OCCLUSION DENTAIRE RAPPORTS INTRA ET INTER

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Transcript OCCLUSION DENTAIRE RAPPORTS INTRA ET INTER

OCCLUSION DENTAIRE
RAPPORTS INTRA ET INTER ARCADES
" L'occlusion dentaire n'est nullement un état mais un
acte. Il s'agit tantôt d'une prise de contact parfois
fugace des arcades maxillaire et mandibulaire en un
ou plusieurs points, tantôt du maintien d'un contact
avec ou sans déplacement de la mâchoire inférieure…"
(GASPARD)
1ère Partie :
Rapports intra-arcades :
Le caractère essentiel de l'agencement des arcades
dentaires s'exprime par leur continuité ;

chaque dent participe à cette continuité par :
1. des modifications successives de ses
caractéristiques anatomiques ;
2. une organisation spatiale selon certaines
règles.
Toutefois : l'agencement dentaire que l'on va décrire
relève d'une disposition "idéale" d’un point de vue
anatomique, mais qu'il ne faudra pas considérer comme
un idéal thérapeutique ;
 en effet, ce serait faire abstraction à la fois des
capacités d'adaptation du parodonte, et des variations
anatomiques propres à tout organe.
PLAN
1) A propos de la continuité des arcades.
2) A propos de la courbe de Spee.
3) A propos de la courbe de Wilson.
4) A propos de la forme des arcades dentaires.
1) A propos de la continuité des arcades.
a) continuité des formes dentaires adjacentes :
b) agencement des cuspides et bords libres :
c) agencement des sillons intercuspidiens mésio-distaux :
2) A propos de la courbe de Spee.
a) Origine de la courbe de Spee :
• 1890 : Ferdinand Graaf Von Spee
- décrit une courbe antéro-postérieure à
concavité supérieure, passant par les surfaces
occlusales des molaires;
- décrit également un cylindre, qui contient la
courbe précédente et passe par la partie la plus
antérieure du condyle mandibulaire, et dont l'axe passe
par la crête lacrymale postérieure ;
• 1922 : Monson et Villain
- le grand axe des dents cuspidées convergent
vers un point commun d'intersection ;
- la courbe de Spee fait donc partie d'une sphère;
- centre = région de l'apophyse crista galli ;
- rayon = 10,4 cm (4 inches) ;
Remarques :
• les auteurs ne sont pas d'accord pour la détermination
exacte du centre de la sphère de Monson :
- Villain : 3 cm en arrière du point nasal ;
- Marseillier (1937) : un peu en dessous du point M
de Delaire ;
- Wadsworth (1925) : région nasio-glabellaire ;
• la courbe de Spee se forme vers l'âge de 12 ans, et a
tendance à s'approfondir avec le temps ;
b) significations de la courbe de Spee :
• Von Spee : la forme de la courbe occlusale dépend
du trajet condylien
 la courbe compenserait ainsi l'inclinaison du trajet
condylien ;
• Gysi (1927) : conteste l'opinion de Von Spee
 il n'existe aucune relation directe entre l'inclinaison
du parcours condylien et la courbe de Spee ;
• Monson et Villain :
 cette géométrie s'explique par l'équilibre musculaire
du système ;
• Sicher : explique le rôle de la courbe de Spee
 le grand axe des dents maxillaires doit coïncider
avec la résultante des forces masticatoires qu'elles
subissent
 or dans la région molaire : les forces sont davantage
inclinées vers le haut et l'avant ;
 la position correspondante des molaires conduit ainsi
à la formation de la courbe de Spee ;
c) aspect géométrique de la courbe de Spee :
• Marseillier :
- le point le plus bas de la courbe qui passe par les pointes
cuspidiennes vestibulaires se situe environ au niveau de la cuspide
MV de la 1ère molaire > ;
- la courbe passant par les pointes cuspidiennes linguales
est différente de la précédente ;
- sur une vue de profil : les 2 courbes se confondent au
niveau de la 1ère molaire, et s'écartent l'une de l'autre de chaque
côté ;
• Lautrou :
 précise ;
 les courbes cuspidiennes V et L se croisent au niveau
de la 2nde PM> ;
Par convention :
 la courbe de Spee est celle qui passe par le
sommet des cuspides vestibulaires maxillaires,
 elle peut être différente d'un côté à l'autre :
c'est une courbe unilatérale.
• Cretot et Pujol :
_ étude sur la variabilité de la courbe de Spee ;
_ résultats :
- sujets jeunes : courbe relativement marquée ;
- sujets adultes "jeunes" : courbe moins marquée ;
- puis : aplatissement de la courbe avec l'âge ;
_ explications :
- l'usure du point de contact M2-M1 fait glisser celui-ci sous le
bombé distal de M1 ;
- usure plus rapide des cuspides distales (dû à la faible mésioversion des molaires chez l'adulte "âgé").
3) A propos de la courbe de Wilson.
a) Origine de la courbe de Wilson :
• PK Thomas :
- les pointes cuspidiennes L mandibulaires sont plus
courtes que leurs homologues V ;
- les PM et M maxillaires ont des axes de + en +
convergents vers le haut à mesure qu'ils sont plus distaux, ce qui
provoque un redressement progressif des faces occlusales les plus
distales ;
- les faces occlusales des dents postérieures sont donc
disposées, dans le plan frontal, sur un arc de cercle appelé courbe
de Wilson (ou Monson) ;
- il n'existe pas une courbe de Wilson unique, mais autant
de courbes que de couples de dents cuspidées homologues ;
• Lautrou :
- les cuspides V et L des dents maxillaires sont
alignées selon une courbe à concavité supérieure dite
courbe de compensation ou courbe de Wilson ;
- l'inclinaison axiale (vers le haut et le dedans)
