ImagerieDigestive2012

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Transcript ImagerieDigestive2012

Stratégies en Imagerie
Pathologie digestive
http://www.oernst.org/fac/
O. ERNST
Le but du certificat :
Intégrer les demandes d'examens d'imagerie (radiologique) dans la stratégie
diagnostique et thérapeutique
Comprendre ce que peuvent apporter les examens et leurs limites
Ne pas rester à la radiologie du XXème siècle
=> Enseignement basé en partie sur des dossiers
Mis sur le site internet
- Jeudi 23 février 2012 9 heures :
Présentation générale
Digestif
Professeur ERNST
- Jeudi 23 février 2012 14 heures :
Neuroradiologie
Professeur PRUVO (CCA)
- Jeudi 15 mars 2012 9 heures :
Neuroradiologie
Professeur LECLERC (CCA)
- Jeudi 15 mars 2012 14 heures :
Urinaire
Professeur LEMAITRE
- Jeudi 22 mars 2012 9 heures :
Vasculaire
Professeur REMY (Docteur DEHAENE)
- Jeudi 22 mars 2012 14 heures :
Thoracique
Professeur REMY (Docteur FAIVRE)
- Jeudi 29 mars 2012 9 heures :
Ostéo-articulaire
Professeur COTTEN (CCA)
Examen
Écrit, sous forme de dossiers (3?)
Correction avec grille
Sauf session < 10 étudiants (DCEM4)
Oral 1 dossier
Dossier 1
Vous êtes de garde aux urgences pour la
cinquième fois ce mois-ci.
Arrive une patiente Mme Z. accompagnée de
sa fille. Cette femme de 67 ans, retraitée
depuis 10 ans, vous explique que son état
s’altère de jour en jour. Elle a perdu 15 kg en 2
mois,
Son poids est maintenant de 42 Kg pour 1m68.
A l’interrogatoire, elle se plaint d’asthénie, de
diarrhée et de douleurs abdominales.
Sa fille s’est décidée à accompagner sa mère à
l’hôpital car sa mère est jaune depuis une
semaine.
1) Quelle est votre hypothèse diagnostique
principale?
2) Quel est votre bilan?
• 1) Probable tumeur (adénocarcinome) de la
tête du pancréas
• Quelles autres étiologies ???.
• 2) Bilan clinique:
• Ictère nu
• Recherche d’un terrain et de facteurs de
risque: PCC, tabac, hérédité
• Recherche de complications: métastases,
recherche déficit neurologique, recherche de
douleurs abdominales, etc.
• Bilan paraclinique
• Biologie: BHC, bilirubine totale et
conjuguée, Ca 19-9, NFS plaquette,
glycémie, lipase, iono, urée , créat
• Imagerie: échographie abdominale car
ictère
• Décrivez les anomalies
ÉCHOGRAPHIE
ABDOMINALE
1
2
3
ÉCHOGRAPHIE
ABDOMINALE
Ictère obstructif => scanner (obligatoire)
TDM ABDOMINALE
(tps portal)
TDM ABDOMINALE
TDM ABDOMINALE
Masse tête pancréas
10
Masse de la tête du pancréas =>
probable adénocarcinome
• 6) Vous annoncez à votre patiente son
diagnostic.
Précisez le déroulement de cette consultation.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Dans le calme
En prenant son temps
Chambre seule ou bureau
Avec empathie
Le moins possible un vendredi
Après confirmation anato-pathologique
Après RCP
Annonce de la maladie, information de la patiente
Adaptée à la patiente, possibilité de dérogation à l’annonce de la maladie
Annonce du schéma thérapeutique ou palliatif
Accompagnement du patient
Réponse aux questions
Proposer soutien psychologique
Proposer de revenir si nécessaire
Dossier 2

Mr B., 72 ans, se présente aux urgences pour douleurs abdominales diffuses
évoluant depuis environ 48 heures.« Ça fait déjà presque deux mois que j’ai
mal au ventre, vous dit-il, mais là ce n’est plus supportable ». A l’interrogatoire,
vous apprenez qu’il présente un arrêt des matières et des gaz depuis la veille.

Il a perdu 4 kilos en 2 mois. Ses antécédents sont marqués par une
hypertension artérielle, un diabète de type II.

A l’examen vous retrouvez des douleurs abdominales diffuses, un ventre
distendu météorisé. Le TR ne retrouve pas de fécalome ni de masse mais
montre du sang sur le doigtier.
