Blocus de BerlinCasd`étude

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1ÈRE PARTIE : LA GUERRE FROIDE : CONFLIT
IDÉOLOGIQUE, CONFLIT DE PUISSANCES
En quoi la guerre froide est-elle un
conflit idéologique et un conflit de
puissances ?
Avant scène: deux puissances, deux rêves,
une planète
Au lendemain de la seconde guerre
mondiale, fin de la domination
européenne sur le monde
Monde apparaissant dominé par deux
puissances, les Etats Unis et l’URSS, aux
idéologies opposées, avec un idéal de
liberté côté américain (liberté politique
d’entreprendre…), un idéal d’égalité
(lutte des classes pour parvenir à leur
abolition…) côté soviétique
Rivalité pouvant se jouer partout dans
le monde, comme durant la seconde
guerre mondiale. Rivalité se jouant de
plus à l’ère atomique et susceptible
d’entrainer une guerre
d’anéantissement plus violente encore
que la seconde guerre mondiale
Charles de Gaulle: discours de Strasbourg, avril 1947
« Nous nous trouvons désormais dans un univers entièrement différent de
celui où notre pays a vécu pendant des siècles. Nous fûmes longtemps
accoutumés à Europe équilibrée, où cinq ou six puissances, tout en
rivalisant entre elles et en se faisant l’une à l’autre périodiquement la
guerre, avaient une civilisation semblable, une commune manière de vivre,
un même droit des gens, où les Etats moins importants se trouvaient
protégés par la parité des plus grands, où notre vieux continent dominait
en fait le monde par sa richesse, sa puissance, son rayonnement, où la
France pouvait mener, avec bonheur ou malheur suivant les circonstances,
mais toujours à son gré, une politique traditionnelle. Le tableau a
complètement changé!
Notre planète, telle qu’elle est aujourd’hui, présente deux masses énormes,
toutes deux portées à l’expansion, mais entrainées par des dispositions
essentiellement différentes et, du même coup, par des courants
idéologiques opposés. L’Amérique et la Russie, si on a le droit d’espérer
qu’elles ne deviendront pas ennemies, sont automatiquement rivales.
D’autant plus que le rapetissement de la terre, par suite de l’évolution
technique, les met partout en contact, c’est-à-dire partout en garde, et que
l’invention de moyens de destruction terribles introduit dans leurs relations
un élément acrimonieux d’inquiétude, sinon d’angoisse.
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Statut de Berlin hérité des
conférences de la fin de la guerre:
ville occupée par les quatre
puissances considérées comme
vainqueurs de la guerre et ville située
dans le secteur d’occupation
soviétique. Secteurs français,
britannique et américain formant une
enclave en territoire dominé par les
soviétiques. Enclave disposant de
communications avec l’Ouest
Enclave berlinoise enjeu de la
confrontation Est/Ouest: volonté
d’uniformisation du territoire
sous domination soviétique d’un
côté, du maintien d’un pôle
d’influence occidentale de
l’autre. Volonté de ne pas perdre
de terrain face à l’adversaire
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Première crise de Berlin
provoquée par la volonté des
Occidentaux d’unir leurs zones,
volonté évoquée ici avec la
création du Deutsche Mark qui se
traduit par le blocus de Berlin et,
en retour la mise en place d’un
pont aérien par les Occidentaux.
Confrontation ne débouchant pas
sur un conflit armé.
Le blocus de Berlin vu par Konrad Adenauer. Extrait de
Adenauer K.: Mémoires (1945-1953), 1963
« A la fin du mois de mars 1948, les Soviétiques se mirent à
couper les lignes de communication terrestres les unes après
les autres sous les prétextes les plus divers. […] Lorsque, le 20
juin, la réforme monétaire entra en vigueur dans les zones
occidentales, le trafic international fut interrompu par les
Russes ce même jour, le trafic ferroviaire interzonal encore
ouvert, le 24, et le trafic fluvial le 30. […] Les Soviets voulaient
mettre les habitants et les alliés occidentaux à genoux en leur
fermant les issues par terre et par eau. […]
Les alliés répondirent à ce défi par l’établissement d’un pont
aérien. […]
Entre le 25 juin 1948 et le mois de mai 1949, 1 million et demi
de tonnes environ de marchandises les plus diverses, vivres,
charbons, matières premières et médicaments, parvinrent
ainsi par air. […] Dans la nuit du 12 mai 1949 les Russes
levèrent le Blocus. Leurs buts […] n’avaient pas été atteints.
