Diapositiva 1 - ISIS Malignani

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Transcript Diapositiva 1 - ISIS Malignani

HEROS
LIEUX – NON LIEUX
POUVOIR
CORPS
MYTHE ET PSYCHOLOGIE
MÉTAMORPHOSE :APOLLON ET DAPHNÉ
•
•
L’héritage de la civilisation latine dans
l’identité culturelle et le patrimoine d’une
Europe en construction
Classe 4
ème « A » Lycée Scientifique Albert
Einstein Cervignano del Friuli ITALIE
Roma, magistra artis aedificatoriae
Un parcours pour redécouvrir les
citations et les réinterprétations des
classiques
dans l’architecture et
l’urbanisme
Cisilino Stefano, Fontana Tommaso, Furlan Andrea
Giavedoni Mattia, Montanari Veronica
Lieux et non-lieux
XXe siècle
Architecture et urbanisme du XXe siècle:
Le classique dans la contemporanéité
XVIIIe
siècle
La redécouverte du classique : le néoclassicisme:
I siècle av.J.C.- I
siècle apr.J.C.
Art et architecture de l’époque romaine
Art et architecture de
l’époque romaine
Ie siècle av.J.C.- Ie siècle apr.J.C.
Art et architecture de l’époque
romaine
Les éléments de l’ars aedificatoria romana:
- Les routes
- Les ponts
- Les théâtres et les amphithéâtres
- Les temples
- Les cirques
- Les colonnes commémoratives
- Les arcs triomphales
- Les tracés des villes nouvelles
Techniques de construction
• Maçonnerie de briques et ciment.
- Arc en plein cintre : structure d’origine étrusque,
formée d’une ligne courbe , en demi cercle , qui
permettait de transmettre le poids et la poussée aux
impostes qui reçoivent sa retombée.
• Voûte en berceau ( engendré par un arc en plein
cintre, sa surface est un cylindre continu ).
• Colonnades
Les arcs et les colonnes, ayant une dimension
monumentale, sont utilisés aussi pour célébrer
des exploits militaires, des victoires, des
conquêtes, des grands personnages( p.ex. les
arcs de triomphe, la colonne de Trajan…).
Architecture romaine: Types de constructions
• Le temples :
-
Ils sont situés dans des contextes urbains
-
Ils suivent au départ les modèles étrusques: ils sont à plan rectangulaire et ils s’élèvent sur un podium.
Un escalier extérieur en façade mène au porche, une salle à colonnade ouverte sur l'extérieur, qui
précède la cella intérieure, souvent tripartite et entourée par des colonnes engagées. Le toit est à deux
pans peu inclinés (« toit rampant ») couvert de tuiles en terre cuite. Après l'invasion de la Grèce au IIe
siècle av. J.-Chr., l'influence grecque devient prépondérante : le temple s'étire en longueur, la cella
devient plus étendue que le porche, ses trois pièces cèdent la place à une grande salle unique , enrichie
de niche et absides, qui abrite la ou les statues du dieu.
• La Basilique :
• Elle est un édifice couvert rectangulaire, entouré par des colonnades, terminé par un hémicycle qui
servait de tribunal .Espace public à l'abri des intempéries, point de rencontre, elle occupait également la
fonction de marché.
• Les Thermes :
• Elles constituaient de vastes complexes de loisirs, avec une vaste salle centrale occupée par la palestre
et la piscine , et tout autour des jardins, des salles de spectacle, des bibliothèques, des vestiaires ,des
bains chauds, des bains tièdes, des bains froids, des bibliothèques, des salles de repos ou de
conversation, des portiques pur se promener, des lieux de spectacle, avec des gradins pour accueillir les
spectateurs.
• Les thermes publics n’étaient pas donc seulement des bains publics pour les soins de l’ l'hygiène ,mais
des lieux de rencontre et de détente aussi.
Architecture romaine: Types
de constructions
• Les théâtres :
-
Le premier théâtre en pierre à Rome ne fut bâti qu'en 55 av. J.-C. par Pompée d’après le modèle
grec. Mais la construction des théâtres sur terrain plat est un luxe et une prouesse réservée à la
capitale et à certaines villes des provinces romaines. L’ immense majorité de théâtres romains, à
l'instar des théâtres grecs, sont adossés à une colline.
