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GC et Modélisation
Michel Leclère
Représentation de connaissances et raisonnement
M2R informatique --- 2005-2006
Introduction
Formalisme de RepCo : GC
Propriétés : expressivité, correction,
décidabilité/complexité
Intégration dans un SBC
Système d’indexation de séquences vidéos
(gestion d’une vidéothèque)
Système de manipulation de scènes
géométriques (modeleur interactif et naturel ou
assistant à la démonstration de preuves
géométriques)
Exemple : Modélisation du domaine de la
géométrie projective
Le corpus : « Les fondements de la géométrie » de
D. Hilbert
Axiome 1-2 : Il n’existe pas plus d’une droite à laquelle appartiennent deux points
A et B.
Définition : Sur une droite a, considérons deux points A et B; nous appelons
« segment » le système des deux points A et B et nous le désignons par AB ou BA.
Les points situés entre A et B sont les points du segment AB.
Théorème : Un plan et une droite non incidents ont au plus un seul point commun.
« Les points A et B appartiennent à une droite d du plan α. Un
point extérieur à la droite d est entre A et un point C de α. »
Les difficultés de l’acquisition
des connaissances
Ne se limitent pas au choix d’un formalisme de
représentation (un certain type d’abstraction du
monde)
Mais s’étendent :
au choix des notions à décrire,
au choix de termes pour les désigner,
« on n’a jamais vu un concept se promener sans
ses habits de langue »
au choix d’un niveau de granularité
« cette bague est en or »
« L’or de cette bague est le même que celui de ce bracelet »
Et tout ça doit être partagé !
On communique avec d’autres personnes
On utilise des systèmes conçus par d’autres
personnes
On a des perspectives de construction de
sociétés d’agents rationnels !
Ontologies : la vision IC
Une ontologie permet de fournir le « sens » des
symboles utilisés pour construire un modèle du
monde
On parle parfois de méta-modèle
Exemple :
une carte est un modèle (une abstraction) du
monde réel
la symbolique utilisée pour la construire et la
lire est un méta-modèle du monde (une
abstraction des mondes envisageables)
Ontologie vs. ontologies
Il n’y a qu’une Ontologie au sens
philosophique qui s’intéresse à la nature et à
l’organisation de la réalité : « l’être en tant
qu’être » indépendamment de ses
déterminations particulières (cf. Aristote)
Il y a plusieurs ontologies au sens IA qui
sont des référentiels permettant de décrire
une réalité dans un langage particulier
Interprétation et déduction
Que comprenons nous quand nous utilisons
un terme : a quel concept renvoie t’il ?
Quel sens ? Quelle interprétation ?
Que comprend la machine quand on lui
fournit un terme
Quelle inférences sont déclenchées ?
Quelles déductions sont faites ?
Rôle des ontologies pour un SBC
Les ontologies sont à la fois :
un environnement normatif de représentation de
connaissances proche du langage naturel
un ensemble d’axiomes capturant la sémantique
de cet environnement normatif et permettant
donc à un SBC de prendre en compte la
signification des primitives de l’environnement
Définition d’une ontologie pour
utilisation dans un SBC
Définir une ontologie c’est :
Décider d’un ensemble de primitives de représentation de
connaissances
Donner une sémantique opérationnelle à ces primitives en explicitant
les relations qui lient ces primitives entre elles en terme de
Règles de constructions possibles/interdites
Règles de déductions et de conditions de déclenchement de ces règles
Cela nécessite un langage de représentation formelle de
l’ontologie
Qui peut utiliser le même formalisme ou un autre formalisme que
celui du système à base de connaissances dans lequel les primitives
seront utilisées
La Les sémantiques
Trois niveaux sont nécessaires :
Le concept comme signification pour la compréhension
du concept sémantique intuitive (naturelle mais
linguistique et liée au contexte socio-culturel)
Le concept comme dénotation pour la modélisation
mathématique du concept sémantique formelle
Le concept comme exécution pour l’exploitation
informatique du concept sémantique opérationnelle
Ces trois niveaux doivent être reliés :
La sémantique formelle permet de faire le lien entre
notre sémantique intuitive (notion d’interprétation) et la
sémantique opérationnelle de la machine (notion de
correction).
