Témoignage de Louise (St

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Transcript Témoignage de Louise (St

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Je suis née à Trois-Rivières (Québec) le 13 août 1936, issue d’une famille

catholique romaine fervente. Au sein de notre famille, il y avait des religieuses
ce qui m’impressionnait et créa en moi des buts et des désirs.


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Alors que j’étais encore une très jeune enfant,
âgée de deux ans et demi ou trois ans, je
pouvais suivre les grains de chapelet avec
tante Blanche, ma marraine bien-aimée. Elle
avait encouragé les quatre nièces orphelines
de la famille à entrer au monastère, ce qui
était considéré comme la plus importante
vocation religieuse pour les meilleures filles
du monde. Malgré mon jeune âge, je désirais
moi aussi devenir religieuse.


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À cette époque, la ville de Trois-Rivières était
plongée dans une complète noirceur en ce
qui concerne la sainte Parole de Dieu. Il n’y
avait aucun évangile en circulation dans la
ville et les environs. Je crois que le Seigneur
avait Son plan, spécialement pour moi. Il a
mis à cœur à des chrétiens fidèles de
Montréal de poster une offre gratuite du
Nouveau Testament à plusieurs résidents de
Trois-Rivières.


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En ce temps-là, il était défendu de posséder
et de lire ce saint Livre. Les seules personnes
qui pouvaient y avoir accès étaient les
théologiens et les prêtres parce qu’ils
suivaient les recommandations du Saint-Père,
pour nous transmettre les portions
nécessaires de ce manuscrit compliqué et
incompréhensible. Eux, ils tournaient les
pages de ce saint Livre uniquement avec leur
index et leur pouce qui étaient bénis.


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Mon père dit à ma mère : « Si les prêtres ne
veulent pas que nous lisions ce livre, il doit
contenir quelque chose qu’ils ne veulent pas
que nous sachions. Je vais le commander et
je verrai ! » Ma mère, un peu craintive du
contenu de ce livre, répondit : « Fais
attention, Gérard ! Tu pourrais être pris dans
un piège dont tu ne pourrais te libérer. »


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Il le commanda à
cause du traité ‘Les
deux frères’ qu’il
avait reçu avec l’offre
du Nouveau
Testament et qui lui
faisait penser que ce
récit avait quelque
chose en commun
avec lui et son jeune
frère orphelin,
François - un fervent
catholique qui avait
été élevé dans un
orphelinat.


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François avait été accueilli au sein de notre famille,
même si nous étions déjà six enfants, composés de
cinq garçons et d’une fille, moi-même.


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Le jour arriva où le Nouveau Testament nous
fut livré. Malgré que ma mère soupçonnait
que c’était bien le mystérieux colis défendu,
avec respect et honneur elle ne l’ouvrit pas.
C’était bien ça, aussi surprenant que ça
puisse être, parce qu’à partir de ce moment,
mon père s’empressait de revenir à
la maison après son travail, se lavait,
et après avoir soupé, il disparaissait
dans sa chambre qu’il fermait sous
clé pour lire sans nous dire ce qu’il
lisait.


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 Il ne partageait même pas sa
lecture avec ma mère, ni avec son
frère orphelin qui, à ce momentlà, était âgé de 19 ans.


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Ce profond silence de la part de mon
père et les inquiétudes de ma mère,
furent rompus un bon jour sur
l’heure du midi, lorsqu’un gros et
grand homme avec un accent
français, de Marseille, France, frappa
à notre résidence du 650, rue Hertel.


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Je fus assignée d’aller ouvrir la
porte. Cet homme, étranger,
s’adressa à mon père en lui
disant : « Vous avez commandé
un Nouveau Testament
récemment. L’avez-vous reçu ? »
Maintenant, les mystères étaient
mis à jour. Qu’est-ce que ça
pouvait bien être ?


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Premièrement : L’homme ajouta : « Vous savez,
Monsieur St-Louis, ce n’est pas un livre ordinaire.
C’est la Parole de Dieu. » ‘Ah ! La Parole de Dieu’
me dis-je en moi-même.
Deuxièmement : « Vous ne lisez pas ce livre
comme les autres livres non plus, ajouta-t-il. Vous
priez le Seigneur pour qu’Il vous fasse comprendre
ce que vous lisez et vous y obéissez. »


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Troisièmement : Il continua « Lorsque vous le
lisez, mettez toujours votre nom partout où
vous y trouvez un pronom personnel ou un
nom collectif comme ‘le monde, les êtres
humains,’ etc. »


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Cette première visite toucha
vraiment mon cœur, surtout les
trois recommandations.
Cependant, la restriction de lire ce
livre, et toujours enfermé dans la
chambre, persistait. Et ces trois
conseils avaient vraiment parlé à
mon esprit et m’étaient allés droit
au cœur, même si j’étais très jeune,
10 ans seulement.