• Les acteurs jouent devant la scène
l'hémicycle des gradins.
sur une estrade nommée pulpitum, qui vient
fermer
• Les amphithéâtres :
-
Il est un vaste édifice public de forme elliptique, qui comprend une arène, située au-dessous du
niveau du terrain environnant, autour de laquelle se développe une structure appelée cavea ,
formée de volées de gradins étagés, maintenus latéralement par un mur de soutènement
concentrique.
• Les cirques:
-
C’étaient des édifices publics où étaient organisées des courses de chars avec un plan, en forme
de rectangle très allongé ( oblongue) finissant à une des extrémités en un demi-cercle où s’ouvrait
la porte principale, la porta triumphalis, et fermé à l'extrémité opposée par des bâtiments appelés la
ville (oppidum), sous lesquels étaient placées les écuries (carceres) pour les chevaux et les
chars. Un mur bas et étendu (spina) était élevé en long dans l'arène, de manière à la diviser,
comme une barrière, en deux portions distinctes ; et à chacune de ses extrémités était placée une
borne (meta), autour de laquelle tournaient les chars ; la plus proche des écuries s'appelait meta
prima ; la plus éloignée meta secunda.
Urbanisme
Les habitations populaires
• Les plébéiens vivaient dans de petits appartements bondés, à
l’intérieur de bâtiments croulants à plusieurs étages, groupés en
insulae.
•
On accédait aux étages supérieurs (i cenacula) par des escaliers
étroits et raides. Les pièces recevaient la lumière par une cour
intérieure et par les fenêtres ouvertes sur la. Au rez-de-chaussée il y
avaient des magasins et des ateliers artisanaux.
Urbanisme
•
•
Les riches au contraire vivaient
dans les domus, des maisons
vastes de plusieurs pièces affectées
à de différentes fonctions.
Ils
possédaient
aussi
des
résidences tout confort à la
campagne,
appelées
villae,
entourées d’amples porches : là il
se consacraient à l’otium, aux
loisirs, aux activités intellectuelles,
pendant que c’étaient les esclaves
qui s’occupaient des travaux
agricoles et artisanaux.
La sculpture
• À partir d’Auguste la sculpture, comme
l’architecture d’ailleurs, s’acquitta d’une fonction
de propagande politique: celle de célébrer avec
ses œuvres les exploits militaires de l’empereur,
la grandeur de l’empire, la magnanimité de la
famille impériale
• Après la conquête de la Magna Grecia et de la
Grèce les Romains découvrent la sculpture
grecque , en reproduisent ses statues et en
imitent les modèles et les canons.
La peinture
•
Les peintures ornaient des maisons particulières
•
Les fresques étaient peints à l’encaustique, un procédé qui consistait à mettre des pains de cire de différentes
couleurs sur des plaques métalliques chauffées ; puis d'étaler cette cire prélevée sur l'une de ces plaques
avec un pinceau
•
La peinture romaine présente une grande variété de sujets : animaux, natures mortes, scènes de vie
courante, personnages et scènes de la mythologie. Mais elle évoque surtout la vie et les plaisirs de la
campagne et représente des bergers, des troupeaux, des temples rustiques, des maisons de campagne et
des paysages ruraux et montagneux.
•
On peut distinguer quatre période ou styles dans l’évolution de la peinture romaine. La première période est
celle des incrustations :le style se caractérise par une évocation du marbre et par l'utilisation de couleurs vives
la peinture imite le marbre. Dans un second temps s’impose le style architectonique ,qui utilise la perspective
et le trompe-l'œil: les murs sont décorés par de grandes compositions architectoniques avec une technique
qui consiste à mettre des éléments en relief, afin de les faire passer pour réels, par exemple, en dessinant
une colonne qui passera pour un élément de l'architecture du bâtiment où l'œuvre est exposée. La période
des murs réels, la troisième, se caractérise par des décorations plus figuratives et colorées avec une visée
surtout ornementale et présente souvent une grande finesse dans la représentation des scènes généralement
jaunes sur fonds obscurs. La quatrième période est celle du style fantastique qui reprend enfin la perspective
de la deuxième période tout en utilisant d'avantage de couleurs et d'éléments décoratifs.
•
À côté des peintures murales il y a les peintures triomphales: ce sont des peintures que l'on portait dans le
cortège du triomphe après les victoires militaires. Elles représentaient des épisodes de la guerre, les villes et
les régions conquises.
