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Université de Tunis
Institut Supérieur de Gestion
Département : Finance et comptabilité
Module :
Gestion de la Trésorerie
Niveau :
Deuxième année
Enseignant : Mohamed GABSI
Année universitaire 2009-2010
1
Plan du cours
Chapitre introductif : objectif et cadre du cours
Chapitre I : les concepts de base de la gestion de trésorerie
(empruntés à la gestion financière)
Chapitre II : gestion prévisionnelle et budgétaire (préparation
du budget de trésorerie)
Chapitre III : la gestion de la trésorerie (relation banque –
entreprise)
Chapitre IV : les décisions financières
Bibliographie
Hédia BEN JEMAA, document de cours de gestion
financière
Pierre CABANE : « L’essentiel de la finance à l’usage des
managers » Éditions d’organisation
Hervé HUTIN : « Toute la finance d’entreprise en
pratique » Éditions d’organisation
G. Langlois – M. Mollet « Gestion financière » éditions
FOUCHER
Mohamed Tahar RAJHI « Gestion financière avec cas
pratiques corrigés » éditions CEFI
Bruno SOLNIK : « Gestion financière » éditions Nathan
Patrice VIZZAVONA : « Gestion financière : analyse
financière - analyse prévisionnelle », BERTI édition
….
Chapitre introductif
Objectif et cadre du cours de
gestion de trésorerie
Introduction
« La Gestion Financière de l’entreprise consiste en un
certain nombre de décisions financières qui vont des
décisions très stratégiques de politique financière et
de choix d’investissement jusqu’à celles, purement
techniques de gestion de trésorerie » Solnik



Gestion de trésorerie est une composante de la gestion
financière
Décisions à court terme
Trois types de décision :
 Politique financière (décisions de financement à LT mais …)
 Choix d’investissement
 Décisions opérationnelles quotidiennes (financement à
court terme)
Problématique :
Quel est le montant que l’entreprise
doit garder dans ses caisses et ses comptes bancaires ?
Ce problème se pose car l’entreprise a besoin
d’avoir les disponibilités suffisantes au
moindre coût pour faire face aux exigibilités
immédiates.
=>Besoins de trésorerie (chapitre II)
=>Sélectionner la meilleure combinaison des
crédits de trésorerie qui financeront ces
besoins (chapitre III)
=>la détermination des besoins de trésorerie et
la sélection de la meilleure combinaison de
crédit sont des taches qui dépendent
largement des autres décisions (chapitre IV)
Cette problématique se pose aussi bien pour les
entreprises bénéficiaires que pour les entreprises
déficitaires;
Exemple 1: Une entreprise peut être bénéficiaire mais être à
court de disponibilité. Le bénéfice dans ce cas revêt la
forme d’un actif.
Exemple 2: Une entreprise peut être déficitaire tout en ayant
beaucoup de disponibilités.
Cette problématique concerne aussi bien les entreprises
industrielles que les entreprises commerciales.
Mais l’étendue du problème et son sens varient en fonction
de la nature de l’activité de l’entreprise. (un détaillant ou
un grossiste; activité saisonnière; épicier ou
hypermarché…)
Être à court de disponibilité
entraîne :
Avoir des difficultés à honorer les engagements de
l’entreprise et être obligée d’emprunter à des taux
élevés ;
Ne pas avoir les fonds nécessaires pour profiter
des opportunités qui peuvent se présenter sur le
marché (achat de stocks à bas prix);
Ne pas bénéficier des escomptes de règlement
comptant ou anticipé;
Ne pas bénéficier de crédit.
Avoir trop de disponibilité
entraîne
Une trésorerie oisive (inutile) : sous utilisation
des moyens de l’entreprise;
Supporter des intérêts inutilement (l’intérêt
est considéré comme le loyer de l’argent, il
rémunère plusieurs composantes y compris le
temps);
Favoriser le comportement opportuniste de
certains dirigeants;
 Il faut essayer de trouver un niveau
optimum de trésorerie. (assez difficile)
Utilité de la gestion de trésorerie
Éviter d’être à court de disponibilité ou d’avoir de
l’argent qui dort;
Prévoir les moyens financiers nécessaires pour
que l’entreprise fasse ce qu’elle a prévu de faire
(vérifier que l’entreprise disposera -au moment
voulu- des moyens nécessaires lui permettant de
mener à bout ses programmes d’investissement)
Remarque :


