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Le don de l'histoire de Noël
La Nativité raconte l'histoire de la naissance d'un enfant et s'adresse directement au cœur humain.
Aujourd'hui, même au milieu du tourbillon de la vie dans les grandes villes, la présence d'un petit
enfant fait naître un sourire sur le visage des passants. Un bébé dans les bras de sa mère nous émeut,
nous invite à l'émerveillement et nous redonne— ne serait-ce que pour un instant — un profond
sentiment de respect envers la Création. Le premier «cadeau» de l'histoire de Noël est le don de
reconnaissance.
Le second cadeau de l'histoire de Noël est inscrit dans l'imaginaire collectif. C'est l'espoir, exprimé par
toutes les cultures humaines, à toutes les époques de l'histoire, que nos vies, notre monde, nos
connaissances seront sauvés des ténèbres, de la destruction et de la mort. L'espérance d'un sauveur,
d'une rédemption encourage le cœur humain. Pour les chrétiens, l'histoire de la Nativité exprime le
merveilleux mystère de la vie et la foi en la Création.
L'histoire de Noël est racontée dans la Bible, dans les évangiles de saint Mathieu et de saint Luc. La
crèche en est la représentation. La naissance de Jésus est au cœur du récit. Le nom de Jésus est une
forme grecque du mot hébreu «Josué» qui signifie «Dieu est salut». Les chrétiens Lui ont donné le
titre de Messie, «l'oint» tant espéré par la foi juive, celui qui redonnerait la foi en Dieu.
Jésus est né de la Vierge Marie. Ce détail de l'histoire signifie pour certains chrétiens que Jésus a une
nature double, qu'il est à la fois humain et divin. Jésus est souvent appelé le second Adam dans les
écrits chrétiens; ce titre souligne bien le lien de la création de l'homme «à l'image et à la
ressemblance de Dieu». Le récit de la Nativité dans les évangiles mentionne deux visites au lieu de
naissance de l'Enfant. La première est la visite des bergers venus l'adorer en chantant. Ils Lui firent
présent de leur adoration. La seconde visite est celle des trois mages. Les présents qu'ils apportent,
l'or, l'encens et la myrrhe, symbolisent le don du Christ enfant offert pour la rémission de l'humanité.
Si quelque puissant aimant nous permettait d'arracher à cette histoire tous les éclats de métal portant la
trace de son nom, qu'en resterait-il? Sa naissance marque le début du calendrier de la plus grande
partie de l'humanité, c'est par et sur son nom que jurent et prient des millions d'hommes.


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Les cadeaux
La célébration de Noël est axée sur la
notion de cadeaux et de don : le
cadeau fait et reçu, le don célébré
et le don de la connaissance. Les
cadeaux et les dons se présentent
sous des formes diverses. Certains
nous surprennent au cours de notre
vie. Ils arrivent sans qu'on s'y
attende, véritable découverte
inopinée. D'autres sont offerts par
des mains aimantes, petits trésors
parfaitement choisis pour la
personne aimée et qui lui traduisent
notre affection.
Noël est rempli de cadeaux, de la
joie de donner et de recevoir.
L'histoire, les croyances de Noël
regorgent de cadeaux et de dons.


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Les cadeaux …suite
Les objets qui nous entourent durant cette période moins lumineuse de l'année
évoquent aussi des cadeaux faits et reçus.
Il nous arrive souvent de nous tracasser pour offrir un «vrai» présent. Parfois nous
y parvenons, mais la plupart du temps ce n'est qu'une réussite partielle.

Étrangement, chaque effort mis à choisir un cadeau, chaque présent, humble ou
grandiose, s'il est offert avec affection, amour ou pour honorer quelqu'un,
transforme cet instant en joie et perpétue ce que l'histoire de Noël nous a
offert.
Ce cadeau devient l'expression matérialisée d'une marque d'amour et nous fait voir
le merveilleux de la vie.
Comme dans le récit biblique.


