spécifique (%)
Mesure par observation : l’exposition antérieure n’apporte aucune
protection contre l’exposition future
Les femmes séropositives pour le VPH sont autant sujettes aux infections
par le VPH que les femmes séronégatives pour le VPH1
3
2,7
2,4
2,1
1,8
1,5
1,2
0,9
0,6
0,3
0
10 049 femmes du Guanacaste, Costa Rica, étude du NCI
Séronégatives
VPH-16
92/
5 360
19/
19/
1 492
1492
19/
1492
Séropositives
VPH-18
37/
5 584
16/
1 565
11/
1490
VPH-31
43/
5 459
11/
1 490
1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327;
2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919.
Pourquoi faut-il des taux d’anticorps élevés?
Forte corrélation entre les taux d’anticorps dans
le sérum et les sécrétions cervicovaginales1
Anti-VPH-16
Taux d’anticorps dans les
sécrétions cervicovaginales*
2,5
2,0
15–25 ans
Anti-VPH-18
15–25 ans
26–45 ans
46–55 ans
R = 0,9031
26–45 ans
R = 0,7280
46–55 ans
R = 0,8753
•
•
R = 0,9114
R = 0,8235
•
R = 0,9328
1,5
•
1,0
•
0,5
La vaccination génère des anticorps sériques.
Les anticorps générés par le vaccin dans le
sérum parviennent au siège de l’infection, c.-àd. dans les sécrétions cervicovaginales (SCV),
par transsudation2-5.
Des taux plus élevés d’anticorps sériques se
traduisent par des taux plus élevés d’anticorps
au siège de l’infection6,7.
Les anticorps neutralisent le virus et
l’empêchent de pénétrer dans les cellules8,9.
Les taux d’anticorps représentent la seule
mesure dont nous disposons, et pourraient ne
pas être une mesure absolue de protection.
0
-0,5
-1,0
-0,5
0
0,5
1,0
Taux sériques
* Titre (log) d’IgG SCV/totales
† Titre (log) d’IgG sériques/totales
1,5
2,0
2,5
d’anticorps†
1. Schwarz TF et al. Vaccine 2009; 27:581–587. 2. Parr EL et al. J Virol. 1997.
3. Nardelli-Haefliger D et al. J Natl Cancer Inst. 2003. 4. Schiller JT et al. Nat Rev Microbiol. 2004.
5. Kemp TJ et al. Clin Vaccine Immunol. 2008. 6. Stanley M et al. Vaccine. 2006. 7. Poncelet S et al. ESPID, 2007.
8. Stanley M. HPV Today. 2007. 9. Einstein M. Cancer Immunol Immunother. 2008.
Les anticorps neutralisants migrent dans
l’épithélium cervical par transsudation
Épithélium
Couche basale
Derme
Vaisseau sanguin
Des titres élevés d’anticorps sont associés à un taux d’efficacité d’environ 100 %
contre les lésions CIN 2+ causées par les VPH-16/18 sur une période de 6,4 ans1.
Muňoz et al. Vaccine 2006. S3/1-S3/10.
Immunologie du VPH
•
•
Le VPH échappe au système immunitaire1,2,3.
•
Les anticorps jouent un rôle prépondérant dans la
protection induite par le vaccin5.
•
Les anticorps produits à la suite de la vaccination antiVPH neutralisent le virus et l’empêchent de pénétrer
dans les cellules2.
L’infection naturelle par le VPH ne protège pas à coup
sûr contre une infection future4.
1. Muňoz X et al. Vaccine 24S3, S1 (2006), 2. Stanley M. Vaccine 2006; 24: S16-22, 3. Stanley M. HPV Today 2007; 11:
1-16. 4.Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13: 324-27. 5. WHO meeting on the standardisation of
HPV assays and the role of WHO HPV labnet in supporting vaccine introduction 2008.
Histoire naturelle de l’infection par le VPH
La plupart des infections par le VPH
régressent en l’espace de 2 ans
~ 90 % en 2
Épithélium
normal
ans1
Infection
De 5
à 7 % évoluent vers une lésion CIN 2/3 dans un délai de 2 ans2,3
CIN 1
CIN 2
CIN 3
Carcinome
invasif
Estimation de la probabilité de régression4
CIN 1 : 57 %
CIN 2 : 43 %
CIN 3 : 32 %
Une infection persistante par le VPH est nécessaire au
développement du cancer du col de l’utérus.
CIN : Lésion intraépithéliale cervicale
1. Ho GY et al. N Engl J Med 1998; 338:423–428;
2. Moscicki AB et al. J Pediatr 1998; 132:277–284;
3. Winer RL et al. J Infect Dis 2005; 191:731–738;
4. Östor AG et al. Int J Gyn Pathol 1993; 12:186–192;
5. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327;
6. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919;
7. WHO. Weekly Epidemiological Record 2009; 84:117–132.
8. Huh W et al. Obstet Gynecol 2009; 114:439-43
Évolution vers des lésions précancéreuses
et vers le cancer
• En 2 à 24 heures à peine, l’ADN d’un VPH à haut
risque (par ex., le VPH-16 et le VPH-18) peut
intégrer la cellule hôte.
