Stage nouveaux programmes 5e [email protected] Classe de 5e : du IXe siècle à la fin du XVIIe siècle Moment choisi L’émergence du roi.
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Transcript Stage nouveaux programmes 5e [email protected] Classe de 5e : du IXe siècle à la fin du XVIIe siècle Moment choisi L’émergence du roi.
Stage nouveaux programmes 5e
[email protected]
Classe de 5e : du IXe siècle à la fin du XVIIe siècle
Moment choisi
L’émergence du roi absolu (XVIIe)
Thématique
Arts, Etats et pouvoir
Sujet
Le château de Versailles : lieu de pouvoir, de propagande, de
symbolique artistique, d’expression du Classicisme
Domaines artistiques
Exemples d’oeuvres
-Arts de l’espace :
Architecture et jardins Hardouin-Mansart, Le Nôtre
(mathématiques pour la symétrie, physique et techno pour les
jeux d’eau, langues vivantes (comparaison autres châteaux)
Théâtre Molière, Mémoires Saint-Simon, Louis XIV, éloges
Boileau, Chapelain, Racine, romans historiques
Objets d’art
Lully, musique baroque
Danses, ballets, fêtes, feux d’artifice (EPS, physique-chimie)
Le Brun, H. Rigaud, les images et le pouvoir
-Arts du langage:
-Arts du quotidien:
-Arts du son :
-Arts du spectacle vivant:
-Arts du visuel :
Commentaire
Il s’agit de montrer comment les arts présents à Versailles
mettent en scène le pouvoir royal, témoignent d’une époque,
d’une forme d’organisation sociale
Versailles est aussi un lieu de mémoire appartenant au
patrimoine
I. Versailles résidence royale et politique :
« temple » du roi et miroir de l’absolutisme
Le château
Eviter la confrontation jugée
contestable entre un art
classique et un art baroque
car Versailles s’apparente aux
deux styles
Imitation par les cours
d’Europe
Versailles modèle européen
Caserta (Italie)
La Granja (Espagne)
Herrenschiemsee
(Allemagne)
Hampton Court (Angleterre)
La Galerie des Glaces
Sa réalisation commence en 1678 sous la
direction de l’architecte Jules HardouinMansart. Un an plus
tard, elle reçoit son revêtement en
marbre. En 1680, les sculpteurs achèvent
leur travail. L’architecture, le jeu des
miroirs, le décor sculpté et peint ont
créé une galerie majestueuse, ouverte
sur la grande perspective du jardin. Le
décor peint de la galerie est exécuté de
1681 à 1684 par Charles Le Brun.
La composition générale s’ordonne
autour de la grande peinture
centrale intitulée Le Roi gouverne par
lui-même (1661)
1. Le château
Architecture
Galerie des
glaces
Auteurs
Description
signification
Le Vau, HardouinMansart
Enveloppement du
pavillon de chasse
de Louis XIII par 3
corps de bâtiments,
harmonie
horizontale des
façades
Orientation estouest de la chambre
du roi
Incarnation de la
monarchie absolue
Soumission des arts
Le roi est au cœur et au
centre du palais et du
pouvoir.
Hardouin-Mansart,
Le Brun
Manufacture de
Saint-Gobain
73 mètres de long
10,50 mètres de
large
12,30 mètres de
hauteur
17 fenêtres cintrées
Axialité solaire
Culte des 2 corps du roi
La thématique générale
de la Galerie tend à
montrer la réussite et la
puissance du roi, en le
mettant directement en
scène dans les
peintures.
Permet de travailler sur le plan
géométrique, l’axe perspectif des
allées, les figures géométriques des
parterres et des bassins, les
alignements d’arbres
La symbolique apollinienne
Axe solaire (ouest-est)
Bassin d’Apollon
Bassin de Latone
Grotte de Thétis
Axe de l’eau (nord-sud)
Bassin des Suisses
Bassin de Neptune
Détail des jardins
Les parterres de l’Orangerie
2. Les jardins
Jardins
Auteurs
Description
Signification
Le Nôtre
Plan géométrique des
jardins à la française
Succession de pièces
(salles, chambres,
théâtre)
Ménagerie
« Système » de Versailles
Parabole de l’autorité royale
Symbolique apollinienne
Théâtre du pouvoir
Ordre naturel :
domestication de la nature
Ordre politique :
domestication du royaume
Fontaine de
Latone
Gaspard et Balthazar
Marsy
Le premier aménagement du bassin
de Latone est l'oeuvre de Le Nôtre.
François-Mansart apportera les
modifications qui lui donnent
l'aspect pyramidal définitif actuel.
Des tortues et des lézards de plomb
entourent la pyramide centrale. Ils
sont surmontés de paysans à demi
métamorphosés et de grenouilles à
hauteur de la première vasque. Ces
batraciens occupent l'espace des
deux vasques suivantes. La
quatrième vasque forme le support
d'un rocher sur lequel Latone,
entouré de ses enfants Apollon et
Diane, implore.
Bassin d’Apollon
Jean Baptiste Tuby
Le char d’Apollon tiré par quatre
chevaux entouré de quatre tritons,
surgit de l’eau face au soleil levant.