Berlin demeurait le bastion de l’Occident.
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Crise du Blocus ayant pour effet
d’accélérer l’émergence de deux
Allemagnes face à face, chacune reliée
à l’un des deux Grands.
RFA et RDA naissant toutes les deux en
1949, intégrées à leurs Blocs respectifs
(intégration à l’OTAN pour la RFA, au
CAEM puis au Pacte de Varsovie pour la
RDA). Crise amenant à une ossification
des aires d’influence des deux Grands,
participant à la construction de Blocs
opposés
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Ossification des Blocs paraissant
particulièrement bien visible dans les
années 1950. Monde étant alors coupé
en deux, chacun des deux Grands ayant
multiplié les alliances mais aussi les
relations économiques à l’échelle de la
planète entière. Le monde apparait
bipolaire…
Pour les Occidentaux, mur de Berlin
et enfermement des Berlinois de
l’Est devenant le symbole de l’échec
du communisme. Idée développée
par Kennedy en 1963 lors de sa
venue à Berlin Ouest
Berlin, d’un enjeu à un symbole de la guerre
froide
Demande soviétique, à partir de
1958 d’un changement de statut
de Berlin (soit zone internationale
contrôlée par l’ONU, soit
Coupures internes à la ville de Berlin restant
rattachement à la RDA). Devant le
cependant un enjeu de discorde. Liaisons (métro,
refus Occidental construction d’un
tramway, lignes de bus…) coupées entre les deux
mur de séparation entre les deux
parties de la ville, cependant visites entre
parties de la ville à partir d’Août
personnes de l’Est et de l’Ouest de Berlin restant
1961
possibles même si elles sont très contrôlées dans
le sens Est  Ouest.
Emigration importante d’Allemands de l’est à
partir de
Berlin
(2,8 intervention
millions de personnes entre
Refus
d’une
1949 et
1961)
occidentale à Berlin:
acceptation
de
Emigration
entrainant
une
nouvelle
crise
de Berlin
ce fait du fait accompli et de la
1958
1961
cassure deentre
la ville
quietest
aussi
l’opposition renforcée de deux
Blocs jusqu’au bout.
En revanche Berlin Ouest symbole
du camp occidental au cœur de la
RDA. De ce fait ville devenant un
symbole de l’opposition Est Ouest
et perdant son rôle d’enjeu dans
l’affirmation des Blocs
Textes extraits de Le Quintrec G.: Histoire 1re L, ES, S, Nathan, 2011
côté de
la ville est caractérisé
parla
une guerre
Berlin, d’un enjeuChaque
à
un
symbole
de
volonté de manifester sa différence et/ou sa
puissance face à l’adversaire, ici avec ces projets
froide
Cette acceptation du fait accompli à Berlin architecturaux. Et il n’y a plus de volonté de
Au final, il apparait que Berlin, de
transformer
le statut de Berlin. Ainsi en 1971,
visible
aussi
à travers
le processus
à
lieu
majeur
d’affirmation
de laqui amène
la chutefroide
du Mur.
Processus
du accord entre les quatre puissances occupant la
guerre
est devenu
aude
fil sortie
du
ville
communisme
relativement
tardif par
à réaffirmant le statut et donc la coupure de
temps un lieu
d’enregistrement
de rapport
Berlin. C’est la reconnaissance de deux mondes
d’autres
démocraties
populaires
comme
la
ses soubresauts, une fois le
face à face à Berlin. Toutefois politique
Hongrie,
lié aux
initiatives du dirigeant
condominium
américano-soviétique
d’ouverture à l’Est (Ostpolitik) du chancelier
soviétique
Gorbatchev
biendes
plusdeux
qu’à la volonté
et les Blocs
de chacun
des dirigeants
(est)allemands
de sortir deBrandt permettant certains contacts familiaux
Grands
fixés.
l’opposition Est/ouest. Cependant, du faitpour
du les Allemands de l’Ouest avec leurs parents
de l’Est
rôle de Berlin tout au long de la guerre froide,
chute de mur restant un symbole de la fin de la
Après la crise du Mur, situation
guerre froide…
d’acceptation de la coupure de Berlin
reflétant le climat de la « Détente » entre
les deux Grands, de la reconnaissance
d’un relatif équilibre des forces et
influences entre eux dans le monde. De la
même manière Berlin enregistrant
l’affaiblissement soviétique dans les
années 1980 avec la chute du Mur.