• La majorité des infections à haut risque
disparaissent spontanément en 2 ans.
• L’infection persistante est une cause nécessaire
du cancer du col de l’utérus.
• D’autres cofacteurs viraux peuvent favoriser la
persistance, comme l’infection concomitante par
de multiples types de VPH et une charge virale
élevée.
HPV Disease. Merck Medicus. Juillet 2006.
Données cliniques
Comparaison de la composition des vaccins
et des études sur les vaccins
Bivalent1-4,8
Quadrivalent5-7,9
Antigènes
20 μg VLP du VPH-16
20 μg VLP du VPH-18
40 μg VLP du VPH-16
20 μg VLP du VPH-18
20 μg VLP du VPH-6
40 μg VLP du VPH-11
Système
d’expression
Vecteur d’expression baculovirus dans le substrat
cellulaire Rix4446 dérivé de Trichoplusia ni
Levure Saccharomyces cerevisiae
Adjuvant
AS04
[50 μg MPL et 500 μg Al(OH)3]
225 μg de sulfate
d’hydroxyphosphate d’aluminium amorphe [SHAA]
MÉTHODOLOGIE DE L’ESSAI
N
18 644
17 622
Calendrier vaccinal (mois)
0-1-6
0-2-6
Âge (ans)
15 - 25
16 - 26
Suivi
Phase 3
39,4 mois
43,2 mois
Étude à long terme de phase 2
Suivi prolongé jusqu’à 6,4 ans 10 –
en cours
1. Harper DM et al. Lancet 2004; 364:1757-1765. 2. Harper DM et al. Lancet 2006; 367:1247-1255. 3. Paavonen J et al. Lancet 2007;369:2161-2170.
4. Harper DM et al. Gynecol Oncol 2008;109:158-9. 5. Villa LL et al. Lancet Oncol 2005;6:271-278. 6. Villa LL et al. Br J Cancer 2006;95:1459-1466.
7. FUTURE II Study Group. N Engl J Med 2007;356:1915-1927. 8. Paavonen et al. Lancet 2009;374:301-314.
9. Brown et al. JID 2009;199:926-935. 10. Romanowski B et al. Lancet 2009. 374:1975-1985.
Pourquoi avoir choisi l’adjuvant AS04?
Induction d’anticorps neutralisants
Anti-V5 VPH-16
1000
Anti-J4 VPH-18
1000
*
400
AS04
Al(OH)3
*
300
AS04
Al(OH)3
*
*
300
*
200
100
400
*
*
*
*
*
200
*
*
100
0
0
0
8
16
24
32
40
48
0
8
16
24
32
40
48
Différences
statistiquement
significatives
pendant la période
de suivi de 4 ans
Temps (mois)
Le vaccin adjuvanté à l’AS04 induit une réponse anticorps plus puissante et
plus soutenue que celle induite par un vaccin adjuvanté à l’alun.
Giannini S et al. Vaccine. 2006;24:5937-5949.
Cohortes évaluables pour l’efficacité
BIVALENT
QUADRIVALENT
Ensemble de la cohorte
vaccinée
Population générale de
l’étude
(sujets ayant reçu ≥ 1 dose du vaccin)
(sujets ayant reçu ≥ 1 dose du vaccin)
Conforme au protocole –
Efficacité
Population évaluable selon
le protocole – Efficacité
(3 doses du vaccin et suivi)
(3 doses du vaccin et suivi)
≈ Population
jeune
sexuellement
active
≈ Jeunes filles
Ensemble de la cohorte
Population jamais
avant le début
vaccinée – Non exposée
infectée par le VPH
de l’activité
sexuelle
On estime que 99 % des femmes âgées entre 15 et 25 ans pourraient
bénéficier de la vaccination anti-VPH
• Moins de 1 % des femmes infectées par les types de VPH 16 et 18
Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314.
Principal critère d’évaluation : prévention des
CIN 2+ liées au VPH-16/18
Cohorte conforme au
protocole pour
l’efficacité
CIN 2+ dues au VPH-16/18*
Vaccin bivalent
Vaccin
Témoin
N = 7 344
N = 7 312
%
IC à 96,1 %
1
53
98
80 – 98
* Analyse pour la causalité
Efficacité du vaccin
Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314.