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Alors, Monsieur Paul Boëda, le
français, continua à visiter
fidèlement et patiemment mes
parents, venant parfois avec d’autres
chrétiens étrangers. Monsieur Noah
Gratton, Monsieur John Spreeman,
Monsieur Albert Granger, Monsieur
Vincent Davey, Monsieur Compte,
Monsieur Roland Labonté, Monsieur
Arnold Reynolds, Monsieur Harry
Mc Cready, etc. Puis, un jour, mon
père et ma mère professèrent d’être
sauvés en ce beau jour du 8 février
1947.


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Ma mère fut sauvée
suite à une explication
du salut par Monsieur
Noah Gratton. Il
l’illustra en décrivant
une dette immense de
péché payée lorsque le
Christ mourut sur la
croix.
À présent, un reçu était offert, signé avec le sang
précieux de Christ pour Antoinette St-Louis, ma
mère.


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Elle l’expliqua ensuite à mon père qui accepta
aussi le salut gratuit de Dieu quelques heures
plus tard. Quelle transformation ! Quelle
grande assurance de la vie éternelle ! Que le
Seigneur soit loué pour Son plan merveilleux
envers nous, êtres humains !


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Puis alors, seulement alors, mon père nous
appela tous, ses enfants. Il faisait ça
occasionnellement pour nous avertir de
certaines restrictions ou lorsqu’il voulait nous
dire quelque chose d’important. Nous
sommes allés le trouver en courant, comme
d’habitude, pour entendre ce qu’il avait à dire
concernant ce rassemblement important :
Fernand, Louise, André, Clément, Émile et
Roger !


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Qu’est-ce que notre père autoritaire voulait
bien nous dire ? Cette fois, il dit : « Vous
voyez ce livre ? » C’était la première fois que
nous le voyions. Il continua : « Je vais le placer
ici, dans la bibliothèque des livres restreints. »
Nous avions deux bibliothèques, dont l’une où
nous pouvions prendre n’importe quel livre,
n’importe quand.


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L’autre bibliothèque, nous l’appelions celle
des livres restreints parce que nous devions
demander la permission pour prendre ces
livres et ensuite informer nos parents lorsque
nous les avions rangés de nouveau à leur
place. Les livres précieux étaient là et les
livres spéciaux aussi ! Quel privilège lorsque
notre père ajouta : « N’importe quand,
lorsque vous voulez lire CE LIVRE (le Nouveau
Testament), vous le pouvez. Vous n’avez pas

besoin de demander la permission »


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À partir de ce moment-là, Fernand, mon frère
aîné et moi-même avons pris ce livre
spécifique qui avait été si mystérieux. Nous
nous sommes précipités en haut et nous nous
sommes étendus tous les deux à plat ventre
sur mon lit superposé. C’est là que Fernand
et moi-même avons commencé à lire le
Nouveau Testament, tout en observant les
trois recommandations :


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Avec respect, parce que c’est la Parole de
Dieu
Précéder notre lecture par la prière pour
comprendre ce que nous lirions, puis
obéir
Placer notre nom à la place des pronoms
et des noms collectifs.


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Nous lisions chacun notre tour. Parfois, nous
disions : Ah ! Lis-le encore ! Ou bien Comme
c’est beau ! Nous nous réjouissions parce
que tous les faits étaient écrits et non
seulement des parties des récits bibliques
comme c’était le cas dans le catéchisme ou
dans l’histoire sainte.


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J’étais en cinquième année à l’école
catholique des filles. Nous pratiquions avec
la sixième année pour faire notre communion
solennelle l’année suivante, alors que nous
serions en sixième année. Je me souviens de
m’être tenue debout, la main droite levée
droit devant moi et promettant de croire dans
les dogmes catholiques romains et de
toujours demeurer une croyante catholique
puisque c’était la seule vraie religion par
laquelle nous pouvions obtenir le salut.


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Lorsque nous avions des visiteurs à la maison,
nous, les enfants, pouvions nous assoir
tranquilles, sans trop bouger ni parler ensemble,
mais écouter les conversations des adultes. Lors
d’une soirée bénie, Monsieur Gratton est venu
visiter mes parents, accompagné d’un autre
chrétien, comme c’était le cas habituellement.
Les visiteurs ne s’adressaient jamais à nous les
enfants, mais ce soir-là Monsieur Gratton
demanda à mon jeune frère, André, qui est un an
plus jeune que moi, Est-ce qu’il t’arrive parfois

de faire des courses pour ton père ?


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André répondit : Oui, ça m’arrive.
Monsieur Gratton ajouta : Est-ce
qu’il te paie pour ça ? La réponse
fut : Non ! Monsieur Gratton
continua : Que penserais-tu si ton

père savait que tu es un garçon
vraiment méchant et qu’il te
récompenserait d’un gros cadeau ?
André savait que notre père ne ferait jamais une
telle chose, alors il répondit avec assurance : Ça

n’arriverait jamais !


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Monsieur Gratton lut Romains 6.23 en disant :

C’est ce que le Seigneur a fait pour toi. Alors que
nous étions mauvais et méchants, Il envoya son
Fils bien-aimé, Jésus, pour que tu puisses être
avec le Seigneur dans Son beau ciel pour toute
l’éternité. Lorsque l’explication fut entendue par
un jeune cœur dans lequel le Saint-Esprit est à
l’œuvre, je me suis exclamée : Ah ! Je

comprends, je suis sauvée par le Christ, en raison
de ce verset dans Romains 6.23. Je savais que je
mourrais un jour parce que j’étais pécheresse et
que je ne pourrais jamais faire quoi que ce soit
pour me rendre juste ou pour être justifiée aux
yeux de Dieu.