Cette tache nécessite une large collaboration avec les
principaux décideurs dans l’entreprise;
Cette collaboration se fait généralement en allerretour c’est-à-dire sous forme d’itération.
Chapitre I :
Les concepts de base de la
gestion de trésorerie
(empruntés à la gestion financière)
Processus de la gestion financière
Informations
Planifications
Contrôle
Décisions
Actions
Section 1 : L’information
financière
Les états financiers de la comptabilité constituent les
principales sources d’information;
La comptabilité est un processus de traitement de
données chiffrées qui permet de saisir, enregistrer et
synthétiser ces données pour les rendre exploitables et
pour répondre aux besoins des divers utilisateurs;
La comptabilité fournit à ces utilisateurs des états
financiers :




Bilan : situation financière de l’entreprise;
État de résultat : explique la formation du résultat de l’entreprise
L’état des flux : description des flux monétaire;
Notes aux états financiers : qui expliquent les postes des autres
états financiers ainsi que les méthodes de calcul;
Le bilan comptable fournit une description des
emplois et ressources de l’entreprise en se
basant sur la distinctions entre les éléments
courants et non courants.
Ce bilan présente le détail de ces emplois et
ressources. (actifs vs capitaux propres et
passifs).
Ce bilan peut également être adapté au besoin
des financiers  Bilan fonctionnel
Le bilan est dit fonctionnel parce que les postes y
sont classés suivant leur fonction dans
l’entreprise.



La fonction d’investissement
La fonction financement
La fonction d’exploitation
Section II: bilan fonctionnel
La fonction investissement
Cette fonction regroupe les actifs non courants
qui sont composés des actifs immobilisés et
des autres actifs non courants;


Les actifs immobilisés concernent les
immobilisations incorporelles, corporelles et
financières en valeurs brutes et dont les échéances
sont à plus d’un an;
Les autres actifs non courants regroupent les frais
préliminaires, les charges à répartir et les frais
d’émission et primes de remboursement des
emprunts.
La fonction financement
Concerne les postes de capitaux propres, des
passifs non courants (emprunt, provisions
pour risques et charges …) ainsi que les
amortissements et provisions pour
dépréciation;
La fonction exploitation (au sens
large=>courant) est composée des postes
suivants :
Aux actifs :



Les actifs courants d’exploitation bruts : stocks clients
et comptes rattachés et les autres actifs courants
d’exploitation;
Les actifs courants hors exploitation bruts: créances
diverses, placements et autres actifs financiers ainsi
que les autres actifs hors exploitation;
Les postes de liquidités et équivalents de liquidités
(banque, caisse et éventuellement les placements à
court terme très liquide c-à-d facilement convertibles
en un montant connu de liquidité et non soumis à un
risque significatif de changement de valeur exemple:
bons de trésor, valeur à l’encaissement).
Aux passifs :