Vaccin quadrivalent
Cohorte évaluable selon
le protocole pour
l’efficacité
Vaccin
Témoin
N = 8 493
N = 8 464
%
IC à 95 %
CIN 2+ dues au VPH-16/18
2
112
98
94 – 100
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Efficacité du vaccin
Monographie canadienne de Gardasil
Protection croisée contre d’autres types oncogène
de VPH : prévention des CIN 2+
Ensemble de la cohorte vaccinée – non exposée
Vaccin bivalent
Efficacité du vaccin
CIN 2+ associées aux :
Vaccin
Témoin
%
IC à 96,1 %
VPH-31/45
0
24
100
82 – 100
VPH-31/33/45/52/58
15
47
68
41 – 84
Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314.
Généralement non infectée
Vaccin quadrivalent
Efficacité du vaccin
CIN 2+ associées aux :
Vaccin
Témoin
%
IC à 95 %
VPH-31/45
11
59
59
14 – 82
VPH-31/33/45/52/58
44
66
32*
0 – 51*
* Non statistiquement significatif
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Brown et al. JID 2009; 199:926-935.
Prévention des CIN 2+ dues à tout type de
VPH
Ensemble de la
cohorte vaccinée –
non exposée
CIN 2+
causées par tout
type
Vaccin bivalent
Efficacité
Efficacité (%)
IC à 96,1 %
70
55 – 81
Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314.
Cohorte
généralement non
infectée
CIN 2+
causées par tout
type
Vaccin quadrivalent
Efficacité
Efficacité (%)
IC à 95 %
43
24 – 57
Renseignements sur le produit EMEA, 2009
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Réduction du nombre de renvois en
colposcopie et d’excisions cervicales
Ensemble de la
cohorte vaccinée –
non exposée
Vaccin bivalent
Témoin
Réduction
N = 5 449
N = 5 436
%
IC à 96,1 %
Renvois en
colposcopie
354
476
26
15 – 36
Excisions cervicales
26
83
69
50 – 81
Paavonen J. Lancet. 2009. 374:301-314.
Cohorte non
infectée
Quadrivalent
Témoin
N = 4 696
N = 4 759
%
IC à 95 %
Colposcopie avec
biopsie
741
950
22
14 – 29
Traitement définitif
du col de l’utérus
132
230
42
28 – 54
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Réduction
Monographie canadienne de Gardasil
Durée de la réponse immunitaire
Vaccin bivalent : protection soutenue pendant
une période atteignant 6,4 ans
Analyse combinée de l’étude initiale d’efficacité et du suivi prolongé
Vaccin antiVPH-16/18
avec AS04
Témoin
n
n
%
IC à 95 %
Nouvelle infection
4
70
95
87,4 – 98,7
Infection persistant
pendant 6 mois
0
34
100
90,0 – 100
Infection persistant
pendant 12 mois
0
20
100
81,8 – 100
CIN 1+
0
15
100
73,4 – 100
CIN 2+
0
9
100
51,3 – 100
VPH-16/18
Critères
d’évaluation
Efficacité du vaccin
Romanowski B et al. Lancet 2009. 374:1975-1985.
Titres d’anticorps pour le vaccin bivalent :
7,3 ans
Cervarix® Phase IIb study: Antibody levels
up to 7.3 years (ELISA antibodies)
Séropositivité
≥ 98 %
à toutes
évaluations
Seropositivity
98%
at all les
time
points
10,000
Titres d’anticorps
Antibody level
≥ 13 fois plus élevés
13-fold higher
que les titres induits
than natural
par une infection
infection level
naturelle
HPV
16
VPH-16
EU/ml
U.E./mL
1,000
100
10
1
0
7
12
18
25–32
33–38 39–44
45–50 51–56
57–62
63–68
69–74
75–76 77–82 83–88
Séropositivité
≥ 98 % à toutes les évaluations
Seropositivity 98% at all time points
VPH-18
HPV
18
U.E./mL
EU/ml
10,000
Titres d’anticorps
≥Antibody
11 fois pluslevel
élevés
11-fold higher
que les titres induits
than natural
par une infection
infection level
naturelle
1,000
100
10
1
0
7
12
18
25–32
33–38 39–44 45–50
51–56
57–62 63–68
69-74
75-76
77–82 83–88
Months
Mois
Adapted from De Carvalho, N et al. 25th International Papillomavirus Conference (Abstract P-29.15), 2009.
D’après de Carvalho N et al. 2009. 25th International Papillomavirus Conference (résumé P-29.15).
Vaccin bivalent : titres d’anticorps chez les
femmes âgées entre 15 et 55 ans
VPH-16
100 000
Séropositivité
à 100 %*
Au moins 8 fois
plus élevé que
lors d’une
infection
naturelle
100
(étude d’efficacité)
0
100
Infection
naturelle
10
1
Au moins 8 fois
plus élevé que
lors d’une
infection
naturelle
15–25 ans
26–35 ans
36–45 ans
46–55 ans
15–25 ans
1 000
1 000
U.E./mL
U.E./mL
10 000
15–25 ans
VPH-18
26–35 ans
36–45 ans
46–55 ans
Séropositivité
à 100 %*
15–25 ans
10 000
(étude d’efficacité)
Infection
naturelle
10
7
12
18
25–
32
33–
38
39– 45–
44
50
51–
56
57–
62
63– 69–
68
74
75–
76
1
0
7
12
Mois de suivi
18
25– 33– 39– 45– 51– 57– 63– 69– 75–
32
38
44 50
56 62
68
74 76
Mois de suivi
* Ne comprend pas les données de l’étude d’efficacité
Harper DM et al. Lancet 2006;367:1247-1255; Wheeler CM et al. ESPID 2008; Schwarz TF et al. J Clin Oncol 2006;
Schwarz TF et al. J Clin Oncol 2007; Schwarz TF et al. EUROGIN 2007; Gall S et al. AACR 2007.
