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Conscience et
représentationnalisme
Magistère de philosophie contemporaine
Atelier d'introduction à la philosophie de l'esprit
Deux dimensions du mental
Qualia
Représentationnel/
expériences
perceptives
intentionnel
imagerie mentale
certaines émotions
Nonreprésentationnel/ sensations brutes,
douleurs, humeurs
non-intentionnel
Pas de Qualia
croyances, désirs,
intentions, pensée
conceptuelle
le monde
purement
physique
Deux types distincts de propriétés des états mentaux: propriétés
qualitatives (ou phénoménales) et propriétés représentationnelles.
Démystifier la conscience phénoménale:
les stratégies représentationnelles
Les approches représentationnelles ne nient pas l'existence de
la conscience phénoménale ou des qualia mais nient leur
irréductibilité.
La conscience phénoménale est un type de fait
représentationnel.
Deux types d'approches représentationnelles: verticale et
horizontale
Stratégie verticale: rendre compte de la conscience
phénoménale en termes métareprésentationnels
Stratégie horizontale: montrer que les propriétés qualitatives
de nos expériences ne sont rien d'autre que des propriétés
représentationnelles.
Quelques rappels terminologiques
Etat de conscience: Cette notion renvoie à l'usage que l'on fait
du mot conscient lorsque l'on dit d'un organisme qu'il est
conscient. (creature-consciousness)
Un organisme peut être dit conscient en un sens intransitif s'il est en
état d'éveil et réceptif aux stimulations externes ( endormi, évanoui,
dans le coma, …)
Un organisme peut-être dite transitivement conscient s'il est conscient
de quelque chose qu'il perçoit ou conçoit.
Etat conscient: On peut aussi dire d'un état mental qu'il est
conscient (state-consciousness) et distinguer des pensées,
croyances ou désirs conscients ou inconscients. On peut se
demander s'il existe des sensations ou perceptions
inconscientes.
Si un état mental est conscient, il est intransitivement conscient.
Questions pour les théories
représentationnelles
Qu'est-ce qui distingue les états mentaux
intransitivement conscients de ceux qui ne le sont pas?
Quel est exactement le rapport entre le fait qu'une
personne soit transitivement consciente de quelque
chose et le fait qu'un état mental soit intransitivement
conscient?
Les théories horizontales et verticales n'apportent pas
exactement les mêmes réponses à ces questions.
Théories métareprésentationnelles
de la conscience phénoménale
La stratégie générale: Une croyance, une perception ou une
douleur ne sont conscientes que pour autant que le sujet a
simultanément une représentation d'ordre supérieur de cet état
mental de premier ordre.
"Conscious states are simply mental states we are conscious
of being in. And, in general, our being conscious of something
is just a matter of having a thought of some sort about it.
Accordingly, it is natural to identify a mental state's being
conscious with one's having a roughly contemporaneous
thought that one is in that mental state" (Rosenthal)
Théories métareprésentationnelles
de la conscience phénoménale
Principe du lien entre conscience individuelle transitive et
conscience d'état intransitive: Un état mental M chez un sujet
S est un état conscient si et seulement si S a conscience de M.
Principe méta-représentationnel: Un sujet S a conscience de M
si et seulement si il est dans un état mental (d'ordre supérieur)
M' qui représente M ou le fait que S est dans l'état M.
HOP et HOT
On peut distinguer deux types d'approches métareprésentationnelles, selon
qu'elles considèrent que les métareprésentations qui sont impliquées
lorsqu'un état est conscient sont :
des pensées d'ordre supérieur (Higher-Order Thoughts HOT)
des perceptions (ou expériences) d'ordre supérieur (Higher-Order
Perceptions HOP). Locke: "Consciousness is the perception of what
passes in man's own mind".
Version HOT: pour qu'une expérience d'un sujet soit consciente, il faut que
le sujet croit, sache, juge ou se représente conceptuellement d'une manière
ou d'une autre cette expérience (Armstrong, Lycan)
Version HOP: une expérience est consciente si nous en avons une
perception (et donc une expérience) d'ordre supérieur.Il n'est pas
nécessaire que nous ayons une représentation conceptuelle de cette
expérience. On peut donc avoir conscience d'une expérience sans savoir
ou croire qu'il s'agit d'une expérience (Rosenthal).
Objections à la stratégie métareprésentationnelle
Objection 1: Y-a-t-il un sens à parler de douleurs ou de sensations
inconscientes?
Une théorie métareprésentationnelle opère une distinction entre un état
mental et une représentation d'ordre supérieur de cet état qui permet qu'il
soit conscient. Elle doit donc admettre que les états mentaux expérientiels
qui ne sont pas accompagnés de métareprésentations sont inconscients.
Or l'idée de sensations, perceptions ou douleurs inconscientes paraît
contre-intuitive.
