Les limites du modèle de concurrence parfaite

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Transcript Les limites du modèle de concurrence parfaite

Chapitre 3
Les limites du modèle de
concurrence parfaite: Le modèle
d’appariement
1-Les limites
• Evidence empirique: les chocs de
productivité affectent plus l’emploi que les
salaires
=> Le modèle de concurrence parfaite prédit
l’oppossé: courbe d’offre de travail assez
verticale, alors les chocs de productivité
induissent une forte variation du salaire et une
faible variation de l’emploi
1-Les limites
• La concurrence parfaite ne permet pas
d’expliquer les inefficacités liées au
fonctionnement du marché du travail.
Les ressources sont allouées optimalement:
absence de chômage
L’évidence montre que l’allocation de
ressources n’est pas optimale car on observe
une présence simultanée de chômeurs et
d’emplois vacants.
1-Les limites
• La concurrence parfaite postule un mode de
formation des salaires faisant abstraction des
caractéristiques institutionnelles des divers
marchés du travail.
Pourtant les négociations salairales et les politiques
de gestion de la main d’oeuvre ont une influence
prépondérante sur le niveau des rémunérations
1-Les limites
• Si info imparfaite et lorsque les salaires
n’égalisent pas les offres et les demandes,
le marché du travail risque fort de
fonctionner de manière inefficace.
• Il faut un instrument analytique ne
postulant pas l’absence d’inefficaité. Cet
instrument permettra de repérer,
comprendre et définir les moyens de
remédier ces inefficacités
2-Le modèle d’appariement
• Prise en compte des coûts de transaction:
coexistence d’emplois vacants et de
chômeurs
• Négociations salariales à chaque date
entre employeurs et travailleurs
• Fonction d’appariement: processus de
rencontre entre chercheurs d’emploi et
entreprises avec des postes vacants
2.1-La fonction d’appariement
• Elle indique le nb d’embauches réalisés
par unité de temps lorsqu’il y a v emplois
vacants et u demandeurs d’emplois.
• Sous l’hypothèse que seuls les chômeurs
sont des demandeurs d’emploi (pas “on
the job search”):
M(v, u) où M(v, 0)=M(0, u)=0 et elle présente
des rendements d’échelle constants.
2.1-La fonction d’appariement
• La tension sur le marché du travail est
donné par: θ= v/u
• La prob de pourvoir un emploi vacant
diminue avec θ:
– M(v, u)/v=M(1, u/v)=q(1/θ)
• La prob qu’un chômeur trouve un emploi
augmente avec θ:
– M(v, u)/u=M(v/u, 1)=p(θ)
2.2-L’équilibre des flux et la courbe
de Beveridge
• On normalise à 1 la population totale:
1=u+n=chômeurs+employés
• Entrées au chômage: (1-u)d
• Sorties du chômage: p(θ)u
• À l’équilibre les entrées au chômage
doivent égaliser les sorties du chômage