TA: 135/95 mmHg, pouls = 105 bpm. Dextro = 1.1 g /l, T° = 37.9°C Absence de
marbrures. Discret pli cutané

Biologie: Hb = 9.5 g / dL VGM =70 fl, 11500 leucocytes/mm3 dont 8000 PNN,
CRP =25mg/L


1°/ Quel est votre diagnostic? Quel en est le mécanisme selon vous, et quelle
est votre première hypothèse diagnostic? Sur quels arguments?

•1°/ Quel est votre diagnostic? Quel en est le mécanisme selon vous, et
quelle est votre première hypothèse diagnostic? Sur quels arguments?
•Occlusion
•Arrêt matières gaz + douleur / déshydratation
•Depuis 2 mois => chronique => tumeur colique ??? (sang)
Vous apprenez par la famille que Mr B. présente des rectorragies depuis
plusieurs mois mais que celui-ci ne voulait pas être pris en charge.
2°/ Quel examen aurait du être proposé à Mr B.? Quels en sont les
modalités principales?
Vous apprenez par la famille que Mr B. présente des rectorragies depuis
plusieurs mois mais que celui-ci ne voulait pas être pris en charge.
2°/ Quel examen aurait du être proposé à Mr B.? Quels en sont les
modalités principales?
Coloscopie
Préparation
Anesthésie
Hémostase (antécédents, traitement)
3°) Aujourd'hui, quelle imagerie réalisez-vous pour confirmer votre
diagnostic ?
Quelle imagerie réalisez-vous pour confirmer votre diagnostic ?
ASP
2 possibilités
- Niveaux hydroaériques
=> occlusion => scanner pour étudier localisation et cause
- Normal
=> pas de diagnostic => scanner
==> faut-il l'ASP ?????
NON
Quelle est votre interprétation?
Masse en FID
Distension d'anses grêles
=> K Caecum
4°/ Que recherchez-vous également sur cet examen ?
4°/ Que recherchez-vous également sur cet examen ?
Complications de l'occlusion
Ischémie / péritonite / perforation
Bilan d'extension Thorax + abdomen pelvis
Adénopathies foie péritoine poumons
5°) Interprétez ces images/ Quelles sont les conséquences ?
Nodules hépatiques hypovascularisés => probables métastases
Mauvais pronostic
6°) Quels sont les principes du traitement ?
Principes du traitement :
1 traiter occlusion
Aspiration / antalgiques ........stomie
2 Traiter la tumeur
Chimiothérapie / Colectomie droite / +- résection chirurgicale des métastases
dans un second temps
Réunion de concertation pluridisciplinaire
Dossier 3
• Melle M. 21 ans
• Appendicectomie à l’âge de 20 ans
• ATCD familiaux: maladie de Crohn chez
son frère
• Traitement : aucun
Histoire de la maladie
• Douleur brutale en fosse iliaque droite,
avec fièvre à 38.7°C.
• Taille=1.65m, poids actuel= 48kgs
• À l’interrogatoire, on retrouve la notion
d’une perte pondérale de 4 kgs en 2
mois, ainsi que l’apparition de troubles
du transit à type de diarrhée glaireuse
depuis 3 mois.
À l’arrivée aux Urgences…
• Examen clinique: défense en fosse
iliaque droite, transit conservé, pas de
vomissement
• Biologie: bandelette urinaire négative,
leucocytes 17500/mm3, CRP= 200mg/L,
bilan hépatique et pancréatique normal.
1°) Quel examen d’imagerie proposezvous?
2°) Quelles contre-indications avezvous recherchées avant de
demander cet examen?
3°) Formulez la demande que vous
allez adresser au radiologue.
1°) Quel examen d’imagerie
proposez-vous?
Une échographie de la FID mais
antécédent d'appendicectomie
=> Probablement insuffisante =>
Un scanner abdomino - pelvien avec
injection de produit de contraste iodé
2°) Quelles contre-indications avezvous recherchées avant de demander
cet examen?
• Allergie à « l’iode » (en fait aux produits
de contraste iodés)
• Grossesse en cours suspectée : βHCG
• Insuffisance rénale: dosage urée et
créatinine sanguines
• Arrêt des Antidiabétiques oraux type
biguanides 48 h après l’injection de
produit de contraste
3°) Formulez la demande que
vous allez adresser au
radiologue.
3°) Formulez la demande que
vous allez adresser au
radiologue.
