Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe… - En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui pénètre par.

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Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


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Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 3

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 4

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 5

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 6

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 7

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 8

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 9

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 10

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 11

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 12

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 13

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 14

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 15

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 16

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 17

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.


Slide 18

Chronologie des procédés photographiques jusqu’au cinématographe…

- En – 400 avant J.C, ARISTOTE découvre que la lumière du jour qui
pénètre par un trou dans une pièce obscure, projette une image
inversée sur le mur faisant face à cet orifice.
- Au 1er siècle av J.C, l’architecte de Jules César, Marcus VITRUVE,
constate l’action du soleil sur la colorisation de certains corps
organiques.

-Au 11ème siècle, le mathématicien arabe Al-HAZEN parle pour la
première fois de « chambre noire ».

- Au Moyen-âge, les alchimistes constatent le noircissement des sels
d’argent exposés à la lumière et utilisent la « lune cornée » (nitrate
d’argent) pour teindre ivoire, bois ou cheveux.

- En 1515, Léonard DE VINCI décrit la chambre noire " camera-obscura "
en tant que machine à dessiner; On obtient une image renversée d’un
objet sur un écran de la chambre.

« Camera obsura
« Camera
» décrite
obscura
par léonard
» de 1646
de Vinci en 1515

En 1540, Jérôme CARDAN remplace le « petit trou » (sténopé) par une
lentille. La chambre noire permettait de dessiner avec exactitude les
perspectives.
En 1650, la chambre noire comporte des lentilles de distances focales
différentes et devient transportable.
En 1816, Invention de la photo, Première image de Nicéphore NIEPCE ,
mais l’image est négative.
Pour ses premières expériences, il dispose sur le fond d’une chambre
noire, des feuilles de papier enduites de sels d'argent connus pour
noircir sous l'action de la lumière. Il obtient alors en mai 1816, la
première reproduction d’une image de la nature : Une vue depuis sa
fenêtre. Il s’agit d’un négatif et l’image ne reste pas fixée car, en pleine
lumière, le papier continue de noircir complètement. Il appellera ces
images des "rétines".

Rétine au chlorure d’argent
Vue de sa fenêtre

Le premier appareil photographique du monde

1820-1830

En 1822, images positives " Héliographies " de Niepce à l’aide de bitume
de Judée étendu sur une plaque d’étain (bitume soluble dans l’essence
de lavande et le pétrole, mais insoluble là où il a été impressionné par la
lumière).
> Pour obtenir des positifs directs
Afin d’obtenir des images positives, Niepce s’oriente vers les composés
qui se décolorent à la lumière au lieu de noircir. Il essaie alors les sels et
oxydes de fer ainsi que l’oxyde noir de manganèse. Bien qu'il obtienne
des résultats, le problème reste le fixage où il est nécessaire d’éliminer
le produit initial qui n’a pas été transformé par la lumière.
En 1829, Niepce, ruiné, s’associe à Louis Jacques MANDE-DAGUERRE,
peintre-décorateur. Daguerre reconnaîtra la paternité de l’invention de
l’héliographie à Niepce.

Le contrat d’association passé
entre Nicéphore Niepce et
Daguerre en 1829

HELIOGRAPHIES DE NIEPCE 1826-1827- Premières photographies fixées

En 1834, Après la mort de Niepce (1833) , Daguerre travailla seul, puis avec
Isidore Niepce (fils de Nicéphore Niepce) sur un procédé à l'iodure d'argent.
Il abandonna le bitume de Judée trop lent à impressionner, et découvrit par
hasard qu'une cuiller d'argent oubliée sur une plaque iodurée avait laissé
très rapidement une empreinte. Il mit alors au point " Le Daguerréotype " :
Un procédé à iodure d'argent.

Support: Plaque de cuivre argentée polie et iodurée; Après exposition dans
la chambre noire (un quart d'heure de pose au soleil était nécessaire, et
même quelques heures dans certaines conditions). La plaque était révélée
par des vapeurs de mercure chauffé. Le mercure s'amalgamait avec l'argent
métallique formant l'image latente. L'image paraissait noire sur fond jaune
(iodure d'argent non impressionné). Pour dissoudre l'argent, la plaque était
lavée dans du sel marin, remplacé ensuite par l'hyposulfite de sodium.
En 1837, Daguerre parvient à fixer des images argentiques.
En 1839, Le 19 août 1839, l’Académie des Sciences procède à la divulgation
de l’héliographie et du daguerréotype, et reconnaît en eux des procédés
scientifiques. La présentation qu’en fait Arago mentionne à peine
le nom de Niepce... Seul le daguerréotype est présenté comme
ayant un avenir.
Daguerre

Le Daguerréotype,
Daguerréotypes
chambre
anonymes
à tiroir conçue par
Daguerre et vendue
(vers
dès
1840-1850)
1839, est le premier appareil
photographique commercialisé.

En 1839, William FOX-TALBOT, anglais, met au point le premier procédé
Négatif-Positif, " Le Calotype ", véritable ancêtre de la photographie actuelle.

William Henry Fox Talbot
Le Calotype
Papier brossé avec une solution salée puis une solution de nitrate d’argent,
et exposé à la lumière pendant une demi-heure, puis fixé dans l’iodure de
potassium . Le négatif est placé au contact d’un papier sensible sur lequel
apparaît l’image positive . Le résultat est quand même une image brumeuse
de moins bonne qualité que le daguerréotype et difficile à obtenir.