Réponse:
(a) Du point de vue de l'expérience ordinaire, l'existence de sensations
inconscientes n'est pas si dénuée de plausibilité.
(b) L'idée de sensations ou douleurs inconscientes n'est incohérente que si
l'on suppose que ces états ont purement qualitatifs (qu'il n'y a rien d'autre
dans une douleur ou une sensation que l'effet que cela fait). Si on admet
qu'elles ont aussi des propriétés représen-tationnelles ou un rôle
fonctionnel, l'idée n'est plus incohérente.
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Objections à la stratégie métareprésentationnelle
Objection 2: Il n'est pas suffisant qu'une personne forme une
pensée d'ordre supérieur sur un état mental de premier ordre
pour que celui-ci puisse être dit conscient.
Supposons que je sois en colère, mais n'en aie pas conscience
et qu'observant mon comportement vous me disiez que je suis
en colère. Ayant confiance en votre jugement, je vous crois,
pourtant je n'éprouve toujours pas consciemment de colère.
Dans ce cas je suis conscient que je suis en colère, mais ma
colère n'est pas un état conscient.
Réponse (Rosenthal): Les états conscients sont des états dont
nous sommes introspectivement conscients; la conscience
introspective ne reposant ni sur des inférences (conscientes) ni
sur des observations.
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Objections à la stratégie métareprésentationnelle
Objection 3: contre versions HOP de la théorie métareprésentationnelle
Supposons qu'un sujet S soit assis à son bureau avec juste en face de lui
une tasse de café. Toutes les conditions sont normales, S va se trouver
dans un état visuel V [tasse droit devant]
Selon la théorie HOP, S aura une expérience visuelle consciente s'il a une
perception de second-ordre de son état visuel V.
En quoi le fait pour S d'avoir une perception (donc une expérience) de
second ordre de son état visuel V dont le contenu est [tasse droit devant]
consiste-t-il?
3 options:
1. S a expérience de la tasse devant lui, tout simplement
2. S. a l'expérience de son état visuel V (de V en tant que l'état interne qui
est le véhicule de la représentation de la tasse)
3. S a l'expérience du fait qu'il a un état visuel V, qui a pour contenu [tasse
droit devant]
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Objections à la stratégie métareprésentationnelle
Objection 3 (suite):
Selon l'option 1, S a expérience de la tasse devant lui, tout simplement.
Cette option n'est pas acceptable par les partisans de HOT puisqu'elle
abolit la distinction entre perception de premier ordre et perception de
second ordre
Selon l'option 2, c'est l'objet interne (l'état visuel S) qui est l'objet de la
perception d'ordre supérieur. Si l'on est matérialiste, cela revient à
considérer que les objets de la perception d'ordre supérieur sont des états
cérébraux et leurs propriétés physiques intrinsèques. Mais une perception
d'un état cérébral, même si celui-ci est le véhicule d'une expérience
visuelle, ne produit pas une expérience de cette expérience en tant
qu'expérience.
Selon l'option 3, le sujet devient conscient de son état visuel en formant
une pensée sur ce dont il fait l'expérience, mais si l'on choisit cette option,
HOP ne se distingue plus de HOT.
Objections à la stratégie métareprésentationnelle
Objection 4: contre versions HOT de la théorie métareprésentationnelle.
Intuitivement, nous sommes enclins à accorder une conscience
phénoménale à des créatures auxquelles nous ne voudrions pas attribuer
de capacités conceptuelles ou de capacités métareprésentationnelles
(jeunes enfants, animaux).
Selon des travaux récents en psychologie du développement, les enfants
ne commencent à être capables de former les notions de pensées et
d'expériences et à comprendre ce qu'est une représentation que vers la fin
de la troisième année. Autrement dit, avant cet âge, ils ne sont pas
capables de se représenter conceptuellement eux-mêmes comme
possesseurs de perceptions ou de croyances.
Selon la théorie métareprésentationnelle, il faudrait en conclure qu'ils n'ont
pas encore d'états mentaux ou d'expériences conscientes.
Les expériences d'un enfant de 2 ans sont-elles vraiment
fondamentalement différentes de celles d'un enfant de 4 ans ?
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Les théories représentationnalistes horizontales
(Dretske, Tye)
Les théories représentationnalistes "horizontales" soutiennent
que les propriétés phénoménales ne sont rien d'autre qu'une
variété particulière de propriétés représentationnelles.
"All mental facts are representational facts, the quality of
experience, how things appear to us at the sensory level, is
constituted by the properties things are represented as having.