• Demande de TDM abdomino-pelvien à la
recherche d’argument en faveur d’une
maladie de Crohn et d’une collection intraabdominale ou d'une autre pathologie
• ATCD personnel d’appendicectomie et de
maladie de Crohn dans la famille
• Perte pondérale et diarrhée depuis 3 mois
• Défense en FID, fièvre et syndrome
inflammatoire biologique
• Absence de contre-indication à l’injection, pas
de grossesse suspectée
4°) Interprétez l’iconographie
suivante, centrée sur la
dernière anse intestinale.
Cliché 2
Cliché 1
Clichés 3 et 4
4°) Interprétez l’iconographie
suivante.
• Cliché 1: scanner sans injection, avec
épaississement de la dernière anse
iléale.
• Cliché 2: scanner avec injection,
rehaussement de la paroi de la dernière
anse intestinale.
• Clichés 3 et 4: scanner avec injection,
collection hydroaérique, située dans le
pelvis, en fosse iliaque droite, évoquant
un abcès.
Suite de l’observation de Melle M.
• Finalement, la patiente est opérée après
refroidissement par nutrition parentérale et
antibiothérapie: elle bénéficie d’une
iléocolectomie droite avec remise en continuité
en un temps.
• Sur la pièce anatomo-pathologique, on met en
évidence plusieurs granulomes épithélioïdes
giganto-cellulaires, sans nécrose caséeuse.
5°) Quel est votre diagnostic
nosologique? Justifiez votre réponse.
5°) Quel est votre diagnostic
nosologique? Justifiez votre réponse.
• Il s’agit d’une maladie de Crohn
(granulomes).
• Absence de nécrose caséeuse (diagnostic
différentiel avec une tuberculose iléo-caecale)
• Contexte clinique: diarrhée glaireuse, perte
pondérale
• TDM: iléite terminale
• ATCD de maladie de Crohn chez son frère
Suite de l’observation de Melle M.
• 4 ans plus tard, Melle M vient vous voir en
consultation: elle signale l’apparition de
douleurs en fosse iliaque droite, postprandiales, soulagées par l’émission de gaz
et de selles. L’état général est conservé.
• L’examen clinique met en évidence des
borborygmes en fosse iliaque droite.
• Absence de syndrome inflammatoire.
6°) Quelle complication suspectez-vous?
Quel examen allez-vous proposer pour
étayer votre diagnostic?
7°) Quels signes radiologiques
recherchez-vous?
8°) Si Melle M. vous apprenait qu’elle
était enceinte, quel autre examen
pourriez-vous lui proposer?
6°) Quelle complication suspectezvous? Quels examens pouvez-vous
proposer pour étayer votre
diagnostic?
• On suspecte un syndrome de Koenig.
• On peut demander un entéroscanner ou
mieux une enteroIRM.
7°) Quels signes radiologiques
recherchez-vous?
• Sténose de l’anastomose iléo-colique,
avec chambre de dilatation du grêle en
amont.
8°) Si Melle M. vous apprenait qu’elle
était enceinte,
quel autre examen pourriez-vous lui
proposer ?
• Une entéro-IRM: acquisition IRM après
ingestion de mannitol (ou autre produit
hyperosmolaire)
Synthèses
Tumeurs du
foie
La base du raisonnement radiologique :
Hypervasculaires
Hépatocarcinome / HNF / adénome
(métas rein, tumeurs endocrines)
Hypovasculaires
Métastases
Femme 39 ans
Antécédent = 0
Douleurs abdominales atypiques
Échographie : angiome typique
image hyperéchogène - homogène
< 4 cm
pas de cancer connu
ou d ’hépatopathie chronique
CDAT : Rien
• Échographie abdominale (ou pelvienne): 56,70 €
IRM : Angiomes +++
Hypo T1, Hyper T2 liquidien, rehaussement tardif
et ou en motte
IRM :
Ce qu ’il ne fallait pas faire !
• IRM : 269 € (variable) + contraste 67 €
Femme 39 ans
Antécédent = 0
Douleurs abdominales atypiques
Échographie : découverte d'un nodule hépatique qui ne ressemble
pas à un angiome
CDAT
Bio hépatique , AFP
Scanner ou IRM ?