Les différents types d’ontologies
Ontologie de représentation
Ontologie générique (Top Level Ontology)
Generalized Upper Model (GUM), WordNet, Sensus
Ontologie de domaine
Définie des notions universelles (Things, Events, Time, Space,
Causality, Behavior, Function)
Ex : SUO, CYC, mikrokosmos, Guarino and Sowa TLP
Ontologie domaine linguistique
Définie un ensemble de primitives de représentation
Ex : FRAME d’Ontolingua, OWL
Ex : Menelas (Médical), EngMath et PhysSys (Math et Physique),
TOVE and Enterprise (Mémoire d’Entreprise)
Ontologie de PSM et de tâche
Définie les rôles joués par les concepts dans la PSM/Tâche
Ex : tâches génériques de Chandrasekaran
Ontologies de domaine
On borne les assertions « sémantiquement correctes » du
domaine
On fixe le vocabulaire
On fixe les constructions valides
On définit des connaissances complexes
Définition partielle/complète
On explicite les connaissances implicites du domaine
Le chandelier ouvrit la porte plausible dans le domaine des contes de fées
La relation ternaire entre : un A entre B et C est un A entre C et B
…On pourrait étendre à d’autres types de connaissances de
domaine…
Ex: Connaissances prototypiques
…mais on sort du cadre des raisonnements exacts
Formalisation de la notion d’ontologie
(Guarino)
Conceptualisation comme structure d’un monde
observé : <D,R>
D=le domaine i.e. l’ensemble des individus
observés (à priori fini)
R=l’ensemble des relations observées entre ces
individus (chaque relation est un ensemble de
tuples)
Exemple : des objets sur une table
D=les formes
R=sur, touche, entre, rose, bleu, rectangle, rond
Approche Guarino
Structure du monde observé
D={f1,f2,f3,f4}
f1
f2
f3
f4
R={sur= {(f1,f2)},
touche= {(f1,f2),(f2,f1),(f2,f3),(f3,f2), (f1,f3),
(f3,f1),(f3,f4),(f4,f3)},
entre= {(f3,f2,f4),(f3,f4,f2)},
rose= {f1,f3},
bleu= {f2,f4},
rectangle= {f2,f3},
rond= {f1,f4}
}
Approche Guarino
Conceptualisation comme structure d’un ensemble
de mondes possibles : <D,W, R>
W=l’ensemble des mondes possibles
D=le domaine i.e. l’ensemble des individus des
mondes possibles (à priori infini)
R =l’ensemble des arrangements de relations
observables sur les éléments de D dans un
monde possible
Une relation observable r de R est l’ensemble
des couples (monde possible, extension
observée sur ce monde) pour chaque w de W
Approche Guarino
Une structure de mondes possibles décrit un ensemble de structures
de monde observables
Structure des mondes observables d’objets sur une table
W={w1,w2…}
D={f1,f2,f3,f4,f5,f6…}
R={sur= { (w1,{(f1,f2)}),(w2,{})… (wi,{(f1,f1)}) …};
touche=…
Une structure de monde observé <D,R> respecte une structure de
mondes possibles <D,W, R> ssi <D,R> est l’une des structures de
monde observable décrit par <D,W, R>
D inclus D
Il existe un w appartenant à W telle que la deuxième projection de
la sélection de w dans R soit identique à R
Approche Guarino
Modèle d’un langage
Soit un langage logique L et soit V l’ensemble
de ses symboles « non logiques »
C constantes (sommet concept,indiv…)
P prédicats (types,concept et rôles…)
Un modèle d’un tel langage est un couple
(<D,R>,I) où :
<D,R> est une structure de monde observé
I est une fonction d’interprétation :
• I : C D ; P R (respect des arités)
Approche Guarino
Engagement ontologique d’un langage
Un engagement ontologique est un
couple (<D,W, R>,I) où :
<D,W, R> est une structure de mondes
possibles
I est une fonction d’interprétation
•I : C D ; PR (respect des
arités)
Approche Guarino
Soit un langage L, un modèle M=(<D,R>,I), et un
engagement ontologique K=(<D,W, R>,I) , on dira que
M est un modèle compatible avec K ssi
<D,R> est un des mondes observables de <D,W, R>
Et soit w ce monde, les deux fonctions
d’interprétation sont telles que :
Pour tout c de C, I(c)=I(c)
Pour tout p de P, I(p)=proj2(sélection (w, I(p)))
On appelle modèles possibles de L relativement à K,
l’ensemble des modèles de L compatibles avec K
Approche Guarino
Une ontologie est un ensemble d’axiomes logiques
conçus pour représenter la sémantique d’un
vocabulaire V utilisés dans un langage L
En tant qu’ensemble d’axiomes (formules de
L), elle limite les modèles du langage L
Une ontologie ne peut être qu’une approximation
de l’ensemble des modèles possibles de L
relativement à un engagement ontologique K
Elle ne spécifie pas directement les modèles
possibles de L
Approche Guarino
Une ontologie O d’un langage L approxime une
conceptualisation de mondes possibles <D,W, R>
si et seulement si
il existe un engagement ontologique K=(<D,W, R>,I) tel
que les modèles possibles de L relativement à K sont
inclus dans les modèles de O.
Modèles de L
Modèles de O
Modèles
possibles de L
relativement à K
Approche Guarino
Une ontologie est donc une théorie logique
ayant pour but de caractériser le sens voulu
d’un vocabulaire formel
Ce vocabulaire formel peut être utilisé dans
un langage logique (ex. un SBC)
dés lors son utilisation devra être
contrainte par l’ontologie