des dents les plus postérieures étant plus accentuée :
le rayon de cette coube se réduit dans le sens mésiodistal ;
• la résultante de la courbe sagittale de Spee et de la
courbe transversale de Wilson forme la surface
hélicoïde de Widdowson :
b) signification de la courbe de Wilson :
• la courbe de Wilson donne la position particulière des
cuspides dites d'appui ;
• elle permet un glissement harmonieux des cuspides
d'appui mandibulaires sur les cuspides guides
maxillaires…
[cf 2ème partie]
4) A propos de la forme des arcades dentaires.
a) Différentes théories caractérisant la forme d'arcade :
• classification d'Izard :
 6 formes d'arcades :
- parabole (10%) ;
- ellipse (85%) ;
- hyperbole ;
-U;
- œuf ;
- fer à cheval ;
• les courbes caténaires de Mac Cornail et Sicher (1949) ;
• étude de Currier (1969) ;
• étude de Brader (1972)  notion d'ellipse trifocale ;
• étude de White (1974) ;
• étude de Genome, Falso et Marini (1978) ;
• étude de Savostini et Asling (1986) :
3 formes d'arcades :
- quadrangulaire ;
- ovale ;
- triangulaire ;
b) facteurs influençant la forme d'arcade dentaire :
1.
le déterminant osseux :
• pour certains auteurs :
 l'os alvéolaire (et par conséquent l'arcade dentaire)
se développe indépendamment de l'os basal ;
• pour Bjork :
 la croissance des bases osseuse influe sur la
direction d'éruption des dents, et donc sur la forme et la
taille de l'arcade ;
2.
le déterminent musculaire et fonctionnel :
• il n'existe pas, à l'état normal, de déséquilibre de tonicité entre les
sangles musculaires de part et d'autre de l'arcade ;
• l'arcade évolue donc dans une zone "neutre", ne subissant que
très peu de pressions  = couloir dentaire de Château ;
• des anomalies musculaires (défauts de tonicité labiale ou
linguale) entraîneront des déformations de l'arcade ;
• [déglutition / phonation / respiration / mastication] :
 peu d'influence sur la forme de l'arcade ;
• succion du pouce :
 quand elle persiste au delà de 3-4 ans : entraîne des
modifications de la forme d'arcade, mais ces conséquences sont
en général réversibles à l'arrêt de la succion ;
3.
le facteur sexuel :
• pas de différence de forme d'arcade entre l'homme et
la femme ;
mais
• différence de taille : l'homme a une arcade + longue et
+ large ;
4. le déterminant héréditaire :
 l'hérédité joue un rôle indéniable sur la forme et la
taille des arcades dentaires, sans qu'il soit possible d'en
quantifier la part…
2ème Partie :
Rapports inter-arcades :
• Approche anatomique
• Approche clinique
• En position statique
• D’un point de vue dynamique
1) Approche anatomique / En position statique.
Anatomie dans le sens V/L
Anatomie dans le sens V/L et
vertical
Anatomie dans le sens M/D
Les 2 exceptions dans le sens M/D
Classification fonctionnelle des
surfaces occlusales
• Les surfaces occlusales d’appui :
- cuspides V des PM et M mandibulaires
- bords libres des incisives mandibulaires et les cuspides des
canines mandibulaires
- cuspides L maxillaires
• Les surfaces occlusales guides :
- cuspides V des PM et M maxillaires
- faces L et bords libres des incisives et canines maxillaires
- cuspides L mandibulaires
Les différentes relations d’occlusion
en OIM
•
•
•
•
Relations bords libres/faces L des incisives
Relations cuspide / surface marginale
Relations cuspide / fosse centrale
Relations cuspide / fosse marginale
Relations cuspide – surface
marginale
Relations cuspide - fosse centrale
Relations cuspide fosse marginale
2) Approche anatomique / D'un point de vue dynamique.
Relations en propulsion
Trajets des surfaces dentaires dans les
mouvements de diduction du côté travaillant
3) Approche clinique / En position statique.
La classification d’Angle
• La classification d’Angle (1907) est une
classification statique des rapports dentodentaires entre les arcades observées dans le
sens antéro-postérieur.
• Elle est basée sur le rapports d’occlusion des
faces V des 6, en ICM.
Relations inter arcades en OIM
Inter arcades
Antéro
postérieur
vertical
transversal
I/i
Surplomb
Bout à bout
inversé
Recouvrement
Béance ?
Coïcidence des
milieux
3/3
Classe d’Angle
Inocclusion ?
Inversé d’articulé ?
6/6
Classe d’Angle
Inocclusion ?
Inversé d’articulé ?
Exemple de perturbation de l’occlusion
Examen clinique de l’OIM
• Palpation bilatérale des muscles élévateurs. Les
asymétries et asynchronismes d’activités musculaires
témoignent de l’inégalité des contacts d’intercuspidation
entre les côtés gauche et droit.
• Claquement rapide des dents. Le patient doit claquer
des dents sans efforts.
• Palpation des dents. C’est la recherche du frémitus
décrit par Peter DAWSON pour les dents antérieures.
• Marquage des contacts avec du ruban marqueur noir (10
à 20 µm).
4) Approche clinique / D'un point de vue dynamique.
• Coïncidence des milieux incisifs:
- au repos, en OIM, en RC.
• Propulsion effectuée volontairement par le patient sans
intervention du praticien.
• Recherche de contacts prématurés lors du mouvement
de fermeture.
• Repérages des décalages OIM / RC. En moyenne 0.4
mm. De O à 1.2 mm sans pathologie.
• Fonction canine ou de groupe. Le praticien effectue un
guidage ferme afin de révéler les interférences.
(=particularité anatomique qui provoque un changement
de direction de la mandibule).
MERCI DE VOTRE ATTENTION!!!