Sans injection
20 s = artériel
Tumeur hypervasculaire => méta peu probable
80 s = portal
5 mn = tardif
T1 Sans injection
T1 30 secondes après inj
Lésion iso T1 => Hépatocytaire
Hypervascularisée + hile centra
= Hyperplasie Nodulaire Focaletumeur bénigne
T1 2 mn après inj
T1 tadif (5mn)
Patient cirrhotique
scanner
Sans inj
artériel
CHC (hépatocarcinome) = hypervascularisé
veineux
Hépatocarcinome en imagerie
Diagnostic en imagerie si :
1 Patient cirrhotique
2 Tumeur > 1 cm
3 Tumeur visible sur 1 imagerie scanner ou IRM
Hypervascularisée (= hyper en phase artérielle)
Avec wash out (= hypo en phase portale ou tardive)
{
AFP (> 200) n'est plus un critère
Autres cas biopsie
Hépatocarcinome en imagerie
1 Patient cirrhotique
2 Tumeur < 1 cm
=> suivi
Surveillance Systématique
Patient Cirrhotique
HOMME 60 ans
Cancer du rectum antécédent = 0
Bilan d’extension :
Rien ?
Échographie ? (56 €)
sensibilité 45 % (foie)
Scanner ?107 € (variable) + contraste 60 €
Sensibilité 75 % (foie)
Échographie + scanner ? (165 €) = scanner seul
IRM ? 269 € (variable) + contraste 67 €
= mieux que le scanner ???
TEP ?
Foie = scanner
En pratique :
scanner + + +
Sans injection
Métastases =
hypovascularisation
Comparez avec le
CHC
hypervascularisé
Phase portale
Phase artérielle
Arguments en faveur de métastases
1 Lésion hypovascularisée
2 Antécédent de tumeur maligne
3 Apparition de la ou des lésion(s)
4 IRM : hypointensité T1 (toujours)
HOMME 65 ans
Ictère
Antécédents = 0
Échographie en 1ère intention :
dilatation des voies biliaires intrahépatiques
et de la VBP sus pancréatique +++
Étude du pancréas
Recherche de Métastases hépatiques
Ascite / Carcinose péritonéale
Interprétation :
Ictère obstructif car dilatation
Obstacle siégeant au niveau du pancréas
Probable tumeur
Examen suivant : scanner
Atteinte veineuse
Que rechercher en scanner ?
1 Le diagnostic de tumeur
Masse ( tumeur ) du pancréas, Hypovasculaire ++++++
Dilatation bicanalaire (Voies biliaires Wirsung) +++
Atrophie du parenchyme pancréatique d’amont
Dilatation des voies biliaires 5
2 Les contre-indications
opératoires
Masse ou adénocarcinome
ou cancer ou tumeur 5
du pancréas 5
Métastases
Envahissement vasculaire (artériel et ou veineux)
Adénopathies
ICTÈRE
1 Biologie (transaminases) + échographie
Ictère obstructif : transa < 10 N et dilatation des voies biliaires en écho
2 Etiologies ictère obstructif :
Tumeur : 75 % (K pancréas+++, cholangiocarcinome…)
Calculs VBP : 25 %
3 Si tumeur probable (Âge > 60, pas de douleurs, AEG, pas fièvre)
Scanner (diagnostic + extension) puis Échoendoscopie
4 Si doute diagnostic
IRM (ou scanner)
Et
Échoendoscopie
DOULEURS ABDOMINALES AIGUES
TECHNIQUES:
A-Radiographies standards : ASP (abdomen sans préparation)
couché de face
debout de face
Coupoles (debout)
pneumopéritoine, Niveaux Hydro Aériques
B-Echographie
Abdominale ou pelvienne
*sus-pubienne ou endocavitaire
*sonde haute (superficiel) ou basse fréquence (profondeur)
*réplétion vésicale ou vésiculaire
C-Scanner
sans et/ou avec injection de produit de contraste
Problèmes :
 Irradiation
 Injection d’iode (allergie, fonction rénale)
ATTENTION : enfants, femmes jeunes
A quoi sert l'ASP en pathologie digestive en 2012
• A rien (ou presque)...
Pour y répondre :
Que voyons nous à l'ASP
Air => intérêt occlusions / pneumopéritoine
Calcifications : intérêt très restreint (calcul biliaire rarement calcifié)
Tissus mous
Donc ASP intérêt
Recherche de pneumopéritoine (perforation) mais scanner plus sensible
Recherche d'occlusion mais scanner plus sensible et plus performant.
Et en pédiatrie ????
