Devenir Auteur, c*est trouver un éditeur !

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Transcript Devenir Auteur, c*est trouver un éditeur !

Devenir Auteur, c’est trouver un éditeur !

Jean-Claude Dunyach

Déclaration préliminaire…

• A partir de maintenant, on ne parle plus d’Écriture, mais de Business • Votre manuscrit n’est plus une œuvre d’art mais un produit commercial – du moins potentiellement !

• Vous n’êtes plus seulement un artiste, vous êtes un partenaire professionnel

Qui est votre client ?

• Mon tiroir ?

• Papa/Maman, les copains ?

• La foule innombrable de mes lecteurs potentiels, dans le monde entier ?

Un éditeur, c’est :

• Avant toute chose, une société commerciale, en général une PME • Un intermédiaire entre vous – le fournisseur de base – et les distributeurs, les libraires, les journalistes… Le public vient en dernier • Un ensemble d’obligations contractuelles, et un cadre légal

Que pouvez-vous attendre de votre éditeur ?

• Qu’il me comprenne ?

• Qu’il aime mes livres ?

• Qu’il me fasse inviter partout et fasse de moi une star ?

• Qu’il respecte mes choix littéraires ?

Que pouvez-vous vraiment attendre de votre éditeur ?

• Qu’il gère la fabrication du livre à partir de votre manuscrit, en accord avec sa ligne commerciale – Choix de la couverture et de la maquette – Préparation du manuscrit (ortho typographie, éléments légaux, ISBN, etc.) • Qu’il commercialise le livre dans les délais et suivant les formes contractuellement décrites

Que pouvez-vous vraiment attendre de votre éditeur ?

• Qu’il fasse de la publicité autour de la parution – Matériel de dissémination (4 ° de couve, prière d’insérer, services de presse, etc.) • Qu’il cherche des exploitations dérivées de votre œuvre, si le contrat le lui autorise – Traductions, adaptations ciné/télé… – Droits électroniques

Que pouvez-vous vraiment attendre de votre éditeur ?

• Qu’il vous verse en temps et heure les droits d’exploitation de votre œuvre – Avance – Relevés de vente – Pourcentage au-delà de l’avance, si tout va bien • Qu’il fournisse les justificatifs détaillés de vos droits – Feuille de relevés – Déclaration pour les impôts…

Qu’attend votre éditeur de vous ?

• Du professionnalisme • Du professionnalisme • Du professionnalisme • Une certaine disponibilité

Qu’attend votre éditeur de vous ? (2)

• Un produit (votre manuscrit) le plus professionnel possible : – Présentation standard (ce n’est pas votre métier de faire la mise en page) mais un texte relu et corrigé – des outils du commerce peuvent vous aider – Rendu dans les délais – Contractuellement et légalement acceptable (pas de plagiats, d’emprunts…) – Avec un minimum de repentir (les écrivains qui réécrivent les épreuves, c’est la plaie)…

Qu’attend votre éditeur de vous ? (3)

• Un Partenariat autour du texte : – L’éditeur pointe du doigt les problèmes qu’il voit. C’est à vous de les corriger – Il suggère… Vous acceptez, ou non.

– Il décide de la stratégie de promotion, du choix de la collection adaptée, etc… – Il peut décider de vous imposer des modifications structurelles profondes. À vous de décider au cas par cas.

Qu’attend votre éditeur de vous ? (4)

• Un dialogue autour de vos projets, pour sa stratégie : – C’est a priori quelqu’un qui aime bien ce que vous écrivez – ce qui ne veut pas dire qu’il publiera tout ce que vous produirez – Il a besoin de savoir s’il peut vous faire confiance: • accepter une trilogie dont un seul volume est écrit ?

• Fixer une date de publication quand le manuscrit n’est pas terminé ?

• Allez-vous rester dans le même style d’œuvres? Ou essayer autre chose ?

Qu’attend votre éditeur de vous ? (5)

• Une disponibilité pour : – Des séances de signature, – Des contacts presse, des interviews, • Une relation de partenaire, pas de Gourou/disciple, – Savoir ce qui est possible – Comprendre les délais (inutile de demander si « ça se vend bien » avant 6 mois de parution) – Rester dans son rôle. Les responsabilités sont clairement séparées.

Comment trouver un éditeur ?

Comment trouver un éditeur ?

Une seule façon : Soumettre un manuscrit bien présenté au bon éditeur au bon moment Détaillons chaque point...

Un manuscrit bien présenté

Les éléments standards sont connus: recto simple, double interligne, grande marge à droite, police lisible, page de titre avec votre nom et adresse, reprise du titre en haut (ou bas) de page.

Pensez à vérifier l’orthographe et la typo.

Bien présenter son manuscrit n’apporte pas de points. Mal le présenter peut en faire perdre…

Un manuscrit bien accompagné

• Savez-vous comment aider votre manuscrit à être lu ?