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La Nativité
La Nativité rassemble Marie, Joseph, l'Enfant Jésus, les Bergers, les Anges et
les Rois Mages le jour de l'Épiphanie. Les représentations de la naissance
du Christ se multiplient à partir du IVe siècle, et en particulier
Il existe deux traditions dans les représentations iconographiques de la Nativité
Dans la tradition occidentale, la conception et la naissance de Jésus relèvent
du Divin : Marie est restée vierge et, n'étant pas soumise à la malédiction
des filles d'Eve, n'a pas souffert lors de son accouchement. C'est pourquoi
elle est figurée assise, portant l'enfant Jésus sur ses genoux.
A la fin du XIVe siècle, sous l'influence artistique italienne, la Vierge sera
représentée à genoux dans l'attitude de l'adoration.
La tradition orientale insiste au contraire sur la réalité de l'Incarnation de
Jésus, sur le caractère humain de sa naissance: Marie, venant d'accoucher,
est allongée.


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La grotte de Bethléem
Les Évangiles apocryphes, postérieurs d'un siècle aux Évangiles, ont enrichi le récit de
nativité en y introduisant le merveilleux : des miracles s'y produisent, des apparitions
célestes et des personnages nouveaux y font leur apparition. La grotte est mentionnée
dans le Proto évangile de Jacques :
Joseph sella son âne et y fit asseoir Marie... Et ils arrivèrent à la moitié du chemin... Et il
trouva là une grotte et il y fit entrer Marie...
Dans l'Évangile du pseudo- Matthieu, la présence des animaux est expliquée comme suit :
Or le troisième jour après la naissance du seigneur, Marie sortit de la grotte et elle
entra dans une étable et elle déposa l'enfant dans la crèche et le bœuf et l'âne
l'adorèrent. Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Isaïe : "Le bœuf
a connu son maître et l'âne, la crèche de son Seigneur". Alors s'accomplit ce qui avait
été dit par la bouche du prophète Habacuc : "Tu te manifesteras au milieu de deux
animaux."
Dès les premiers temps de la chrétienté, la grotte de Bethléem devint un lieu de pèlerinage et
l'objet d'un culte. Origène rapporte qu'au IIIe siècle, on montrait aux pèlerins non
seulement la grotte mais aussi la crèche , c'est à dire la mangeoire qui aurait servi de
berceau au Christ. Dès le VIe siècle, des oratoires reproduisant la grotte furent construits
dans quelques églises romaines. On y trouvait une statue de la Vierge tenant l'Enfant
Jésus.


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Les Rois-Mages
La tradition en fait trois rois figurant l'humanité, porteurs de présents
symboliques et suivis par de somptueux cortèges.
Traditionnellement, Gaspard vêtu de bleu et tenant un ciboire contenant
l'encens représente l'Afrique ; Balthazar, vêtu de rouge et tenant une urne
remplie d'or représente l'Asie ; et Melchior, vêtu de vert, tenant dans un
coffret la myrrhe représente l'Europe (ou les races africaines, sémites et
blanches
Les autres éléments iconographiques : grotte, crèche, animaux apparaissent
dans les Évangiles et sont non reconnus dans les Écritures, en raison de la
place importante accordée au merveilleux.
Voici l’histoire de l'Évangile selon Saint-Matthieu :
« Jésus étant né à Bethléem de Judée au temps du roi Hérode, voici que des
mages venus d'Orient se présentèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où
est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu en effet son astre se
lever et sommes venus lui rendre hommage. »
Informé, le roi Hérode s'émut, et tout Jérusalem avec lui...
Alors Hérode manda secrètement les mages, se fit préciser par eux la date de
l'apparition de l'astre et les dirigea sur Bethléem en disant : « Allez vous
renseigner exactement sur l'enfant ; et quand vous l'aurez trouvé, avisezmoi, afin que j'aille, moi aussi, lui rendre hommage »


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Les rois mages…suite
Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ;
et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à son
lever, les devançait jusqu'à ce qu'il vînt
s'arrêter au-dessus de l'endroit où était
l'enfant. La vue de l'astre les remplit d'une très
grande joie. Entrant alors dans le logis, ils
virent l'enfant avec Marie sa mère, et tombant
à genoux, se prosternèrent devant lui ; puis,
ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en
présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Après quoi, un songe les ayant avertis de ne
pas retourner chez Hérode, ils prirent une
autre route pour rentrer dans leur pays."


