Transcript SN/SFD 2012

COORDONNATEUR
Dr Dany Anglicheau (Paris)
EXPERTS RÉDACTEURS
Dr Dany Anglicheau (Paris)
Dr Vincent Audard (Créteil)
Dr Albane Sartorius (Paris)
ASBMR 2009
2
Sommaire (1)
Les ARN messagers urinaires prédisent la survenue
d’un rejet aigu du greffon rénal (1-3)
diapositives 4 à 6
Étude phénotypique et fonctionnelle du lymphocyte B
dans le rejet humoral chronique (1-3)
diapositives 7 à 9
Comparaison de l’efficacité d’épuration des anticorps anti-HLA
par immunoadsorption versus échanges plasmatiques (1-2)
diapositives 10 à 11
Suivi des anticorps anti-PLA2R1 en transplantation rénale (1-3)
diapositives 12 à 14
SIRILYGRE : effet du sirolimus sur la balance inflammatoire (1-2)
diapositives 15 à 16
Pronostic des anticorps anti-HLA « naturels » (1-3)
diapositives 17 à 19
miR-21 et fibrose interstitielle rénale (1-3)
diapositives 20 à 22
Une signature IgG prédictive de la récidive de hyalinose segmentaire
et focale après la transplantation (1-3)
diapositives 23 à 25
Les anticorps anti-HLA spécifiques du donneur fixant le C1q ont-ils
une valeur délétère sur la fonction rénale chez des patients présentant
une néphropathie chronique d’allogreffe ?
diapositive 26
3
Sommaire (2)
Évolution de la densité minérale osseuse et du FGF23
après transplantation rénale (1-4)
diapositives 27 à 30
Caractéristiques et devenir des infections par le virus de l’hépatite E
dans une cohorte de transplantés rénaux (1-3)
diapositives 31 à 33
Hungry bone syndrome spontané après transplantation (1-3)
diapositives 34 à 36
Évolution de la composition corporelle après greffe rénale :
étude CORPOS (1-2)
diapositives 37 à 38
Suivi des patients greffés rénaux au-delà de la première année de greffe
dans les régions de France métropolitaine : étude ANTICIPE (1-2)
diapositives 39 à 40
Étude nationale sur les greffes rénale et cardiaque pour cause d’amylose
AL et de maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales (1-2)
diapositives 41 à 42
Détermination du traitement optimal par cholécalciférol chez le patient
transplanté rénal : approche de population (1-2)
diapositives 43 à 44
Quantification du virus BK in situ dans la biopsie rénale :
un nouvel outil pour le diagnostic de la néphropathie à virus BK (1-3)
diapositives 45 à 47
Polymorphisme du gène PD-1, survie des greffons rénaux
et pulmonaires et cytomégalovirus (1-2)
diapositives 48 à 49
Les ARN messagers urinaires prédisent
la survenue d’un rejet aigu du greffon rénal (1)
4
● L’étude PREFIGUR est une étude de cohorte monocentrique dont l’objectif
est d’évaluer le caractère diagnostique et pronostique des ARN messagers
(ARNm) urinaires pour le suivi des patients transplantés rénaux
– 300 patients ont été inclus dans cette étude depuis janvier 2010
– 5 échantillons d’urine sont collectés au cours de la première année
de greffe (J10, M1, M3, M6, M9, M12)
– des biopsies systématiques et des mesure de débit de filtration
glomérulaire sont réalisées à M3 et M12
● La présentation porte sur des résultats préliminaires, obtenus
chez 136 patients suivis pendant 1 an
– l’hypothèse testée ici est que les ARNm de la perforine et de CD25
quantifiés au cours des premiers mois suivant la transplantation sont
prédictifs de la survenue d’un épisode de rejet aigu entre M3 et A1
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Rabant et al., abstract CT01, actualisé
Les ARN messagers urinaires prédisent
la survenue d’un rejet aigu du greffon rénal (2)
5
● Trente-trois rejets aigus sont survenus chez 28 patients entre M3 et A1 (8 cellulaires,
21 humoraux, 4 mixtes). Il s’agissait de rejets aigus infracliniques dans 28 cas
● Le nombre de copies du gène de référence 18S était bien similaire
dans les échantillons d’urine prélevés à J10, M1 et M3
● Si le nombre de copies de perforine et de CD25 à J10 et M1 était similaire
chez les patients, qu’ils développent ou non un rejet entre M3 et A1, le niveau
de perforine (p = 0,007) et de CD25 (p = 0,03) à M3 était significativement
plus élevé chez les patients qui allaient faire un épisode de rejet ultérieur
Perforine
CD25
100 000
Pas de rejet
0,50
0,36
10 000
0,007
1 000
100
10
Rejet
Nombre de copies
normalisé par le S18
Nombre de copies
normalisé par le 18S
0,71
100 000
1 000
100
10
1
0,1
0,1
M1 M1
Le Courrier de la Transplantation
M3 M3
0,03
10 000
1
J10 J10
0,44
J10 J10
M1 M1
M3 M3
SN/SFD 2012 – D’après M. Rabant et al., abstract CT01, actualisé
Les ARN messagers urinaires prédisent
la survenue d’un rejet aigu du greffon rénal (3)
6
 Le nombre de copies de perforine urinaire à M3 prédisait la survenue
ultérieure d’un rejet aigu entre M3 et A1 avec une sensibilité de 76 %
 Des analyses complémentaires sont en cours pour valider ces résultats
sur l’ensemble de la cohorte et améliorer le potentiel prédictif en associant
la quantification d’autres gènes
 Cette étude suggère donc la possibilité de prédire de façon
strictement non invasive la survenue ultérieure d’un accident
immunologique
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Rabant et al., abstract CT01, actualisé
Étude phénotypique et fonctionnelle
du lymphocyte B dans le rejet humoral
chronique (1) - Méthodologie
7
● Comparaison des lymphocytes dans
– un groupe de greffés stables (n = 15) : greffe > 1 an, protéinurie < 0,5 g/j, pas
d’antécédent de rejet, DSA négatif, BRA1 normale
– un groupe rejet humoral chronique (n = 6) : dysfonction rénale, DSA positif,
glomérulopathie d’allogreffe et/ou C4d positif
– un groupe de témoins sains (n = 32)
● Étude phénotypique par un double marquage en cytométrie de flux
– CD19 IgD CD38 CD27 : lymphocytes B (LB) matures et LB mémoires
pré- et post-switch
– CD19 CD24 CD38 CD5 : LB régulateurs (transitionnels et CD5+)
● Étude fonctionnelle par coculture lymphocytaire des LB et LT,
avec une mesure de la prolifération lymphocytaire au CFSE
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après I. Ségalen et al., abstract CT02, actualisé
8
Étude phénotypique et fonctionnelle
du lymphocyte B dans le rejet humoral
chronique (2) - Phénotype
LB matures :
diminution des Bm2,
augmentation des Bm5
LB mémoires :
LB pré-switch non modifiés,
augmentation des LB post-switch
LB régulateurs :
diminution des LB
transitionnels et CD5+
***
Bm2’ (%)
6
4
2
0
Témoin
Sta
30
20
10
0
30
20
10
0
Témoin
CHR
Sta
Témoin
CHR
Sta
Bm5 (%)
10
5
0
Témoin
Sta
CHR
Sta : groupe stable ; CHR : rejet humoral chronique.