•
L’art du portrait, influencé par les étrusques, se développa surtout dans le contexte des rites funéraires: A
Rome, lors des funérailles des patriciens, des masques de cire peints, les « imagines» étaient portés par des
hommes de même taille que les défunts, au cours d’une procession funèbre, la « pompa ». Ces effigies très
réalistes n’étaient pas déposées dans les tombes, mais restaient chez les vivants.
Le Pantheon: le temple de tous les dieux
Construit en 27 av. J.-C., au début du règne
d’Auguste, par Agrippa, son heritier désigné,
le Panthéon fut détruit par un incendie en 110,
sous Trajan, et il fut entièrement reconstruit
sous le règne de l’empereur Hadrien vers l’an
125
• Il est dédié aux divinités : sa coupole, la
plus grande de toute l’Antiquité (43,3 m de
diamètre à l'intérieur), représente la voûte
du ciel
• L’oculus sommital, renforcé par un cerclage
de bronze, est l’unique source de lumière
directe :il projette un ovale de lumière qui
défile lentement sur les caissons de la
coupole, ajoutant à la magie du lieu avec
ses effets de clair-obscur. C’est la figure du
soleil qui illumine la terre. Et le soleil évoque
Hélios, divinité incarnée par les rois en
Orient: donc si pour Hadrien le Panthéon
devait être le temple de tous les dieux,
d’une religion œcuménique ou syncrétique
ouverte à tous ceux qui dans l’empire
romain n’adoraient pas les vieilles divinités
de Rome, il voulait proclamer en même
temps implicitement le culte impérial et la
supériorité de l’Empereur divinisé sur tous
les autres numina, suivant une tendance
orientalisante
que
continueront
ses
successeurs
 L’édifice est précedé par un pronaos, un portique de
façade qui comporte 16 colonnes corinthiennes
monolithes de granite, à chapiteaux de marbre,
disposées sur trois rangs : huit colonnes en façade
suivies de deux rangs de quatre colonnes. Le pronaos
est surmonté par un fronton surhaussé, et relié à la
rotonde par un bâtiment intermédiaire, e principal sur
le portique, l'autre contre le mur massif qui fait la
transition entre le pronaos et la rotonde livrant
passage de l’un à l’autre par son portail central.
• Intérieurement la rotonde est évidée par
sept exèdres, alternativement semicirculaires et trapézoïdales, bordées par
deux colonnes corinthiennes cannelées et
deux pilastres de marbre jaune: entre les
exèdres sont placées des édicules qui
abritaient des statues sur piédestal ; au
dessus entre deux corniches circulaires, le
décor alterne de fausses fenêtres carrées,
des plaques de marbre de couleur et des
rectangles de porphyre.
• Intérieurement, la voûte est nervurée par 140
caissons en stuc, disposés sur cinq rangées de taille
décroissante qui donnent une impression de légèreté
à toute la structure. Les trous présents dans les
caissons et dans la calotte laissent supposer la
fixation
d’éléments
décoratifs
en
bronze,
probablement des étoiles de bronze, en symbolisme
de la voûte céleste
La coupole, la plus grande de toute l’Antiquité
(43,3 m de diamètre à l'intérieur), a été bâtie en
béton non armé et mortier de pierre ponce pour
alléger son poids. Extérieurement, la partie
supérieure de la coupole était couverte de tuiles
de bronze doré.
Arc de Costantin
• L’Arc de Constantin est un arc de triomphe situé entre le
Colisée et le Palatinà Rome, que fut construit par le
Sénat romain pour commémorer la victoire de Constantin
au Pont Milvius contre Maxence le 28 octobre 312
• L'arc , qui mesure 21,10 m de haut, 25,7 m de large et
7,4 m de profondeur, possède trois baies , encadrées par
quatre colonnes libres et surmontées par un attique
• Le décor de l'arc remploie massivement des fragments de
monuments plus anciens
• Le bas-relief principal est la frise à motif historique qui se
déploie tout autour du monument :elle représente des
épisodes de la campagne italienne de Constantin contre
Maxence
• Sur les petits côtés de l'arc sont placés des médaillons
qui représentent les chariots du Soleil levant sur le côté
est, et de la Lune sur le côté Ouest.