Le musicien russe M. Rostropovitch improvisant un concert au pied
Document repris de Colon
Histoire
1re L/ES/S,
Belin 2011
duD.:
mur
de Berlin
au lendemain
de son ouverture. Source:
www.lejdd.fr
A. BERLIN AU CŒUR DE LA GUERRE
FROIDE
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerrefroide/video/AFE85002066/ravitaillement-de-berlin-par-avion.fr.html
 Le blocus de Berlin (1948-1949),
première crise de la guerre froide
Dès le 12 mai 1945, un mois après la mort du président américain
Franklin Roosevelt et quelques jours après la capitulation de
l'Allemagne, Winston Churchill écrit au président Truman: «un
rideau de fer est tombé sur le front russe».
Très vite cependant, les désaccords entre Staline et ses anciens
alliés éclatent au grand jour.
L'URSS rejette l'assistance économique des États-Unis pour mieux
contrôler la vie politique dans tous les pays où ses troupes sont
présentes, jusqu'au cœur de l'Allemagne.
•
Le 22 septembre 1947, Andreï
Jdanov (publie un Rapport sur la
situation internationale. Le
troisième secrétaire du Parti
communiste de l'URSS, après
Staline et Malenkov, écrit :
«Plus nous nous éloignons de la fin
de la guerre et plus nettement
apparaissent les deux directions
principales de la politique
internationale de l'après-guerre,
correspondant à deux camps : le
camp anti-impérialiste et
démocratique et le camp
impérialiste.
Les États-Unis sont la principale
force dirigeante du camp
impérialiste. L'Angleterre et la
France sont unies aux États-Unis.
Les forces anti-impérialistes et
antifascistes forment l'autre camp.
L'URSS et les pays de la
démocratie nouvelle en sont les
fondements.»
•
Les rapports entre les deux
grandes puissances vont désormais
se dégrader.
Les causes du Blocus
Staline et
Klement
Gottwald, chef
du PC tchèque
Coup de Prague : 13 février 1948 nomination de commissaires de police communistes → ministres
non communistes du gouvernement de coalition démissionnent → monopole du pouvoir aux
communistes. Parallèlement, PCT organise des manifestations d’ouvriers armés (« milices
populaires ») qui occupent les sièges des autres partis politiques.
25 février 1948 : formation nouveau gouvernement (majorité communistes) dirigé par K. Gottwald.
Jan Masaryk, ministre des affaires étrangères (non communiste) « tombe » d’une fenêtre le 20 mars…
Élections mai 1948 : liste communiste unique. Fin du processus en juin 1948 → démission du
président Bénès. Gottwald le remplace. Tchécoslovaquie devient une démocratie populaire.
http://www.johndclare.net/cold_w
ar6.htm
Salami Tactics
• The Hungarian Communist Rakosi described this process as ‘slicing salami’
– gradually getting rid of all opposition, bit-by-bit. In this way, Russia
gained control of:
• Albania (1945) – the Communists took power after the war without
opposition Bulgaria (1945) – a left-wing coalition gained power in 1945;
the Communists then executed the leaders of all the other parties.
• Poland (1947) – a coalition government took power in 1945, but Stalin
arrested all the non-Communist leaders in 1945, and the Communists
forced the other non-Communists into exile.
• Romania (1945–1947) – a left-wing coalition was elected in 1945; the
Communists gradually took over control.
Salami Tactics
• Hungary (1947) – Hungary was invaded by the Russians, and in 1945 the
allies agreed that Russian troops should stay there. Stalin allowed
elections, in which the non-communists won a big majority. However,
some communists were elected, led by a pro-Russian called Rakosi. Rakosi
now started demanding that groups which opposed him should be
banned. If not, he hinted, the Russians would take over the country. Then
he got control of the police, and started to arrest his opponents. He set up
a sinister and brutal secret police unit, the AVO. By 1947 Rakosi
had complete control over Hungary.