Le Courrier de la Transplantation
**
40
30
20
10
0
Témoin
Sta
CHR
CD24high C38high CD19+ (%)
CD19+ IgD+ CD27+ (%)
***
15
CHR
***
NS
20
*
40
CD5+ CD19+ (%)
CD19+ IgD+ CD27+ (%)
***
40
*
***
25
20
15
10
5
0
Témoin
Sta
CHR
* p < 0,05, ** p < 0,01, *** p < 0,001
SN/SFD 2012 – D’après I. Ségalen et al., abstract CT02, actualisé
Étude phénotypique et fonctionnelle
du lymphocyte B dans le rejet humoral
chronique (3) - Fonctionnalité
9
100
Témoins
Stables
NS
**
**
0
-100
RHC
RHC J5
RHC J4
RHC J3
Sta J5
Sta J4
Sta J3
Témoin J5
-300
Témoin J4
-200
Témoin J3
Ratio de prolifération des LT
● Les LB n’inhibent pas la prolifération des LT autologues, entraînent un défaut
de régulation des cytokines Th1, n’induisent pas de LT régulateurs Foxp3+, diminuent
la production d’IL-10 et de TGF-b conduisant à un défaut d’induction des LB
régulateurs et des LT régulateurs Tr1 et Th3
 Modification du phénotype des LB au cours du rejet humoral chronique,
avec une augmentation des LB matures post-switch et un défaut
d’immunorégulation par les LB dans les cas de rejet humoral chronique
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après I. Ségalen et al., abstract CT02, actualisé
Comparaison de l’efficacité d’épuration
des anticorps anti-HLA par immunoadsorption
versus échanges plasmatiques (1)
10
● Comparaison de l’évolution des anticorps (Ac) anti-HLA (Luminex® single
antigen) dans
– un groupe échanges plasmatiques (EP) [n = 13] : avant et après 3 EP
(plasmafiltration ou plasmacentrifugation 40 ml/kg/séance)
– un groupe immunoadsorption (IA) [n = 2] : avant et après chaque séance d’IA
● Analyse de 157 Ac anti-HLA dans le groupe EP et de 253 dans le groupe IA
Avant
16 000
Après
50
p = 0,42
12 000
0
8 000
p < 0,001
p < 0,001
-65,0 %
5 475
4 000
-65,4 %
-50
3 518
2 330
1 638
0
-100
IA
Le Courrier de la Transplantation
EP
IA
IA
EP
PE
SN/SFD 2012 – D’après N. Maillard et al., abstract CT03, actualisé
Comparaison de l’efficacité d’épuration
des anticorps anti-HLA par immunoadsorption
versus échanges plasmatiques (2)
Ac anti-cIasse I : réduction IA > EP
p = 0,01
11
Ac anti-classe II : réduction EP > IA
100
p = 0,006
-20
50
-40
0
-60
-72 %
-69 %
-32 %
-80
-50
-100
-100
IA
IA
PE
EP
-50 %
IAIA
PE
EP
 Augmentation de la MFI de certains Ac anti-classe II dans le groupe IA,
non observée dans le groupe EP. Cette augmentation est artéfactuelle,
liée à un « effet prozone » (Schnaidt M et al., Transplantation 2011;92:510-5)
 L’IA semble plus efficace que les EP, avec une bonne tolérance.
L’artéfact de mesure lié à l’effet prozone risque de faire sous-estimer
la pathogénie de certains Ac anti-HLA
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après N. Maillard et al., abstract CT03, actualisé
Suivi des anticorps anti-PLA2R1
en transplantation rénale (1)
12
● PLA2R1 est l’antigène majeur dans les glomérulonéphrites extramembraneuses (GEM), avec 70 % de positivité chez des patients porteurs
d’une GEM idiopathique
● La GEM peut récidiver dans 30 à 40 % des cas sur le greffon rénal et
pourrait en altérer la survie
● Les objectifs de cette étude étaient de
– développer un test ELISA, plus performant que le test actuel utilisant
une technique d’immunofluorescence indirecte
– valider ce test sur une cohorte de GEM
– utiliser ce test pour suivre les Ac anti-PLA2R1 chez des transplantés
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après B. Seitz-Polski et al., abstract CT04, actualisé
Suivi des anticorps anti-PLA2R1
en transplantation rénale (2)
13
● La technique ELISA a pu être développée et s’est avérée plus sensible
pour détecter des Ac anti-PLA2R1 que les techniques d’immunofluorescence
et de Western-Blot
● Des Ac anti-PLA2R1 ont été ensuite recherchés chez 12 patients
transplantés rénaux entre 1997 et 2012 (5 hommes/7 femmes ; 10 GEM
de type I et 2 GEM de type II liées au VHB et à un lupus)
● Chez 8 de ces 12 patients, la recherche était positive le jour de la greffe
– 2 de ces 8 patients ont vu leur titre augmenter et ont eu une récidive
– 6 de ces 8 patients ont vu leur titre diminuer et n’ont pas fait de récidive
– 1 des 4 patients négatifs à J0 a récidivé, rappelant la possibilité d’autres
cibles antigéniques
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après B. Seitz-Polski et al., abstract CT04, actualisé
14
Suivi des anticorps anti-PLA2R1
en transplantation rénale (3)
● Le suivi de ces patients suggère l’intérêt de la surveillance
des Ac anti-PLA2R1 pour dépister une récidive infraclinique ou suivre
la réponse au traitement d’une récidive
Intérêt du suivi des anticorps anti-PLA2R1