1-douleur de l’HCD
Clinique et biologie +++
Apyrexie : colique hépatique
Fébrile : angiocholite, cholécystite aiguë
a)ASP : examen inutile aujourd’hui
b)Échographie abdominale :
la vésicule biliaire ++++ : *paroi : épaisseur
*calcul (formation hyperéchogène avec cône d’ombre postérieur)
écho> TDM
Étude des voies biliaires :
dilatation des VBIH et de la VBP +++++,
calcul VBP mauvais
Étude hépatique : taille, échostructure, parenchyme homogène ou lésion focale
(ex:métastase…)
TDM>écho
Calcul vésiculaire : échographie seulement
Cholécystite aiguë, angiocholite: écho et TDM si nécessaire
Cholécystite aiguë
Douleur hypochondre droit en urgence
Échographie excellent pour la vésicule
moyen pour la voie biliaire principale
Si échographie insuffisante : scanner
2-douleur épigastrique :
brutale : ULCÈRE (perforé) gastrique ou duodénalURGENCE
a)ASP : *face debout : recherche un pneumopéritoine
*Coupoles
 Ne détecte pas les pneumopéritoines de faible abondance, debout parfois
impossible à réaliser
b)Echographie : inutile
c)TDM : 1ère intention +++
 si doute : sans injection : pneumopéritoine (même minime), épanchement
intrapéritonéal localisé ou non
 Injection à discuter
PANCRÉAS (biologie+++) : PANCRÉATITE AIGUË +++, tumeur
a)Échographie : peu performante sur le pancréas surtout si pancréatite (iléus)
b)TDM :
*sans injection : calcification, calcul
*Avec injection : dilatation du Wirsung, coulées de nécrose, tumeur, voies biliaires
TDM>écho
Au mieux à J3 (48 - 72 H)
PANCRÉATITE AIGUË ET IMAGERIE
Pourquoi réaliser une imagerie ?
- Diagnostic.
- Étiologie (calcul)
- Pronostic extension
Diagnostic
L’imagerie (écho ou scanner) peut être normale…
Meilleure sensibilité de l’amylase et la lipase…
Consensus :
Clinique compatible (douleur) + Lipase > 3 N
=
Pancréatite (HAS 2009)
Imagerie diagnostique alors inutile
Intérêt du scanner en cas de symptomatologie atypique
Étiologie biliaire
Calcul VBP :
Échographie : sensibilité ~ 30%
Scanner : mauvais
Scores clinico biologiques : 70%
Calcul vésiculaire
ANAES 2001
La présence ou l’absence d’un calcul vésiculaire est
insuffisant pour présumer de l’étiologie biliaire
ou non biliaire d’une pancréatite aiguë.
Score de Blamey
âge > 50 ans, sexe féminin, amylasémie > 13 N,
ALAT > 2 N et PAL > 2,5 N.
La présence de 3 signes est hautement prédictive
de pancréatite biliaire (efficacité diagnostique 70%).
Remarque
L’ANAES rappelle qu’une simple élévation à plus de 3 fois
la normale des ALAT (TGP) à une valeur prédictive positive de 95%
pour une étiologie biliaire.
Pronostic extension
Recherche des coulées de nécrose
Scanner réalisé au mieux à 48 72 H pour laisser le
temps à la nécrose de s’installer
Doit être réalisé pour toute pancréatite…
Pancréatite stratégie des
examens
Douleur compatible + biologie (lipase > 3N)
Scanner à J2-3
Échographie vésiculaire hors urgence pour
indiquer une cholécystectomie en cas de
pancréatite aiguë biliaire et calcul vésiculaire
Symptomatologie atypique n’évoquant pas une
pancréatite :
abdomen aigu inexpliqué = scanner
J3
SCORE DE BALTHAZAR :
Grade A : pancréas normal (0 point)
Grade B : élargissement du pancréas (1 point)
Grade C : pancréas hétérogène avec densification de la graisse (2 points)
Grade D : coulée péri-pancréatique unique (3 points)
Grade E : coulées de nécrose multiples ou présence de bulles d’air
au sein d’une coulée (4 points)
POURCENTAGE DE NÉCROSE :
Pas de nécrose : 0 point
Nécrose inférieure à 30 % du volume : 2 points
Nécrose entre 30 et 50 % du volume : 4 points
Nécrose supérieure à 50 % du volume : 6 points
SCORE SCANOGRAPHIQUE :
0 à 3 : mortalité 3 %
4 à 6 : mortalité 6 %
7 à 10 : mortalité 17 %
Pancréatite aiguë stade D
Pancréatite aiguë stade E
Pancréatite
Rôle de l’échographie
Uniquement rechercher un calcul vésiculaire
en cas de pancréatite biliaire pour une
éventuelle cholécystectomie
Perforation digestive
Cliché des coupoles diaphragmatique : pneumopéritoine
Pneumopéritoine
Normal
REMARQUES
Le scanner est plus performant que l ’ASP
pour les petits pneumopéritoines
Pneumopéritoine sur
perforation ulcère
Attention au réglage de la fenêtre
Il faut distinguer l'air de la graisse
3-douleur de la FID
Syndrome appendiculaire, iléite (crohn…)
a)ASP : non
b)Échographie :
+++ visualisation de l’appendice, de la dernière anse iléale et du caecum
 enfant HAS, sujet sans surcharge pondérale
 appendice normal ≤ 6 mm, compressible
c)TDM :
avec injection : appendice, foyer infectieux (abcès), épaississement pariétal grêle ou
colique, tumeur
Appendicite : quelle imagerie ?