• Au sommet de chacune des six colonnes encadrant les
baies, se trouve une statue de prisonnier dace,
probablement prise au Forum de Trajan
• Les écoinçons de l'arc central sont décorés de reliefs de
Victoire portant un trophée, tandis que ceux des arcs
secondaires présentent des personnifications de fleuves
Le Circus Maximus
• Le Circus Maximus (en italien, Circo Massimo) est un immense
édifice public de Rome, situé entre le Palatin et l'Aventin, où étaient
organisées des courses de chars: mais il était utilisé aussi comme
siège de marchés des rites religieux, de jeux et de compétitions
sportives .
• Ce fût Jules César, en -46, qui ordonna un réaménagement important
du cirque , en dotant les gradins (cavea) de fauteuils pour tous les
spectateurs, et en agrandissant le cirque ,qui atteignit 600 mètres de
long sur 200 de large pour 250 000 spectateurs.
• Vers 10, l'empereur Auguste y fait ériger le premier obélisque : cet
obélisque, élevé à l’honneur de Ramsès II a Héliopolis en Égypte ,a
été aujourd'hui déplacé sur la piazza del Popolo
• En 549 eut lieu la dernière course, organisée par Totila, après laquelle
le Circus Maximus fut abandonné et tomba en ruine.
• L’enceinte extérieure était constituée de trois
ordres , dont l’inférieure était formée d’arcades
• La cavea reposait sur des structures en
maçonnerie qui abritaient les passages et les
escaliers pour atteindre les gradins , les pièces
de service et les boutiques ouvertes sur la rue.
• Les arènes étaient au début entourées par un
“Euripe” (canal) large de presque 3 m, plus tard
éliminé.
• Côté sud s’élevait une tourelle médiévale
dénommée "della Moletta" , qu’ appartenait aux
Frangipane.
• La spina était décorée par des statues, des
édicules, des petits temples : une barre avec 7
œufs et 7 dauphins , d’où de l’eau jaillissait, était
utilisée pour compter les tours de la course: on
tournait un œuf ou un dauphin, chaque fois le
quadrige passait une des deux meta.
• Dans les arènes se déroulaient des naumachiae
aussi : les arènes étaient inondées par les eaux
du Tibre, et des batailles navales y étaient
simulées (navalia proelia)
• Les douze carceres , qui étaient situés dans le
petit-côté cour rectiligne , étaient disposés en
biais pour permettre l’alignement au départ, et
étaient dotés d’un mécanisme qui en commandait
l’ouverture simultanée.
La redécouverte du classique: le
néoclassicisme
Le Néoclassicisme
• Le néoclassicisme est un mouvement
artistique qui préconise un retour à la vertu et
à la simplicité de l'antique après les excès
du baroque et les frivolités du rococo.
• Harmonie des proportions, prédilection pour
la colonne et le fronton ,usage d'ornements
sculptés inspirés de l'antique caractérisent
l’architecture néoclassique.
L’église de la Madeleine
• L’église de la Madeleine constitue une parfaite illustration du style architectural
néoclassique : inspirée de l'architecture gréco-romaine, elle est quasiment,
pour ce qui est de l'aspect extérieur, une restitution de l'Olympieion à Athènes.
• L’église de la Madeleine est un temple périptère, avec les deux façades
opposées identiques, constituées chacune d’un portique octostyle surmonté
d’un fronton décoré.
Basilique de Saint François de Paule
• L'église , pour son plan circulaire, n'est pas sans rappeler le Panthéon de Rome.
La façade est précédée d'un narthex reposant sur six colonnes et deux pilastres
ioniques qui soutiennent une architrave surmonté d'un tympan ,au sommet
duquel sont situées les statues représentant La Religion entre saint François de
Paule et saint Ferdinand .
• La Basilique est surmontée de trois dômes et semble embrasser, par les ailes
des colonnades qui la côtoient ,la Place sur la quelle elle s’ouvre
Le palais royal de Caserte
• L'édifice présente une implantation architectonique régulière, avec
une longue façade , au milieu de laquelle , dans un corps légèrement
saillant ,encadré par 6 colonnes dorique, s’ouvre le portail principal.
• Le somptueux palais, qui est la plus grande résidence royale dans le
monde, a des formes sobres, rigoureuses et harmonieuses , qui
correspondent à une conception cohérente et unitaire.
