Diaporama de Jacky Questel Commana est une commune française du Finistère, en Bretagne.

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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

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Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

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Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 5

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 9

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 13

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 17

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 21

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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http://www.jackydubearn.fr/


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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 25

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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http://www.jackydubearn.fr/


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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 29

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/


Slide 32

Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
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Diaporama de
Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
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Jacky Questel

Commana est une commune française du
Finistère, en Bretagne. Elle fait partie du Parc
naturel régional d'Armorique et bénéficie du
label "Commune du patrimoine rural de
Bretagne".
Le nom de Commana proviendrait des mots bretons cum (vallée) ou komm (auge) et de SainteAnne en raison, selon la tradition locale, d'une
auge de pierre contenant une statue de SainteAnne qu'on aurait trouvé à l'emplacement de
l'église (mais qui serait en fait une statue de Vénus que les habitants auraient christianisée en
Sainte-Anne). Ce serait l'origine du culte de sainte
Anne dans la paroisse. La légende dit que l'église
devait être construite à Quillidiec, hameau situé
au nord-ouest du bourg actuel, mais les blocs de
granite qu'on posait le jour disparaissaient
mystérieusement la nuit... Alors, pour satisfaire
aux désirs de Dieu, les bâtisseurs chargèrent les
pierres sur une charrette qu'ils attelèrent à deux
bœufs. On laissa aller l'attelage à son gré : il
s'arrêta sur le mamelon le plus élevé ce qui
expliquerait le site perché du bourg de Commana.

Tiens ? Notre pigeon s'est trouvé une compagne ! Voilà pourquoi il nous avait abandonnées pendant quelques diaporamas !

L'église Saint-Derrien (1592).
Cette église remplace une église
primitive.
L'édifice
comprend,
précédée d'une tour, une nef de
cinq travées avec bas-côtés et un
chevet à cinq pans. La façade, le
porche, l'intérieur de l'église sont
très
richement
ouvragés
et
ornementés.
Selon la légende, Derrien et son
compagnon Néventer évangélisent
la région au Ve ou VIe siècle. Mais y
a-t-il de la fumée sans feu ?
En tout cas, vous l'avez compris,
Saint Derrien est le patron de la
commune.

Il faut noter que nous sommes au
pied du clocher le plus haut perché
De Bretagne.
Culmimant à plus de 300 mètres, la
cime n'est pas loin d'approcher les
crêtes des Monts d'Arrée, et il s'y
intègre heureusement par son austérité voulue, sans balustrade ni
clochetons (1592). Le puissant appareil des murs, la rustique porte
monumentale et la sobre façade
de l'ossuaire (1677-1687) dégagent
la même force : une force qui nait
de la simplicité des lignes et de la
qualité des matériaux extraits des
carrières toutes proches, la grosse
ardoise de montagne et le rude
granit de Plounnéour-Ménez.

Cette église a trois travées, vous le voyez. Mais ce que l'on ne voit pas sur la photo, c'est
que les plafonds de ces trois travées sont différents !

Un baptistère qui date de 1656 –
1683 : la cuve est surmontée d'un
baldaquin portant la date de 1683,
oeuvre d'Honoré Alliot (sculpteur de
Brest), reposant sur des pilastres où
s'appuient cinq statues : la Foi, l'Espérance, la Charité, la Justice et la
Tempérance.
Sur la diapositive suivante, vous
pouvez admirer le groupe qui surmonte le baldaquin !

La Charité, figurant sur le baptistère.

