Alors il faut les poser… Que d’amour partagé Et quelle aide précieuse En regardant la photo de ce beau petit garçon de couleur,

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Transcript Alors il faut les poser… Que d’amour partagé Et quelle aide précieuse En regardant la photo de ce beau petit garçon de couleur,

Alors il faut les poser…
Que d’amour partagé
Et quelle aide précieuse
En regardant la photo de ce beau petit garçon de couleur, des souvenirs sont
revenus à ma mémoire.
J’étais dans un bus avec ma fillette âgée de 4 ans, je pense, et viennent
s’asseoir juste en face de nous une maman blanche avec son petit garçon
d’une belle couleur noire et ma petite fille qui ne devait jamais avoir vu un
enfant de cette couleur le désigne du doigt et me demande pourquoi il est
noir ?
D’abord je lui ai dit qu’il ne fallait pas désigner les gens du doigt, car ce
n’était pas poli et que, s’il était noir, c’est qu’il avait la belle couleur de son
papa qui devait venir d’un pays bien lointain, qu’elle visiterait peut-être un
jour si elle aimait voyager.
A tout
âge
Maman viens vite, j’ai quelque chose d’important
à te dire…
Aujourd’hui la maîtresse nous a présenté une
nouvelle élève, elle l’a mise à côté de moi car a-telle ajouté, tu es calme et posée et tu sauras
l’aider intelligemment.
Elle est en fauteuil roulant car elle ne peut plus marcher.
Dis maman, tu veux bien qu’on l’invite à la maison ? Elle vient de déménager et
elle doit se sentir bien seule ici sans connaissances.
Et pourquoi te le refuserais-je ? Mais d’abord il faut demander à ses parents s’ils
sont d’accord et ensuite papa construira une passerelle car n’oublie pas il y a tout
de même 4 marches pour entrer chez nous.
Merci maman, je suis si contente d’avoir une nouvelle amie et elle sait tant de
choses…
J’ai côtoyé pendant quelques années des personnes aveugles ou
amblyopes et j’ai gardé de nombreux souvenirs dans ma mémoire.
Je vais vous en narrer deux qui m’ont beaucoup marquée, mais il y
en aurait de nombreux encore et pas toujours très gais non plus…
Il y a bien longtemps quand je travaillais en service d’ophtalmologie, un
jour un malade ayant complètement perdu la vue me croise et me dit
Bonjour Mme N.., un peu étonnée qu’il me reconnaisse alors que je
n’avais pas parlé, il rajoute, vous savez je vous vois. J’étais plutôt
perplexe, vous êtes grande et élancée, je vous reconnaitrais entre mille.
Et puis quand vous venez dans ma chambre au léger coup frappé, léger
et subtil, avant que vous ne vous présentiez, je sais que c’est vous.
Nous avons des facultés qui nous aident à compenser notre handicap,
l’ouïe, l’odorat et surtout aussi le toucher, très important.
Je n’ai jamais oublié ce gentil malade qui était seul et plutôt désemparé
quand il est revenu d’Algérie, bousculé et aussi maltraité…
Beaucoup d’autres souvenirs de ce genre se bousculent dans ma tête,
notamment celui de ce jeune yougoslave que nous avions essayé d’aider par
tous les moyens , et nous n’y sommes pas arrivés.
Il avait rendez-vous pour un placement et une aide à l’emploi, mais je ne sais
s’’il avait bien compris..
Quand je suis arrivée l’après-midi dans le service mon amie que j’allais
remplacer m’a dit « G.. a tenté de se suicider » et comme il ne voyait
pratiquement plus rien il a sauté sur la verrière.
Je suis allée le voir en service de réanimation, mais il n’y avait plus rien à
faire, il m’a reconnue , puis a tourné la tête.
Peu après il s’éteignait..
Ce sont des souvenirs qui marquent et qu’on ne peut oublier…
Apprenons à nos enfants la
signification de ce sigle, et
surtout apprenons-leur à le
respecter
Ça arrive trop souvent !!!
Et parfois, on se trompe car l’handicap n’est pas inscrit sur le visage…
C’est toujours le même refrain…
Ils disent tous ça…
Maman… Mais que fait-elle avec ses mains ?
Elle nous parle…
Il y a bien longtemps, j’habitais sous notre Dame de la Garde à Marseille et
au bas de la montée « Andréone » se trouvait un institut de Sourds/muets.
Il y avait juste à côté un petit square où je m’étais arrêtée avant de monter
ce boulevard en pente raide.
Sont arrivés comme des volées de moineaux plusieurs enfants d’âges
différents et qui, si j’ose dire, papotaient à qui mieux mieux mais avec leurs
mains d’une grande dextérité... C’était amusant et réconfortant à la fois de
voir ces petits s’amuser avec des rires joyeux, des rires dont le son était tout
à fait différent de nos rires, mais n’y a-t-il pas chez les entendants des rires
plus que bizarres aussi ?
J’étais heureuse de voir leur bonheur…
Car savons-nous de quoi demain sera fait ?
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