Le XXe siècle: tableau
historique-artistique
1900- 1918
Industrialisation fin XIXe siècle → diffusion
de produits standard → les artistes
s'opposent à l’homologation de la vie → et
prônent le retour à la nature, comme source
d’inspiration
1918 - 1945
Les régimes totalitaires s’imposent
(nazisme, fascisme, franquisme) →
par une architecture monumentale
et essentielle ils veulent transmettre
une idée d’austérité et puissance
Art Nouveau
Architecture
rationaliste)
1945 - 2000
Troisième
révolution
industrielle→
développement
technologique
et
diffusion des télécommunications→ la
modernité
“efface”
le
passé→
immeubles
à
l’avant-garde,
technologiquement avancés
Architecture “hightech”
Le classique au XXe siècle
Les événements historiques provoquent
une profond changement dans la
conception de l’art
Relecture du code classique
Néoclassicism
e américain
Monumentalisme
Postmodernisme
Neoclassicisme américain
• Style
récurrent
dans
les
immeubles
gouvernementaux et dans les monuments
commémoratifs
• Redécouverte du classique pour souligner la
haute fonction de l’édifice et la puissance de la
Nation
• Redécouverte du classique pour affirmer la
dignité historique de la Nation
• Conception de l’art comme imitation (les
bâtiments sont hors contexte)
Le Lincoln Memorial est un grand
bâtiment de marbre blanc à la
forme d'un temple dorique grec.
Lincoln Memorial, Washington DC (1914-1922)
Ce style a été choisi pour sa facilité
de construction( → pragmatisme
américain)
L‘édifice semble s’inspirer de l’
l'ancien temple de Zeus de
Olympie en Grèce , mais le modèle
a été imité sans trop se soucier
d’une adhésion fidèle au modèle .
Palais de la Bourse, New York
(1901-1903)
Majesté et harmonie de la construction→
le classique pour transmettre une idée
de puissance et stabilité
Les représentations symboliques dans le
tympan (Integrity Protecting the Works of
Man) → le classique sert d’encadrement
au progresse
La ville de Washington DC
DC
Créée pour accueillir le gouvernement et les institutions fédérales des
États-Unis, Washington fut conçue minutieusement pour lui donner
une certaine grandeur notamment en termes d'architecture et
d'urbanisme. Georges Washington confia alors l'élaboration des plans
de la ville à Pierre l'Enfant, un ingénieur d'origine française qui avait
combattu à ses côtés. Ce dernier s'inspira alors des plans des
ancienne villes européennes d’origine romaine pour donner à la
nouvelle capitale un certain éclat.
Comme les villes créées par les Romains Washington aussi a un plan
quadrillé, avec les deux axes principaux qui se croisent
perpendiculairement près du centre de la ville, où se trouve le Capitole
Cette reprise de l’urbanisme romaine a une valeur
symbolique
Elle démontre la volonté d’inspirer le nouvel état, dont
Washington était la capital, aux principes d’ordre et
rationalité sur lesquels l’empire romain se fondait.
Turin
Monumentalisme
• Le monumentalisme est un mouvement
architectonique proche du rationalisme , qu’on a
défini comme un “Néoclassicisme simplifié” →
tout décor est éliminé au profit de la
fonctionnalité
• Il met en valeur l’aspect scénographique des
bâtiments et en agrandit les dimensions pour
célébrer la puissance et la majesté de la Nation
• Les lignes essentielles des constructions
renvoient à une idée d’austérité et éternité → le
monumentalisme est utilisé par les régimes
totalitaires dans un but de propagande politique
Palais de la civilisation italienne (Palazzo della Civiltà Italiana) ou
Palais de la civilisation du travail (Palazzo della Civiltà del Lavoro)
Ce monument en forme de cube blanc colossal, construit entre
1938 et 1940, qui fait référence au monumentalisme, en même
temps qu’au rationalisme, s’inspire de l’ l’architecture romaine,
dont on utilise les même matériaux (le travertin p.ex.) et dont les
structures et le dessin ( la suite des arcs) sont ici repris dans une
forme simplifiée et essentielle ( de là le nom de Colisée carré
avec lequel on désigne souvent l’œuvre).
La modernité n’efface pas l’antiquité classique, mais la réutilise
pour atteindre ses buts.
L’Italie fasciste est présentée comme l’héritière légitime de
l’Empire Romain
Le Stade des marbres (Stadio dei Marmi)
Le Stade des marbres (Stadio dei Marmi) pouvant accueillir 20.