d
u  d (1  u )  p( )u puisque à l' équilibre u  0 on a u 
d  p( )
2.2-L’équilibre des flux et la courbe
de Beveridge
• Dans le plan (u, v) cette relation s’identifie
à la courbe de Beveridge.
• Il est possible de montrer (hypothèses
faites sur M(v, u)) que cette courbe est
décroissante et convexe
v
u
2.3-Le comportement des
entreprises
• 1 seul bien produit et consommé par les
ménages. Il sert de numéraire
• Chaque firme est assimilé à un
entrepreneur individuel possédant un seul
poste de travail
• Travail=seul facteur de production
• Productivité exogène y
• À chaque instant le poste de travail peut
être occupé ou vacant
2.3-Le comportement des
entreprises
• Poste occupé:
re  y  w  d (v  e )
• Sur le marché financier un actif “poste occupé”
rapporte à chaque instant re . Ce même actif
placé sur le marché du travail offre un profit
instantané (y-w) auquel s’ajoute le gain moyen lié
au changement d’état possible du poste de travail
d. (v  e ) Pour un poste occupé, ce gain est une
perte résultant du départ de l’employé
2.3-Le comportement des
entreprises
• Poste vacant:
rv  h  q( )(e  v )
• Cette relation égalise le rendement instantané
de l’actif “emploi vacant” sur le marché financier
avec son rendement sur le marché du travail:
coût instantané –h et gain moyen associé au
changement d’état
2.3-Le comportement des
entreprises: la demande de travail
• La condition de libre entrée:   0
v
h
yw
• Alors:
 e 
q( )
rd
• Coût moyen d’un emploi vacant=profit espéré
d’un emploi occupé
• Relation décroissante monotone entre le salaire
en vigueur dans l’entreprise et l’indicateur de
tension.
2.4-Le comportement des offreurs
de travail
• L’employé produit une quantité y de bien
numéraire et perçoit une salaire réel égal à w à
chaque instant. Il risque de perdre son emploi
avec prob d. Pas d’aversion au risque.
rVe  w  d (Vu  Ve )
• Et l’espérance d’utilité d’un chômeur est:
rVu  z  p( )(Ve  Vu )
2.5-Les négociations et la courbe
WS
• Lorsqu’un chômeur et un entrepreneur
avec un emploi vacant se rencontrent, ils
entament des négociations sur la valeur
du salaire qui s’appliquera à chaque
instant.
• Liaison monotone croissante entre le
salaire et la tension regnant sur le marché
du travail
2.5-Les négociations et la courbe
WS
• L’issue des négociations s’identifie à une règle
de partage du surplus dégagé par la rencontre
entre l’offreur de travail et l’entrepreneur.
S  Ve  Vu  e  v
• Les salaires seront donc déterminés par un
processus de négociation à la Nash qui partage
le surplus entre le travailleur et l’entreprise de
manière proportionnelle à leur pouvoir de
négociation :
Max (Ve  Vu ) ( e   v )1  w  rVu   ( y  rVu )
w
2.5-Les négociations et la courbe
WS
• Si γ=1, l’employé s’accapare à chaque date de
l’ensemble de la production y, car il possède
tout le pouvoir de négociation
• Si γ=0,le salaire est égal à rVu et l’employé
n’obtient aucune rente.
• Si 0<γ<1, le salaire est une combinaison linéaire
de la valeur de la production y et du salaire de
réservation rVu, pondérés respectivement par le
poids de l’employé et de l’employeur dans la
négociation.
2.5-Les négociations et la courbe
WS
• En substituant rVu par son expression:
 (r  d  q( ))
w  z  ( y  z )( ) avec( ) 
r  d  q( )
où Γ(θ) croît avec θ.
• Lorsque θ augmente, la prob de sortir du
chômage augmente, l’employé redoute moins
la perspective de chômage et donc pousse le
salaire négocié à la hausse.
• Courbe WS: relation croissante entre w et θ
2.6-L’équilibre du marché du travail
• La courbe WS se substitue à la courbe d’offre de
travail (croissante dans l’espace (θ, w))
• La condition de libre entrée nous donne la
courbe de demande de travail (decroissante
dans l’espace (θ, w))
w
z,y,γ
WS
d, r
w*
y
h, d, r
θ*
LD
θ
2.6.1-La statique comparative de
l’équilibre: Les allocations chômage
• Si z augmente
=>utilité espéré d’un chômeur augmente
=>pouvoir effectif de l’employé dans les
négociations salariales augmente
=>courbe WS se déplace vers le haut
w augmente
chômage augmente
3-CONCLUSION
• Afin de pouvoir analyser et évaluer les
politiques actives et les institutions sur le
marché du travail, on doit sortir du cadre
simple de la théorie néo-classique.
• Le modèle d’appariement nous fournit un
cadre d’analyse et d’évaluation approprié.