12 patients greffés
4 négatifs à J0
2 patients
6 patients
 titre
2 récidives
 titre
0 récidive
1 récidive
 protéinurie
 protéinurie
 protéinurie
 protéinurie
 titre
(n =1)
 titre
(n =1)
 titre
(n = 5)
 titre
(n =1)
Suivi réponse
thérapeutique
Récidive
infraclinique
Rassurer
le patient
Diagnostic
différentiel
Autre cible
antigénique
Suivi moyen 62 mois
8 positifs à J0
 Cette étude est à l’origine du PHRC PRAM-KT, une étude cas-témoin
prospective multicentrique nationale visant à évaluer l’intérêt du suivi
des Ac anti-PLA2R1 dans les GEM en transplantation rénale
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après B. Seitz-Polski et al., abstract CT04, actualisé
15
SIRILYGRE : effet du sirolimus
sur la balance inflammatoire (1)
● Suivi prospectif pendant 3 mois après le switch des anticalcineurines
vers le sirolimus de 30 patients dans 3 hôpitaux différents
● Évolution clinique : 79 % d’effet indésirable, principalement cutanéomuqueux
ou digestif. Symptômes labiles et variables
● Évolution biochimique (prélèvement à J0, J15, M1 et M3) : augmentation
des protéines de la phase aiguë de l’inflammation : fibrinogène, CRP et
haptoglobine, avec une diminution significative de l’hémoglobine, maximale à M1
Haptoglobine (g/l)
Fibrinogène (g/l)
4,5
3,0
CRP (mg/l)
10
4,0
3,5
1,5
5
3,0
3,0
0,0
0,0
0
15
30
45
60
75
90
0
0
15
30
45
60
75
90
0
15
30
45
60
75
90
Durée après instauration du sirolimus (jours)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après F. Buron et al., abstract CT05, actualisé
16
SIRILYGRE : effet du sirolimus
sur la balance inflammatoire (2)
● Profil cytokinique: augmentation de l’IL-6 et du TNF-a sans augmentation
compensatrice des cytokines anti-inflammatoires (IL-10)
IL-6 (pg/ml)
TNF-a (pg/ml)
4
IL-10 (pg/ml)
24
20
3
15
18
10
2
12
12
1
5
0
0
0
15
30
45
60
75
90
0
0
15
30
45
60
75
90
0
15
30
45
60
75
90
Durée après instauration du sirolimus (jours)
● Corrélation significative entre les taux d’IL-6 et de TNF-a,
et les manifestations inflammatoires clinicobiologiques dans un modèle
de régression linéaire
 Le sirolimus augmente la synthèse des protéines de l’inflammation responsable
de manifestations cliniques labiles et variables d’un patient à l’autre. Ces résultats
suggèrent que ces effets indésirables pourraient être en partie contrôlés
par l’administration concomitante de corticoïdes
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après F. Buron et al., abstract CT05, actualisé
17
Pronostic des anticorps anti-HLA « naturels » (1)
● Les Ac anti-HLA dits « naturels » sont les Ac détectés chez
des sujets n’ayant jamais eu d’événements immunisants (grossesse,
transfusion ou transplantation)
● Ces Ac sont détectés de façon courante depuis l’utilisation de techniques
de dépistage très sensibles
● Les objectifs de cette étude rétrospective étaient
– d’évaluer l’évolution à 1 an de transplantations rénales réalisées
chez des patients porteurs d’Ac « naturels » spécifiques du donneur
le jour de la greffe
– de comparer un groupe de sujets ayant reçu un protocole pour patients
à haut risque immunologique (groupe HRI, incluant une induction par ATG
[AntiThymocyte Globulins] et des cures d’immunoglobuline i.v., n = 21) à
un groupe historique contrôle (groupe ST, patients transplantés avant la
réalisation systématique de Luminex® single antigen, entre 2005 et 2009,
et dont le sérum de J0 a été testé a posteriori) traité de manière standard
(induction par basiliximab puis trithérapie conventionnelle, n = 20)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Sicard et al., abstract CT06, actualisé
18
Pronostic des anticorps anti-HLA « naturels » (2)
● La survie des patients et des greffons est de 100 % dans les 2 groupes
après un suivi moyen de 23,6 ± 8,1 mois pour le groupe HRI et de 56,5 ± 16,7 mois
pour le groupe ST
● Les résultats des biopsies systématiques à 1 an sont rapportés ci-dessous
Groupe HRI (n = 18)
Groupe ST (n = 15)
p
g
g
0,02
cpt
cpt
NS
FIAT
FIAT
NS
C4d
C4d
0,06
0
1
2
3
+
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Sicard et al., abstract CT06, actualisé
19
Pronostic des anticorps anti-HLA « naturels » (3)
● Rejets aigus à 1 an
30 %
NS
0,025
19 %
Groupe ST
Groupe HRI
10 %
Cliniques
(n = 2)
Cliniques
(n = 2)
Infracliniques
(n = 2)
Rejets aigus humoraux
Cliniques
(n = 3)
Infracliniques
(n = 3)
5%
Cliniques
(n = 1)
Rejets aigus cellulaires
 Conclusion
̶
̶
̶
Évolution favorable, avec une faible incidence du rejet humoral, ce qui peut être lié
à la caractéristique « naturelle » des Ac et/ou à leurs titres souvent faibles (MFI < 3 000) ?