Enfant : échographie ou rien
Adulte : selon les habitudes locales
A Lille Echographie + scanner si nécessaire
Et l ’asp ? aucun intérêt (HAS2009 sur l'ASP)
4-douleur FIG
+ fièvre après 40 ans : sigmoïdite diverticulaire
TDM :
avec injection
recherche :
Infiltration de la graisse péri-sigmoïdienne +++ (obligatoire)
Diverticule
Epaississement paroi sigmoïde
Complications : abcès, pneumopéritoine...
HAS décembre 2006
Sigmoïdite aiguë diverticulaire
Diagnostic d’une sigmoïdite en urgence
Scanner
Attention, spécificité moyenne (# cancer).
Imagerie et maladie de crohn
1 Étude de l'intestin grêle, recherche de fistule
- Le plus souvent entéroscanner
- Mieux entéroIRM car non irradiant mais non disponible
partout intérêt chez femme enceinte +++
- Obsolète : transit du grêle
2 Recherche de complication aigues à type d'abcès :
scanner
3 Étude du trajet des fistules périnéales : IRM
Entéroscanner Crohn typique :
Épaississement pariétal
Lipomatose du mésenter
Hyperhémie du mésenter
+- dilatations anses grêles d'amont
Entéro IRM = pas d'irradiation
Périné normal Plan frontal
Releveurs
Sphincters
T1
T2
Fistule suprasphinctérienne
Scanner / femme enceinte / irradiation
Ne pas faire de scanner ou de radiographie standard,
sauf impératif médical absolu.
2 cas : l'examen ne passe pas par l'utérus / l'examen passe par l'utérus
Remarque : irradiation naturelle 2,4 mSv/an
Cas 1 : l'examen ne passe par l'abdomen et le pelvis
exemple scanner thoracique
Risque négligeable : irradiation inférieure à l'irradiation naturelle pendant la
grossesse
Cas 2 : l'examen passe par l'abdomen et le pelvis
La femme enceinte
Pour des doses foetales inférieures à 100 mGy, il n'y a
pas de justification à une interruption de grossesse :
Il n'y a pas de risque de malformation en dessous de 100
mGy
Annals of the ICRP, Volume 30,
Number 1, January 2000
GROSSESSE ET SCANNER
En pratique 1 scanner même biphasique pelvien
ne doit pas dépasser 100 mGy
Une IMG n’est donc pas indiquée
Ne pas oublier
- de calculer au mieux la dose (simulation sur
fantôme sur le même appareil si nécessaire)
- de discuter, rassurer et informer
Attention : un 2 phases peut exceptionnellement
dépasser 100 mGy
GROSSESSE ET SCANNER
En dessous de 100 mGy
1 le risque de malformation n'est pas augmenté
Attention, il n'est pas nul (2 à 3 %)
2 La probabilité de ne pas avoir de tumeur dans
l'enfance diminue
de 997,5/1000 à 991,6/1000 à 100 mGy
de 997,5/1000 à 996,0/1000 à 25 mGy
=> Ne faire que les examens INDISPENSABLES
Comment est indiquée la dose de rayons X
dans les comptes rendus ????
2 unités :
Dose vraie de rayons X : Gray Gy
Dose équivalente d'irradiation : Sievert Sv
En rayons X 1 Sv = irradiation corps entier par 1 Gy
Les appareils mesurent le Grays
En radiologie conventionnelle l'irradiation dépend de la surface explorée
=> cGy X cm2 (produit dose surface)
En scanner l'irradiation dépend de la longueur
=> mGy X cm (produit dose longueur)
Niveaux de références en radiologie conventionnelle
Niveaux de références en scanner
Dose efficace en scanner
Très facilement calculée
E = PDS x facteur de conversion
http://www.oernst.org/fac/