000 spectateurs, est entouré de 64 statues colossales d'athlètes
en marbre blanc de Carrare données par les provinces italiennes
Le régime fasciste revalorise l'activité physique et les sports → le
canon de la beauté personnifié par les célèbres statues grécoromaines qui représentent les hommes par des corps très secs,
musclés et volumineux est proposé aux jeunes comme un modèle.
Ce n’est pas par hasard d’ailleurs que le stade est tout près de
l’Académie Fasciste de l’éducation Physique
Welthauptstadt Germania, c'est-à-dire
Germania, capitale du monde, est le
nom donné au projet de reconstruction
urbanistique et architectural de Berlin
souhaité par Adolf Hitler.
C’est Albert Speer, « le premier architecte
du Troisième Reich » , nommé « Inspecteur
général
de
la
Construction
»
(Generalbauinspektor ) que fut chargé de la
transformation de la capitale du Reich. La
Grande Halle du Peuple ou Grand Dôme
devait rappeler le Capitole de Washington et
Saint Pierre de Rome, tout en les
surpassant. Mais à certains égards, ce
bâtiment s'inspirait aussi du Panthéon de
Rome. La Volkshalle
est un exemple
d’architecture monumentale: Sa coupole
devait reposer sur un socle carré de 315
mètres de côté et sa hauteur totale de 290
mètres. Le Dôme aurait eu une coloration
verte, car il aurait été couvert de plaques de
cuivre platiné et il aurait été surmonté d'une
lanterne vitrée de 40 mètres de haut,
réalisée dans une construction métallique
légère.
Pantheon, Roma
Au-dessus
de
cette
lanterne,
devait
se
trouver un aigle tenant
une croix gammée que
Hitler fit remplacer par un
globe terrestre: c’était le
symbole de la puissance
allemande, de la volonté
du régime de dominer le
monde. L’aigle impérial
était une claire allusion à
l’Empire romain et au
Saint-Empire
romain
germanique
Aigle romain
Via Triumphalis, Welthauptstadt
Germania
La Via Triumphalis était la grande
avenue centrale, tracée selon un
axe nord-sud qui devait
se
terminer par la Königs platz,
rebaptisée Adolf-Hitler-Platz. Celleci devait abriter les bâtiments du
pouvoir central : la chancellerie du
Reich, avec les appartements
privés d'Hitler, le Reichstag, l'OKW
et surtout la Halle du Peuple. La via
Triumphalis et l’arc de triomphe qui
ouvrait
la
grande
avenue
représentent d’autres références à
l’urbanisme romain
Postmodernisme
• Le postmodernisme désigne un mouvement artistique,
théorisé par le critique d'art Charles Jencks, qui engage une
rupture avec le mythes du progresse , incite à un retour aux
compositions et aux motifs empruntés au passé, et prône les
raisons d’un éclectisme s'appuyant sur un regard nouveau
portant aussi bien sur la culture populaire que sur la culture
savante (le « néoclassique »). Ainsi le postmodernisme utilise
des éléments décoratifs empruntés à l'art classique ou antique
(colonnes, frontons, etc.) mais ses œuvres se présentent
souvent comme un collage d'éléments hétéroclites sans souci
d'harmonie et de cohérence, tout à fait décontextualisés par
rapport au milieu sociale, politique et géographique.
Caesars Palace, Las Vegas (1962-1966)
L'hôtel s'inspire du thème Romain. C'est le général et homme
politique Jules César qui a donné son nom à l'hôtel (Caesars
Palace). Les cinq tours dont l’hôtel est composé ( La Palace
Tower,l'Augustus Tower ,la Centurion Tower, la Forum Tower
et la Roman Tower ) ont elles aussi des noms qui font
référence à la civilisation romaine.