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La crèche
Le terme de crèche (de l'allemand "Krippe") apparut dès le XIIe siècle. Une légende la fait
remonter à Saint François d'Assise : il aurait fait célébrer en 1223, avec une
autorisation pontificale, la messe de minuit à Greccio, en Italie, devant une étable où
hommes et bêtes revivent les circonstances de la Nativité
La crèche désigne la mangeoire pour les animaux dans laquelle la Vierge a déposé Jésus à
sa naissance selon Saint Luc. Elle désignera par la suite le lieu de la Nativité, puis la
scène de la nativité.
Les deux plus anciennes représentations de la Nativité qui soient connues datent du
IVe siècle.
La première consiste en une peinture murale ornant la chambre mortuaire d'une famille
chrétienne ayant vécu aux environ de 380. Cette œuvre picturale a été découverte en
1877 dans les Catacombes de Saint Sébastien, à Rome.
L'autre mention fait référence à une scène peinte sur un sarcophage de la basilique de
Saint Maximin représentant l'adoration de l'Enfant Jésus par les Rois Mages.
Au Moyen Âge, les drames liturgiques, les mystères et les jeux qui se jouaient
primitivement dans les églises, puis sur les parvis sont à l'origine des crèchesspectacles Les premières sont apparues au XVIe siècle et ont remplacé de manière
statique et théâtrale les jeux scéniques des liturgies médiévales. Au XVIIIe siècle, la
mode se répand.


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La crèche bizontine
La crèche bizontine est une crèche de
marionnettes qui a pris son essor à la
fin de l'Ancien Régime. À Besançon, à
la veille de la Révolution, un montreur
de marionnettes monta un spectacle
populaire en ajoutant aux personnages
traditionnels de la crèche des
personnages types de la société locale.
Le personnage satirique Barbizier incarnait
une résistance des Francs-Comtois à la
politique d'assimilation menée par la
France, une lutte contre les abus du
pouvoir et de la richesse. Il devint ainsi
le porte parole de l'identité culturelle
régionale.

Personnages de la crèche bizontine provenant du Couvent de
la Providence


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La crèche spectacle
ou crèche vivante
Les crèches spectacles sont des crèches
montées et jouées en public, qui se sont
appelées, selon le genre, l'époque ou la
région : crèches publiques, crèches
parlantes, pastorales, crèches
bizontines.
Il n'y a pas de filiation directe entre les
mystères médiévaux et le théâtre
populaire de la crèche dont les plus
anciennes manifestations remontent à la
fin du XVIIIe siècle.


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La pastorale
et la crèche provençale
La coutume de la crèche familiale
naît ensuite à Marseille au début du
XIXe siècle, avec les santonniers
créant leurs petits santons d'argiles.
Tout un peuple de personnages non
bibliques apparaît autour de Jésus :
ce sont les personnages du petit
peuple de Marseille. À l'exception
de la Vierge, de Saint Joseph et des
rois mages, les santons portent le
costume du pays marseillais


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Les bergers
D'après l'Évangile selon Saint Luc :
Il y avait dans la contrée des bergers qui vivaient aux champs et qui la
nuit veillaient à la garde de leur troupeau. L’ange du Seigneur leur
apparut et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa clarté, et ils furent
saisis d'une grande frayeur. Mais l'ange leur dit : " Rassurez-vous, car
voici que je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le
peuple : aujourd'hui, dans la cité de David, un Sauveur est né, qui est
le Messie Seigneur. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un
nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche.
Et soudain se joignit à l'ange une troupe nombreuse de l'armée céleste,
qui louait Dieu en disant :
Gloire à Dieu au plus haut des cieux
Et paix sur la terre aux hommes qu'il aime !
Ils vinrent donc en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et le nouveau-né
couché dans la crèche Et l'ayant vu, ils firent connaître ce qui leur
avait été dit de cet enfant ; et tous ceux qui les entendirent furent
émerveillés de ce que racontaient les bergers.


