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PRENDRE SOIN
Rôle du directeur
dans la co-gestion
avec le médecin
coordonnateur des
risques en EHPAD
Jeudi 10 avril 2014
Dr Sabiha AHMINE
Marie-Laure BISSUEL
Notre binôme
Deux partenaires aux fonctions définies.
Rôle du médec :
Il met en œuvre le projet général de soins (élaboration, coordination,
évaluation) en accord avec le projet d’établissement,
Il coordonne des professionnels de santé libéraux et des salariés,
Il est garant de l’application des bonnes pratiques en EHPAD.
Rôle du directeur :
Il met en œuvre et garantit le fonctionnement de la résidence,
Il favorise la qualité de vie et la sécurité des soins,
Il commercialise la résidence,
Il assure la gestion administrative et les résultats financiers de la résidence.
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Notre but commun
Le directeur s’appuie donc sur l’expertise du MEDEC pour adapter les
moyens à mettre en œuvre tout au long du séjour d’un résident dans
son établissement :
- en amont, lors de la décision d’admission (validation du dossier
médical avec l’IDEC pour la charge en soins)
- à son arrivée
- de manière continue ensuite jusqu’à son accompagnement en fin de
vie.
Durant tout son séjour, notre mission est donc commune, et suit les
recommandations institutionnelles (ANESM, HAS…) : assurer et
faciliter la participation de nos ainés dans leur projet de vie,
indépendamment de leur situation physique, sociale, culturelle,
mentale.
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Notre but commun
Dans ce sens, avec le MEDEC notre démarche se
résume à trois points :
1. Prévenir et gérer les risques liés à la
polypathologie des résidents,
2. Prévenir l’aggravation des conséquences des
maladies sur les actes de la vie quotidienne,
3. Anticiper les décisions médicales à prendre
devant les situations complexes.
En mobilisant une équipe pluridisciplinaire.
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Un accueil personnalisé
Pour faire en sorte avec les familles que l’admission
ne soit pas perçue par le futur résident comme une
contrainte, mais une solution sinon un souhait, dans
le respect des droits de la personne :
- préparation à l’admission (recueil des habitudes de
vie),
- personnalisation de la chambre et souplesse dans
l’organisation de la vie quotidienne,
- consolidation des relations avec le personnel,
- maintien des liens familiaux et sociaux,
- création de liens entre les résidents.
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Une évaluation gériatrique
approfondie
L’évaluation est approfondie dès l’admission sous la
validation du MEDEC et mobilise l’équipe
pluridisciplinaire : évaluation mémoire, cognitive,
psychique et autres diagnostics (évaluation médicosociales, infirmière, …).
Cette connaissance de la personne accueillie dans
son intégralité va donner un cadre sécurisant pour
le résident, sa famille et l’ensemble du personnel.
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Notre démarche qualité
Pour nous, ces éléments concourent à la qualité de vie de la
personne accueillie en EHPAD et se situent donc à quatre
niveaux distincts et complémentaires :
1. l’accueil dans l’établissement et la construction du projet
personnalisé;
2. l’organisation du cadre de vie et de la vie quotidienne : atelier,
animation, repas adaptés, sorties… ;
3. la vie sociale des résidents incluant les familles dans des
groupes paroles;
4. les interactions entre l’état de santé et la qualité de vie
(exemple PASA…).
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La liberté de choix
Les résidents demeurent libres de choisir leurs
intervenants externes (médecin généraliste, Kinés,
orthophoniste, coiffeur…).
Les ateliers, sorties, animations sont proposés mais
non imposés, par du personnel formé dans la
recherche de l’adhésion et de la participation.
Notre démarche de bientraitance laisse le résident libre
de ses choix en matière de repas (choix du menu),
de choix de vêtements, et propose une souplesse
dans les horaires « institutionnels » (lever, repas..).
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Droits de la personne accueillie
Accès au dossier médical, désignation d’une personne
de confiance, directives anticipées, besoin d’aide ou
de protection, sont autant de situations dans
lesquelles la question de l’information s’avère
fondamentale.
Le résident que nous accueillons, souvent vulnérable,
a besoin d’être aidé dans ses démarches afin que les
relations qu’il développera avec les soignants, sa
famille, ses aidants, durant son séjour en EHPAD, se
fassent dans un climat de confiance et de respect
mutuel.
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Les personnes majeures protégées
La maladie ou le handicap peuvent altérer les facultés intellectuelles ou physiques
de toute personne, la rendant incapable de défendre ses intérêts (actes de la
vie quotidienne susceptibles d’engager sa santé, ses responsabilités, ses
droits ou encore ses finances). Il existe des dispositifs de protection de
plusieurs degrés visant à pallier cette altération en désignant une personne
qui assistera ou représentera la personne à protéger.