Toute la construction est fortement pénétrée d'éléments
décoratifs classiques, comme des tympans, des colonnes ,
des faisceaux du licteur (en latin : fasces lictoriae) , mais tous
sont utilisés hors de contexte, et donc privés de leur
signification originaire
Place d’Italie, Nouvelle Orléans
(1976-1979)
Le classicisme associé à la modernité: des
arcs et de colonnades illuminés par des
lumières au néon → l’éclectisme et la volonté
d’ épater prévalent sur la cohérence
Las Vegas
Boulevard,
Las Vegas
La ville de Las Vegas a
un plan à échiquier,
comme less anciennes
villes
Las Vegas Boulevard
est un de deux axes
principaux de la ville
Las Vegas Boulevard est un autre exemple de l’éclectisme postmoderne .Les éléments
classiques sont ici employés comme des citations hors contexte: ils sont associés à des
éléments modernes , comme les lumières au néon, dans le seul but causer de
l’étonnement
L’emploi du classique dans
l’architecture du XXe siècle:
conclusions
• Première moitié du XXe siècle : on reprend le
classique pour transmettre une idée de puissance
et grandeur → mais on fait référence à l’architecture
romaine avec un scrupule de fidélité historique
(Colisée carré)
• Deuxième moitié du XXe siècle : le classique
devient une source à laquelle puiser des citations,
qu’on utilise hors contexte → sans aucun scrupule
philologique , sans aucun sens historique→ le
classique devient un réservoir d’éléments
stéréotypés à remployer
Lieux et non-lieux
• « Si un lieu peut se définir comme identitaire,
relationnel et historique, un espace qui ne
peut se définir ni comme identitaire, ni
comme relationnel, ni comme historique
définira
un
non-lieu.
»”
Marc Augé, Non-lieux, introduction à une
anthropologie de la surmodernité, La Librairie du
XXe siècle, Seuil, p. 100.
Passé et présent
La valeur des lieux change dans le temps
Pourquoi est-ce un lieu?
car c’est un lieu de rencontre d’une
grande importance culturelle et sociale
•car ça relie les lieux les plus importants pour
la communauté
La Voie Sacrée (Via Sacra en latin, ou
Summa Sacra Via)
• car la communauté associe à ce lieu une
signification bien définie
Pourquoi est-ce un non –lieu ?
• car c’est un espace qui abrite des hôtels et des
lieux de loisirs
• car c’est un espace sans aucune importance
sociale , seulement finalisé à exploiter les vices et
les désirs des gens pour en obtenir des bénéfices
•Car c’est le symbole d’une société qui a fait de la
consommation un article de foi
Las Vegas boulevard
Les lieux de l’époque classique
•Le forum romain
•C’est le centre de la ville
•C’est le lieu de la vie politique et
sociale
•C’est un lieu de rencontre et débat
•C’est le symbole d’une civilisation
Le forum fut le centre de la vie publique à Rome pour plus d’un millénaire . Au fil des
siècles plusieurs monuments y furent bâtis: tout d’abord les édifices pour les activités
politiques religieuses et commerciales , ensuite, durant le siècle av.J.C. les basiliques
civiles , où des fonctions administratives, juridiques et des activités sociales se
déroulaient.
" Il importe que la grandeur des places publiques soit
Le forum devient le point de
répère de toute une civilisation
proportionnée au nombre des habitants, pour qu'elles ne
soient pas trop petites, si elles doivent être fréquentées
par beaucoup de personnes; trop grandes, s'il ne doit s'y
en rendre qu'un petit nombre. On en détermine la
largeur, en divisant la longueur en trois parties, dont on
lui donne deux. Cette forme oblongue offrira plus de
commodité
pour
les
spectacles.“Vitruve
De
l'architecture. LIVRE CINQUIÈME.
Non-lieux dans le présent
Il y a une référence à César comme symbole de
puissance et richesse.
C’est un monument à la consommation
C’est la reconstruction d’un temple romain ,
avec ses colonnes et ses statues.
Caesars Palace, Las Vegas
L’utilisation des éléments classique, puisés
dans l'ensemble du répertoire architectural
néoclassique, a une valeur purement décorative
, dans le but d’évoquer la gradeur de l’époque
classique, et l’idée de luxe , faste et
magnificence qu’y sont associés.
C’est
une
association
incohérente
d’éléments, de matériaux et de décorations
peu fidèles au style classique , assemblés
selon une conception superficielle de
l’antiquité
Lieux dans le présent
• C’est un point de repère pour la
communauté, doté de signification sociale et
historique
• C’est une réinterprétation de l’arc de
triomphe classique
Grande Arche de la Fraternité,
Paris
•Symbole de puissance, victoire, ordre dans
l’antiquité l’arc de triomphe est approché des
terme
«fraternité», qui avec la liberté et
l’égalité est une des valeurs fondatrices de la
France révolutionnaire et républicaine
Même les anciennes techniques de
construction sont renouvelées par
l’utilisation des nouveaux matériaux et
un nouveau design