– Qualifiez-le (c’est du polar, de la SF, une histoire sentimentale…) – Joignez un court résumé (deux à 5 pages maximum). Insistez sur ses points les plus originaux, sur son « pitch », sur ses trouvailles – Bétonnez vos premières pages… 90% des manuscrits sont éliminés à la page 20

Un manuscrit qui démarre bien

• C’est en général là que tout se joue… – Intriguez – Séduisez – Promettez • Utilisez sans vergogne toutes les astuces – Budget illimité d’effets spéciaux – Teasers – Effets d’annonce

Un manuscrit qui n’a pas de points faibles…

• Tout le monde en a, mais… – Évitez que ça se voie trop… – Évitez aussi de renâcler devant l’obstacle. N’esquivez jamais une difficulté !

– Ne frustrez pas le lecteur (ou vous-même) • Il y a des choses que tout écrivain doit savoir faire – Dialogues – Comprendre les descriptions – Caractériser un personnage – Ajouter du bruit, du mouvement, de l’intensité

Un manuscrit qui utilise les cinq sens…

• C’est peut-être l’erreur la plus classique – Des descriptions purement visuelles, sans bruits ni odeurs ni toucher.

– Des personnages nus, stérilisés – Des paysages qui ne sont que des photos – Des dialogues « en sous-titres » • Prévoyez plusieurs caméras, et des sources sonores permanentes On n’est plus au cinéma muet !

Utilisez la 3D, l’IMAX et le Dolby, en odorama

Un manuscrit parfaitement assumé

• Vous avez encore un doute sur votre œuvre ?

– Prenez quelques jours pour laisser reposer le manuscrit. Ne vous pressez pas de l’envoyer.

– N’en pointez pas les insuffisances, les points qui ne vous satisfont pas.

– Au besoin, trouvez un lecteur test et questionnez-le. Mais assumez !

Qui est le bon éditeur ?

• Celui qui a déjà publié des livres qui ressemblent à votre projet – Inutile de ratisser large ou de taper à côté, vous ne serez pas lu au-delà de quelques pages – Celui qui publie des auteurs français – Celui qui accepte les manuscrits – chez certains éditeurs, c’est par période Au total, il y a peu d’éditeurs potentiels… Commencez toujours par les plus prestigieux !

Quelques idées reçues à éliminer !

• L’originalité est nécessaire, ou au contraire dangereuse… – Tout existe. L’originalité est plus rare que vous le croyez, et c’est loin d’être le seul critère. Les livres réussis savent convaincre à leur façon. Par contre, attention aux clichés !

• Il faut déjà être connu/connaître quelqu’un pour publier – Demandez autour de vous. Ce n’est pas mon cas, ni celui de la quasi-totalité des auteurs présents…

Juste avant d’envoyer son manuscrit… Une dernière Check list…

La gestion de l’information…

• Est-ce que j’ai bien maîtrisé la gestion de l’information dans mon texte : – Qu’est-ce qui est en trop ? Où sont les longueurs ?

– Qu’est-ce qui manque ? Ou qui est insuffisamment développé ?

– Qu’est-ce qui n’est pas à sa place ?

– Qu’est-ce qui n’est pas clair ?

– Est-ce que j’ai échappé au risque de l’info dump indigeste ?

Mon livre est-il intéressant ?

• Pourquoi le lecteur me lit-il ?

– Quel contrat ai-je passé avec lui ?

– Ai-je promis suffisamment ?

– Ai-je tenu mes promesses ?

• Combien de pages m’a-t-il fallu pour l’accrocher ?

– Mon livre commence-t-il là où il faut ?

• À quel moment risque-t-il de décrocher ?

• Lui ai-je laissé suffisamment de choses à faire pendant la lecture ?

Mon livre est-il suffisamment rythmé?

• Ai-je évité les ronrons ?

– Cela concerne les péripéties mais aussi le rythme (attention aux phrase enchaînées qui se ressemblent) • Ai-je géré les accélérations ? Les ralentis ?

• Mon texte supporte-t-il la lecture à haute voix ?

– Le gueuloir de Flaubert : un test très efficace !

– Est-ce qu’on entend la musique ?

– Est-ce que mes dialogues sonnent juste?

Ai-je éliminé les ultimes scories ?

• Les derniers coups de polissage stylistique – Ai-je soigné mon adjectivite ? Mes abus de points d’exclamation ! Ou de suspension… – J’ai bien éliminé la plupart des répétitions gênantes ? Les incohérences ?

– J’ai utilisé mon correcteur ortho-typo ? Au besoin, je me suis servi de Cordial ou d’Antidote ?

• Mon manuscrit est bien imprimé ?

– Pas de pages manquantes ou illisibles ?

À présent, il suffit d’attendre. Et ça sera long !