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Les animaux de l'étable
L'âne et le bœuf sont universellement adoptés dans les représentations de
la nativité et sont indissociables de la crèche. Cependant, on ne trouve
pas leur origine dans les Évangiles, mais dans l'évocation de la
prophétie d'Isaïe I, 3 :
"Un Bœuf connaît son propriétaire
Et un âne la mangeoire de son maître.
Israël ne connaît pas
Mon peuple ne comprend pas"


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Les décorations intérieures
Parmi les nombreuses décorations embellissant aujourd'hui nos intérieurs à
l'époque des Fêtes, il s'en trouve encore certaines dont les origines remontent
au début de la chrétienté. Le cierge ou les chandelles de Noël en sont un
exemple des plus éloquents.
Depuis les premiers temps du christianisme, on allumait la veille de Noël un
grand cierge symbolisant le Christ, Lumière du monde. On le laissait brûler
pendant toute la nuit de la Nativité. Cette ancienne coutume perdure encore
dans plusieurs pays européens, notamment en France, en Angleterre, en Irlande
et au Danemark. Au Canada, même si nous avons quelque peu oublié sa
signification, plusieurs familles conservent néanmoins l'habitude d'allumer des
chandelles décorées de branches de pin ou de sapin lors du réveillon ou du
dîner de Noël
Quant à cette belle couronne de sapin que nous suspendons à nos portes et
fenêtres, elle serait issue de la tradition germanique. En Autriche et dans le sud
de l'Allemagne, chaque famille tresse, pour le premier dimanche de l’avent une
grosse couronne de branches de sapin puis y ajoute un ruban rouge et des
pommes de pin.
Cette habitude de décorer nos maisons pour Noël remonte en fait à la seconde
moitié du XIXe siècle.


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La fête familiale - Les invités
De grande fête collective, Noël est devenu une fête de la famille dans son intimité
Contrairement au réveillon généralement réservé aux membres de la famille
immédiate, le dîner accueillait parents et amis autour de la grande table
commune. Dans plusieurs familles, la règle voulait que les fils et les filles
mariés soient invités, le jour de Noël, à dîner à la maison paternelle de l'un ou
l'autre des conjoints. Les jours suivants, les enfants mariés recevaient à tour de
rôle les membres de leur famille respective, en plus des oncles, tantes et
cousins qui s'amenaient en visite pour la période des Fêtes.
Jusqu'à tout récemment, Noël donnait lieu à de grandes réjouissances familiales.
On profitait d'ailleurs de cette période pour se visiter entre parents et amis. Les
invités demeuraient parfois même plusieurs jours chez les uns ou les autres.
Aujourd'hui, les contraintes sociales de toute nature amènent des changements
d'heure, de lieu ou du nombre des participants à ces réjouissances, mais les
célébrations de Noël sont encore parmi les plus importantes dans la conscience
collective.


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Le réveillon
Au départ, ce repas nocturne, pris au retour de la messe de minuit, consistait en une
simple collation se limitant à des biscuits ou à un morceau de tourtière,
accompagné d'une boisson chaude. Avec les années, cette collation se transforma
peu à peu en un repas plus copieux et plus élaboré. À l'occasion de ce réveillon,
pris essentiellement en famille, on y servait à peu près les mêmes mets qu'au
dîner.
En 1930 les réjouissances familiales commencent à prendre forme avec la
commercialisation de cette fête.


