    Les sociétés civiles sont réduites au silence et constamment sous surveillance. Polices politiques, milices partisanes, censures, monopoles des ondes et des journaux… OVRA en.

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Transcript     Les sociétés civiles sont réduites au silence et constamment sous surveillance. Polices politiques, milices partisanes, censures, monopoles des ondes et des journaux… OVRA en.

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Les sociétés civiles sont réduites au silence et
constamment sous surveillance.
Polices politiques, milices partisanes, censures,
monopoles des ondes et des journaux… OVRA
en Italie, Gestapo en Allemagne, Tchéka puis
GPU et NKVD en URSS
Tous les opposants sont écartés voire éliminés:
communistes en Italie, juifs en Allemagne,
koulaks en URSS
Tortures,
assassinats,
enlèvements,
emprisonnements, déportations…
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En Allemagne et en URSS les camps de concentration sont
les principaux outils de la répression. => dossier pp 264-265
– Le fascisme italien est tout aussi violent.
En Allemagne, la mise au pas de la société commence dès
l’arrivée au pouvoir de Hitler ; les élites intellectuelles sont
les premières touchés, dès le mois d’avril 1933, le Bauhaus,
courant artistique né en 1919 en même temps que la
République de Weimar, est montré comme ennemi du
régime car considéré comme Bolchévik….
Nombres d’intellectuels sont réduits au silence et
s’exilent…les autodafé organisés dans les villes
universitaires dès le mois de mai 1933 annoncent la couleur,
les œuvres jugées subversives par le régime ou simplement
écrites par des juifs sont détruits par le feu.
Au niveau politique, les nazis éliminent d’abord les
communistes qui inaugurent les premiers camps de
concentration tels Dachau. Mais bientôt ce sont tous ceux
qui ne sont pas nazis qui sont inquiétés : sociaux
démocrates, syndicalistes…
Les témoins de Jéhovah et homosexuels sont touchés eux –
aussi.
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En novembre 1938, c’est la nuit de Cristal
Présenté comme une réaction spontanée de la
population
à
l’annonce
de
l’assassinat
de
l’ambassadeur d’Allemagne à Paris par un jeune juif, le
pogrom* est en réalité orchestré par le gouvernement
nazi (par le ministère de la propagande dirigé par
Goebbels)
Sur tout le territoire allemand, plus de 100 synagogues
sont brûlées, plus de 7000 magasins Juifs détruits et
pillés, 91 juifs trouvent la mort, 30000 sont déportés.
point culminant de l’antisémitisme qui se développe
depuis l’arrivée d’Hitler au pouvoir, c’est une des
prémices de la solution finale.
La diversité des détenus et la bureaucratie du système
répressif expliquent la mise en place d’une
classification (doc 2 p 264) qui contribue à hiérarchiser
le monde des détenus (des droits communs au sommet
de la pyramide aux Juifs, « souilleurs de race »…)
*pogrom: massacre antisémite
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En URSS, la répression est née avec le régime bolchévique, dès 1918 dans
le contexte de la guerre civile et de la « terreur rouge ». C’est Staline à la
fin des années 20 qu’il est vraiment organisé avec la mise ne place du
GOULAG pour la répression systématique des ennemis du régime.
Ce sont les Koulaks (doc 5 p 265) qui les premiers subissent la terreur,
ceux qui refusent le « grand tournant »: ils sont vus comme « des
parasites, …[qui] tuent els enfants », « il faut… les anéantir tous ». Le
ennemis du plan quinquennal ensuite (doc 3 p 255). Avec l’échec de la
collectivisation (nombreuses famines – 6 à 7 millions de morts – et
révoltes = doc 3 p 263) c’est le parti communiste lui-même qui est touché.
A partir de 1936, les « grands procès de Moscou» sont organisés pour
purger le parti d’anciens compagnons de Lénine et des communistes
irréprochables accusés de complots contre les dirigeants, de sabotage
contre l’économie et de vouloir renverser le régime soviétique. Il s’agit
surtout de détourner l’attention du peuple des échecs de la politique
stalinienne. Doc 5 p 255 => 1 million d’exécutés , 2 millions de détenus
dans les camps à la fin des années 30.
A l’été 1938, Staline et son entourage réalisent que la répression aveugle
risque de priver l’URSS de ses cadres et des ses officiers indispensables…
la guerre sera synonyme de la fin des grandes purges.
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Travail forcé sur une route
de la Kolyma (voir carte 3p265)
Région située à l’extrême Est de
l’URSS
Doc 4p 265: témoignage de Evguenia
Guinzbourg professeur à l'université de
Kazan, militante communiste qui n'avait
jamais douté de la légitimité du parti, elle
fut arrêtée, séparée des siens et condamnée
à dix-huit ans de réclusion dans les camps
de la Kolyma pour un crime politique
imaginaire. Cela se passait en Union
soviétique, au début de l'année 1937.
Les principaux camps se trouvent dans les
régions reculées et inhospitalières de la
Sibérie ou de l’Oural; l’isolement et la
nature hostile ne font une prison naturelle;
la localisation est aussi tributaire des
richesses locales à exploiter (forêts,
minerais) ou de mettre en valeur (fleuves).
Le Goulag est plus un camp de travail
qu’un camp d’extermination, si des
millions de soviétiques en ont fait
l’expérience, (1 sur 87 environ) beaucoup
en sont revenus, les peines inférieures à 5
ans étaient nombreuses. Les souffrances
sont terribles mais le but est de rééduquer,
non d’éliminer. Cependant comme le
montre ce témoignage , le travail forcé
contribue à briser l’homme, à le
déshumaniser.