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Peu importe quel sacrifice ou quelle sorte de
vie de pénitence je vivrais dans un monastère,
ça prend la justice de Dieu pour être acceptée
d’entrer dans Son beau ciel. Cet événement
est survenue le 10 juin 1947.


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Le lendemain, j’ai dit à
mon père : Papa, ne me

réveille pas demain
matin, s’il te plaît, pour
aller à la messe.

C’était une habitude
que nous avions, mon
frère Fernand et moi,
depuis que nous avions
fait notre première
communion à l’âge de
six ans.


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J’ai rapporté de l’école à la maison ma pile
d’images des saints que j’avais dans le coin
gauche de mon pupitre. J’avais l’habitude de
prier l’image du saint du jour, comme SteCécile, la pianiste, St-Christophe qui nous
aidait à retrouver les objets que nous avions
perdus, St-Antoine qui faisait quelque chose
d’autre, etc.


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Puis, j’ai apporté un Nouveau Testament pour
remplacer toutes ces images des saints qui
étaient nos médiateurs entre Dieu et nous.
Cette action a été la préparation du SaintEsprit pour m’aider à témoigner à la religieuse
qui m’enseignait et qui s’était informée tout
en montrant de l’intérêt.


Elle me dit : Comment se fait-il

que tu aies un livre défendu entre
les mains, toi une petite fille de 10
ans ?


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Pour finir, je lui ai fait cadeau d’un précieux
exemplaire du Nouveau Testament et un beau
livre de St-Augustin qui servit de camouflage
après l’école, pour cacher son Nouveau
Testament aux yeux des autres religieuses.
Dieu seul sait ce qui est arrivé par la suite.
J’ai beaucoup prié pour elle. Plus tard, j’ai
téléphoné au monastère pour m’informer si
elle était encore là et après m’avoir demandé
qui j’étais, on m’a répondu qu’elle n’était pas
assez en forme pour me recevoir.


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Malgré notre jeune âge, par la grâce de Dieu
nous pouvions témoigner à plusieurs prêtres,
à des religieuses, à nos jeunes amis, à notre
parenté, à nos voisins, nos camarades d’école
et à des adultes qui croisaient notre chemin.
Six mois plus tard, le 30 décembre 1947,
avec mon frère, j’avais complété la lecture du
Nouveau Testament, des Psaumes et des
Proverbes. Quel bonheur de recevoir en
cadeau une sainte Bible en guise
d’appréciation. Nous avons continué de lire
les Saintes Écritures avec beaucoup d’intérêt.


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J’ai mémorisé plusieurs chapitres par cœur et
nous les récitions ensemble, Fernand et moimême, en marchant pour nous rendre à
l’école. Nous utilisions les versets que nous
avions appris au cours de plusieurs de nos
conversations qui nous permettaient de citer
un verset approprié. Nous avons prié avec
ferveur, comme jamais auparavant, pour des
occasions de parler du salut et pour avoir un
témoignage sans reproche aux yeux du
Seigneur. Mes buts et objectifs se résumaient
par le Psaume 15 ; 1 Thessaloniciens 4 ;
1 Pierre 3 ; Ésaïe 3 ; Jacques 4 et plusieurs
autres passages.


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Le Seigneur m’a
protégée à travers
toute ma jeunesse et
Il le fait toujours !
J’ai expérimenté
beaucoup de plaisir à
lire la Parole de Dieu
n’importe où et à
prier pour que j’y
obéisse sincèrement.


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Il nous a promis qu’Il serait toute notre vie
avec nous. C’est ce qu’Il a fait pour moi !
J’AI EU UNE VIE TRÈS HEUREUSE !


Je me suis mariée en 1955,
dans la volonté du Seigneur,
avec un homme fervent que
le Seigneur a rappelé auprès
de Lui soudainement en
2003. J’ai accepté cette
épreuve comme venant de la
sainte volonté du Seigneur.


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Après trois ans de
marche seule, en
temps que veuve, le
Dieu suprême s’est
penché vers moi pour
m’envoyer Son
« ange ». Je ne
pouvais refuser
l’appel d’être une
aide pour ce serviteur
de Dieu.


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Nous vivons heureux
ensemble, en servant
et aimant notre cher
Seigneur. Une vie
merveilleuse, l’unique
vie qu’il vaut la peine
de vivre avec Lui !

Leslie Sterling Wells et Louise (St-Louis) Wells
Quand tu marcheras, il te
conduira; quand tu
dormiras, il te gardera; et
quand tu te réveilleras, il
s’entretiendra avec toi.
(Proverbes 6.22)

2008-08-08


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Texte :
Louise (St-Louis) Wells



Contribution, correction, présentation et montage :
Nicole (Carle) St-Louis
Yolande (Auger) Saint-Louis
Fernand Saint-Louis
2009 09 12