Vaccin quadrivalent : titres d’anticorps anti-VPH-16/18
sur une période atteignant 5 ans
VPH-16
MGT sérique, méthode cLIA (mMU/mL)
(échelle log10 )
* Les titres d’anticorps présentés pour le vaccin bivalent et le vaccin quadrivalent ont été mesurés par des méthodes
différentes et proviennent d’études distinctes. Par conséquent, les titres absolus ne peuvent être comparés directement.
Vaccin quadrivalent – Étude de phase II sur 5 ans
10 000
Vaccin quadrivalent
Infection naturelle
1000
Titre d’anticorps
plusieurs fois
supérieur à celui
induit par une
infection naturelle
100
10
* *
0 123
* vaccination
67
12
18
24
30
36
54
60
VPH-18
MGT sérique, méthode cLIA (mMU/mL)
(échelle log10 )
10,000
Vaccin quadrivalent
Infection naturelle
1,000
Taux de
séropositivité de
65 % après 5 ans
100
Titre d’anticorps
comparable à celui
induit par une
infection naturelle
10
* *
0123
* vaccination
67
12
18
24
Mois
30
36
54
60
D’après Olsson SE et al. Vaccine 2007; 25:4931–4939;
Villa LL et al. Vaccine 2006; 24:5571–5583.
Vaccin quadrivalent : titres d’anticorps dirigés contre des
types non oncogènes du VPH (6 et 11)
Anti-VPH-6
Anti-VPH-11
D’après Olsson SE et al., Vaccine 2007; 25:4931-4939.
Essai comparatif (quadrivalent vs bivalent) – données sur 7 mois :
évaluation de la supériorité pour les anticorps anti-VPH-16 et 18
Anticorps neutralisants, ensemble de la cohorte vaccinée*
Âge
(ans)
Type
de
VPH
18–26
16
18
27–35
36–45
Bivalent
N
Quadrivalent
Ratio
MGT
IC à
97,6 %
Analyse de
variance
Valeur p**
MGT
N
MGT
167
167
31 715
13 732
168
168
8 682
1 886
3,7
7,3
2,6, 5,1
5,2, 10,2
< 0,0001
< 0,0001
16
18
146
146
25 134
9 390
148
148
7 322
1 178
3,4
8,0
2,4, 4,9
5,6, 11,4
< 0,0001
< 0,0001
16
18
143
143
21 874
9 759
143
143
9 828
1 709
2,2
5,7
1,6, 3,2
4,0, 8,2
< 0,0001
< 0,0001
* A reçu au moins une dose; sans égard à la sérologie ou à la présence d’ADN du VPH avant la
vaccination
** La valeur de p fait référence au test de supériorité; la supériorité du vaccin bivalent est
démontrée si p ≤ 0,024
Einstein MH. Human Vaccin 2009.5:705-719.
Innocuité
Tolérabilité et innocuité
Vaccin bivalent
Témoin
Vaccin
quadrivalent
Adjuvant
N = 15 020
N = 8 747
N = 5 086
N = 3 470
Douleur
83 %
59 %
84 %
75 %
Grade 3
8%
2%
S.O.
S.O.
5%
5%
10 %
9%
N = 9 319
N = 9 325
N = 11 813
0,1 %
0,1 %
0,1 %
0,1 %
0
0
0
0
Point d’injection
Fièvre
Effet indésirable grave
dû au vaccin
Décès liés au vaccin
N = 9 701
L’observance était comparable pour les 2 vaccins;  84 % des sujets ont reçu
les 3 doses
Descamps D et al. Human Vaccines 2009; 5:332-340.
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Monographie canadienne de Gardasil
Paavonen J et al. Lancet 2009; 374:301-314.
Effets sur la reproduction
Vaccin bivalent
Issue de la
grossesse
Vaccin quadrivalent
Vaccin
N = 1 600
Témoin
N = 1 590
Vaccin
N = 1 315
Témoin
N = 1 337
70 %
71 %
61 %
59 %
Avortement
spontané/IVG
9 % / 10 %
9 % / 11 %
22 % / 11 %
23 % /13 %
Anomalies à la
naissance
2%
2%
0%
1%
Naissance
normale
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
Future II, NEJM 2007; 356:1915-1927.