Évolution similaire après induction par thymoglobulines/Ig i.v. versus antirécepteurs
de l’IL-2
Suggère qu’un protocole HRI n’est pas nécessaire chez ces patients, mais nécessite
d’être confirmé par d’autres études
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Sicard et al., abstract CT06, actualisé
20
miR-21 et fibrose interstitielle rénale (1)
● Les microARN (miARN) sont de petits ARN non codants qui régulent
l’expression des gènes à un niveau post-transcriptionnel. Il sont impliqués
dans de très nombreux processus physiologiques et pathologiques
● Ce travail a étudié l’implication du microARN miR-21 dans le développement
des lésions de fibrose interstitielle rénale
● La première étape de ce travail a été d’explorer le profil global d’expression
des miARN dans le modèle d’obstruction urétérale unilatérale et a conduit
à la mise en évidence de la surexpression de miR-21. Dans ce modèle,
miR-21 est surexprimé précocement
Expression relative
miR-21
Le Courrier de la Transplantation
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Sham
J1
J7
J14
J21
J25
SN/SFD 2012 – D’après F. Glowacki et al., abstract CT07, actualisé
21
miR-21 et fibrose interstitielle rénale (2)
● Des expériences complémentaires d’hybridation in situ puis in vitro
dans des fibroblastes en culture ont suggéré que la surexpression
de miR-21 était localisée au niveau des myofibroblastes
● Enfin, l’équipe a cherché si le niveau de miR-21 sérique était associé
à la fibrose du greffon rénal chez des patients transplantés. L’expression
de miR-21 a été évaluée chez 42 transplantés ayant différents grades
de fibrose interstitielle du greffon
Le niveau de miR-21 sérique prédit avec une sensibilité
de 90 % la présence d’une fibrose rénale sévère
Analyse ROC
1,0
5
* p < 0,01
*
Sensibilité
Niveau relatif sérique
Le niveau de miR-21 sérique
est associé à la fibrose du greffon
miR-21
4
3
2
0,8
0,6
0,4
ASC = 0,891
0,2
(IC95 : 0,792-0,989)
1
0,0
0,0
ci1
ci2
Le Courrier de la Transplantation
ci3
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1-spécificité
SN/SFD 2012 – D’après F. Glowacki et al., abstract CT07, actualisé
22
miR-21 et fibrose interstitielle rénale (3)
● Enfin, si le niveau de miR-21 sérique est significativement associé
à la fonction rénale, l’association de miR-21 avec le degré de fibrose
interstitielle demeure un paramètre indépendant de la fonction rénale
en analyse multivariée
 Cette étude identifie miR-21 comme un acteur de la fibrose interstitielle rénale
susceptible de constituer un biomarqueur minimalement invasif de la fibrose
sévère du greffon rénal
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après F. Glowacki et al., abstract CT07, actualisé
Une signature IgG prédictive de la récidive
de hyalinose segmentaire et focale
après la transplantation (1)
23
● La hyalinose segmentaire et focale primitive est caractérisée par un fort
risque de récidive du syndrome néphrotique après transplantation rénale,
touchant environ 30 % des patients transplantés pour la première fois mais
jusqu’à 80 % des patients retransplantés et qui ont perdu leur premier
greffon de récidive
● Il n’existe actuellement aucun outil pour prédire la survenue de cette récidive
● L’objectif de ce travail était de rechercher une signature d’IgG caractéristique
du risque de récidive sur le sérum du patient avant transplantation
● Le profil d’expression des IgG sérique a été évalué par protein microarray
sur le sérum, avant transplantation, de 10 patients qui ont présenté une
récidive après la greffe et de 10 patients qui n’ont pas présenté de récidive
● Un groupe comportant les échantillons de patients indépendants a été utilisé
pour valider les résultats des protein microarrays et évaluer les qualités
prédictives du test
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Delville et al., abstract CI06, actualisé
24
Une signature IgG prédictive de la récidive
de hyalinose segmentaire et focale
après la transplantation (2)
Pas de récidive de HSF
Récidive de HSF
-Log10 (p-value)
● L’analyse par protein
array a montré
151 Ac associés
à la récidive
p = 0,05
Log2 (Fold increase)
● Une étude
d’enrichissement
compartimental montre
que les cibles
de ces Ac sont
surreprésentées
dans le cortex rénal
FSGS : Focal Segmental GlomeruloSclerosis
Le Courrier de la Transplantation
Nombre d’occurrences
parmi 151 protéines cibles
Significativité de
l’enrichissement
Glomérules
42
0,02
Cortex profond
33
0,06
Cortex superficiel
48
0,01
Médullaire profonde
0
0,29
Médullaire superficielle
6
0,17
Pelvis
78
0,02
Papilles
21
0,01
Compartiment
SN/SFD 2012 – D’après M. Delville et al., abstract CI06, actualisé
25
Une signature IgG prédictive de la récidive
de hyalinose segmentaire et focale
après la transplantation (3)
● Un score composite incluant
4 Ac prédisait sur le sérum
avant transplantation la récidive
précoce avec une sensibilité de 74 %
True Positive
Fraction
positifs
de vrais
Proportion
● 10 IgG ont été sélectionnées pour validation par ELISA et ont toutes été
validées par cette seconde technique
1.0
1,0
Anti-CD40 A
0.8
0,8
Anti-CGB5 A
Anti-SNRBP
Composite S
0.6
0,6
0.4
0,4
Score composite
Ac anti-CD40
Ac anti-PTPRO
Ac anti-CGB5
0,2
0.2
0,0
0.0
0.0
0,0
0.2
0,2
0.4
0,4
0.6
0,6
0.8
0,8
1.0
1,0
True Negative
Fraction
Proportion
de vrais
négatifs
 Cette étude apporte pour la première fois un outil capable de prédire le risque
de récidive, qui pourrait donc avoir de grandes implications thérapeutiques.
En outre, cette étude suggère que les LB participent à la physiopathologie
de la hyalinose segmentaire et focale primitive
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Delville et al., abstract CI06, actualisé
Les anticorps anti-HLA spécifiques du donneur
26
fixant le C1q ont-ils une valeur délétère
sur la fonction rénale chez des patients présentant
une néphropathie chronique d’allogreffe ?