Les passifs courants d’exploitation : fournisseur
et comptes rattachés, dettes fiscales et
sociales;
Les passifs courants hors exploitation : comptes
de régularisation, dettes sur immobilisations,
dettes fiscales relatives à l’impôt sur les
sociétés…
Les concours bancaires courants et autres
passifs financiers (échéance à moins d’un an
sur emprunt non courants, emprunts
courants..)
Présentation du bilan fonctionnel
Fonction
investissement
Fonction
exploitation
Actifs non
courants
Actifs courants
Exploitation
Hors
exploitation
Trésorerie
d’actifs
Capitaux
propres
Amortissement
s et provisions
Passifs non
courants
Fonction
financement
Passifs courants
Exploitation
Hors
exploitation
Trésorerie des
passifs
Fonction
exploitation
Présenter le bilan regroupé de la
société « MAYA »
Concession de marques…
180
Immobilisations incorporelles
Amortissement des concessions
80
En soustraction dans les
immobilisations incorporelles
Logiciels
120
Immobilisations incorporelles
Amortissements des logiciels
40
En soustraction dans les
immobilisations incorporelles
Fonds commercial
90
Immobilisations incorporelles
Constructions
500
Immobilisations corporelles
Installations techniques
1000 Immobilisations corporelles
Amortissement des installations
800
Matériel de transport
1000 Immobilisations corporelles
Amortissement du matériel de
transport
En soustraction dans les
immobilisations corporelles
En soustraction dans les
immobilisations corporelles
Installations générales,
agencements et aménagements
divers
1000 Immobilisations corporelles
Amortissement IGAAD
600
En soustraction dans les
immobilisations corporelles
Équipement de bureau
800
Immobilisations corporelles
Amortissement des E. B.
400
En soustraction dans les
immobilisations corporelles
Emballages récupérables
identifiables
200
Immobilisations corporelles
Amortissement des ERI
100
En soustraction dans les
immobilisations corporelles
Titres de participation
60
Immobilisations financières
Provisions pour dépréciation des
titres de participation
45
En soustraction dans les
immobilisations financières
Créances rattachés à des
participations
80
Immobilisations financières
Dépôts et cautionnements
versés
50
Prêt
35
Immobilisations financière
Frais préliminaires
40
Charges à répartir
20
Frais d’émission et primes de
remboursement des emprunts
7
Stocks de matières premières
500
Actifs courants (stocks)
Provisions pour dépréciation des
stocks de matières premières
50
En soustraction dans les actifs
courants (des stocks)
Autres approvisionnements
400
Actifs courants (stocks)
Stock de marchandises
135
Actifs courant (stocks)
Provisions pour dépréciation des
stocks de marchandises
40
En soustraction dans les actifs
courants (des stocks)
Clients
700
Actifs courants (clients et compte
rattachés)
Provisions pour dépréciations
des comptes clients
315
En soustraction dans les actifs
courants (des comptes clients)
Clients - effets à recevoir
830
Actifs courants (clients et compte
rattachés)
Autres actifs non courants
Débiteurs divers
495
Autres actifs courants
Charges constatées d’avance
90
Autres actifs courants
Actions (compte 523)
100
Placements courants
Obligations (compte 526)
80
Placements
Provisions pour dépréciation des
placements courants
45
En soustraction dans les
placements courants
Valeurs à l’encaissement
80
Liquidité et équivalent de liquidité
Banque
70
Comptes courants postaux
8
Capital
1800 Capitaux propres
Réserves
540
Résultat de l’exercice
135
Subvention d’investissement
90
Autres capitaux propres
Résultat reporté
45
Capitaux propres
Provisions pour risques
157
Passifs non courant (Provisions)
Provisions pour charges
113
Emprunts bancaires
945
Passifs non courants (emprunt)
Fournisseurs d’immobilisations
135
Passifs courants (fournisseurs et
comptes rattachés)
Fournisseurs d’exploitation
720
Passifs courants (fournisseurs et
comptes rattachés)
État TCA à payer
223
État impôt sur les bénéfices
47
Passifs courants (autres passifs
courants)
Créditeurs divers
171
Produits constatés d’avance
54
Concours bancaires
180
Passifs courants
Bilan regroupé de « MAYA »
Actifs
Capitaux propres et passifs
Actifs non courants
Actifs immobilisés
•Immobilisations incorporelles
•Amortissements des immo incor
Capitaux propres
Capital
Réserves
Autres capitaux propres
Résultat reporté
Total des capitaux propres avant résultat
Résultat de l’exercice
Total cap propres avant affectation
•Immobilisations corporelles
•Amortissements des immo corp
•Immobilisations financières
•Provisions
Total des actifs immobilisés
Autres actifs non courants
Total des actifs non courants
Actifs courants
Stocks
Provisions
Clients et comptes rattachés
Provisions
Autres actifs courants
Placements courants
Provisions
Liquidités et équivalent de liq
390
(120)
270
4500
(2700)
1800
225
(45)
180
2250
67
2317
1035
(90)
945
1530
(315)
1215
585
180
(45)
135
158
Total des actifs courants
3038
Total
5355
Passifs
Passifs non courants
•Emprunts
•Provisions
Total passifs non courants
Passifs courants
•Fournisseurs et comptes rattachés
•Autres passifs courants
•Concours bancaires
Total des passifs courants
Total passifs
Total
1800
540
90
45
2475
135
2610
945
270
1215
855
495
180
1530
2745
5355
Présentation du bilan fonctionnel: application
Actifs
Actifs non courants
Actifs courants
Exploitation
Hors exploitation
Trésorerie d’actifs
Total
Capitaux propres et passifs
5182
3488
2565
765
158
8670
Capitaux propres
Amortissements et provisions
Passifs non courants
Passifs courants
Exploitation
Hors exploitation
Trésorerie des passifs
2610
3315
1215
1530
943
407
180
8670
Passifs courants d’exploitation : frs d’exploi+ Etat TCA à payer
Passifs courants hors exploitation : frs d’immobilisation + impôt sur
les bénéfices + créditeurs divers + produits constatés d’avance
Section III : analyse du bilan
fonctionnel
Pour analyser la structure financière, l’on calcule
souvent les soldes suivants :