Paavonen J et al. Lancet 2009; 374:301-314.
Effets observés vs effets prévus
Taux d’incidence observés et prévus (pour 100 000 personnesannées) des événements neuro-inflammatoires chez les
participantes ayant reçu un vaccin adjuvanté à l’AS04
Taux observé dans le
groupe MPL (IC + 95 %)
Taux de référence
Guillain-Barré
1,3 (0,0, 7,4)
0,4 – 3,5
Sclérose en plaques
5,3 (1,4, 13,6)
3,1 – 15,9
Myasthénie
1,3 (0,0, 7,4)
0,1 – 2,0
Névrite optique
4,0 (0,8, 11,7)
Myélite transverse
0,0 (0,0, 6,4)
5,7 – 8,2
0,1 – 3,2
IC à 95 % = intervalle de confiance exact à 95 %; taux d’incidence pour
100 000 personnes-années
Verstraeten et al., Vaccine 2008; 26: 6630–6638
Conclusions (…)
• Tant le vaccin bivalent que le vaccin quadrivalent préviennent
l’acquisition et la persistance des infections par le VPH.
• Ainsi :
– Les deux vaccins préviennent la maladie cervico-épithéliale CIN 2+.
– Le vaccin anti-VPH quadrivalent prévient les verrues génitales.
• Les deux vaccins semblent prévenir les CIN 2+ causées par le VPH16/18 à des degrés comparables (taux d’efficacité de 98 %) chez les
femmes prédisposées.
• Le vaccin bivalent s’appuie sur des données couvrant une période
atteignant 7,3 ans.
• Le vaccin quadrivalent s’appuie sur des données couvrant une période
maximale de 5 ans.
(…) Conclusions
• Le vaccin bivalent semble plus efficace pour prévenir les lésions CIN 2+
causées par des types oncogènes du VPH non compris dans le vaccin.
• Les données préliminaires démontrent des taux sériques d’Ac. AntiV.P.H. persistant à des niveaux sériques plus élevés avec le temps
Dernières avancées
dans la prévention du
cancer du col de
l’utérus
Deux exemples
typiques
Cas 1
Renée, mère de Chloé, 15 ans
Objectifs d’apprentissage
Dans cette étude de cas, vous allez :
• Examiner le rôle de la vaccination et du test Pap dans la
prévention du cancer du col de l’utérus;
• Vous pencher sur la réponse immunitaire induite par les
deux vaccins anti-VPH en fonction de l’âge.
Présentation du cas
• Renée est la mère de Chloé, 15 ans, et d’Ariane, 13 ans.
• Renée vous amène sa fille aînée qui souffre d’un rhume.
• La cadette a reçu cette année les trois doses du vaccin anti-VPH
à l’école.
• Chloé n’a pas été vaccinée.
• Renée se demande si le vaccin pourrait être indiqué pour Chloé.
Antécédents de la patiente
• Chloé a 15 ans.
• Elle a un nouveau copain.
• Elle dit ne pas être sexuellement active.
Possibilité d’une protection additionnelle
contre le cancer du col de l’utérus par la
protection croisée
Pourcentage
cumulatif
53,5
Génotype du VPH
16
54
17,2
18
71
6,7
45
77
2,9
31
80
2,6
33
83
85
2,3
52
87
2,2
58
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
Pourcentage de cas du cancer du col de l’utérus attribuables au génotype
Muňoz N et al. Int J Cancer 2004;111:278–285.
Question 1
Pour conseiller Renée et Chloé, quelle est la meilleure
approche à adopter?
A. Des tests Pap réguliers protégeront adéquatement Chloé contre le
cancer du col de l’utérus.
B. La vaccination et des tests Pap réguliers représentent la meilleure
défense de Chloé contre le cancer du col de l’utérus.
C. Il est peu probable que Chloé soit exposée aux types de VPH qui
causent le cancer du col de l’utérus.
Réponse : B
La vaccination et des tests Pap réguliers représentent la
meilleure défense de Chloé contre le cancer du col de
l’utérus.
– Beaucoup de femmes négligent de passer le test Pap et pourraient
tirer profit du vaccin.
– 40 % des cancers surviennent chez des femmes qui passent
régulièrement le test Pap.
– L’incidence de l’adénocarcinome est en hausse.
– L’adénocarcinome est plus difficile à détecter avec le test Pap.
– Malgré les programmes de dépistage cervical, chaque année :
• quelque 325 000 anomalies sont mises en évidence;
• 1 450 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont
diagnostiqués;
• 320 femmes succombent à la maladie.
80 % des femmes seront infectées au cours de leur vie
par des types oncogènes de VPH.
L’incidence cumulative de l’infection par le VPH diminue avec l’âge
mais demeure importante dans les tranches d’âge supérieures.