• Czechoslovakia (1945–48) – a left-wing coalition was elected in 1945. In
1948, the Communists banned all other parties and killed their leaders.
• East Germany (1949) – the Russian turned their zone of Germany into the
German Democratic Republic in 1949.
from Mark Mazower, Dark
Continent (1998)
• Although the rhythms differed across eastern Europe, the subsequent
pattern looked similar in retrospect: government by coalition, in which the
Communist Party played an influential and dominant part; then,
marginalization and outright repression of those parties and splinter
groups which remained outside the coalition. Finally elections, which
gave the Government Front 89 per cent in Poland , 98 per cent
in Romania (up in 1948 from 91 per cent in 1946!) and 79 per cent
in Bulgaria . By 1947-8, this process had succeeded in crushing the
agrarian and socialist parties which were the most serious threat in a
democratic setting to communist hegemony; some of their leaders had
been executed or forced to flee, while others had led splinter groups into
government.
Was this a Machiavellian strategy
carefully planned in advance?
•
Some contemporary observers had no doubts. [The historian] Hugh
Seton-Watson discerned a pattern of three stages: genuine coalition;
bogus coalition; the `monolithic' regime. Yet in a curious way, this series
of stages mirrored the emerging Soviet view which also saw the region
moving by stages to communism. Both perhaps were trying to see a logic
and a tidiness to events which did not exist. The actual course of events
suggested - at least before 1947 - a far more hesitant and uncertain Soviet
Union than Seton-Watson implied. The 1945 elections in Hungary , for
example, resulted in a humiliating defeat for the communists and a 57 per
cent triumph for the Smallholders. Some coalitions (Poland, Yugoslavia in
early 1945) were mere showpieces from the start, disguising communist
control; others were genuine coalitions for several years
( Hungary ,Czechoslovakia ); Romania and Bulgaria fell somewhere
between the two.
Les causes du Blocus
20 Juin 1948, les Américains, Anglais et Français dotent leur zone d’occupation (fusionnée en
« trizone ») d’une monnaie unique, le Deutsche Mark. Trizone incluse dans l’OECE, chargée de
répartir les crédits du Plan Marshall. Cette monnaie doit aussi circuler à Berlin dans les 3 zones
américaine, anglaise et française.
En réaction, Staline coupe les accès terrestres à Berlin Ouest (route, voies ferrées et voies
fluviales).
En 1946, la situation est donc la suivante en Europe:
Les pays « libérés » par l’URSS tombent sous une domination soviétique avec imposition de
gouvernements et d’une économie communiste ( Pol, Rou, Tché, Hon…). On parle de Bloc de
l’Est. A l’Ouest, (vert) les pays s’engagent à devenir les alliés des USA, recevant ( en 1947) une
aide financière de reconstruction: le Plan Marshall. Dans les deux camps, des bases US et russes
s’installent.
Mais que devient l’Allemagne dans cette histoire?
Le pays est divisé en 4 zones
d’occupation:
Une zone française
Une zone anglaise
Une zone étatsunienne
Une zone soviétique
Berlin ( et Vienne ) dispose d’un traitement spécial: la ville est divisée en 4
zones d’occupation, comme le pays !
La carte suivante montre bien la situation de la ville au sein d’une Allemagne
occupée.
On voit mieux ici les
zones d’occupation.
Berlin est totalement
isolée au cœur de la
zone soviétique et
pourtant, des quartiers
sont sous contrôle des
troupes alliées.
C’est pourquoi on
compte un aéroport
par zone d’occupation
allié.
Devant le désaccord
entre les deux
grandes puissances
sur le sort qu’il faut
réserver à
l’Allemagne, l’URSS
décide de prendre les
devants en 1948.
Berlin est l’ancienne capitale du Reich, elle
est au cœur de la zone d’occupation
soviétique; Staline veut donc mettre la
main sur toute la ville.
C’est pourquoi en
1948, il impose
un blocus
ferroviaire et
routier sur les
zones alliés afin
de forcer les
Etatsuniens à
céder toute la
ville.
Ces-derniers refusent et organisent un
pont aérien pour ravitailler la population;
ce blocus fut un échec. Staline n’a pas dit
son dernier mot.
Dès 1945, l’Allemagne est découpée en 4 parties. La moitié Est sous
domination soviétique, devient une République communiste en 49
(RDA)  Berlin-Ouest est enclavée.