Quelques exemples

1840

1846

1852

CALOTYPES

Fortuné-Joseph
PETIOT-GROFFIER
Louis-Alphonse POITEVIN
(1788-1855).Sans
Quai titre
de la(maison
navigation
à Chalon-sur-Saône
(1819-1882)
de l’auteur
à Conflans)
vers
Vers 1850.
1844-1855.
Vue positive obtenue à partir du Calotype négatif original.

En 1851, Frédéric SCOTT-ARCHER met au point le " collodion humide " ou
" collodion ". Une solution de poudre de coton dans un mélange d’alcool et
d’éther est étendue sur une plaque de verre.
Le Collodion
Ce processus, inventé en 1846, a été présenté en 1849 et représente une très
grande phase de la Photographie. Le collodion était un liquide visqueux de
coton poudre dissout dans de l’éther et de l’alcool, qui forme un film clair et
mince quand il sèche. Il a rapidement trouvé une utilisation pendant la guerre
de Crimée car il était idéal pour les blessures.
Le processus de collodion a eu plusieurs avantages :

• Plus sensible à la lumière que le calotype, le collodion a ramené les temps
d’exposition à 2-3 sec, et favorisé la pratique des portraits photographiques.
• Parce que le processus n’a jamais été breveté : la photographie est devenue
bien plus utilisée.
• Parce que le prix d’une copie de papier était 10X moins cher que celui d’un
daguerréotype.
Cependant le collodion a un inconvénient : Le processus n’est pas pratique.
Au dernier moment le collodion devait être assez soigneusement répandu sur
la plaque afin de la sensibiliser. Puis il devait être exposé et traité tandis qu’il
était encore humide, car sa sensibilité chutait au fur et à mesure qu’il séchait.

Gustave LE GRAY « La grande vague de Sète » 1857

Le procédé au collodion, très sensible, a encore réduit les temps d’exposition.
La photographie parvient désormais à figer des mouvements.

En 1853, Adolphe MARTIN, français, invente " la ferrotypie ". A peu près le
même procédé que le " collodion humide ", mais on remplace le support de
verre par des plaques métalliques vernies en noir. Beaucoup moins cher !
En 1855, un autre français, TAUPENOT, invente un procédé à l’albumine : Le
" collodion sec " permet de conserver la sensibilité des plaques plusieurs
semaines avant l’exposition.

En 1858, Félix TOURNACHON, dit NADAR, le grand portraitiste du 19ème
siècle (env. 400 portraits), fait breveter un procédé de photo aérostatique
(Prises de vues aériennes à partir d’un ballon gonflable).

En 1862, René-Prudent DAGRON, Français, invente la photo microscopique.

En 1868, Louis Ducos du HAURON, Français, dépose un brevet pour " photo
en couleur ". Ses " Photochromies "(1878), produites avec les trois couleurs
jaune, bleu et rouge, n'obtiennent aucun succès .

L’écrivain Georges SAND photographié par Nadar en 1877
Honoré DAUMIER, lithographie caricaturant Nadar et ses photos aériennes, 1862

En 1871, Richard LEACH MADDOX, Anglais, obtient du bromure d’argent par
l’association de bromure de cadmium et de nitrate d’argent; Celui-ci donnera
des plaques sensibles et sèches de longue conservation .
Eadweard MUYBRIDGE – Instantanés successifs du galop - 1878
En 1876, Apparition du " celluloïd ": Matière plastique très malléable à chaud
et très inflammable, obtenue en plastifiant la nitrocellulose par le camphre.
En 1878, Charles-Edouard BENNET, Américain, découvre que le bromure de
potassium chauffé donne aux plaques une sensibilité bien plus importante,
et suffisante pour l’instantané (40X plus sensibles), et permettant désormais
de tenir l’appareil à la main pour la prise de vue.
Dans les années 1880, MUYBRIDGE, Anglais, et MAREY, Français, utilisent
des « fusils » photographiques permettant de prendre 12 images à la seconde
et qui décomposent les mouvements: " Le Chronophotographe "

La première version de l’appareil Kodak en 1888
En 1883, Georges EASTMAN invente et commercialise la première pellicule
souple: Sur papier en1883 - 100 poses, et sur celluloïd en 1889 - 24 poses.
En 1888, L’appareil " kodak " est le premier à utiliser des films en bobines.
En 1892, La firme Eastman-Kodak est créée, et s’implante mondialement.

En 1895, Auguste et Louis LUMIERE inventent le " cinématographe " (caméra
réversible permettant d’enregistrer les images et de les projeter par la suite).
La première séance publique de l’histoire du cinéma : La projection du film
« Les usines Lumière » le 25 décembre 1895 dans le sous-sols du Grand Café
de Paris.
En 1903, Les frères Lumière inventent " l‘autochrome " , un procédé couleur à
base de fécule de pomme de terre teintées aux trois couleurs fondamentales,
et exigeant des temps de pose de plusieurs secondes. Commercialisé dès
1907, il sera l’unique procédé couleur utilisé par les amateurs jusqu’en 1940.

Le cinématographe des frères Lumière - 1895

Fin de la présentation … Merci de votre attention.