Risque cumulatif à 5 ans de toute infection par le VPH, selon l’âge
Risque cumulatif à 5 ans d’une
infection par le VPH (%)
50
15–19
40
20–24
25–29
30
Âge au
départ
30–44
20
45+
10
0
0
1
2
3
4
5
Durée du suivi (années)
Environ 75 % de ces infections seront causées par un VPH oncogène. L’infection par un
VPH oncogène reste très fréquente chez les jeunes femmes de 15 à 19 ans (38 %) et
chez les femmes de 20 à 24 ans (34,4 %).
Muňoz N et al. J Infect Dis 2004; 190:2077–2087.
Carcinome épidermoïde cervical : incidence et
mortalité au Canada (1977-2005)
20
Incidence
Incidence pour 100 000
Mortalité
15
10
 Baisse constante de l’incidence
du carcinome épidermoïde,
mais on remarque un
essoufflement depuis 1995.
 De nouvelles stratégies de
prévention s’imposent.
5
0
1977
1982
1987
1992
1997
2002
Année
Benedet et al. J Lower Genital Tract Disease. 2005.9:160-166
Retour sur le cas
• Renée reconnaît qu’il est important de protéger sa
fille contre le cancer du col de l’utérus.
• Cependant, elle croit que le vaccin est surtout
efficace chez les plus jeunes.
Question 2
Quelle est la meilleure réponse à donner à Renée?
A.
B.
C.
D.
Chloé ne devrait se faire vacciner que si elle n’est pas encore
sexuellement active.
Chloé aurait probablement une solide réponse anticorps au
vaccin, quel que soit son âge au moment des premières relations
sexuelles.
La réponse anticorps de Chloé serait à peu près équivalente à
celle qu’elle aurait à la suite d’une infection naturelle.
Chloé devrait attendre d’être sexuellement active avant de se
faire vacciner.
Réponse : B
• Chloé aurait probablement une solide réponse
anticorps au vaccin, quel que soit son âge au
moment des premières relations sexuelles.
• La réponse immunitaire dans la cohorte des 10 à 15 ans est à peu
près deux fois plus importante que la réponse observée chez les 15
à 26 ans.
• De toute façon, dans les deux groupes, la réponse immunitaire est
de beaucoup supérieure à celle induite par une infection naturelle.
Réponse anticorps induite par les
vaccins anti-VPH, selon l’âge
Réponse anticorps induite par
le vaccin bivalent, selon l’âge1
Réponse anticorps induite par le
vaccin quadrivalent, selon l’âge2
20000
6000
16000
14000
12000
10-14 years of age
10000
15-25 years of age
8000
6000
4000
Geometric Mean Titre (EU/mL)
Geometric Mean Titre (EU/mL)
18000
5000
4000
9-15 years of age
3000
16-26 years of age
2000
1000
2000
0
0
HPV-16
HPV-18
HPV-16
HPV-18
1. Pedersen C et al. J Adolesc Health 2007. 40(6):564-571.
2. Reisinger KS et al. Pediatr Infects Dis J 2007. 26(3):201-209.
Cas 2
Joannie, 24 ans
Objectifs d’apprentissage
Dans cette étude de cas, vous allez :
• Étudier l’efficacité des vaccins dans la prévention du cancer
du col de l’utérus dans une population sexuellement active;
• Avoir un aperçu de la durée de l’efficacité des vaccins
contre le cancer du col de l’utérus;
• Examiner l’innocuité des vaccins anti-VPH.
Présentation du cas
• Joannie vous consulte pour un test Pap.
• Elle a déjà eu un résultat anormal au test Pap par
le passé.
• Elle s’interroge sur le vaccin anti-VPH.
Antécédents de la patiente
•
•
•
•
24 ans
A eu quatre partenaires sexuels par le passé
N’a pas de partenaire actuellement
Résultat anormal au test Pap il y a trois ans
– Les deux derniers tests Pap étaient normaux
Question 3
Le vaccin anti-VPH serait-il avantageux pour
Joannie?
A.
B.
C.
D.
Non, les patientes devraient recevoir le vaccin
avant le début de l’activité sexuelle.
Oui, mais seulement si elle n’a eu aucun résultat
anormal au test Pap.
Oui, mais elle ne sera pas protégée aussi longtemps
que si elle avait été vaccinée plus jeune.
Oui, parce que l’infection naturelle ne confère pas
nécessairement une protection.
Réponse : D
• Oui, parce que l’infection naturelle ne confère pas
nécessairement une protection.
• Il a été démontré qu’une infection antérieure par l’un des deux
types ou par les deux types oncogènes du VPH ne confère PAS
une protection fiable contre une réinfection ou contre une
réactivation du virus.
• Le vaccin bivalent et le vaccin quadrivalent sont tous deux des
vaccins prophylactiques. Ils sont donc particulièrement
efficaces pour les femmes n’ayant pas d’infection active par les
types de VPH compris dans le vaccin.