En juin 48, les Soviétiques mettent en place un blocus de Berlin-ouest
en bloquant tous les accès terrestre de la ville, afin que les
Occidentaux la quitte. Cependant, ceux-ci ripostent par un pont
aérien  en mai 49, les Soviétiques abandonnent.
Le pont aérien
→ Ravitailler plus de 2 millions de Berlinois par la
voie aérienne (« Operation Vittles »)
→ 324 jours, 278 228 vols, (1 avion toutes les 1½
minutes en moyennes, record de 1 toutes les 45
secondes le 16 avril 1949), 2 110 480 tonnes de
fret (68 % de charbon et 23 % de nourriture).
Plus de 6 500 tonnes de marchandises par jour
en moyenne.
→ « Candy Bombers » : 23 tonnes de bonbons et
chocolat !
Le Lait, nouvelle arme de la Démocratie !
Ravitaillés uniquement par la voie aérienne, 2½ millions
de Berlinois s’essayent à un nouveau mode de vie.
Dans la bataille diplomatique qui se livre actuellement pour
Berlin, l’US Air Force permet à des millions d’Européens de
l’Ouest de ne pas perdre espoir en la démocratie.
C’est presque uniquement à bord d’avions Douglas que les
équipages Yankees ont déversé plus d’un demi million de
tonnes de ravitaillement à Berlin depuis Juin dernier. Cet
exploit remarquable met à rude épreuve nos ressources
aériennes. Cela montre que des avions cargos en nombre
suffisant doivent être considérés comme essentiels dans le
cadre d’un programme de défense militaire moderne.
Nous avons besoin – désespérément besoin – d'avions
plus grands, plus rapides, destinés uniquement au transport
aérien. Et pour faire face à ce besoin, Douglas construit
maintenant le DC-6A géant. Capable d'emporter 13 600
tonnes de cargaison à 480 km/h, le DC-6A fournira aux
forces armées un transport aérien solide et fiable, capable
de ravitailler les bases du monde entier pour toutes sortes
de situations d’urgence nationale.
Berlin devient
un symbole
Publicité dans un magazine américain début
1948
Conséquences du blocus
•
4 avril 1949: signature du traité de l’Atlantique Nord,
(alliance défensive) par les Occidentaux. (En 1955, les
pays signataires se doteront d’une structure militaire
commune : l’OTAN)
• 12 mai 1949 : Staline lève le blocus
• loi constitutionnelle du 23 mai 1949 :
la trizone devient la R.F.A →
• 7 octobre 1949 : création de la
RDA
En 1949, la partie occupée par les Soviétiques
devient La RDA ( république démocratique
allemande).
C’est la fin de l’Allemagne unie.
La même année, la zone occupée par les
Alliés ( France, GB, USA) devient la RFA (
république fédérale allemande).
RDA
RFA
Mais au fil des années, le niveau de vie
entre les zones berlinoises connaissent de
profondes inégalités; on vit mieux à BerlinOuest qu’à Berlin-Est; nombreux sont donc
les habitants de l’Est qui s’installent dans les
quartiers occidentaux ou mieux encore…
Ils passent à Berlin-Ouest afin de prendre un avion pour rejoindre la RFA où ils
trouveront une vie meilleure.
Le blocus de Berlin-Ouest (juin 1948-mai 1949)
Situation de l’Europe au milieu des années 1950.
Le continent est divisé en 2 blocs opposés, comme l’Allemagne, comme Berlin ! Un rideau de
fer s’installe; les 2 camps sont désormais membres d’alliances militaires ( OTAN et Pacte de
Varsovie). Les armées s’observent avec méfiance; on est au cœur de la Guerre Froide.
En quoi cette crise est révélatrice de la guerre
froide ?
-tension entre les deux Grands mais pas
d’affrontement direct, pas d’usage de l’arme
atomique
-logique d’intimidation (épreuve de force) :
volonté de faire céder l’adversaire
-logique bipolaire : séparation de l’Allemagne
en deux à l’image de l’Europe séparée en deux
par le rideau de fer
On l’a vu, Berlin est isolée au cœur de
la RDA. Elle est divisée en 4 zones
occupées par les pays vainqueurs de la
guerre; des panneaux indiquent les
changement de zones et les passages
sont très surveillés.
