Carnet de Voyage de Pédro Bourito - Centre de Documentation et d

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Transcript Carnet de Voyage de Pédro Bourito - Centre de Documentation et d

Carnet de Voyage
de Pédro Bourito
embarqué à bord du São Gabriel
de Vasco de Gama
en Juillet1497
Âgé de treize ans, moi Pédro
Bourito je décide de partir en mer
pour découvrir d'autres horizons et
pour apprendre le métier de marin.
J'embarque alors sur le São Gabriel
commandé par le capitaine Vasco de
Gama. Nous partirons le 8 juillet
de Lisbonne. Nous sommes 200
hommes à partir sur 4 navires.
Nous partons pour les Indes par
devoir du roi Emmanuel, nous
sommes 200 marins et 4 bateaux, le
São Gabriel, le São Raphael, la
caravelle Berrio et un navire de
stockage. Notre mission est de
trouver une nouvelle route maritime
pour les Indes.
6 Juillet 1497
8 Juillet 1497
Le jour du départ, je
dis au revoir à mes
parents. Le port est
rempli de monde et de
femmes éplorées. Moi
même je suis triste,
mais j'embarque enfin
sur le bateau. Notre
navire part et plus nous
nous éloignons, plus je
me sens libre, mais je
reste triste de partir de
Lisbonne.
Le Bateau que j'emprunte est comme un oiseau magnifique qui vole sur l'eau, c’est
un vaisseau amiral. Ce bateau s'appelle le São Gabriel, il a de magnifiques voiles
et de hauts mâts qui supportent les voiles. En tout, Vasco de Gama commande trois
bateaux : le São Gabriel, le São Raphael et le Berrio, plus le navire de stockage.
Moi, j’ai embarqué sur le São Gabriel.
Les bateaux de Vasco de Gama sont des caravelles. L'équipage de notre bateau est
constitué d'un capitaine, un pilote, un commandant, un maître d'équipage, des
matelots, un mousse, mais aussi d'autres travailleurs : charpentiers, voiliers,
calfats, tonneliers, cuisinier, armurier et des soldats.
15 Juillet 1497
Cela fait à peine une semaine
que nous avons pris la mer. Les
premiers jours étaient difficiles
car j'ai eu le mal de mer. Je
m'occupe de nettoyer le pont du
bateau et cirer les chaussures du
capitaine. Chaque matin à 5h00
le quartier-maître nous réveille
et nous devons nous atteler à nos
taches. Aujourd'hui j'ai du
monter au mât pour dénouer les
nœuds et j’ai eu la peur de ma
vie, car, à cause du vent fort, je
suis tombé à l'eau.
Heureusement, un ami que je me
suis fait m’a jeté une corde, je
l'ai attrapée et il m’a hissé sur
le bateau. A la fin de la journée
je vais me coucher dans mon
branle.
Octobre 1497
Nous contournons l’Afrique par l’Ouest, mais bien loin
des côtes. Les conditions de vie à bord sont terribles.
Notre équipage souffre de la dysenterie, ce qui donne des
diarrhées énormes. Nous nous déshydratons, c’est affreux.
Mais ce n’est pas fini ! Après la dysenterie, le scorbut !
C’est horrible, il ne nous arrive que des malheurs ! Nous
avons des hallucinations et nous perdons des dents. Nous
avons déjà perdu deux hommes.
Hier, pendant que nous franchissions le
Cap de Bonne-Espérance au Sud de
l’Afrique, nous avons essuyé une terrible
tempête !!
Pendant la tempête, tous les marins
étaient sur le pont, il était midi et il
pleuvait, les vents faisaient plier les
mâts, les nuages étaient noirs, le
tonnerre grondait et faisait trembler le
navire, les grosses vagues se fracassaient
contre la coque et les brouillards
assombrissaient les alentours du navire.
A cinq heures, l'ouragan passa dans
toute sa force. Pendant la tempête les
marins ramenèrent les voiles pour ne pas
qu’elles se déchirent à cause du vent.
Les vagues étaient grosses comme des
montagnes, on distinguait le fracas des
courants, la triste voix de la lame
lointaine et les sifflements des
bourrasques. Des marins tombaient du
navire dans la mer quand une vague les
frappait.