Fonds de roulement net global
FRNG

Le besoin en fonds de roulement d’exploitation
BFDRE

Le besoin en fonds de roulement hors exploitation
BFDRHE

La trésorerie nette
TN
Le fonds de roulement net global
C’est l’excédent des capitaux permanents
sur les actifs non courants ou encore la
partie des ressources stables employée à
financer les actifs courants :
Première méthode (par le haut du bilan) :
FRNG = Capitaux permanents – actifs non
courants
 Deuxième méthode ( par le bas du bilan) :
FRNG = Actifs courants – passifs courants

Application à l’exemple précédent
Par le haut du bilan :
FRNG = capitaux permanents –ANC
=capitaux propres+Amts+PNC-ANC
=2610+3315+1215 – 5182
= 1958
Par le bas du bilan
FRNG=AC-PC = 3488-1530 =1958
Quelques remarques (FDRNG)
Plus le fonds de roulement sera élevé,
plus faible sera la part des dettes à court
terme à couvrir par les actifs circulants (à
court terme).
Ce raisonnement veut dire que pour des
besoins de cycle d’exploitation (stocks,
clients…) et des engagements à court
terme hors exploitation, il est plus prudent
d’avoir un financement à long terme
qu’exigible à court terme.
Le besoin en fonds de roulement
Le BFDR provient des opérations courantes
de l’entreprise. Il se décompose en BFDR
d’exploitation et en BFDR hors exploitation;
BFDRE = Actifs courants d’exploitation – passifs
courants d’exploitation
Les AC d’exploitation : stocks, client et compte
rattachés…
Les PC d’exploitation : fournisseurs et comptes
rattachés (sauf fournisseurs d’immobilisation),
dettes sociales, dettes fiscales (TVA)
=> Ce besoin provient du fonctionnement normal
de l’activité de l’entreprise (besoins et
ressources cycliques); il est peut compressible.

BFDRHE = actifs courants HE – passifs
courants HE
Les AC HE : créances diverses, comptes de
régularisation d’actifs, placements et autres
actifs financiers
Les PC HE : comptes de régularisation passif,
fournisseurs d’immobilisation, créances
diverses, dettes fiscale ( impôt sur les
bénéfices)
=> Ce besoin provient de l’activité acyclique
de l’entreprise

Application à l’exemple précédent
BFDR = BFDR E + BFDR HE
BFDR E = AC exp – PC exp
= 2565-943 =1622
BFDR HE = AC HE – PC HE
= 765 – 407 = 358
BFDR = 1622 + 358 =1980
Remarques (BFDR)
Les besoins financiers à court terme de
l’entreprise qui évoluent parallèlement au niveau
d’activité proviennent essentiellement des fonds
immobilisés dans le financement des stocks et
clients ainsi que certains postes secondaires de
débiteurs d’exploitation (avances fournisseurs,
état impôt et taxes, …)
Au contraire, l’activité de l’entreprise fournit à
l’entreprise des ressources automatiques telles
que les crédits fournisseurs et divers autres
créanciers d’exploitation, du fait des décalages
entre la comptabilisation et le règlement effectif
d’une charge (TVA à régler le mois suivant,
avances des clients …)
Trésorerie nette
Si les fonds alloués à l’activité courante de
l’entreprise (FDRNG) est supérieure aux besoins
(BFDR)  une TN positive.
Si les fonds alloués à l’activité courante de
l’entreprise est inférieure à ses besoins  TN
négative
TN = FDRNG – BFDR ou encore
TN = liquidité et éq de liquidité – concours
bancaires
Application à l’exemple précédent
TN = FDR – BFDR = 1958 – 1980 =-22
TN = LEL – Concours Bc =158-180=-22
Le résultat montre que le FDR < BFDR ce qui
génère une TN négative: Une partie du besoin
de l’entreprise est financée par l’excédent des
capitaux permanent par rapport aux actifs non
courants et l’autre partie par le découvert
bancaire.
Cette situation nous montre que l’entreprise est
confrontée à un problème de liquidité à court
terme.
Structure financière de l’entreprise
Dinars
Fonds de roulement
Besoins en fonds
de roulement
temps
Le traitement comptable repose sur certains
principes juridiques ( loi, normes, codes..)
qui ne reflètent pas nécessairement la réalité
économique de l’entreprise :

