Mesurer l`étalement urbain avec un système d`information

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Transcript Mesurer l`étalement urbain avec un système d`information

Formation « Avenir et Territoires 2011 »
Vers un nouvel équilibre villes-campagnes
La mesure de l’étalement urbain et ses enjeux
~
Réflexion et analyse par l’approche cartographique
au sein du groupe thématique
« SIG et Urbanisme »
du partenariat CIGAL
Maison du Conseil Général du Bas-Rhin à Bischheim – 13 avril 2011
SIG et étalement urbain
Plan de la présentation
1. Enjeux de l’étalement urbain en Alsace
2. Cadre de travail: le réseau CIGAL et le groupe « SIG et
Urbanisme »
3. Analyse comparative de la mesure d’une emprise urbaine
4. Etude par l’approche sémantique
5. Conclusions et perspectives
Guillaume RYCKELYNCK
Chargé de mission CIGAL
[email protected]
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Présentation CIGAL - 5 décembre 2006
SIG et étalement urbain
Enjeux de l’étalement urbain en Alsace

Plus petite région de France: 8 280 km²

Territoire densément peuplé et forte
croissance démographique:
•
•
•
•
904 communes
1 827 248 hab. (2007)
+13 hab./km² entre 1999 et 2006
221 hab./km² en 2006 (115 hab/km² en France mét.)

Consommation foncière jugée importante

Selon la base Corine Landcover: Alsace =
10% de territoire urbanisées contre 5%
pour la France
Un défi pour les élus et les décideurs :
=> Mieux connaître, pour mieux comprendre et mieux aménager
le territoire
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Présentation CIGAL - 5 décembre 2006
SIG et étalement urbain
L’apport de l’approche cartographique
Connaître et
comprendre le
phénomène de mutation
foncière et d’étalement
urbain
Surf. Urbaine (1975):
ha
(2002):
181,6
(1951):
58,8
(1890): 131,5
37 haha
Population (1975):
(1999):
3845
(1954): 3674
2861 hab.
(1891):
2256
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Sources: PNR Vosges du Nord
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SIG et étalement urbain
Etude de l’étalement urbain: une question complexe
De nombreuses productions sur le sujet…
… mais des résultats très différents
(ex. de 800 à 1000 ha/an de consommation foncière…)
Des questionnements et problèmes méthodologiques similaires
 Ex: « Où tracer la limite entre zone urbaine et rurale? »
Frange urbaine
Frange rurale
Mais :
 Des différences de perception
 Des méthodologies différentes et approches dispersées
 Que mesure-t-on réellement?
=> Aller au delà des chiffres: de la quantification vers la qualification de
l’évolution de l’occupation du sol
=> Besoin d’échanger sur les différentes approches
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SIG et étalement urbain
Le groupe « SIG-Urba »
Formation du groupe en 2007 au sein du réseau CIGAL
(Coopération pour l’information géographique en Alsace – www.cigalsace.org)
Une dizaine de membres actifs
Objectifs du groupe:
- Etre un lieu d’échange de partage d’expériences et de savoir-faire
- Comparer et analyser les résultats au travers du regard croisé des partenaires
- Gagner en cohérence, clarté et crédibilité face aux décideurs
- Mieux spatialiser les phénomènes et leurs impacts
- Dégager des pistes alternatives pour rationaliser la gestion de l’espace
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SIG et étalement urbain
Un projet de référence et des BDD spécifiques…
La BDOCS 2000: constituer un référentiel régional
- Projet partenarial (CIGAL)
- BD multithématique, cohérente et homogène sur tout le territoire
- Méthode reconductible pour créer des indicateurs d’évolution
- Utiliser dans des problématiques régionales et de SCOT
(exploitable jusqu’au 15 000e pour l’OCS 2000 et 10 000e pour la
BDOCS 2007/2008 (en cours))
 Ne répond pas à l’ensemble des besoins particuliers !
• Enjeux du territoire,
• Attentes des élus,
• Echelle de travail spatiales et temporelles,
• Nomenclature (nombre de classes d’occupation du sol),
• Données disponibles,
• Méthode d’analyse utilisée…
 autant de critères qui conduisent à la production de
BDD spécifiques par les partenaires au niveau local.
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SIG et étalement urbain
Philosophie et principes du groupe SIG-Urba
Quelle approche adoptée?
1. Créer une nouvelle base commune de référence plus complète ?
 NON! (= éviter le consensus mou)
 Démarches spécifiques = besoins spécifiques
(on ne mesure souvent pas la même chose)
2. Démarche du consensus différencié (cf. Thèse M. NOUCHER)
1
1’
2
2’
Identifier et comprendre le « delta » = approche cartographique et sémantique
Echanger et partager pour comprendre ce qui différencie notre
perception du phénomène et la façon de l’étudier
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SIG et étalement urbain
Objectifs de la démarche
 Conserver la richesse des méthodes (échelles, objectifs,
temporalité) tout en construisant une vision partagée du phénomène
 Analyser le pourquoi de nos différences pour fournir aux décideurs
une information utile et compréhensible/comprise par tous
 Construire progressivement une culture commune de l’étalement
urbain, de sa mesure et de son analyse: l’échange technique (logiciel,
données…) peut-il suffire?
 Œuvrer à terme à la complémentarité de nos approches, face aux
enjeux globaux: une approche et une solution uniques peuvent-elles
répondre à tous les cas de figure?
 Imaginer de nouvelles démarches participatives : fonctionnement
en « communauté de pratiques ».
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: cartographie d’une emprise
1. Analyse comparative de la mesure d’une emprise urbaine
=> Comprendre l’élaboration et l’objectif des bases de données existantes
Principe:
- 1 jeu de données commun
- 4 organismes avec 4 méthodes
de cartographie différentes
Ortho-photographie de Ingwiller
(sources: CIGAL 2003 - BD Ortho IGN 2002 )
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SIG et étalement urbain
Résultats…
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: cartographie d’une emprise
De 2002…
… à 2007
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: cartographie d’une emprise
Echanger sur nos interrogations méthodologiques