● Étude portant sur 18 patients (10 hommes, 8 femmes)
avec une néphropathie chronique de l’allogreffe (NCA) C4d+
● Recherche d’Ac anti-HLA (DSA) fixant le C1q sur 2 sérums à 3 mois
d’intervalle (Luminex® single antigen)
● Seuil de positivité : MFI > 1 500
● Résultats :13 patients DSA C1q+/5 patients DSA C1q-
Délai greffe-biopsie (mois)
Créatininémie (mmol/l) [inclusion]
Durée du suivi (mois)
Créatininémie (mmol/l) [fin de suivi]
Pertes du greffon
DSA C1q+
(13 patients)
DSA C1q(5 patients)
p
61,2 (8-108)
54,4 (15-139)
NS
173 (126-350)
142 (120-180)
NS
38 (7-149)
13 (7-20)
0,25
270 (115-360)
202 (135-400)
0,86
4
1
NS
 Chez les patients atteints d’une NCA confirmée par une étude
anatomopathologique avec présence de dépôts C4d+, la présence
de DSA fixant le C1q ne semble pas influencer négativement l’évolution
de la fonction rénale
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après C. Tinel et al., abstract CI07, actualisé
Évolution de la densité minérale osseuse
et du FGF23 après transplantation rénale (1)
27
● Le FGF23 augmente de façon précoce au cours de la maladie rénale
chronique pour répondre à la rétention phosphatée
● Après transplantation, des taux élevés de FGF23 ont été associés au risque
de mortalité et de perte du greffon (Wolf M, JASN 2011;22(5):956-66)
● Les objectifs de cette étude monocentrique rétrospective portant
sur 166 transplantés consécutifs suivis 1 an (âge 40,0 ± 12,7 ; 62 %
d’hommes ; IMC 24,4 ± 3,8 ; durée de la dialyse 54 ± 108 mois) étaient
– d’évaluer l’évolution des paramètres phosphocalciques et de la densité
minérale osseuse (DMO) après la greffe
– d’évaluer l’évolution du taux de FGF23 et son impact sur la DMO
– de comparer les taux plasmatiques de FGF23 chez les patients
transplantés rénaux et les patients en insuffisance rénale chronique
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Jauréguy et al., abstract CT08, actualisé
28
FGF23 C-ter exprimé en RU/ml
Évolution de la densité minérale osseuse
et du FGF23 après transplantation rénale (2)
● Après la transplantation,
le taux de FGF23 baisse
rapidement
● La DMO aux 3 sites n’était
pas significativement
différente entre M1 et M12
après la greffe
● Analyse multivariée
de l’association du taux
de FGF23 avec les
paramètres cliniques et
paracliniques
10 248
10 000
1 000
357
100
79
49
10
0
J0 M1
M6
M12
Délai post-transplantation
J0
M1
M12
p
p
p
Âge
IMC
Sérum calcium
< 0,0001
Sérum phosphate
< 0,0001
Urine phosphate/créatinine
PTH
0,001
0,003
< 0,0001
0,013
25(OH) vitamine D
GFR (MDRD)
Le Courrier de la Transplantation
< 0,0001
< 0,0001
SN/SFD 2012 – D’après M. Jauréguy et al., abstract CT08, actualisé
29
Évolution de la densité minérale osseuse
et du FGF23 après transplantation rénale (3)
 Comparaison
entre les transplantés et les patients
en insuffisance rénale terminale
Âge (années)
Hommes, n (%)
eGFR, ml/mn/1,73 m2
● Analyse multivariée
de l’association entre le taux
de FGF23 avant la greffe
et les paramètres cliniques
et paracliniques à M12
Patients porteurs
de maladie rénale
chronique
(n = 90)
Transplantés
rénaux à 12 mois
(n = 45)
p
60 ± 13
54 ± 12
0,004
59 (66)
30 (66)
NS
Ln FGF 23
47 ± 15
48 ± 15
NS
p
IMC
Stade de la maladie rénale
chronique, n (%)
Sérum calcium
2
18 (20)
9 (20)
NS
3
62 (69)
32 (71)
NS
4
10 (11)
4 (9)
NS
Phosphate (mmol/l)
1,10 ± 0,21
1,13 ± 0,21
NS
Calcium (mmol/l)
2,36 ± 0,16
2,42 ± 0,15
0,035
PTH (pg/ml)
106 ± 99
131 ± 121
NS
Z-score radius
25(OH) vitamine D (ng/ml)
24 ± 35
21 ± 12
NS
Z-score hanche
FGF23 intact (N < 35 pg/ml)
79 ± 89
-
-
FGF23 C-ter (N < 120 RU/ml)
-
60 ± 63
-
FGF23 ratio (observé/valeur
normale de FGF)
2,3 ± 2,5
0,5 ± 0,6
< 0,001
Le Courrier de la Transplantation
0,013
Sérum phosphate
PTH
25(OH) vitamine D
Urine phosphate/créatinine
Z-score colonne vertébrale
0,046
0,039
SN/SFD 2012 – D’après M. Jauréguy et al., abstract CT08, actualisé
Évolution de la densité minérale osseuse
et du FGF23 après transplantation rénale (4)
30
 Conclusion
– le taux de FGF23 se normalise rapidement après la greffe
– l’évolution de la DMO après 1 an
• est stable malgré une majorité de patients sous corticoïdes
• n’est pas corrélée au FGF23 à J0
• au rachis et à la hanche, est positivement corrélée à la PTH à J0
– une valeur élevée de FGF23 au moment de la greffe est associée
• à la phosphaturie et la calcémie à M12
• à une DMO plus basse au niveau du rachis à M12
– le taux de FGF23 après la greffe est associé
• à une hypophosphatémie et à la phosphaturie à M1
• à une moins bonne fonction rénale à M1 et M12
• à la calcémie à M12
– à niveau égal de fonction rénale, le taux de FGF23 est plus élevé
chez les patients en insuffisance rénale chronique que chez les patients
transplantés
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après M. Jauréguy et al., abstract CT08, actualisé
Caractéristiques et devenir des infections
par le virus de l’hépatite E dans une cohorte
de transplantés rénaux (1)
31
● Des formes d’évolution chronique et de cirrhose hépatique d’apparition
rapide ont récemment été décrites chez les sujets immunodéprimés
● Les données descriptives sont rares en transplantation rénale
● Les objectifs de cette étude monocentrique, conduite sur une période
de 53 mois entre 2007 et 2011 parmi une cohorte de 1 350 transplantés
rénaux suivis au CHU de Marseille étaient :
– de décrire les caractéristiques cliniques, épidémiologiques, biologiques et
virologiques des hépatites E diagnostiquées après transplantation rénale
– de décrire l’évolution des hépatites E en l’absence de traitement antiviral
● Un total de 16 cas d’hépatite E ont été diagnostiqués (1,2 %),
entre 9 et 181 mois après la transplantation (médiane : 49 mois),
uniquement chez des autochtones
● La consommation de charcuterie crue a été identifiée dans 6/16 cas (37 %)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après V. Moal et al., abstract CT09, actualisé
Caractéristiques et devenir des infections
par le virus de l’hépatite E dans une cohorte
de transplantés rénaux (2)
32
● Clinique
– 87,5 % de formes asymptomatiques
– asthénie et ictère dans 12,5 % des cas
● Biologie
– perturbation des tests hépatiques dans 100 % des cas : augmentation
des ALT (alanine aminotransférase) et/ou GGT (gamma GT), le plus
souvent (75 %) modérée (1-5N)
● Virologie
– si la PCR sanguine a donné le diagnostic, 19 % des cas n’avaient pas
d’Ac anti-VHE
– sur 8 biopsies hépatiques réalisées, 1 cirrhose a été diagnostiquée
– aucun facteur démographique, viral ou thérapeutique n’a été associé
à l’apparition ou à la persistance d’une hépatite E
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après V. Moal et al., abstract CT09, actualisé
Caractéristiques et devenir des infections
par le virus de l’hépatite E dans une cohorte
de transplantés rénaux (3)
33
15 cas analysés
Dans 11 cas/12 (91 %),
réduction de la dose
d’immunosuppresseurs
6 HEC/12
persistantes (50 %)
12 HEC/15
3 hépatites aiguës/15 (20 %)
(80 %)
6 HEC/12 guéries (50 %)
(médiane : 39 mois, 17-86)
HEC : hépatite E chronique.