Principe de prudence : seuls les moins-values
sont prises en compte
On doit dresser un nouveau bilan qui tient
compte d’un certain nombre de corrections.
 Bilan financier : ce bilan présente le
patrimoine réel de l’entreprise  ce qui
favorise une prise de décision plus efficace
Section IV : le bilan financier
L’objectif du bilan financier est de
déterminer l’actif net réel de l’entreprise,
c’est-à-dire son patrimoine réel et d’évaluer
son risque de non liquidité.
Pour atteindre cet objectif, on doit procéder
à des retraitements de certains postes du
bilan fonctionnel ou comptable afin
d’analyser la solvabilité et la liquidité de
l’entreprise.
IV-1 Les retraitements de solvabilité
Certains actifs doivent être réévalués en vue de
déterminer le montant de l’actif réel de l’entreprise;
Le redressement de ces postes se traduira ainsi par une
différence entre la valeur totale des actifs corrigés et
celle des passifs;
Pour rétablir l’équilibre entre les emplois et les
ressources il convient d’imputer tout écart entre valeurs
comptables et valeurs réelles dans un compte intitulé
réserves spéciales de réévaluation; Ce compte
appartient au capitaux propres;
Les plus values latentes sur les éléments d’actifs sont à
ajouter pour déterminer l’actif net réel de l’entreprise,
par exemple: fonds commercial créé par l’entreprise,
immobilisation financière qui a connu une hausse de son
cours boursier.
Les moins values latentes sont supposées être
prise en considération, car le principe de
prudence exige leur comptabilisation en
provisions.
Dans le cas où certaines moins values ont été
constatées et qui n’ont pas fait l’objet de
provisions, elles doivent être déduites.
Les dépenses de recherche et développement, les
charges constatées d’avance, les autres actifs non
courants ( les frais préliminaires, les charges à
répartir sur plusieurs exercices, les frais
d’émission et les frais de remboursement des
emprunts) considérés par les analystes financiers
comme des « non-valeurs » ou « actifs fictifs »
sont à retrancher de l’actif net.
Certains postes, tels que les effets escomptés et
non échus figurant en hors bilan, doivent faire
l’objet d’une réintégration au bilan.