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Les treize desserts de Noël
En Provence, le repas traditionnel de Noël est appelé "le gros souper". Il se termine par un
nombre rituel de treize desserts symbolisant le Christ et les douze apôtres. Ils doivent
être servis en même temps et chaque convive doit les goûter tous. Ils sont composés de
pâtisseries et de fruits
des fruits secs appelés les quatre mendiants, par analogie avec les robes des ordres
mendiants : les raisins secs pour les Dominicains, les figues sèches pour les
Franciscains, les noisettes pour les Augustins et les amandes pour les Carmes ;
la pompe à huile
du nougat blanc et noir ;
des fruits confits ou frais, en particulier pommes et raisins spécialement conservés pour Noël
des confiseries comme les calissons ou les biscotins d'Aix ;
et, plus récente, la bûche de Noël.


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Les pâtisseries
Les repas de Noël étaient des repas d'exception dans la
société traditionnelle et se devaient d'être abondants.
Souvent, ils se terminaient par des pâtisseries
confectionnées à partir des ingrédients de la production
domestique : œufs du poulailler, fruits du verger.
Beaucoup de ces pâtisseries étaient non seulement des
friandises mais aussi des éléments symboliques de la fête
de Noël : elles faisaient partie des présents, du décor de la
table ou du sapin, et elles pouvaient avoir des vertus
magiques de protection contre les maléfices.
En France, chaque région avait sa spécialité : cornues en
Limousin, cugnots dans l'Est, springerle en Alsace,
pompe ou fougasse en Provence, où l'on servait
traditionnellement les treize desserts ressemblant aux
beignets de carnaval que l'on fait en Lorraine, les beignes
et les croquinoles (de forme rectangulaire) saupoudrés de
sucre fin ou de sucre à glacer constituaient un savoureux
dessert. On les servait froids, parfois accompagnés de
confitures de petits fruits sauvages, de gelées ou de
crème. À cela venait s'ajouter toute la gamme des biscuits
de Noël et des bonbons, dont le fameux sucre à la crème
Trois autres desserts se retrouvaient également sur la
table lors des repas festifs de Noël:
la bûche, le plum-pudding et le gâteau aux fruits


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La bûche de Noël
La coutume voulait que, la veille de Noël, on aille chercher une
énorme bûche de bois franc, appelée bûche de Noël, et
qu'on la rapporte à la maison en grande pompe. Le soir de
Noël, le maître de maison la plaçait dans l'âtre, procédait
à des libations, en arrosant le tronc d'huile, de sel et de vin
cuit et récitait des prières de circonstance. Dans certaines
familles, c'était les jeunes filles de la maison qui
allumaient la bûche avec les tisons de celle de l'année
précédente, qu'on avait pris soin de conserver
précieusement. Dans d'autres familles, c'était plutôt à la
mère que revenait ce privilège. Les cendres de cette bûche
avaient, dit-on, la propriété de protéger la maison de la
foudre et des pouvoirs maléfiques du diable. Le choix de
l'essence du bois, les pratiques d'allumage et la durée de
combustion constituaient un véritable rituel pouvant
varier selon les régions
Cette coutume, remontant au XIIe siècle, avait cours dans la
plupart des pays européens,
Cette tradition aurait perduré jusqu'au dernier quart du XIXe
siècle. La disparition de cette tradition coïncide avec celle
des grands âtres, remplacés progressivement par des
poêles de fonte. La grosse bûche fut alors remplacée par
une petite bûche de bois, parfois rehaussée de chandelles
et de verdure, qu'on plaçait au centre de la table comme
décoration de Noël.
Aujourd'hui, la bûche de Noël est devenue une pâtisserie
traditionnelle, succulent gâteau roulé, glacé de crème au
café ou au chocolat et décoré de feuilles de houx et de
roses en sucre.