• Des études révèlent que 99 % des femmes peuvent bénéficier
de la vaccination puisque moins de 1 % des femmes présentent
une infection active à la fois par le VPH-16 et par le VPH-181.
1. Paavonen J et al. Lancet. 2009. 374:301-314.
Le cycle de vie du VPH : un mécanisme
d’évasion immunitaire sophistiqué1-4
Faible exposition aux cellules présentatrices de
l’antigène
Libération de nouveaux virus par l’utilisation du cycle de vie naturel des cellules
Pas
d’inflammation, pas de mobilisation des cellules
épithéliales1-4
immunitaires
Ne cause pas la mort cellulaire1-4
Introduction dans les cellules épithéliales basales; intégration de l’ADN
1-4
dans la cellule hôte1-4
Se réplique à l’intérieur des cellules; demeure intraépithélial1-4
Immunosuppression locale
Infection locale1-4
Absence
de virémie
Infecte l’épithélium
à la faveur de microdéchirures1-4
Contrairement au virus de
l’hépatite B, l’infection par le VPH
ne protège pas à coup sûr contre
une infection future.
1. Stanley M. Vaccine. 2006;24(Suppl 1):S16-22. 2. Tindle RW. Nat Rev Cancer. 2002;2:59-65.
3. Stanley M et al. Vaccine. 2006;24(Suppl 3):S106-113. 4. Stanley M. HPV Today. 2007;11:1-16.
Mesure par observation : l’exposition antérieure
n’apporte aucune protection contre l’exposition future
Taux d’infection par un type
de VPH spécifique (%)
Les femmes séropositives pour le VPH sont autant sujettes aux
infections par le VPH que les femmes séronégatives pour le VPH1
10 049 femmes du Guanacaste, Costa Rica, étude du NCI
Séronégatives
92/
5 360
19/
1
19/ 492
1492
19/
1492
Séropositives
37/
5 584
16/
1 565
11/
1490
43/
5 459
11/
1 490
1. Viscidi R et al. Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2004; 13:324–327;
2. Carter J et al. J Infect Dis 2000; 181:1911–1919.
Retour sur le cas
• Joannie demande pourquoi elle ne peut pas tout
simplement se fier au test Pap, car après tout, ses
derniers résultats anormaux ont été décelés grâce
à ce type de test.
Question 4
Quelle serait la meilleure réponse à donner à Joannie?
A.
B.
C.
D.
On peut se fier exclusivement au test Pap pour
détecter le cancer du col de l’utérus.
Si Joannie recevait le vaccin anti-VPH, la fréquence
des test Pap pourrait être réduite.
Étant donné que le test PAP ne permet pas de
détecter tous les types de cancer, elle ne devrait pas
se fier uniquement à ce test. Elle devrait également
recevoir le vaccin.
Comme Joannie est trop âgée pour avoir une
réponse immunitaire adéquate au vaccin anti-VPH,
un test Pap régulier demeure sa seule défense
contre le cancer du col de l’utérus.
Réponse : C
• Étant donné que le test Pap ne permet pas de détecter
tous les types de cancer, elle ne devrait pas se fier
uniquement à ce test. Elle devrait également recevoir le
vaccin.
• 40 % des cas de cancer du col de l’utérus sont détectés chez des
femmes qui se soumettent régulièrement au dépistage.
• L’adénocarcinome provient généralement de cellules de glandes
adénomateuses le plus souvent situées dans le canal endocervical,
dans la partie supérieure du col utérin.
• Le balai endocervical ne peut accéder au canal endocervical aussi
facilement qu’à la surface extérieure du col utérin.
• Le pronostic de l’adénocarcinome est plus sombre que celui du
carcinome épidermoïde.
• Joannie devrait continuer à se soumettre régulièrement à un test Pap,
qu’elle soit vaccinée ou non.
L’adénocarcinome est difficile à
détecter
Adénocarcinome : peut être
• L’adénocarcinome est difficile à
détecter avec les méthodes de
dépistage habituelles1.
– Le canal endocervical n’est pas
aussi accessible que la surface
externe du col de l’utérus même
si l’on utilise un balai
endocervical1.
difficile à atteindre avec un balai
endocervical.
Balai endocervical
Col de l’utérus
Carcinome épidermoïde :
habituellement accessible avec un
balai endocervical
Hayes MM et al. Cytopathology 1997; 8:397–408.
L’adénocarcinome est associé à un
pronostic défavorable
• Jusqu’à 29 % de tous les cancers invasifs sont causés par un
adénocarcinome.
• L’adénocarcinome :
– Est une tumeur plus agressive;
– A un pronostic plus défavorable par rapport au carcinome épidermoïde;
– Est plus susceptible d’évoluer rapidement et de se disséminer à un stade
précoce;
– Est associé à un risque plus élevé de récidive;
– Est diagnostiqué chez des femmes de moins de 35 ans dans 30 % des cas.