Comparer les différences de résultats : une emprise de 164 à 260ha

Identifier les points communs et les différences
- Echelles de travail différentes : du 1 000e au 25 000e
- Méthodologies différentes : photo-interprétation manuelle, semi
automatisation, etc.
- Objectifs différents: que mesure-t-on : les surfaces artificialisées? Les
surfaces urbanisées? Les surfaces imperméabilisées? L’occupation du
sol? ...
A cela s’ajoute:
- Périodes étudiées différentes : une seule date (2002), plusieurs dates
(1890 à 2002)…
- L’existence de données complémentaires: photographies aériennes,
cadastre, cartes d’Etat Major, plans topographiques, etc.
-…
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SIG et étalement urbain
Comparaison et analyse…
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: perception et interprétation
2. Etude par l’approche sémantique
Principe:
- Démarche de perception de l’espace associant
l’approche sémantique, cartographique
et paysagère
- Une série de 17 couples d’images: photos vues du ciel
(orthophotographies) et vue du sol (vue paysagère)
- 3 « critères » à évaluer:
=> « Artificialité »
=> « Degré d’urbanisation »
=> « Naturalité »
- Echelle de notation unique de 0 à 10:
=> 0 = degré nul, caractère inexistant, etc.
=> 10 = degré fort, total, etc.
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: perception et interprétation
Premiers résultats
- Principales différences selon:
•
•
•
L’angle de vue (ex: vue du ciel, le territoire est jugé généralement plus « artificiel »)
L’organisme de travail de la personne interrogée/ses missions
La définition des termes qui n’est pas partagée
- Le consensus global peut cacher des différences importantes:
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: perception et interprétation
3. Etablir un glossaire partagé:
- Objectifs :
> Répondre aux besoins du terrain
> Sur la base des définitions existantes, faire le lien entre les mots, la
perception/visualisation, la caractérisation et la délimitation cartographique du concept
- Grille d’analyse :
> Pertinence de la définition proposée?
> Accords/désaccords?
> Nuances à apporter selon les partenaires?
> Intérêt pour l’étude de l’étalement urbain?
> Indicateur utilisable?
> Possibilité de cartographier?
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SIG et étalement urbain
Mise en pratique: perception et interprétation
Terme
Friches urbaines
Pertinence de la définition
proposée
Espaces en déshérence, de plus au moins grande taille, généralement situés en cœur
d’agglomération et pouvant être disponibles à l’aménagement. (Dictionnaire de l’Urbanisme)
Accords/désaccords
Espaces en déshérence situés en agglomération et pouvant être disponibles à
l’aménagement.
Apports et nuances
- Potentiellement disponible à l’aménagement
- Il comprend des éléments bâtis ou non-bâtis autour.
- Terrain en déshérence depuis au moins deux ans, sinon il s’agit d’un terrain en mutation.
- Une friche non-bâtie est une dent creuse
Intérêt pour le suivi de
l’étalement urbain
Fort : un ratio entre variation des surfaces en friches et des surfaces nouvellement
urbanisées peut permettre de quantifier le degré d’étalement urbain
Type d’indicateur
- % surface agglomérée
- Évolution quantitative (ha)
- Évolution qualitative
- nombre de sites
- coût du réaménagement du terrain.
Possibilité de cartographier
Oui :
- Localisation des surfaces
- Problème : ces surfaces évoluent trop vite => difficulté
de mise à jour.
- La ville de Montbéliard l’a à priori fait avec succès,
mais les enjeux y sont autrement plus importants
hameaux
(agglos secondaires)
Bâtiments isolés
d > 200 mètres
d > 200 mètres
Agglomération
principale
Agglomération
principale
Vides interstitiels
Dents creuses
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hameaux
SIG et étalement urbain
Conclusions et perspectives
 Poursuivre le travail engagé:
- D’un point de vue cartographique : mettre à jour l’inventaire des méthodes utilisées
par les partenaires et renouveler l’exercice sur Ingwiller
- D’un point de vue sémantique (enrichir le glossaire)
- De coupler les deux approches par l’établissement d’indicateurs partagés
- De passer d’une mesure quantitative à une approche qualitative: l’étalement urbain
ne peut se résumer à une somme de chiffres
 Les lois dites « Grenelle 1 et 2 »
- Renforcent l’intérêt de travailler sur cette thématique
- Instaurent un rôle croissant des outils de planification (SCOT/PLU)
- Mettent en évidence le besoin de suivre et d’évaluer (indicateurs communs)
 Mise en place d’un groupe « Agriculture/Forêt »
- Travaux sur les mutations foncières en cours à la Chambre d’Agriculture 68
- Appréhender les phénomènes et leurs impacts de l’autre côté de la « limite » (impact
économique, environnemental, etc.)
- Inscrire ces actions dans les lois de « Modernisation de l’Agriculture »
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SIG et étalement urbain
Contacts:
Guillaume RYCKELYNCK
Chargé de mission CIGAL
[email protected]
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Merci de votre
attention.
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