Tous traités
et guéris par la ribavirine
1 rejet aigu
 L’incidence de l’hépatite E est plus élevée dans cette cohorte que dans les données
disponibles. L’évolution vers la forme chronique est fréquente. La guérison peut
survenir dans 50 % des cas après simple diminution de l’immunosuppression
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après V. Moal et al., abstract CT09, actualisé
34
Hungry bone syndrome spontané
après transplantation (1)
● Objectif : décrire 4 patients transplantés rénaux chez lesquels l’évolution
des paramètres du métabolisme minéral et osseux, quantifiés à M3 et M12
après la greffe, suggèrent l’existence d’un hungry bone syndrome spontané
300
PTH (pg/ml)
● La figure ci-contre montre la relation
entre la calcémie ionisée et la PTH
à 3 mois après transplantation,
chez des patients ayant bénéficié
d’une exploration systématique
du métabolisme minéral et osseux
3 mois puis 12 mois après la greffe
HPT
HPT2
200
100
Nx
0
1,0
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
● La figure montre des patients porteurs
Calcémie ionisée (mmol/l)
d’hyperparathyroïdie (HPT) secondaire (points noirs),
mais 4 patients dont la PTH est élevée ont une calcémie ionisée étonnement basse
● Ces 4 patients sont tous des hommes, âgés de 38 à 55 ans, recevant un protocole
sans stéroïde, 2 d’entre eux ayant reçu une transplantation combinée rénale
et pancréatique
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après T. Stehlé et al., abstract CT10, actualisé
35
Hungry bone syndrome spontané
après transplantation (2)
● L’hypothèse d’un transfert osseux de calcium est suggérée par
– l’évolution de la PTH et de la calcémie ionisée entre M3 et M12
1,35
Cai (mmol/l)
PTH (pg/ml)
400
300
200
100
1,30
1,25
1,20
1,15
1,10
0
M3
M3
M12
M12
– l’évolution des marqueurs osseux qui montrent un gain
de minéralisation osseuse
DMO lombaire
DMO fémorale
1,2
1,1
1,0
M3
Le Courrier de la Transplantation
M12
0,8
1,3
1,2
1,1
1,0
0,9
0,8
g/cm2
1,3
g/cm2
g/cm2
1,4
DMO au radius
0,7
0,6
0,5
0,4
M3
M12
M3
M12
SN/SFD 2012 – D’après T. Stehlé et al., abstract CT10, actualisé
36
Hungry bone syndrome spontané
après transplantation (3)
● L’évolution de la minéralisation osseuse est très particulière dans ce groupe
PTH (pg/ml)
300
HPT
HPT2
200
100
Nx
0
1,0
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
Delta DMO lombaire
15
10
5
0
HPT Normaux
Delta DMO fémorale
Pourcentage
15
Pourcentage
Pourcentage
Calcémie ionisée (mmol/l)
10
5
0
HPT Normaux
15
Delta DMO au radius
10
5
0
HPT Normaux
 Une forme minoritaire d’hyperparathyroïdie après transplantation est décrite.
Elle pourrait être sous-estimée et mérite une étude à plus grande échelle
pour en préciser la prévalence, définir les facteurs favorisants, et en évaluer
l’évolution à long terme
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après T. Stehlé et al., abstract CT10, actualisé
Évolution de la composition corporelle
après greffe rénale : étude CORPOS (1)
37
●
●
●
●
●
●
Étude observationnelle monocentrique
Inclusion des patients lors de l’inscription sur la liste
Suivi tous les 6 mois jusqu’à la greffe, puis à M1, M3, M6, M12, M24 après la greffe
41 patients inclus entre 2007 et 2008
Critères d’inclusion : avoir 18 à 66 ans et être en attente d’une première greffe rénale
Évaluations des données cliniques, biologiques, de données nutritionnelles, DEXA
(Dual-Energy X-ray Absorptiometry) et bio-impédancemétrie
● Caractéristiques de la population
– 27 hommes,14 femmes
– âge : 54 ans (27 à 65)
– ancienneté en dialyse : 6 mois (1 à 81 mois)
– IMC (kg/m2) : 24,3 (18,1 à 31,1)
– diabète I/ II : 4,9 %/7,3 %
– corticothérapie au long cours : 14,6 %
● Résultats
– albuminémie corrigée avant greffe et taux stable après greffe
– ascension des valeurs de CRP à M1 après greffe, puis diminution
– apports protidiques stables avant et après greffe (environ 1,1g/kg/j)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après K. Moreau et al., abstract CT11, actualisé
38
Évolution de la composition corporelle
après greffe rénale : étude CORPOS (2)
Évolution de la masse maigre (MM), de la masse cellulaire active (MCA) et de la masse grasse (MG)
MM (kg) et MCA (kg)
70
MG (kg)
31
29
65
p = 0,06
60
p < 0,01
27
55
25
50
23
45
21
40
19
35
17
p = 0,04
30
25
15
Inscription Inscription
+ 12 mois
M1
M6
M12
M24
Inscription
Inscription
+ 12 mois
M1
M6
M12
M24
● Mesure de l’activité physique globale (questionnaire de Baecke) [vie professionnelle, loisir, sport]
● Baisse constante en dialyse et ascension après la greffe (pic à 1 an) essentiellement liée
à une augmentation de l’activité professionnelle (p < 0,01)
● Déterminants de l’évolution précoce de la MM et de la MCA (univariée)
–
–
–
sexe - IMC
avant la greffe : apports énergétiques, apports protéiques et activité physique globale
après la greffe : CRP, apports protéiques, doses cumulée de corticoïdes
● Déterminants de l’évolution précoce de la MM et de la MCA (multivariée)
–
–
sexe - IMC
activité physique globale avant la greffe
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après K. Moreau et al., abstract CT11, actualisé
Suivi des patients greffés rénaux au-delà
de la première année de greffe dans les régions
de France métropolitaine : étude ANTICIPE (1)