• Les adénocarcinomes sont le plus souvent associés aux VPH-16,
18 et 45.
• Les VPH-18 et 45 jouent un rôle plus important dans
l’adénocarcinome que dans le carcinome épidermoïde.
1. Hildesheim A et al. Am J Obstet Gynecol 1999; 180:571–577;
2. Krüger KS et al. Epidemiol Rev 1993; 15:486–498.
Retour sur le cas
• Joannie se rend compte que le vaccin serait
efficace pour elle.
• Elle vous demande combien de temps durent les
effets du vaccin.
Titres d’anticorps pour le vaccin bivalent :
7,3 ans
Cervarix® Phase IIb study: Antibody levels
up to 7.3 years (ELISA antibodies)
Séropositivité
≥ 98 % à toutes
Seropositivity
98% atles
allévaluations
time points
10,000
Titres d’anticorps
Antibody level
≥ 13 fois plus élevés
13-fold higher
que les titres induits
than natural
par une infection
infection level
naturelle
HPV
16
VPH-16
EU/ml
U.E./mL
1,000
100
10
1
0
7
12
18
25–32
33–38 39–44
45–50 51–56
57–62
63–68
69–74
75–76 77–82 83–88
Séropositivité ≥ 98 % à toutes les évaluations
Seropositivity 98% at all time points
VPH-18
HPV
18
EU/ml
U.E./mL
10,000
Titres d’anticorps
Antibody level
≥ 11
fois plus élevés
11-fold higher
que les titres induits
than natural
par une infection
infection level
naturelle
1,000
100
10
1
0
7
12
18
25–32
33–38 39–44 45–50
51–56
57–62 63–68
69-74
75-76
77–82 83–88
Months
Mois
Adapted from De Carvalho, N et al. 25th International Papillomavirus Conference (Abstract P-29.15), 2009.
Adaptation de de Carvalho N et al. 2009. 25th International Papillomavirus Conference (résumé P-29.15).
Titres d’anticorps associés au
vaccin quadrivalent sur 5 ans
VPH-6
Équivalant à une infection
naturelle après 24 mois
VPH-16
10 fois plus que lors d’une
infection naturelle après 5 ans
VPH-11
Équivalant à une infection
naturelle après 12 mois
VPH-18
Équivalant à une infection
naturelle après 18 mois
35,3 % des
femmes
séronégatives
pour le VPH-18
au mois 60
Olsson SE et al. Vaccine 2007; 25:4931-4939.
Retour sur le cas
• Joannie a appris par les médias que le vaccin
pourrait ne pas être sûr.
• Elle vous interroge sur l’innocuité relative des
vaccins.
Tolérabilité et innocuité
Vaccin bivalent
Témoin
Vaccin
quadrivalent
Adjuvant
N = 15 020
N = 8 747
N = 5 086
N = 3 470
Douleur
83 %
59 %
84 %
75 %
Grade 3
8%
2%
S.O.
S.O.
5%
5%
10 %
9%
N = 9 319
N = 9 325
N = 11 813
0,1 %
0,1 %
0,1 %
0,1 %
0
0
0
0
Point d’injection
Fièvre
Effet indésirable grave
dû au vaccin
Décès liés au vaccin
Données provenant d’études distinctes (et non d’un essai comparatif)
N = 9 701
Descamps D et al. Human Vaccines 2009; 5:332-340.
Monographie canadienne de Gardasil
Paavonen J et al. Lancet 2009;374:301-314.
Maladies auto-immunes
Le vaccin anti-VPH n’a pas été associé à une hausse
du risque de maladies auto-immunes.
•
•
Les maladies auto-immunes touchent les adolescents et les
jeunes adultes et sont plus fréquentes chez les jeunes femmes1.
La mise en place d’un nouveau programme de vaccination à
grande échelle pour les adolescents et les jeunes femmes
entraînera une augmentation marquée des cas apparents de
maladies auto-immunes survenant après la vaccination1.
1. Siegrist CA. CMAJ 2007;177:1352-1354.
Effets observés vs effets prévus
Taux d’incidence observés et prévus (pour 100 000 personnesannées) des événements neuro-inflammatoires chez les
participantes ayant reçu un vaccin adjuvanté à l’AS04
Taux observé dans le
groupe MPL (IC + 95 %)
Taux de référence
Guillain-Barré
1,3 (0,0, 7,4)
0,4 – 3,5
Sclérose en plaques
5,3 (1,4, 13,6)
3,1 – 15,9
Myasthénie
1,3 (0,0, 7,4)
0,1 – 2,0
Névrite optique
4,0 (0,8, 11,7)
Myélite transverse
0,0 (0,0, 6,4)
5,7 – 8,2
0,1 – 3,2
IC à 95 % = intervalle de confiance exact à 95 %; taux d’incidence pour
100 000 personnes-années
Verstraeten et al., Vaccine 2008; 26: 6630–6638