Grotte de Téthys
Girardon, Regnaudin,
Guérin, frères Marsy
Retraite sous-marine du dieu Apollon
un ensemble de statues qui
représentait le dieu Apollon soigné
par des Néréides (groupe central) et
ses chevaux soignés par des gardiens
de Téthys
Techniquement, la grotte joua un
rôle crucial dans le système
hydraulique qui fournissait l’eau aux
jardins. Le toit de la grotte soutenait
un réservoir qui gardait l’eau pompée
de l'étang de Clagny afin d’alimenter
par gravitation les fontaines dans les
jardins.
Machine de
Marly
René Sualem et
Arnold de Ville
14 roues à aubes actionnent toute une
batterie de pompes qui captent l’eau
et la relèvent en trois paliers successifs
jusqu’au sommet de la colline;
3. Les fontaines
Auteurs
Description
Bassins
Différents
Mythologie
sculpteurs
Les frères Francine Aménagements
des bassins
Machine de Marly
Rennequin Sualem
(charpentier,
mécanicien) et
Arnold de Ville
(entrepreneur et
banquier)
Énorme
moulin à eau
(14 roues et 250
pompes)
Signification
Affirmation du
pouvoir personnel de
Louis XIV
Symbolique
apollinienne
Maquer sa supériorité
technique sur
l’Europe
II. Louis XIV un roi des arts et des lettres :
mécénat et propagande monarchique
Allégorie du mécénat de Louis XIV,
Jean Garnier 1672
La tente de Darius, Charles Le Brun, vers 1660
Alexandre
Ephestion
Statira, fille
de Darius
Sisygambis
implorant
Alexandre
Jean Racine, Alexandre le Grand, Extrait de
l’Adresse au roi, tragédie, 1666.
« Je ne me contente pas d’avoir mis à la tête de mon ouvrage
le nom d’Alexandre, j’y ajoute encore celui de VOTRE
MAJESTE ; c’est-à-dire que j’assemble tout ce que le siècle
présent et les siècles passés nous peuvent fournir de plus
grand[…] L’histoire est pleine de jeunes conquérants ; et
l’on sait avec quelle ardeur votre majesté elle-même a
cherché les occasions de se signaler dans un âge où
Alexandre ne faisait encore que pleurer sur les victoires de
son père. Mais elle me permettra de lui dire que, devant
elle, on n’a point vu de roi qui, à l’âge d’Alexandre, ait fait
paraître la conduite d’Auguste ; qui sans s’éloigner presque
du centre de son royaume, ait répandu sa lumière jusqu’au
bout du monde ; et qui ait commencé sa carrière par où les
plus grands princes ont tâché d’achever la leur »
Description
Symboles
Signification
La scène s’inspire d’un
épisode des Vies des
hommes illustres de
Plutarque, d’un passage
de Quinte-Curce et de
pièces contemporaines
La mère de Darius se
jette aux pieds
d’Alexandre vainqueur à
Issos
Jeu des lignes et
des couleurs :
-distribution
verticale des
personnages
-ligne horizontale
qui relie la main
d’Alexandre aux
visages
-diagonale qui
donne la
prééminence à
Alexandre
-diagonale qui
relie le regard
d’Alexandre à la
reine et à sa plus
jeune fille
Les vertus du souverain l’emportent
sur tout autre sentiment
(mansuétude, générosité, pardon,
paix)
Imploration et admiration face au
héros qui cristallise en sa personne
la puissance de l’Etat
Allégeance que tous, même les exfrondeurs doivent au roi
Louis XIV en costume de sacre H. Rigaud, 1702
Rideau pourpre
couleur de la
majesté
sceptre
Couronne
et main de
justice
la déesse Thémis, fille
d'Ouranos et de Gaïa,
prodiguant à Zeus
d'avisés conseils.
Allégorie de la Justice
(cf. la balance dans sa
main), elle incarnait
aussi l'ordre établi
Louis XIV a 64 ans
« corps physique »
Collier de plaques
d’or et croix de l’ordre
du Saint Esprit
épée
Fleur de lys
Pas de danse
« corps symbolique »
Description
symboles
signification
Louis XIV en costume de
sacre
Le rideau pourpre
Théâtralisation du
pouvoir
Privilège de porter des
couleurs pour lesquelles
ils faut un brevet
Or et pourpre
Les regalia
Il ne les tient pas, son
sceptre lui sert de canne.
Sa seule personne suffit à
incarner la majesté
Visage vieux et jambes
jeunes
Thémis
Les deux corps du roi
L’ordre du Saint Esprit
Monarchie de droit divin
Le roi ne peut voir sa
fonction d’arbitre remise
en cause
Allégorie de Louis XIV, Joseph Werner, vers 1662
description
symbole
Louis XIV est représenté Culte solaire
sous les traits d’Apollon
conduisant son char
Il est couronné d’olivier et
auréolé de lumière
signification
Louis XIV est le Roi-Soleil
cœur et moteur du
système monarchique
III. Versailles une organisation sociale : la mise en
scène de la cour et les divertissements
Louis XIV et sa cour dans la galerie des glaces du palais de Versailles (vers
1675). Illustration de Jean-Marie Ruffieux, Une journée du roi-soleil, Paris,
1997.