23 Novembre 1497
30 Novembre 1497
Nous avons enfin pu accoster sur
la côte africaine et refaire le
plein d’eau et de vivres. Au
cours d’une expédition à terre,
j'ai découvert une plante, elle
était plus grande qu’un homme
et se voyait de loin. Dès qu'on
touchait ses feuilles, ça piquait
comme un cactus, il avait aussi
la forme d'un cactus. Sa
couleur est vert cactus, rose, son
parfum rappelle celui du sucre.
On peut le comparer à un
glaïeul et ses feuilles sont
comme un ananas. Ceux qui
habitent en Afrique l'appellent
l'Aloès.
3 Décembre 1497
Nous allons d’escale en
escale sur la côte ouest de
l’Afrique. Nous avons
découvert un oiseau
multicolore. Ses couleurs
sont le jaune, le rouge, le
bleu, le vert. On en voit
plein dans les arbres.
L'animal vole comme une
perruche, il a un bec
pointu et ressemble à une
perruche. On dit qu’avec
de l’entraînement, il peut
parler un peu comme nous.
Il est magnifique à voir,
il a de toutes les couleurs
et ces couleurs sont
magnifiques. Il mange des
graines diverses avec des
arachides. Il a la taille
d'un demi-bras. C’est un
perroquet.
15 Mars 1498
En Afrique, je vois un grand nombre de merveilles. J’ai surtout remarqué un
animal. En le voyant chasser, je pus voir qu'il est plus rapide qu'un chien courant
après les lapins. Son pelage est semé de taches noires comme le charbon. Après la
chasse, il s'endort sous un arbre à l'ombre. J’ai essayé de m'avancer en me cachant,
mais la taille de ses crocs m’a empêché de m'en approcher plus. Même si je ne pus
le toucher, son pelage me sembla doux comme celui d'un chat et le reflet du soleil
rendait le jaune de sa fourrure brillant comme l'or. Au moment où il s’est levé, je
pus voir sa taille. Il était aussi grand qu’un gros chien. Je l’ai montré au
capitaine, il décida de le nommer « Léopard ».
Après ma rencontre avec
« Léopard », je sens
une merveilleuse odeur
venant d'un arbre. Son
fruit ressemble à une
poire et en à la couleur.
Mais cet étrange fruit
ne se mange pas : les
autochtones s’en servent
pour fabriquer des
récipients. Ils appellent
ce fruit gourde-bouteille
ou calebasse.
9 Mai 1498
On voit les mouettes au loin et on voit la terre enfin. On arrive à
Calicut en Inde après le long et terrible voyage. Le capitaine était
content d'être arrivé sur cette terre. Il regarde la carte pour voir si on
est bien arrivé, il regarde les coordonnées : 10°N ; 75°E , c'est bien
ça ! On est bien à Calicut en Inde. On voit tous les habitants arriver
sur nous, sans même avoir le temps de poser les pieds sur terre.
Le capitaine criait : « Allez vous-en, pour que nous puissions
débarquer ! ». Nous allons nous arrêter dans cette ville, après dix
mois de navigation, nous nous reposons. Nous allons nous
réapprovisionner et le capitaine envoie des hommes en exploration.
Ce jour de mai 1498 est le plus beau jour de ma vie.
Arrivé à Calicut, j'ai été stupéfait par un animal appelé
éléphant. Il est aussi gros qu'une maison avec des grandes
oreilles. Il a un nez appelé trompe de trois coudées de
long et de trois doigts d’épaisseur, qui lui sert à prendre
ses aliments et à les manger. Il est de couleur gris foncé.
J'ai découvert une plante
appelée le thé. Cette plante a
des fleurs blanches avec de la
couleur jaune orangé au
milieu, elles ressemblent un
peu à celles des pâquerettes.
Les fleurs poussent sur une
tige pleine de feuilles vertes.
Les feuilles sont séchées et
servent à faire des tisanes ou
des infusions que l’on peut
boire froides ou chaudes.
Je suis heureux à l’idée de revoir bientôt mes parents !
Après dix mois de navigation, nous allons revenir à
Lisbonne.
Nous avons fait la plus longue traversée de l’histoire,
Christophe Colomb lui n’avait navigué que 36 jours !
C’est grâce à mon Capitaine, Vasco de Gama qui a
atteint les Indes par la mer, que la maîtrise de l’Océan
Indien est ouverte au Portugal !
Les textes de ce carnet ont été écrits par Lucas, Florian et
Tanguy, de la 5èB du collège Jean Texcier, le 6 juin 2013, à
l’occasion d’un atelier d’écriture au Centre de Ressources du
Musée National de l’Éducation de Rouen.