Le retable de Sainte Anne "le plus beau de toute la Bretagne"

Le coffre du rétable de Ste Anne

Cette église possède trois beaux autels à retables, du
XVIIème siècle, d'un travail très riche. 1°— Le plus
magistral, et le plus monumental de tous ceux du
pays, est celui de sainte Anne, dans la nef du Nord. Il
mesure 6 m. 20 de largeur sur 8 mètres de hauteur. Au
milieu du coffre, dans un panneau carré encadré
d'une guirlande de roses tenue par quatre anges, est
une sainte Anne assise, faisant lire la Sainte-Vierge.
Derrière elle est une sorte de château avec tourelles.
Ce retable comporte trois niches encadrées de quatre
colonnes torses et de quatre colonnes à découpures et
rubans : la niche du milieu abrite les statues assises de
sainte Anne et de la Sainte Vierge avec l'Enfant Jésus ;
dans les niches latérales sont les statues de saint
Joseph et de saint Joachim ; plus haut dans les niches
supérieures sont les statues de la Sainte Vierge et
l'ange Gabriel dans le Mystère de l'Incarnation ; et
tout en haut, on trouve la Sainte Trinité, Dieu le Père
tenant devant lui son fils. Ce retable est sculpté en
1682 et doré en 1691 par Pierre de Lesmeur ou
Mesmeur (peintre au Huelgoat) : restauré en 1963, il
est timbré aux armes de Gabriel de Bouvans (ou
Bouvens), seigneur du Bois de la Roche

Voilà les médaillons qui sont au bas de ce prestigieux autel. Vous avez ainsi la vue
complète de ce travail d'artiste.

Le retable du Rosaire (XVIIème siècle) : le panneau central représente la Vierge et l'enfant
Jésus donnant le rosaire à sainte Catherine de Sienne et à saint Dominique. Les niches
latérales abritent saint Joachim et saint Joseph. L'ensemble est dominé par le Père éternel.

Le retable des Cinq Plaies
(XVIIème siècle) : le panneau
central présente le Christ ressuscité, assis et le torse dévêtu, montrant ses plaies, alors
que deux anges le couronnent
de fleurs.
Les niches latérales abritent
sainte Marguerite et saint
Sébastien criblé de flèches.

Cette église, sous des dehors rudes, abrite, dans un contraste baroque, non
seulement le retable de bois le plus spectaculaire de toute la Bretagne, que
je vous ai montré plus haut, le retable de Sainte Anne, dont les boiseries
rouge, brun et or sont d'une exceptionnelle générosité, mais aussi d'autres
pièces maîtresses :
Le baldaquin des fonts baptismaux et le retable ci-dessus, des Cinq Plaies du
Christ.
La perfection technique des fonts baptismaux avec ses figures féminines très
allongées, et l'exubérance quasi profane du retable des Cinq Plaies sont bien
dans la manière des sculpteurs de la Marine de Brest, qui mettaient volontiers leur talent, entre deux chantiers de marine, au service des riches
paroisses toilières.

Il s'agit de la serrure de la sacristie
de l'église Saint-Derrien à Commana.
Le recteur ayant refusé de céder sa
clef, cette serrure a été forcée lors
de l’inventaire du 22 novembre
1906, qui intervient à la suite des
lois de séparation de l’Église et de
l’État de 1905.
En effet, celles-ci ont provoqué de
nombreux conflits dans ces régions
où le catholicisme est fortement
ancré.

Teneur de la mention apposée sur la médaillon contenant la serrure. Tout cela
démontre la fidélité du clergé breton, et sa résistance à signer un accord avec le
Concordat.

L'ossuaire

Dans le Trésor, cet ostensoir en argent doré,
un reliquaire en argent repoussé.

Une pièce que je n'avais jamais vue encore dans un Trésor (mais je n'ai pas
beaucoup d'expérience en la matière)
Un ostensoir.

Les étiquettes accompagnant ces objets précieux n'ont pas été lisibles sur
la photo, peut-être parce qu'elles sont
manuscrites. Je ne puis donc vous donner aucun détail.

Avant de clore, je vous offre cette statue…
Est-ce la Sainte Famille en route pour
Jérusalem ? Ce n'est qu'une supposition…
Nous laissons derrière nous cette
surprenante église, et en route vers
d'autres découvertes…

A bientôt !

Photos : Yvonne
Documentation de sources diverses
Texte : Jacky
Musique : Bagad de Lann Bihoué – La Quenouille

Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix
[email protected]
http://jackydubearn.over-blog.com/
http://www.jackydubearn.fr/