En effet, pour se procurer des liquidités, les
entreprises remettent à l’escompte leurs effets à
recevoir.
L’escompte commercial se traduit alors par une
diminution du poste « effets à l’escompte » et une
augmentation du poste « banque ».
L’entreprise ne possède pas alors les effets puisqu’elle
les a cédés à la banque, mais reste solidairement
responsable du défaut de paiement jusqu’à leur
règlement.
C’est pourquoi, le montant des effets escomptés et
non échus doit être réintégré aux créances clients et
aux passifs de trésorerie.
IV-2 Retraitement de liquidité ou reclassement
En plus des retraitements évoqués ci-dessus, l’on
doit effectuer s’il s’avère nécessaire des
retraitements de liquidité qui consistent à
reclasser les postes des actifs en fonction de leur
degré de liquidité croissante et les postes de
capitaux propres et des passifs en fonction de
leur degré d’exigibilité croissante.
Certains postes sont classés en passifs courants
alors que leur échéance est supérieure à 12 mois
(exemple : dettes fournisseurs d’exploitation
payable dans 18 mois).
Ce reclassement peut également concerner les
provisions dont l’échéance a changé ou dont la
charge est devenue certaine.
Application :l’entreprise « ABC » présente le bilan suivant
Actifs
Capitaux propres et passifs
Actifs non courants
Immobilisations corporelles
•Amortissements des immo corp
Capitaux propres
Capital
Réserves
Autres capitaux propres
Résultat reporté
Total des capitaux propres avant résultat
Résultat de l’exercice
Total cap propres avant affectation
•Immobilisations financières
•Provisions
Total des actifs immobilisés
Autres actifs non courants
Total des actifs non courants
Actifs courants
Stocks
Provisions
Clients et comptes rattachés
Provisions
Autres actifs courants
Placements courants
Liquidités et équivalent de liq
200
(50)
150
70
(20)
50
200
10
210
100
(15)
85
153
(13)
140
58
18
89
Total des actifs courants
390
Total
600
Passifs
Passifs non courants
•Emprunts
•Provisions
Total passifs non courants
Passifs courants
•Fournisseurs et comptes rattachés
•Provisions courantes
•Concours bancaires
Total des passifs courants
Total passifs
Total
280
40
30
45
395
35
430
60
30
90
50
20
10
80
170
600
Notes sur le bilan
Le fonds commercial créé par l’entreprise est
évalué à 15;
Parmi les immobilisations corporelles figure un
terrain dont la valeur a augmenté de 10;
Les autres actifs non courants sont constitués
exclusivement des frais préliminaires; Ces actifs
ont une valeur réelle nulle;
une partie du résultat sera distribuée aux
actionnaires sous formes de dividendes (15
um);
Les provisions pour risques et charges non
courantes devenues sans objet sont de 5.
Solution
Élément
Fonds commercial
Variation 1
Immobilisations
incorporelles +15
Variation 2
Capitaux propres
+15
Solution
Élément
Fonds commercial
Terrain
Frais préliminaires
Distribution des
dividendes
Provisions sans
objet
Variation 1
Immobilisations
incorporelles +15
Immobilisations
corporelles +10
Autres actifs non
courants -10
Résultat -15
(capitaux propres)
Provisions pour
risques et charges
-5
Variation 2
Capitaux propres
+15
Capitaux propres
+10
Capitaux propres 10
Dettes à moins
d’un an +15
Capitaux propres
+5
Bilan financier
Actifs
Capitaux propres et passifs
Actifs à plus d’un an
225
Actifs à moins d’un an 301
Trésorerie d’actifs
89
Ressources à plus d’un an
Capitaux propres
Passifs à plus d’un an
Passifs à moins d’un an
Trésorerie des passifs
Total des actifs
Total des capitaux propres et
des passifs
615
435
85
85
10
615
À partir du bilan financier on peut calculer
Fonds de roulement financier : FDRF
FDRF = capitaux permanents – ANC
= (435 + 85 ) – 225 = 295
Besoins en fonds de roulement financier
BFDRF= Actifs courants – passifs courants
= 301 – 85 = 216
TN = FDRF – BFDRF = 295 – 216 = 79
A partir du bilan comptable de l’entreprise « ABC »
on peut également dresser le bilan fonctionnel
Actifs
Capitaux propres et passifs
Actifs non courants
Capitaux propres
Actifs courants : Exploitation
et hors exploitation
Amortissements et provisions
Trésorerie d’actifs
Passifs non courants
Passifs courants exploitation
et hors exploitation
Trésorerie des passifs
Total
Total
Solution : bilan fonctionnel de l’entreprise « ABC »
Actifs
Capitaux propres et passifs
Actifs non courants
280
Capitaux propres
Actifs courants : Exploitation
et hors exploitation
329
Amortissements et provisions 98
Trésorerie d’actifs
Total
430
Passifs non courants
90
Passifs courants exploitation
et hors exploitation
70
Trésorerie des passifs
10
Total
698
89
698
FDRNG, BFDR et TN (bilan fonctionnel)
FRNG = capitaux permanents –ANC
=capitaux propres+Amts+PNC-ANC
=618 - 280= 338
BFDR = Actifs C exploi et H. exploi – Passifs C
exploi et H. exploi
= 329 – 70 = 259
TN = Trésorerie d’actifs – trésorerie des
passifs = 89-10 =79
TN = FRNG – BFDR = 79
Comparaison : bilan financier et
bilan fonctionnel
Le FDRF est considéré comme plus significatif que le
FDRNG parce qu’il permet de confronter :