François Marot, Première promotion des chevaliers de
l’ordre de Saint-Louis par Louis XIV à Versailles le 10 mai
1693, 1710.
L’ordre de Saint-Louis est crée
en 1693 pour récompenser les
officiers les plus méritants,
sans distinction de naissance
Gravure d’un almanach royal de 1667, Paris
Bibliothèque nationale
Louis XIV au milieu des dames
de la cour. La station debout
est la position habituelle du
courtisan, le tabouret est le
privilège le plus recherché.
1. Le « système de cour » (N. Elias)
Le système de la cour est fondé sur la manipulation des
hommes par le roi, à partir d’un jeu de jalousies,
d’amour-propre, de devoirs réciproques, de
compétition que le souverain, seul gestionnaire des
faveurs et des pensions, pouvait d’un mot, d’un geste
perturber.
La force du pouvoir royal a tenu en partie à cette
capacité de maintenir l’équilibre des ambitions des
grands par l’aiguillon de l’honneur.
La danse à la Cour
Avec Molière et Lully arrive
la Comédie-Ballet : Les
Fâcheux, La Princesse
d'Elide,
Les Amants magnifiques,
Le Bourgeois
gentilhomme.
Louis XIV dansant le menuet
Le théâtre à
Versailles
Gravure représentant la
représentation du Malade
imaginaire de Molière à
Versailles devant le roi Louis
XIV.
Les fêtes à
Versailles
Le traité d’Aix-la-Chapelle et ses
succès militaires furent l’occasion
pour Louis XIV d’inviter plus de
mille personnes à un grand
divertissement le 18 juillet 1668.
Louis XIV entraîna ses invités dans
une longue promenade dans les
jardins tout nouvellement
aménagés, vers un théâtre
éphémère où fut présenté George
Dandin de Molière et Lully puis
dans la « salle de bal » aménagée
par Le Vau où les musiciens cachés
dans les tribunes de feuillages
accompagnèrent les danseurs.
En 1674, Louis XIV voulut cette fois
célébrer ses conquêtes en FrancheComté. Les six journées de fêtes qui
furent données entre le 4 juillet et le 31
août 1674 permettaient aussi de mettre
en valeur les nouveaux
embellissements apportés dans les
jardins.
Théâtre et musique furent à l’honneur,
avec les représentations d’Alceste (dans
la cour de marbre), de La grotte de
Versailles et des Fêtes de l’Amour et de
Bacchus de Lully et Quinault, du
Malade imaginaire, seule collaboration
de Charpentier avec Molière, devant la
grotte de Thétis, et enfin de la tragédie
de Racine Iphigénie, créée à
l’Orangerie.
Les représentations étaient suivies de
buffets et de feux d’artifice également
mis en musique.
Lors de la dernière soirée, les musiciens
sur un navire suivirent la Cour
embarquée sur le Grand Canal
illuminé.
2. « Une cour sur fond sonore » (R.Mousnier)
Louis XIV a évoqué dans ses Mémoires ce qu’il appelle
« la société de plaisirs », en soulignant leur fonction
politique : « Les peuples se plaisent aux spectacles, et,
au fond, on a toujours pour but de leur plaire ; et tous
nos sujets, en général, sont ravis de voir que nous
aimons ce qu’ils aiment ou à quoi ils réussissent mieux.
Par là, nous tenons leur esprit et leur cœur, plus
fortement peut-être que par les récompenses et les
bienfaits… »
Conclusion : Versailles patrimoine et lieu de
mémoire
Terminer sur les notions de patrimoine et de mémoire
" D'abord synonyme de l'ensemble des biens de la famille, le
patrimoine incarne aujourd'hui l'héritage commun
d'une collectivité. Le succès populaire des journées du
Patrimoine révèle l'engouement de notre société pour
cette notion qui dépasse la simple image du "
monument historique ".
Etablir le lien entre les arts et la mémoire
Mémoire de l’humanité, mémoire collective.
Bibliographie et sitographie
J. Cornette, Versailles, le pouvoir et la pierre, Paris, 2006.
E. Pommier, « Versailles, l’image du souverain », in Les lieux de
mémoire, sous la direction de P. Nora, Paris 1997.
J. Thuillier, La Galerie des glaces, chef d’œuvre retrouvé,
« Découvertes » n°509, Paris 2007.
J.Cornette, « La monarchie absolue », La documentation
photographique n°8057, mai-juin 2007.
TDC N° 850, « Louis XIV et Versailles », Février 2003.
www.chateauversailles.fr
www.gvn.chateauverailles.fr/fr/3d/facade.html
www.insecula.com/musee/M0046.html (parcs et jardins)
www.lenotre.culture.gouv.fr/fr/ln/index.html
www.insecula.com/salle/MS00662.html (Galerie des glaces)
www.galeriedesglaces-versailles.fr/html/11/accueil/index.html