My experience of an object is the totality of ways tht objects
appears to me, and the ways an object appears to me is the
way my senses represent it." (Dretske, 1995)
"Phenomenally conscious states are essentially
representational states of a certain sort." (Tye, 1995)
Les théories représentationnalistes horizontales
(Dretske, Tye)
Deux tâches pour le représentationnaliste:
Argumenter de manière convaincante en faveur de l'idée que
les états qualitatifs sont des états représentationnels
Préciser quelles sortes de représentations sont constitutives
de l'expérience consciente.
Arguments en faveur du caractère
représentationnel des qualia
Argument tiré de l'introspection: diaphanéité des
expériences. L'expérience visuelle est transparente
ou diaphane au sens où lorsque nous portons notre
attention sur notre expérience plutôt que sur son objet,
nous ne découvrons pas des qualités nouvelles, mais
toujours des propriétés de l'objet. Ceci suggère que
les propriétés qualitatives ne sont rien d'autre que des
propriétés représentationnelles des objets perçus.
Arguments en faveur du caractère
représentationnel des qualia
Argument tiré de l'intensionnalité des expériences
perceptives. Le langage que nous utilisons pour
décrire la manière dont les choses nous apparaissent
est intensionnel. Une théorie représentationnelle de
l'expérience nous permet de rendre compte de cette
intensionnalité et de la distinction entre ce dont nous
avons l'expérience et la manière dont nous en avons
l'expérience.
Intensionnalité des expériences perceptives
2 critères de l'intensionnalité:
(1) On ne peut pas toujours effectuer une généralisation
existentielle
Pour que je ressente une douleur dans le pied droit, il n'est pas
nécessaire que j'ai un pied droit. Ma douleur peut être une
douleur dans un membre fantôme.
(2) On ne peut pas toujours opérer une substitution salva
veritate de constituants coréférentiels
Si je vis dans un monde où toutes les choses violettes et elles
seules sont vénéneuses, il n'en demeure pas moins qu'un
objet que je vois comme violet, je ne vois pas pour autant
comme vénéneux (au sens phénoménal de voir).
Quels types de représentations?
Toutes les représentations ne donnent pas lieu à une expérience
phénoménale. Qu'est-ce qui caractérise les représentations
constitutives de cette expérience?
L'expérience est une forme non-conceptuelle de représentation
Conscience des choses et conscience des faits
Conscience de choses: Une personne ou un animal peut
entendre quelqu'un jouer du piano ou sentir une odeur de
caoutchouc brûlé, sans savoir, croire ou juger que quelqu'un
joue du piano ou que du caoutchouc brûle
Cette personne ou cet animal ont conscience du son du piano
ou de l'odeur de caoutchouc (objets, événements), mais n'ont
conscience du fait que quelqu'un joue du piano ou du fait que du
caoutchouc brûle.
Quels types de représentations?
Inversement une personne peut croire que quelqu'un joue du
piano sans entendre ou voir cette personne jouant du piano.
Cette personne a conscience du fait que quelqu'un joue du
piano, mais n'a pas conscience du son du piano.
La conscience des faits implique la mise en œuvre de concepts
La conscience des choses (objets, propriétés, événements),
n'implique pas la possession de concepts ou la formation de
jugements.
La conscience phénoménale doit être identifiée à la conscience
des choses et non à la conscience des faits. Elle est
indépendante des capacités conceptuelles et des capacités
cognitives de haut niveau des individus et correspond à la
dimension purement sensorielle de notre expérience du monde.
Représentations conceptuelles et
représentations sensorielles
Selon la théorie de la représentation développée par Dretske:
1. Les représentations sont des états qui ont une fonction
d'indication.
2. Les représentations mentales ont des fonctions d'indication
naturelles.
3. Les représentations sensorielles ont des fonctions d'indication
naturelles systémiques, phylogénétiquement déterminées et
fixes.
4. Les représentations conceptuelles ont des fonctions
d'indication naturelles acquises. Elles sont ontologiquement
déterminées et, par l'apprentissage, peuvent se modifier.
5. Les propriétés phénoménales de l'expérience sont les
propriétés représentationnelles sensorielles
Quelles représentations systémiques?
Dretske: "Experiences are to be identified with states whose
representational properties are systemic… As a result, experiences have
their representational content fixed by the functions of the sensory
systems of which they are states… The quality of a sensory state — how
things look, sound, and feel at the most basic (phenomenal) level — is
thus determined phylogenetically."
Objection: Il ne suffit pas qu'une propriété représentationnelle d'un
système soit systémique pour qu'elle soit un déterminant de l'expérience
phénoménale.
Réponse de Dretske et Tye: Les représentations systémiques
constitutives de l'expérience phénoménale sont celles dont la fonction est
de fournir des informations à un système cognitif en vue d'une calibration
et d'une utilisation dans le contrôle et la régulation du comportement.
Conséquence: un système qui n'aurait pas la capacité de former des
croyances et des désirs n'aurait pas de conscience phénoménale.