Les ressources stables à plus d’un an aux emplois réels de la même
durée
Les actifs nets réels à moins d’un an aux dettes à moins d’un an
Ainsi le FDRF prend en considération aussi bien les critères
de liquidité/ exigibilité mais également celui de la
solvabilité c’est-à-dire de la valeur réelle des actifs;
Le BFDRF est par contre peu significatif étant donné que
certains postes d’exploitation y sont retranchés
(fournisseur d’exploitation à plus d’un an).
En revanche le passage du bilan fonctionnel au bilan
financier ne modifie pas la trésorerie.
Section V : La dégradation de la trésorerie
« La trésorerie est la résultante de tous les flux
financiers traversant l’entreprise » Michel Sion
Chaque modification du fonds de roulement ou
du besoin en fonds de roulement a une
incidence sur la trésorerie;
« La crise de trésorerie est comparable au
symptôme d’une maladie qu’il convient de
diagnostiquer ».
Michel Sion identifie 5 causes distinctes de
dégradation:
« Gérer la trésorerie et la relation bancaire: principes de gestion
opérationnelle » 4ème édition Dunod
V-1: 1ère cause : la crise de croissance
Une forte augmentation des ventes provoque en
général une augmentation proportionnelle du besoin
en fonds de roulement.
Si l’on prévoit une augmentation de 30% des ventes, à
conditions de gestion égales, le BFR augmente lui aussi
de 30%.
Redoutant les déséquilibres d’une croissance non
maîtrisée, les banquiers n’ajustent pas
systématiquement à la hausse les lignes de crédits à
court terme.
L’entreprise risque alors de ne pas avoir les ressources
suffisantes pour financer son exploitation. Il s’ensuit un
risque de cessation de paiement.
C’est une cause fréquente de défaillance d’entreprises,
lorsque la croissance se fait sans grande rentabilité.
Argent
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FR
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BFR
Évolution du chiffre d’affaires
Temps
Deux solutions sont possibles
•Réaliser un apport en capital : face à l’augmentation du BFR, la réponse
la plus seine consiste à augmenter les capitaux propres pour maintenir un
rapport FR/BFR suffisant.
•Modérer la croissance : face à l’impossibilité d’augmenter le capital, il est
alors nécessaire de freiner la progression des ventes. Une forte croissance
n’est certes pas un mal en soi, encore faut-il avoir les moyens de la
financer !
•Modérer la croissance contribue doublement à soulager la trésorerie : ce
choix commercial équivaut en fait à privilégier la marge au volume, donc
à renforcer le FR grâce à un meilleur résultat. De Plus l’augmentation du
BFR est contenue.
V-2: 2ère cause : La mauvaise gestion du BFR
L’entreprise laisse se dégrader le délai
d’écoulement des stocks et le crédit client. Le
BFR progresse cette fois-ci plus rapidement que
les ventes.
Argent
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FR
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BFR
Évolution du chiffre d’affaires
Temps
Exemple
Une PME est spécialisée dans la fabrication d’agencement sur mesure
pour les magasins (meubles, enseignes, agencement…). Elle éprouve
des difficultés de trésorerie très sérieuse sans en avoir isolé toutes les
causes. Après audit de la situation, les dysfonctionnements suivants
sont relevés :