Le Procureur de la République est saisi, et un médecin habilité en qualité de
spécialiste au titre de la protection des personnes vulnérables vient rencontrer
le résident en EHPAD et établit son certificat.
Le juge des Tutelles examine la demande au vu du dossier médical et entend la
personne à protéger si cela est possible, ses proches et/ou la personne qui a
fait la demande de protection. Il nomme le représentant de la personne à
protéger et ce dans un des 4 niveaux de protection :
- Sauvegarde de justice
- Curatelle simple
- Curatelle renforcée
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- Tutelle.
La personne de confiance
Le résident est libre de désigner dans son entourage
(famille ou proches) une personne qui
l’accompagnera dans ses démarches de santé.
Cette personne peut assister le résident et l’aider à prendre des
décisions concernant sa santé.
Dans l’hypothèse où l’état de santé de permet plus au résident de
donner son avis, l’équipe soignante consultera en priorité la personne
de confiance désignée.
La personne de confiance n’a cependant pas accès au dossier médical
sans une procuration expresse en ce sens.
Le résident peut confier ses directives anticipées à sa personne de
confiance.
Le désignation doit se faire par écrit, n’est possible que si le résident de
fait pas l’objet d’une mesure de protection et est consignée dans le
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dossier médical et le contrat de séjour..
Le consentement
Préalable à toute prise en charge médicale, le
consentement du résident doit être recherché.
Le consentement doit être libre et éclairé, le résident ayant été informé
du projet de soins qui a été élaboré avec lui et qui lui est proposé.
Dans notre pratique d’EHPAD, Il n’est pas nécessaire de formaliser le
consentement par écrit.
Un résident peut refuser un soin, un traitement (loi du 4 mars 2002 et du
22 avril 2005) et l’équipe soignante doit alors informer le résident des
conséquences éventuelles de son refus, et consigner le refus dans le
dossier médical.
Dans le cas d’une personne sous protection juridique, le consentement
est recherché si le résident peut s’exprimer, sinon, il sera recherché
auprès du représentant légal.
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La prise en charge de la douleur
La douleur physique est un signe d’alerte physiologique que le
médecin et l’ensemble du personnel soignant doivent évaluer
et tenter de soulager.
Une de nos infirmières est référente « douleur ».
Mais la douleur peut être plus globale et aux douleurs aigues et
chroniques peuvent se rajouter la douleur psychique et la
douleur de la famille.
L’ensemble du personnel de l’EHPAD adhère à une démarche de
bientraitance et suit les recommandations de notre règlement
de fonctionnement qui intègre la charte des droits et libertés
de la personne âgée.
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Les directives anticipées
Une information sur les directives anticipées est donnée aux résidents en
état d’exprimer leurs souhaits relatifs à leur fin de vie, et en particulier
les souhaits concernant la possibilité de limiter ou d’arrêter des
traitements.
Le résident peut rédiger ses directives dans un document écrit, daté et
signé. Dans le cas d’impossibilité de rédaction, deux témoins peuvent
attester par écrit de sa volonté « libre et éclairée ».
Le document n’est valable que 3 ans et doit être renouvelé à l’issue de
cette période. Il est prolongé sans limitation de durée si l’incapacité
mentale d’effectuer un renouvellement intervient dans les 3 ans.
Les directives peuvent être annulées, modifiées partiellement ou
totalement dans les mêmes conditions.
Les directives doivent être accessibles à tout médecin et leur existence
est mentionnée dans le dossier médical.
Le contenu des directives prime sur les autres avis non médicaux
(personne de confiance, famille, amis..).
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Les soins palliatifs
Toute personne atteinte d’une maladie grave, évolutive, mettant
en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale peut
bénéficier d’une démarche de soins palliatifs.
Ces soins s’efforcent de soulager la douleur, d’apaiser la souffrance
psychique et de sauvegarder la dignité de la personne malade en
préservant la meilleure qualité de vie possible.
La prise en charge palliative est un travail pluridisciplinaire coordonné
en réseau où, les médecins externes (médecins hospitaliers et
spécialistes, médecins généralistes), les réseaux de soins palliatifs,
le personnel de l’EHPAD et la famille concourent au respect de la
volonté de la personne.
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Risques et Liberté en EHPAD
En conclusion, je dirai qu’il nous faut réaffirmer au
quotidien la position d’acteur de nos résidents en
EHPAD.
Face à leur vulnérabilité, le directeur doit s’appuyer sur son
MEDEC et une réflexion collective pour arriver à confronter les
différentes logiques de l’action médico-sociale (thérapeutique,
sociale, judiciaire, administrative, gestionnaire…).
Notre projet d’établissement porte nos valeurs communes et
nous permet de positionner la réflexion dans nos pratiques
professionnelles en donnant du sens à nos décisions.
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