Différences entre théories représentationnelles
horizontales et verticales
Conscience phénoménale: Dans les théories
représentationnelles horizontales, la conscience phénoménale
ne dépend pas de capacités méta-représentationnelles, elle
consiste en représentations d'un certain type (les
représentations systémiques dont la fonction est de fournir de
l'information au système cognitif.)
Différences entre théories représentationnelles
horizontales et verticales
États conscients:
Selon les méta-représentationnalistes, un état conscient est un état
dans lequel nous sommes conscients de nous trouver.
Selon Dretske:
Si S a conscience d'une chose ou d'un fait, S est dans un état conscient.
Si j'ai conscience d'une odeur de caoutchouc brûlé, j'ai une perception consciente.
Si j'ai conscience du fait que du caoutchouc brûle, j'ai une croyance consciente.
Mais dire d'un état que c'est un état conscient n'est pas dire que nous
sommes conscients de cet état, c'est dire qu'il s'agit d'un état qui nous
rend conscients de quelque chose.
"Conscious mental states — experiences, in particular — are states that
we are conscious with, not states that we are conscious of. They are
states that make us conscious, not states that we make conscious by
being conscious of them." (Dretske)
Différences entre théories représentationnelles
horizontales et verticales
Conscience phénoménale et conscience introspective
Dans l'approche métareprésentationnelle, ce sont les mêmes capacités
méta-représentationnelles qui sont à l'œuvre dans la conscience
phénoménale et dans la conscience introspective.La conscience
introspective fait simplement intervenir un niveau supplémentaire de
méta-représentation.
Dans l'approche représentationnelle horizontale, conscience
phénoménale et conscience introspective font intervenir des capacités
différentes:
La conscience phénoménale suppose l'existence de représentations
systémiques d'un certain type.
La conscience introspective fait intervenir des capacités métareprésentationnelles.
La conscience introspective selon Dretske
La conscience introspective est une forme de perception
déplacée: la connaissance des faits internes (mentaux) se fait
via la conscience d'objets externes (physiques).
Il y a perception déplacée lorsque nous percevons que k est F
en ayant l'expérience d'un h comme étant G.
Ex.: Je vois que j'ai grossi en voyant la position de l'aiguille
sur la balance.
L’existence d’une perception déplacée exige que le sujet croie
en l’existence d’un lien approprié entre les propriétés de l’objet
sensuellement représenté et celle de l’objet conceptuellement
représenté.
La conscience introspective selon Dretske
La connaissance introspective constitue un cas particulier de perception
déplacée et consiste en représentation de représentation (k) en tant que
représentation (F).
Nous avons une représentation conceptuelle de k (une représentation)
comme étant F (une représentation) en ayant une représentation
sensorielle de quelque autre objet h comme étant G.
Selon les h et les G ne sont rien d’autre que les propriétés et objets déjà
présents dans la représentation qui est soumise à l’introspection.
Exemple: si E est une expérience de bleu, alors la connaissance
introspective de cette expérience est une représentation conceptuelle de
celle-ci comme une représentation de bleu et nous avons une
représentation conceptuelle de E comme représentation de bleu en ayant
une représentation sensorielle de l’objet X dont E est une expérience
comme étant bleu.
Que faut-il pour qu'un système soit capable
d'introspection?
Qu'il soit porteur d’information sur la manière dont il représente le
monde;
Cette condition est toujours satisfaite: un système qui représente le
monde occupe nécessairement un état qui est porteur d’information sur
ce que le monde serait si le système fonctionnait correctement.
(Le privilège de l’introspection consiste en ce que le système
représentationnel lui-même occupe les états représentationnels soumis à
introspection).
Qu’il soit capable d’exploiter cette information.
Ceci suppose des capacités méta-représentationnelles: posséder un
concept de représentation et des croyances sur l’existence de
connexions entre les informations qu’il tire de sa perception du monde
externe et les faits concernant ses propres états représentationnels.
Questions pour le représentationnalisme
horizontal
Le représentationnalisme peut-il répondre à l'objection du spectre
inversé?
Pourquoi ne sommes nous pas des zombies? Si des sujets atteints de
blindsight sont capables de traiter de l'information sensorielle sans avoir
d'expérience consciente pourquoi ne fonctionnons-nous pas tous de
cette façon?
Certaines expériences (comme un sentiment diffus de dépression)
semblent avoir un caractère phénoménal, mais de contenu
représentationnel. Que peuvent dire les représentationnalistes de ces
cas?
Problème des sensibles communs: Si les qualia sont déterminés par les
propriétés représentationnelles de l'expérience et si lorsque je vois ou
touche un objet rond, le contenu représentationnel de mon expérience
visuelle et celui de mon expérience tactile sont identiques, mon
expérience visuelle et mon expérience tactile devraient me faire le
même effet, mais ce n'est pas le cas.