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Le plum-pudding
et le gâteau aux fruits
Ce fameux dessert typiquement anglais, auquel on a attribué le nom de plumpudding au XVIIe siècle, s'appelait auparavant hackin. Ce nom lui venait de
ses multiples ingrédients, atteignant parfois le nombre de quatre-vingts et plus,
qu'on hachait finement avant de les incorporer à la pâte. Souvent préparé le
matin de Noël, ce dessert copieusement arrosé de brandy, que l'on flambait au
moment de l'apporter à la table, était toujours servi avec grande cérémonie
Le gâteau aux fruits est en fait un dérivé du célèbre Christmas pudding ou
plum-pudding. Bien que la recette en soit simplifiée, ce gâteau renfermant
quantité de fruits confits, de raisins secs, de dattes et de noix est d'autant plus
délicieux qu'il est préparé longtemps à l'avance et arrosé régulièrement de
brandy ou de rhum, avant d'être flambé lors du service.


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Chants et cantiques de Noël
Toute veillée de Noël se devait d'être agrémentée par des chants de Noël, mais aussi par des chants
populaires
Évidemment toute la gamme des cantiques y passait.
Des vieux noëls français, en passant par les Carols américains, dont le fameux White Christmas
popularisé par Bing Crosby, on arrivait aux chansons populaires plus récentes telles que Le petit
renne au nez rouge, Petit papa Noël et Vive le vent, pour ne nommer que celles-là.
Pour les membres des différentes églises aussi bien que le grand public, ce spectacle fait maintenant
partie de leurs traditions de Noël
Il est né le divin Enfant
Jouez, hautbois, résonnez, musettes;
Depuis plus de quatre mille ans
Nous attendions cet heureux temps !...
Minuit Chrétiens
Les paroles du Minuit Chrétiens ont été écrites en 1847 par Placide Clappeau, maire de Roquemaure, en
France. Cet ancien négociant en vins composait des poèmes en vers pour son propre plaisir. Quant à
la mélodie, elle serait l'œuvre d'Adolphe Adam, un musicien de Paris.
C'est le baryton Faure, qui rendit célèbre ce cantique de Noël. On pouvait même l'entendre jusqu'en
Louisiane lors de la messe de Minuit, célébrée à la cathédrale Saint-Louis de la Nouvelle-Orléans, où
se réunissaient les Acadiens et les Créoles de descendance française.
Sainte Nuit
C'est à Joseph Mohr, un prêtre des Alpes autrichiennes, que nous devons les paroles de Sainte Nuit (Silent
Night). Il les a écrites le soir du 24 décembre 1818.
Le lendemain, son ami, François-Xavier Gruber, en composa la musique. Ce cantique fut chanté pour la
première fois par quatre petits Tyroliens, les frères Strasser.


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Les pratiques divinatoires
La nuit de Noël, les jeunes filles usaient de certaines pratiques pour découvrir le
nom ou, du moins, les initiales de leur futur mari. L'une de ces pratiques
consistait à fondre du plomb et à le laisser couler dans l'eau froide à
travers l'anneau d'une clé. À partir des diverses figures formées par le métal,
elles tentaient de deviner les initiales de l'épouseur, son métier, son caractère
ou ses traits physionomiques.
La jeune fille pouvait remplir une bassine d'eau et la mettre à geler sur le rebord
d'une fenêtre. Le matin de Noël, elle n'avait qu'à examiner les rides et les
arabesques formées dans la glace pour découvrir qui serait l'élu de son cœur.
Une troisième pratique consistait à peler une pomme en ayant soin de conserver
la pelure en un seul ruban continu. Par la suite, elle disposait cette pelure de
manière à lui redonner autant que possible la forme initiale de la pomme. Elle
jetait ensuite celle-ci sur le plancher en la lançant par-dessus sa tête. D'après le
dessin que formait la pelure sur le sol, elle pouvait connaître les initiales de
son futur conjoint.


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Le blé de la Sainte Barbe
En France, il était courant de
pronostiquer le temps pour les
douze mois à venir en observant le
blé de la Sainte Barbe ou des
coupelles d'oignons remplies de sel.
Dans l'âtre, la bûche laissait des
brandons qui devaient protéger
toute l'année la maison contre les
catastrophes naturelles : orage,
foudre, incendie. Trempés dans
l'eau, ils fournissaient un remède
contre les maladie des hommes et
des animaux.


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