Devant la forte émigration (2,5 millions depuis 1947 ) des Allemands de l’Est vers
l’Ouest, le chef de l’Etat russe, Nikita Khrouchtchev décide en 1961 de faire bâtir en
quelques jours un mur circulaire emprisonnant totalement Berlin-Ouest.
1961: Le Mur de Berlin
Au 13 août 1961, le mur est érigé en quelques temps; il
mesure 155kms, avec des plaques de 3,60m de haut,
302 miradors avec 1200 soldats qui ont ordre de tirer à
vue. 254 personnes mouront en s’évadant; 5000
personnes parviendront à fuir. Un seul point de passage
entre les 2 Berlin, le « Checkpoint Charlie ».
Les Berlinois vivent cet événement comme une
nouvelle déchirure après celle de leur pays.
Début de la construction : nuit du 12
au 13 août 1961
•
•
Entre 2,6 et 3,6 millions
d'Allemands fuient la RDA
par Berlin entre 1949 et
1961.
Une
émigration
qui
concerne particulièrement
les jeunes actifs →
problème
économique
majeur
qui
menace
l'existence même de la
RDA.
De Peter Fechter à JFK
http://www.youtube.com/watch?v=LQUmFvPzKZE
De Peter Fechter…
Le 17 Août 1962, en tentant de
passer le mur, Peter Fechter, jeune
Est-Allemand est repéré et abattu
par les gardes Est-Allemands. Des
centaines de spectateurs observent
le drame des deux côtés du mur
pendant que le jeune homme meurt
en appelant longuement à l’aide.
Les Berlinois de l’Ouest supplient les
G.I. américains de l’aider mais ceuxci ont reçu l’ordre de ne rien faire.
Les Vopos (policiers Est-Allemands)
du côté Est ont quant à eux peur
d’être pris pour cible par les
Américains. 55 minutes plus tard il
est emmené, mort, par les gardes
Est-Allemands.
À J.F. Kennedy
Pour regagner le soutien des Berlinois de
l’Ouest, le président Kennedy se rend à
Berlin Ouest le 26 Juin 1963 et prononce
son célèbre discours :
« Il y a beaucoup de gens dans le monde
qui ne comprennent pas vraiment – ou
disent qu’ils ne comprennent pas - quel
est le problème entre le monde libre et le
monde communiste. Qu’ils viennent à
Berlin ! […] Tous les hommes libres, où
qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin.
C’est pourquoi en tant qu’homme libre, je
suis fier de prononcer ces mots : « Ich bin
ein Berliner ».
A. BERLIN AU CŒUR DE LA GUERRE
FROIDE
 La chute du Mur : symbole de la fin
de la guerre froide
Willy Brandt (né Herbert
Ernst Karl Frahm en 1913) est
membre du part social
démocrate (SPD), il est
chancelier fédéral de 1969 à
1974. Il est à l’origine de
l’ostpolitik « politique de l’Est »
qui a pour but d’améliorer les
relations entre la RFA et la RDA.
La chute du Mur
http://www.ina.fr/histoire-et-conflits/guerre-froide/video/CAC89048191/berlin-nuitde-liberte.fr.html
Le Travail (groupes de 3)
• Lire pages 145-146 (Le Blocus de Berlin)
• Répondre aux 5 W’s…
• « Quel a été l’effet de cet événement sur
le déroulement de la Guerre Froide ? »
• Le blocus s’est transformé en épreuve de
force entre l’URSS et l’Occident. L’occident
a remporté cette bataille symbolique
quand les Soviétiques ont aboli le blocus
au bout de 11 mois.
clip
Le Blocus de Berlin
• Ce massif pont aérien
dura 11 mois après
lequel en 1949
• les trois secteurs
occidentaux se
réunirent pour former
la République Fédérale
Allemande (RFA).
• le secteur russe devint
la République
Démocratique
Allemande (RDA).
• Berlin de l'Est fut
incorporé dans la RDA
pour enfin devenir sa
capitale en 1954, par
contre Berlin de l'Ouest
continua d'être un
territoire séparé avec
son propre
gouvernement et liens
économiques et
culturels avec la RFA.
Le Blocus de Berlin
• La première
confrontation majeure
de la GF.
• Pourquoi par l’air?
• Truman voulait éviter
une guerre.