39
● Étude observationnelle nationale multicentrique transversale
● Questionnaire rempli par les néphrologues concernant la prise en charge
des patients adultes greffés rénaux vus en consultation durant la semaine
du 4 octobre 2010
● Répartition des patients selon les 7 zones interrégionales de prélèvement
et répartition des greffons (ZIPR)
● Résultats de l’évaluation finale portant sur 1 446 patients
– âge moyen : 52,8 ± 13,8
– 61 % d’hommes
– délai moyen entre la date de l’étude et la date de la transplantation : 6,8 ans ± 6
– première greffe : 87,5 %
– seconde transplantation : 11,5 %
● Répartition des patients selon le DFG (MDRD) : homogène selon les ZIPR
– 26 à 42 % des patients ont un DFG > 60
– 10 à 15 % des patients ont un DFG < 30
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après G. Mourad et al., abstract CT12, actualisé
Suivi des patients greffés rénaux au-delà
de la première année de greffe dans les régions
de France métropolitaine : étude ANTICIPE (2)
40
Traitement par ASE, Hb moyenne et Hb < 10 g/dl
18
16
14
12
10
8
ASE (%)
Hb moyenne
Hb < 10 g
6
4
ASE : agent stimulant
de l’érythropoïèse.
2
0
ZIPR
1
ZIPR
2
ZIPR
3
ZIPR
4
ZIPR
5
ZIPR
6
ZIPR
7
● Les mesures des chiffres de la pression artérielle systolique (PAS) durant la consultation
varient de 130 à 138,5 mmHg selon les régions (p = 0,09)
● Les mesures des chiffres de la pression artérielle diastolique (PAD) durant la consultation
varient de 79 à 80 mmHg selon les régions (p = 0,06)
● Utilisation des bloqueurs du système rénine-angiotensine (SRA) entre 43 et 62 %
des patients selon les régions (p = 0,57)
● Le lieu et le rythme du suivi varient selon les régions (moins de suivi partagé
en région Île-de-France)
● Le suivi partagé n’est effectif que chez 30 à 45 % des patients transplantés
(hors Île-de-France)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après G. Mourad et al., abstract CT12, actualisé
Étude nationale sur les greffes rénale
et cardiaque pour cause d’amylose AL
et de maladie des dépôts d’immunoglobulines
monoclonales (1)
41
● Étude rétrospective (13 centres de transplantation cardiaques et 34 centres
de transplantation rénales) [1988 à 2011]
● Greffe cardiaque et/ou rénale pour amylose AL ou
maladie des dépôts d’immunoglobulines monoclonales (MIDD)
confirmée par une étude anatomopathologique
● Résultats
– 37 patients (39 greffes)
– 18 transplantations cardiaques (17 AL,1 MIDD)
– 21 transplantations rénales (13 AL, 8 MIDD)
Concernant les greffes cardiaques
● Avant transplantation
– âge : 49,6 ans, 59 % d’hommes, 47 % de cas de myélome, délai
diagnostic/greffe : 10,5 mois
– 13 patients ont reçu une chimiothérapie et 3 une greffe
(3 réponses complètes [RC], 5 réponses partielles [RP])
● Après transplantation
– 10 patients ont reçu une chimiothérapie et 3 une greffe (3 RC, 4 RP)
– 6 récidives, 3 décès et aucune perte de greffon (suivi de 32,8 mois)
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après F. Pourreau et al., abstract CT13, actualisé
Étude nationale sur les greffes rénale
et cardiaque pour cause d’amylose AL
et de maladie des dépôts d’immunoglobulines
monoclonales (2)
Concernant les 21 greffes rénales
● Survie des patients
– transplantation cardiaque :
76,4 % (1 an) et 70,5 % (5 ans)
– transplantation rénale :
100 % (1 an) et 92 % (5 ans)
● Réponse hématologique
– influence la survie des patients
– p = 0,12
● Survie globale des greffons :
87 % (1 an) et 75 % (5 ans)
Le Courrier de la Transplantation
42
Amylose AL
(n = 13)
MIDD
(n = 8)
Âge
48,5
45,6
Sexe masculin
46 %
50 %
30,8 %
50 %
Chimio/greffe
12/5
4/4
Réponse (complète/partielle)
6/2
2/1
75,3 mois
72,4 mois
38 mois
89 mois
Chimio/greffe
3/1
3/1
Réponse (complète/partielle)
6/2
4/0
Infections
8
7
Récidives
4
3
Perte du greffon
2
3
Avant transplantation
Myélome
Délai
diagnostic/transplantation
Après transplantation (suivi)
SN/SFD 2012 – D’après F. Pourreau et al., abstract CT13, actualisé
Détermination du traitement optimal
par cholécalciférol chez le patient
transplanté rénal : approche de population (1)
43
● Les modalités de la supplémentation en vitamine D sont mal connues,
en particulier chez le transplanté rénal
● L’objectif de cette étude était de déterminer les modalités de traitement
optimal par une approche de population, fondée sur les données
d’une étude clinique antérieure (Courbebaisse M et al. Kidney Int 2009;
75:646-51), pour obtenir une concentration de 25(OH) vitamine D comprise
entre 30 et 80 ng/ml
● Cette modélisation a été effectuée à partir de 96 patients transplantés
ayant fourni 287 prélèvements sanguins
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après S. Benaboud et al., abstract CT14, actualisé
44
Détermination du traitement optimal
par cholécalciférol chez le patient
transplanté rénal : approche de population (2)
150
25(OH) vitamine D (ng/ml)
● Le modèle optimal pour obtenir
des concentrations sanguines
de 25(OH) vitamine D dans les cibles
comporte 6 administrations
de 100 000 UI à 2 semaines
d’intervalle, relayées par
100 000 UI/mois en phase d’entretien
100
80
30
0
Phase d’entretien
Phase intensive
0
2
4
6
8
10
Mois
 Il s’agit du premier modèle décrivant la cinétique de la 25(OH) vitamine D.