Sur-approvisionnement en matière premières motivé par la peur de rupture
de stock. Les stocks anciens demeurent dans l’usine sans être liquidés;
Pas de demande d’acomptes; les conditions générales de vente prévoient
des acomptes compte tenu du caractère spécifique des produits et de la
longueur du délai de fabrication. Or, ceux-ci sont très rarement demandés
par les commerciaux qui ne se sentent pas à l’aise pour les négocier.
Absence d’action de recouvrement téléphonique systématique des services
financiers ou commerciaux. Il n’y a pas dans l’entreprise une personne
responsable du recouvrement amiable. Des créances importantes
demeurent impayées depuis plusieurs mois sans que personne n’ait
l’objectif d’en assurer le recouvrement dans le meilleur délai;
Retards fréquents dans la pose du matériel en magasin dus à un sous
effectif de l’équipe d’installation. Le retard de l’installation cause un
allongement du délai de facturation et diffère par conséquent le paiement;
Litiges techniques et administratifs résolus avec un délai de plusieurs
semaines entraînant des différés de paiement de la clientèle d’une durée au
moins égale.
Pistes de solutions
Pour sortir de cette crise, il faut mieux gérer le
BFR. L’amélioration du BFR repose sur des actions
propres à chaque entreprise.
Gestion des stocks et des approvisionnements;
 Négociation des délais de paiement client et fournisseur;
 Demande d’acompte;
 Résolution rapide des litiges administratifs et techniques;
 Amélioration des différents processus dans l’entreprise
afin de réduire le nombre de litiges;
 Création d’une procédure de recouvrement écrits et
téléphonique;
=> l’entreprise doit tout d’abord prendre concience que les
difficultés de trésorerie sont à résoudre en « amont ».
L’expérience montre en effet que beaucoup d’entreprises
n’identifient pas les causes réelles de leurs difficultés de
trésorerie. Elles se contentent d’y palier en négociant
une augmentation de découvert avec leur banquier ou
un délai supplémentaire auprès de leurs fournisseurs.

V-3 : 3ème cause : le mauvais choix de financement
Argent
FR
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BFR
Évolution du chiffre d’affaires
Temps
Il s’agit d’un autofinancement « abusif »;
L’entreprise investit sans mettre en place de nouvelles ressources stables
(emprunt LMT, augmentation de capital).
L’entreprise compte sur sa capacité d’autofinancement de la période pour
absorber la dépense sur la trésorerie de l’entreprise. Si cette capacité est
insuffisante le fonds de roulement de dégrade.
Il en va de même lorsque l’entreprise emprunte à MT sur une durée trop
courte par rapport à la rentabilité de l’entreprise ou du projet.
Pistes de solution
L’entreprise s’efforcera de mettre en place
un financement à LMT « a posteriori » pour
rééquilibrer sa structure financière. La
consolidation du découvert en prêt est une
solution possible.
L’entreprise évitera toutefois de provoquer
une telle situation. Le banquier n’apprécie
pas d’être mis devant le fait accompli. Son
refus de consolider le découvert en prêt à
moyen ou long terme risquerait d’être fatal
à l’entreprise.
V-4: 4ème cause: La perte de rentabilité
Argent
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FR
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BFR
Évolution du chiffre d’affaires
Les pertes accumulées diminuent les capitaux propres, le fonds de
roulement de dégrade.
Temps
Lorsque l’entreprise fait des pertes, les décaissements sont
supérieurs aux encaissements; par conséquent, la trésorerie se
dégrade également.
=> pistes de solution : suite à plusieurs années de perte
l’entreprise devra sans doute reconstituer ses capitaux propres en
faisant, de nouveau appel aux actionnaires. Pour accepter de
« recapitaliser », il faut que ceux–ci aient confiance dans
l’entreprise. Elle devra donc les convaincre du retour à la
rentabilité.
V-5: 5ème cause: La réduction conjoncturelle de l’activité
Argent
FR
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BFR
Évolution du chiffre d’affaires
Temps
Cette cause de dégradation est plus conjoncturelles que les
précédentes : face à une baisse de son carnet de commandes,
l’entreprise ne réduit pas immédiatement son programme de
fabrication. Elle estime que la baisse de l’activité n’est que
passagère. Par conséquent, le stock augmente.
On peut espérer qu’au bout de plusieurs semaines, l’entreprise
aura réduit sa production, à moins que les ventes n’aient
réellement redémarré.
La baisse d’activité s’accompagne souvent de pertes, le niveau
d’activité ne permettant plus d’absorber la totalité des charges de
la structure.
Conclusion
La variation de trésorerie est la résultante de tous
les flux financiers de l’entreprise. Il s’agit de
l’indicateur le plus synthétique qui soit.
Le trésorier ne peut donc être tenu pour responsable
de son éventuelle dégradation. Son travail se situe
« en bout de chaîne ». Les causes de la dégradation
doivent être recherchées en amont.
Il a toutefois pour rôle de tirer la sonnette d’alarme
en cas de dégradation, car il est le premier informé
de l’évolution par la gestion quotidienne.