Il a permis de proposer un schéma d’administration adéquat de la vitamine
D3 au cours de la première année suivant la greffe. Ce schéma est
actuellement administré aux patients en traitement d’entretien dans
le cadre de l’étude VITALE
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après S. Benaboud et al., abstract CT14, actualisé
Quantification du virus BK in situ dans la biopsie
rénale : un nouvel outil pour le diagnostic
de la néphropathie à virus BK (1)
45
● Étude rétrospective portant sur la quantification du BK virus par PCR in situ
dans 69 biopsies rénales congelées, provenant de 19 transplantés rénaux
ayant une virémie BK > 3 log/ml : 7 patients ayant une virémie isolée sont
comparés à 12 patients ayant développé une néphropathie à virus BK
● Résultats
– 21 biopsies, incluant 10 biopsies de déclampage et 11 biopsies réalisées
chez les patients avant la positivité de la virémie, ont toutes une PCR
du virus BK in situ négative
– les 12 biopsies ayant porté le diagnostic histologique de néphropathie
à virus BK avaient toutes une PCR du virus BK in situ positive, à un taux
de 7,1 ± 2,3 log/million de cellules
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Brodin-Sartorius et al., abstract AT34, actualisé
Quantification du virus BK in situ dans la biopsie
rénale : un nouvel outil pour le diagnostic
de la néphropathie à virus BK (2)
46
● Groupe néphropathie à virus BK : résultat de la biopsie réalisée de façon systématique
devant la première virémie positive
– chez 5 patients, la biopsie a d’emblée porté le diagnostic de néphropathie à virus BK
– chez 5 patients (figure ci-dessous), la microscopie optique n’a pas porté le diagnostic
de néphropathie à virus BK. Ces 5 patients ont bénéficié d’une deuxième biopsie 8,0 ± 5,8 mois
plus tard, portant le diagnostic de néphropathie à virus BK (flèche rouge)
8
8
P#1
6
6
8
P#5
P#6
6
3
3
3
0
0
0
0
12
24
36
48
60
8
Biopsie portant le diagnostic
de néphropathie à virus BK
P#7
6
3
0
0
12
24
36
48
60
Valeur de la PCR BK in situ,
faite à l’occasion d’une biopsie
Virémie PCR BK
– chez 2 patients, la PCR du virus BK in situ était négative et ces patients ont développé une
néphropathie à virus BK dans un délai de 4,0 ± 1,2 mois
 Groupe virémie à virus BK : 16 biopsies ayant toutes une PCR du virus BK in situ
négative sur un suivi moyen de 13,6 ± 12,9 mois
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Brodin-Sartorius et al., abstract AT34, actualisé
Quantification du virus BK in situ dans la biopsie
rénale : un nouvel outil pour le diagnostic
de la néphropathie à virus BK (3)
47
● Au total, la première biopsie de 14 patients ayant une virémie à virus BK ne portait pas
le diagnostic de NVBK ; 7 patients ont évolué ensuite vers la NVBK (tableau ci-dessous)
NVBK
(n = 7)
Virémie
(n = 7)
140,0 ± 29,0
127,2 ± 53,9
Virémie virus BK (log/ml)
3,8 ± 0,8
3,3 ± 0,7
Délai virémie-biopsie (mois)
0,2 ± 0,5
0,4 ± 0,9
I
0,3 ± 0,5
0,1 ± 0,4
T
0,0 ± 0,0
0,0 ± 0,0
Ci
0,9 ± 1,1
1,2 ± 1,0
1 929 ± 189
1 786 ± 393
Taux résiduel de tacrolimus
9,3 ± 1,7
10,1 ± 2,2
PCR virus BK in situ positive
71 %
0%
Créatinine (µmol/l)
Mycophénolate mofétil (mg/j)
Dans cette étude,
la sensibilité de la biopsie
est de 42 % pour prédire
la NVBK alors que celle de
la PCR in situ est de 83 %
 La PCR du virus BK augmente la sensibilité pour diagnostiquer/prédire la NVBK.
Sa place dans la prise en charge thérapeutique des patients est à évaluer
dans des études prospectives
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après A. Brodin-Sartorius et al., abstract AT34, actualisé
Polymorphisme du gène PD-1, survie
des greffons rénaux et pulmonaires
et cytomégalovirus (1)
48
● Les lymphocytes T cytotoxiques jouent un rôle clé dans la régulation
de la réplication du cytomégalovirus (CMV)
● Le mécanisme d’épuisement clonal, dans lequel la molécule PD-1
(Programmed cell Death-1) est impliquée, peut néanmoins conduire
à la perte de la capacité de prolifération et des fonctions effectrices
des lymphocytes
● L’expression de PD-1 est génétiquement déterminée par le polymorphisme
PD 1.3
● Le génotypage de PD-1 a été effectué dans 2 cohortes de transplantés
rénaux de Tours (1985-1995 et 1996-2008) et dans une cohorte
de transplantés pulmonaires issus de 3 centres
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après P. Gatault et al., abstract AT25, actualisé
49
Polymorphisme du gène PD-1, survie
des greffons rénaux et pulmonaires
et cytomégalovirus (2)
1996 à 2008, n = 827
1992 à 2009, n = 193
A
A
Tous
A
GG
GG
p = 0,04
GG
p = 0,03
A
A
D+
p = 0,019
p = NS
GG
p = 0,004
GG
A
A
GG
D-R-
A
GG
GG
p = 0,014
p = 0,04
Survie des patients
1985 à 1995, n = 293
Survie des greffons censurée pour décès
● Résultat
– l’allèle variant A de PD-1 est
protecteur en transplantation
rénale et pulmonaire. Cette
association n’est retrouvée
que chez les patients
transplantés avec l’organe
d’un donneur séropositif
pour le CMV
GG
A
p = NS
p = NS
Mois après transplantation
 Cette étude est la première à identifier un facteur de risque génétique de survie
des greffons associé au CMV
Le Courrier de la Transplantation
SN/SFD 2012 – D’après P. Gatault et al., abstract AT25, actualisé